Le
                              Marxiste-Léniniste

Numéro 47 - 25 mars 2013

Désinformation au sujet de Cuba

Condamnons la campagne médiatique
contre la révolution cubaine


Désinformation au sujet de Cuba
Condamnons la campagne médiatique contre la révolution cubaine - Tony Seed
Le Toronto Star invente des faits dans son «journalisme d'enquête» - Andrew Brett
Cuba, la troisième destination touristique la plus populaire des Caraïbes
La Loi d'ajustement cubain sur la sellette - Manuel E. Yepe

Activités bellicistes des États-Unis dans la péninsule coréenne
La République populaire démocratique de Corée confirme la résiliation de l'Accord d'armistice
Les faits versus la désinformation sur la résiliation de l'Accord d'armistice
Des sanctions vouées à l'échec - Commentaire de Rodong Sinmun


Désinformation au sujet de Cuba

Condamnons la campagne médiatique
contre la révolution cubaine

Le Toronto Star et le El Nuevo Herald, la publication soeur du Miami Herald, se sont ligués pour publier une série sensationnaliste au sujet du « tourisme sexuel » à Cuba. La série a débuté presqu'un an jour pour jour après la « visite » du ministre des Affaires étrangères John Baird à Cuba le 15 février 2013 et sa rencontre avec des « dissidents », un geste de provocation délibérée. Son ministère avait déclaré par voie de communiqué que le ministre « a réitéré l'appui du Canada aux efforts pour garantir la liberté, la démocratie, les droits humains et la primauté du droit dans le seul pays communiste ayant survécu dans l'hémisphère occidental ». Et ces « dissidents » sont maintenant la principale « source » citée dans la désinformation médiatique sortie de Toronto et Miami pour blâmer le peuple cubain et son gouvernement pour le « tourisme sexuel », alors qu'ils en sont les victimes. Il ne peut s'agir d'une coïncidence. La série sert les objectifs du gouvernement Harper qui veut déstabiliser et isoler politiquement toute opposition au diktat impérialiste dans les Amériques.

Le Star écrit : « Bien qu'au Canada il existe depuis 1997 une loi pour contrer l'abus d'enfants à l'étranger, son application est difficile du fait que ceux qui sont responsables de l'application de la loi ne peuvent surveiller les délinquants sexuels quand ils quittent le pays. » Ainsi, en invoquant de nobles idéaux, on donne un prétexte au gouvernement Harper pour recueillir de l'information sur les Canadiens qui voyagent en République socialiste indépendante de Cuba.

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Le Toronto Star invente des faits dans son «journalisme d'enquête»

« En vérité, la prostitution se porte très bien à Cuba », a dit Fidel Castro en 1992. C'est du moins ce que prétend le Toronto Star. Mais est-ce que c'est vraiment ce que Fidel Castro a dit ?

Pas du tout. Voici ce qu'il a dit : « En vérité, le tourisme se porte très bien à Cuba. »

Ce n'est qu'un exemple de ce qui caractérise le reportage sans faits du Star dans sa nouvelle série « The Ugly Canadians », un reportage sur une soi-disant épidémie de Canadiens voyageant à Cuba à des fins de tourisme sexuel impliquant des enfants.

« Il est surprenant de voir le nombre de Canadiens qui voyagent à Cuba pour l'exploitation sexuelle d'enfants », lit-on dans le premier article de la série. Ah oui, combien ? Impossible de le savoir selon l'article parce que le gouvernement canadien ne divulgue pas le nombre de Canadiens traduits en justice à Cuba pour crimes sexuels.

Le seul fait sur lequel l'article se fonde est un rapport de la GRC indiquant en 2011 que Cuba est « un des premiers endroits des Amériques » pour le tourisme sexuel. Pas le premier endroit, « un des premiers ». Dans les Amériques. Et quel rang occupe Cuba sur cette liste ? L'article ne le dit pas.

Alors pourquoi mettre en relief le tourisme sexuel à Cuba plutôt que, par exemple, dans le pays qui est le premier sur la liste ?

Pourquoi les Cubains qui sont cités sont-ils, comme par hasard, un « avocat dissident » et une « blogueuse dissidente » ?

Pourquoi avoir fabriqué une citation attribuée à Castro sur la prostitution ?

Le Star n'est pas le seul journal à traiter du tourisme sexuel à Cuba. Le Star a un partenaire du nom de El Nuevo Herald, une publication soeur du Miami Herald, connue pour ses éditoriaux qui attaquent le gouvernement cubain et pour son embauche de journalistes payés par le gouvernement étasunien pour disséminer de la propagande anticubaine.

Est-ce possible que cette série conjointe soit une tentative délibérée de stigmatiser l'industrie du tourisme à Cuba, une industrie clé de l'économie cubaine ? Serait-ce une version modernisée de la « peur rouge » ? En 2004, le président Bush avait lui aussi fait référence au tourisme sexuel d'enfants pour justifier la restriction qu'il avait imposée sur les voyages à Cuba, sans donner aucune preuve que le problème serait plus grave à Cuba qu'ailleurs.

Le Canada est le marché le plus important pour l'industrie cubaine du tourisme, avec près d'un million de visiteurs par année, et cela représente l'une des principales sources de financement pour l'économie cubaine. Si quelqu'un veut nuire au tourisme cubain, il va commencer en toute logique par le marché canadien.

Quelle que soient les intentions des auteurs avec leur mépris des faits, on doit s'interroger sur l'influence du Herald sur cette série. Les articles à venir seront-ils fondés sur les faits ou sur les élucubrations des opposants au gouvernement cubain ?

(D'abord publié sur Rabble.ca. Traduction : LML)

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Cuba, la troisième destination touristique
la plus populaire des Caraïbes


La beauté du vieux quartier de La Havane la nuit

Selon Carlos Vogeler, directeur général pour les Amériques de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), Cuba est devenu le troisième pays des Caraïbes le plus populaire auprès des touristes en mai 2012, derrière la République dominicaine et Puerto Rico. Les commentaires de Vogeler ont été cités par l'Agence de nouvelles cubaine le printemps dernier alors qu'il visitait l'archipel Jardines del Rey (Jