Numéro 47 - 25
mars
2013
Désinformation au sujet
de Cuba
Condamnons la campagne
médiatique
contre la révolution cubaine
Désinformation
au
sujet
de Cuba
• Condamnons la campagne
médiatique
contre la révolution cubaine - Tony
Seed
• Le Toronto Star invente
des faits dans son
«journalisme d'enquête» -
Andrew Brett
• Cuba, la
troisième destination
touristique la plus populaire des Caraïbes
• La Loi d'ajustement
cubain sur la sellette
- Manuel E. Yepe
Activités
bellicistes
des États-Unis dans la péninsule
coréenne
• La République
populaire
démocratique de Corée confirme la
résiliation de
l'Accord d'armistice
• Les faits versus la
désinformation sur
la résiliation de l'Accord d'armistice
• Des sanctions
vouées à
l'échec - Commentaire de Rodong
Sinmun
Désinformation au sujet de
Cuba
Condamnons la campagne médiatique
contre la révolution cubaine
- Tony Seed -
Le Toronto
Star
et le El Nuevo
Herald,
la publication soeur du Miami Herald,
se
sont ligués
pour publier une série sensationnaliste au
sujet du
« tourisme sexuel » à
Cuba. La
série a débuté presqu'un an
jour pour jour
après la « visite »
du ministre des
Affaires étrangères John
Baird à Cuba le 15 février
2013 et sa rencontre
avec des « dissidents », un
geste de provocation
délibérée. Son
ministère avait
déclaré par voie de
communiqué que le ministre
« a réitéré
l'appui du Canada aux
efforts pour garantir la liberté, la
démocratie, les
droits humains et la primauté du droit dans
le seul pays
communiste ayant survécu dans
l'hémisphère
occidental ». Et ces
« dissidents »
sont maintenant la principale
« source »
citée dans la désinformation
médiatique sortie de
Toronto et Miami pour blâmer le peuple
cubain et son gouvernement
pour le « tourisme sexuel »,
alors qu'ils en sont
les victimes. Il
ne peut s'agir d'une coïncidence. La
série sert les
objectifs du gouvernement Harper qui veut
déstabiliser et isoler
politiquement toute opposition au diktat
impérialiste dans les
Amériques.
Le Star
écrit : « Bien
qu'au Canada il existe depuis 1997 une loi
pour contrer l'abus
d'enfants à l'étranger, son
application est difficile du
fait que ceux qui sont responsables de
l'application de la loi ne
peuvent surveiller les délinquants sexuels
quand ils quittent le
pays. » Ainsi, en invoquant de nobles
idéaux, on donne un prétexte au
gouvernement Harper pour
recueillir de l'information sur les Canadiens qui
voyagent en
République socialiste indépendante
de Cuba.
Le Toronto Star invente des faits dans son
«journalisme d'enquête»
- Andrew Brett, le 17 mars 2013 -
« En vérité, la
prostitution se
porte très bien à Cuba »,
a dit Fidel Castro
en 1992. C'est du moins ce que prétend le Toronto Star.
Mais est-ce que c'est vraiment ce que Fidel Castro
a dit ?
Pas du tout. Voici ce qu'il a dit :
« En
vérité, le tourisme se porte
très bien à
Cuba. »
Ce n'est qu'un exemple de ce qui
caractérise le
reportage sans faits du Star
dans sa nouvelle série
« The Ugly Canadians », un
reportage sur une
soi-disant épidémie de Canadiens
voyageant à Cuba
à des fins de tourisme sexuel impliquant
des enfants.
« Il est surprenant de voir le nombre
de
Canadiens qui voyagent à Cuba pour
l'exploitation sexuelle
d'enfants », lit-on dans le premier
article de la
série. Ah oui, combien ? Impossible de
le savoir selon
l'article parce que le gouvernement canadien ne
divulgue pas le nombre
de Canadiens traduits en justice à Cuba
pour
crimes sexuels.
Le seul fait sur lequel l'article se fonde est un
rapport de la GRC indiquant en 2011 que Cuba
est « un
des premiers endroits des
Amériques » pour le
tourisme sexuel. Pas le premier endroit,
« un des
premiers ». Dans les Amériques.
Et quel rang occupe
Cuba sur cette liste ? L'article ne le dit
pas.
Alors pourquoi mettre en relief le tourisme
sexuel
à Cuba plutôt que, par exemple, dans
le pays qui est le
premier sur la liste ?
Pourquoi les Cubains qui sont cités
sont-ils,
comme par hasard, un « avocat
dissident » et une
« blogueuse
dissidente » ?
Pourquoi avoir fabriqué une citation
attribuée à Castro sur la
prostitution ?
Le Star n'est
pas
le seul journal à
traiter du tourisme sexuel à Cuba. Le Star a un
partenaire du nom de El Nuevo Herald,
une
publication soeur
du Miami Herald,
connue pour
ses éditoriaux qui
attaquent le gouvernement cubain et pour son
embauche de journalistes
payés par le gouvernement
étasunien pour disséminer de la
propagande anticubaine.
Est-ce possible que cette série conjointe
soit
une tentative délibérée de
stigmatiser l'industrie
du tourisme à Cuba, une industrie
clé de
l'économie cubaine ? Serait-ce une
version
modernisée de la « peur
rouge » ? En
2004, le président Bush avait lui aussi
fait
référence au tourisme sexuel
d'enfants pour justifier la
restriction qu'il avait imposée sur les
voyages à Cuba,
sans donner aucune preuve que le problème
serait plus grave
à Cuba qu'ailleurs.
Le Canada est le marché le plus important
pour
l'industrie cubaine du tourisme, avec près
d'un million de
visiteurs par année, et cela
représente l'une des
principales sources de financement pour
l'économie cubaine. Si
quelqu'un veut nuire au tourisme cubain, il va
commencer en toute
logique par le marché canadien.
Quelle que soient les intentions des auteurs avec
leur
mépris des faits, on doit s'interroger sur
l'influence du Herald
sur cette série. Les
articles à venir
seront-ils
fondés sur les faits ou sur les
élucubrations des
opposants au gouvernement cubain ?
Cuba, la troisième destination
touristique
la plus populaire des Caraïbes
La beauté
du vieux
quartier de La Havane la nuit
Selon Carlos Vogeler, directeur
général
pour les Amériques de l'Organisation
mondiale du tourisme (OMT),
Cuba est devenu le troisième pays des
Caraïbes le plus
populaire auprès des touristes en mai 2012,
derrière la
République dominicaine et Puerto Rico. Les
commentaires de
Vogeler ont été cités par
l'Agence de nouvelles
cubaine le
printemps dernier alors qu'il visitait l'archipel
Jardines del Rey
(Jardins du roi) dans le cadre du 32e Salon
international du tourisme
de Cuba, FITCuba 2012.
Vogeler a dit que les améliorations que
Cuba a
apportées à son industrie du
tourisme sont
confirmées par le nombre croissant de
visiteurs d'année
en année. Le niveau du tourisme à
Cuba est à la
hausse et il en va de même de la
qualité de ses salons du
tourisme. Le site du salon 2012, Cayo Santa Maria,
dans l'archipel des
Jardins du roi, a
permis à un grand nombre touristes de
découvrir la
beauté naturelle des îles de Coco et
de Guillermo, un
endroit à grand potentiel touristique
presqu'inconnu à
l'extérieur de Cuba, selon Vogeler.
Des représentants d'organisateurs de
voyages,
d'agences de voyage, de chaînes
d'hôtels et de compagnies
aériennes ont visité les
différentes installations
sur la côte centre-nord de Cuba. Ils ont pu
y constater la
beauté du centre de villégiature de
Playa Pilar, l'un des
endroits les plus spectaculaires de Cuba,
où les dunes sableuses
sont parmi les
mieux préservées de la
région.
Cette année, FITCuba aura lieu du
7 au 10 mai
à Veradero, dans la province de Matanzaz,
la plage la plus
connue de Cuba.
La Loi
d'ajustement
cubain sur la sellette
- Manuel E. Yepe, le 4 mars 2013 -
Le statut spécial à l'immigration
que les
États-Unis accordent aux citoyens cubains
en vertu de la Loi
d'ajustement
cubain est devenu encore plus
problématique
pour Washington à la lumière des
nouveaux
règlements sur les voyages que Cuba a
adoptés.
Un éditorial du Chicago
Tribune du
16 février traite de cette question
importante de la
politique anti-Cuba de la Maison Blanche d'un
point de vue
inusité pour les médias
étasuniens : les
privilèges et les droits d'immigration qui
sont accordés
aux Cubains par la soi-disant loi d'ajustement
cubain, mais
sont
niés à tous les autres citoyens de
la planète.
Dans l'éditorial du Chicago Tribune,
on
explique que pour les Cubains cherchant à
immigrer aux
États-Unis, le plus difficile c'est de s'y
rendre parce que,
depuis 1966, on leur accorde automatiquement le
statut de
réfugiés dès leur
arrivée.
Près d'un demi-siècle plus tard,
selon le
journal, les Cubains se rendant aux
États-Unis se disent
rarement victimes de persécution politique.
Ils cherchent
plutôt une meilleure situation
économique ou à se
réunir avec les membres de leur famille qui
se trouvent
déjà aux États-Unis, ou les
deux — tout comme la
plupart des gens qui immigrent de
partout ailleurs.
Contrairement à d'autres immigrants, par
contre,
les Cubains ne sont pas obligés d'attendre
plusieurs
années pour un visa ni de traverser la
frontière
clandestinement. Une fois aux États-Unis,
selon
l'éditorial du Tribune,
ils
obtiennent
rapidement leur statut de résident
autorisé et
n'ont pas de problèmes à devenir
citoyens.
C'est un sujet délicat, note
l'éditorial,
quand on sait que le Congrès se demande
quoi faire des
11 millions d'immigrants sans papiers envers
qui le système
n'a pas été aussi
généreux.
Ces immigrants, dont plus de la moitié
viennent
du Mexique, vivent et travaillent dans l'ombre,
souvent à des
salaires très bas et dans la crainte
constante d'être
déportés.
« S'ils veulent venir ici en toute
légalité, la plupart des ouvriers
mexicains doivent
patienter des décennies avant d'obtenir un
visa. Mais les
Cubains qui se présentent à nos
frontières du sud
— un point d'entrée rendu populaire
grâce à la
politique « pieds mouillés,
pieds secs »
des États-Unis — sont les bienvenus
dès qu'ils
produisent une carte d'identité cubaine.
Ces
considérations spéciales deviennent
particulièrement difficiles à
défendre maintenant
que les Cubains peuvent voyager librement entre
les États-Unis
et leur patrie. »
Selon le Tribune,
après
2009, alors que
le président Barack Obama avait
éliminé la plupart
des obstacles empêchant les
Cubano-Américains de se rendre
sur l'île pour visiter leur famille, plus de
400 000 d'entre eux
l'ont fait, parfois des dizaines de fois.
« En janvier, poursuit
l'éditorial, le
gouvernement cubain a commencé à
permettre à ses
citoyens de quitter sans permis de sortie. On
accorde des passeports
plus librement et ceux qui quittent peuvent
s'absenter jusqu'à
deux ans sans craindre de perdre leur statut de
résident. La
plupart des Cubains sont libres de circuler comme
ils
veulent. »
Il devient en effet difficile de soutenir que des
Cubains qui voyagent maintenant à
volonté ont besoin de
considérations spéciales
réservées
normalement aux victimes de répression
politique alors que la
seule chose qu'ils aient fait est d'éviter
la Garde
côtière jusqu'à ce qu'ils
aient mis pied en sol
américain.
« Et en effet, avoue le Tribune, ces
immigrants ne mentent
pas au sujet de leurs
antécédents. Ils ne sont pas tenus
de démontrer
qu'ils sont des réfugiés
politiques. » Ils
viennent parce qu'ils peuvent le faire grâce
aux
privilèges que la loi anti-cubaine leur
accorde.
L'éditorial
qualifie
cette situation
d'injuste : « Les Cubains qui
veulent venir ici pour
des raisons économiques devraient suivre
les mêmes
règles que les immigrants
économiques provenant d'autres
pays. »
Depuis son adoption en 1966 en tant
qu'instrument
d'agression contre la Révolution, la Loi d'ajustement
cubain
est responsable d'innombrables décès
de Cubains — parfois
des familles entières tentant des
expéditions
téméraires dans le détroit de
Floride — qui ont
été poussés à agir par
les limitations
imposées à Cuba par plus
d'un demi-siècle de blocus
économique et par les
promesses d'accéder au paradis sur terre.
« Nous ne nous objectons aucunement au
fait
que les Cubano-Américains puissent voyager
aller-retour à
Cuba », poursuit l'éditorial du
Tribune. Celui-ci
propose que le
Congrès abolisse
complètement
l'interdiction de voyager afin de permettre
à tous les
Américains de visiter l'île comme le
font tous les
touristes du
monde qui depuis des années vont à
Cuba par milliers.
Activités bellicistes des
États-Unis dans la péninsule
coréenne
La République populaire
démocratique de
Corée confirme la résiliation de
l'Accord d'armistice
Des
unités de
l'Armée populaire de Corée font le
serment de vaincre
toute agression des impérialistes
américains
et de leurs fantoches en Corée du sud.
Le Rodong
Sinmun,
l'organe
du Comité
central du Parti des travailleurs de Corée,
a confirmé le
13 mars que la République populaire
démocratique de
Corée (RPDC) a mis fin à l'Accord
d'armistice (AA) le
11 mars, comme elle avait dit qu'elle le
ferait si les exercices
de guerre américano-sud-coréens
« Key
Resolve » allaient de l'avant cette
journée
là. « La guerre a repris entre
la RPDC et les
États-Unis », lit-on dans
l'article.
La mission de l'Armée populaire de
Corée
à Panmunjom, qui a été un
mécanisme de
négociation établi et
opéré par la RPDC en
vue d'établir un mécanisme de
maintien de la paix dans la
péninsule coréenne, a
également été
supprimée. De plus, il y a quelques jours,
la ligne
téléphonique militaire entre la RPDC
et les
États-Unis à Panmunjom
a été coupée.
Le Rodong
Sinmun souligne
que
le retour
à l'état de guerre entre la RPDC et
les États-Unis
et leur fantoche sud-coréen est le
résultat de
l'activité perfide des États-Unis,
notamment la
résolution 2094 qu'ils ont
réussi à faire
adopter au Conseil de sécurité de
l'ONU. Les
États-Unis ont violé à
plusieurs reprises l'Accord
d'armistice et continuent de mener des exercices
militaires visant
à provoquer une guerre nucléaire
contre la RPDC. La RPDC
exerce son droit dans ces conditions en
résiliant l'AA et en
« procédant à des actions
militaires de
défense légitime à tout
moment que nous jugerons
approprié afin de punir impitoyablement
l'agresseur et
réaliser la
réunification nationale ».
Pendant les plus de 60 ans qu'a duré
l'Accord
d'Armistice, les États-Unis ont
refusé de s'y conformer,
violant dès le début l'article 60
qui stipule :
« Afin d'assurer le règlement
pacifique de la
question coréenne, les commandants
militaires des deux
côtés recommandent aux gouvernements
des pays
concernés des deux côtés que,
dans les trois (3) mois après que l'accord
d'armistice soit
signé et prenne effet, une
conférence politique de haut
niveau des deux côtés soit tenue par
des
représentants désignés
respectivement afin de
régler par la négociation les
questions du retrait de
toutes les forces étrangères de la
Corée, le
règlement pacifique de la question
coréenne,
etc. »
Les États-Unis ont refusé de
participer
à une telle conférence pour le
retrait de toutes les
forces étrangères de la Corée
et doivent donc
être tenus entièrement responsables
par les peuples du
monde et par les Canadiens épris de paix et
de justice pour
l'annulation de l'AA. Toute l'humanité doit
exiger que les
États-Unis et leurs alliés, dont le
Canada, cessent de
chercher à provoquer une autre guerre de
Corée.
Non à une
autre guerre de Corée !
Troupes américaines, hors de
Corée !
Les États-Unis doivent signer maintenant
un traité de
paix avec la RPDC !
Les faits versus la désinformation sur
la
résiliation de l'Accord d'armistice
Le
13 mars,
l'Institute
for Public Accuracy
(IPA) a publié un communiqué de
presse pour clarifier la
désinformation médiatique concernant
l'annulation par la
République populaire démocratique de
Corée (RPDC)
de l'Accord d'armistice de Corée (AA).
L'IPA est un institut de
recherche en politique publique basée
à Washington, dont
le
mandat est d' « [élargir]
l'exposition
médiatique pour les points de vue
progressistes sur de nombreux
sujets tels que l'environnement, les droits
humains, la politique
étrangère et la justice
économique »
qui sont « exclus ou noyés par
le gouvernement ou les
institutions soutenues par des entreprises
privées ».
Le 5 mars, la RPDC a averti que si
les exercices militaires conjoints
États-Unis-Corée du sud
« Key Resolve » allaient de
l'avant dans le
cadre des préparatifs de guerre contre la
RPDC, elle allait
résilier l'AA le 11 mars. Les deux
seuls signataires de
l'AA sont la RPDC et les États-Unis.
Depuis l'annonce du 5 mars, les
médias
monopolisés répandent la
désinformation à
l'effet que
la RPDC ne peut pas unilatéralement abolir
l'AA et que le
consentement des autres parties à l'AA est
requis, dont la Chine
et la Corée du sud. Cette
désinformation est une
tentative de criminaliser et d'isoler la RPDC pour
sa juste position et
de
justifier une autre guerre de Corée
illégale.
L'IPA cite le professeur de droit Francis Boyle
de
l'école de droit de l'Université de
l'Illinois qui
réfute l'affirmation faite dans un article
du New York
Times
daté du 13 mars qui disait :
« Le Nord a
déclaré cette semaine qu'il
considère l'armistice
de 1953 qui a mis fin à la guerre de
Corée, comme
étant nul et non avenu à compter de
lundi, en raison des
exercices militaires conjoints. Le Nord a
menacé dans le
passé de mettre fin à cet accord,
mais les responsables
militaires américains et sud-coréens
soulignent que,
légalement, aucune partie à
l'armistice ne peut
unilatéralement en changer le
contenu. »
Le professeur Boyle appelle cela un
« non-sens ». Il
écrit :
« Une convention d'armistice est
régie par les lois
de la guerre et l'état de guerre est
toujours en vigueur,
malgré l'accord d'armistice, même si
le texte de
l'armistice dit que les ajouts doivent être
mutuellement convenus
par les parties. La résiliation n'est
pas un ajout. Selon le manuel de terrain de
l'Armée
américaine 27-10 et les Conventions de La
Haye, la seule
condition pour la résiliation de l'accord
d'armistice de la
guerre de Corée est un avis
approprié de façon
à éviter l'accusation de
« perfidie ». La
Corée du Nord a
donné cet avis. L'armistice est
enterré. »
Selon le manuel de terrain de l'Armée
américaine, « dans le cas
où il [l'armistice]
est établi pour une période de temps
indéfinie, un
belligérant peut reprendre ses
activités à tout
moment après un
préavis ».
Dans son communiqué, l'IPA cite
également le professeur Christine Hong, de
l'Université
de Californie, qui souligne :
« Les gens aux
États-Unis doivent comprendre que l'accord
d'armistice de
1953 appelait à des pourparlers, qui
devaient
débuter trois mois après sa
signature, en vue du
règlement pacifique de la guerre
de Corée et du retrait de toutes les
troupes
étrangères. Les troupes chinoises
ont quitté peu
après la signature de l'accord. Les troupes
américaines
sont encore sur place soixante ans plus tard et la
guerre de
Corée n'a jamais pris fin. »
Des sanctions vouées à
l'échec
- Commentaire de Rodong Sinmun,
le 20 mars 2013 -
Les États-Unis utilisent tous les moyens
possibles pour établir leur
hégémonie mondiale.
Ils ont recours notamment à l'agression et
aux pressions contre
les autres pays sous formes de sanctions, de
blocus, d'infiltration
idéologique et d'incitation aux divisions
internes.
Les sanctions sont l'une de leurs
méthodes principales.
Depuis
la fin de la
Deuxième Guerre
mondiale, les États-Unis ont recouru aux
sanctions pour tenter
d'isoler et étouffer les pays
anti-impérialistes et
indépendants.
En novembre 1949, les États-Unis ont
créé le Comité de
coordination pour le
contrôle multilatéral des
exportations (CoCom) pour
imposer des sanctions économiques aux pays
socialistes dont la
RPDC.
Avec la Loi
sur le
contrôle des
exportations du 25 juin 1950, les
États-Unis interdisaient toute exportation
des États-Unis
vers la RPDC.
Le 17 décembre de la même
année, ils ont déclaré la
RPDC « pays
hostile qui menace la sécurité des
États-Unis » et ont entrepris de
rompre toutes les
relations commerciales avec la RPDC avec la Loi sur le commerce
avec l'ennemi.
En 1951, le Trade
Agreement
Extension Act (Loi
de prolongement de l'accord sur le commerce) a
imposé des tarifs
augmentés d'un facteur de 10 à
quiconque fait du commerce
avec la RPDC.
Dans les années 1960, les
États-Unis ont mis en application la loi
sur l'aide
à l'étranger qui interdit au
gouvernement, aux
entreprises et aux banques d'entretenir quelque
relation d'affaires que
ce soit avec la RPDC.
Dans les années 1970 et 1980, les
États-Unis ont étendu les sanctions
contre la RPDC
à tous les domaines de l'économie
par des lois comme le Trade
Act (Loi sur le commerce), la Foreign
Economic
Emergency
Measure Act (Loi de mesures
économiques
d'urgence
envers l'étranger) et la Export
and
Import
Bank Act (Loi sur la Banque
export-import).
Les États-Unis et leurs alliés ont
multiplié les efforts pour étouffer
la RPDC et ont
intensifié le blocus contre elle
après que les fantoches
sud-coréens aient accusé la RPDC
d'avoir fait exploser un
avion sud-coréen en 1987.
Le 20 janvier 1988, les États-Unis ont
placé la RPDC sur la liste des États
qui soutiennent le
terrorisme et lui ont imposé de nouvelles
sanctions.
Les États-Unis ont retardé la
construction du réacteur à eau
légère qui
devait être fourni à la RPDC en vertu
de l'accord de
1994 entre la RPDC et les États-Unis
sur l'énergie
nucléaire et l'ont finalement
annulée, causant de grands
problèmes au développement d'une
industrie
nucléaire indépendante en RPDC.
Au début des années 2000, les
États-Unis ont accusé la RPDC
d'appartenir à un
« axe du mal » et
d'être un
« avant-poste de tyrannie »
et ils ont
déchiré l'accord
RPDC-États-Unis et
intensifié leurs sanctions.
En avril de l'an dernier, suite au lancement de
notre satellite, les États-Unis et leurs
alliés ont rendu
publique une déclaration du
président du Conseil de
sécurité de l'ONU (CSONU) qui
« critiquait » la RPDC et
incitait à des
campagnes anti-RPDC qui comprenaient des
« sanctions
supplémentaires ».
Suite à cela, les États-Unis ont
mis sur pied un comité de sanctions contre
la RPDC sous
l'égide du Conseil de
sécurité, lui demandant de
produire des rapports réguliers de ses
activités.
Eux et leurs alliés ont en particulier
concocté le 22 janvier la
résolution 2087 du
CSONU, qui impose de nouvelles sanctions et
constitue une violation
flagrante de la souveraineté de la RPDC.
Quand nous avons effectué notre
troisième essai nucléaire souterrain
en tant que
contre-mesure d'auto-défense, les
États-Unis l'ont
qualifié de
« provocation » et
appelé à une
« rectification ». Ils ont
finalement
fabriqué une autre résolution contre
la RPDC, la
résolution 2094.
Tout cela démontre clairement que les
États-Unis et leurs alliés ne
reculent devant rien pour
utiliser l'arme des sanctions contre la RPDC.
Les sanctions financières sont
particulièrement malveillantes.
En 2005, les États-Unis ont
contacté sans raison la Banco Delta Asia de
Macao en Chine afin
d'interdire aux entreprises et aux banques
américaines de faire
affaire avec cette banque et d'empêcher
toute transaction
financière de quelque partie du monde avec
elle [cette
banque a des comptes qui appartiennent à
la RPDC —
ndlr].
Les sanctions financières deviennent de
plus en plus dures.
Les États-Unis ont interdit à
toutes leurs entreprises d'exporter quelque
marchandise que ce soit
vers la RPDC et ils interdisent à tout pays
de lui vendre des
biens qui contiennent plus de 10 % de
technologie
américaine et d'exporter vers la RPDC tout
produit de la
technologie de l'information.
Des centaines de lois et règlements
comprenant des sanctions visent la RPDC.
Dans le cadre des Pourparlers à six, le
11 octobre 2008, les États-Unis ont
retiré la RPDC
de la liste des États qui soutiennent le
terrorisme, mais ont
adopté plusieurs lois sous
différents prétextes
qui ont pour effet de triper ou quadrupler la
portée des
sanctions.
On voit donc qu'aucune
sanction n'a
réellement été levée.
Selon les données publiées par le
Bureau des enquêtes du Congrès
américain, environ
10 des 40 sanctions ont été
adoptées parce que la
RPDC a un système politique
différent tandis que les 30
autres l'ont été pour raison de
« menaces
à la sécurité des
États-Unis »,
« prolifération d'armes de
destruction
massive »,
« soutien au terrorisme »,
« manquements aux droits
humains »,
« répression
religieuse »,
« mise au point de
missiles » ,
« trafic d'humains » et
autres raisons non
fondées.
Les motifs invoqués pour l'application
des sanctions sont décidés par le
président ou les
divers départements de l'administration
américaine.
Cela fait maintenant plus de 60 ans que les
États-Unis ont recours à toutes
sortes de mesures
injustes pour étouffer
économiquement la RPDC.
Ces manoeuvres ont cependant
échoué à faire plier la RPDC,
celle-ci continuant
d'avancer sous la bannière de la justice,
de la paix, de
l'indépendance et de l'appui sur soi.
Nous avons lutté avec
détermination pour construire le socialisme
en dépit des
sanctions et du blocus des États-Unis.
Notre nation s'est renforcée comme pas
d'autres.
Si les États-Unis et leurs alliés
croient que leurs méprisables sanctions
vont briser les
convictions révolutionnaires et la ferme
détermination du
peuple coréen et briser notre unité
d'acier, ils se
trompent gravement.
Les États-Unis n'arriveront jamais
à briser la conviction de l'armée et
du peuple
coréens et sa volonté ferme de
défendre la
souveraineté et la dignité de la
nation et
l'intérêt suprême du pays.
La RPDC va progresser avec dynamisme sur la voie
du Songun [la
politique qui donne la
priorité aux
questions militaires/d'autodéfense dans
le projet
d'édification nationale coréen —
ndlr].
Lisez Le
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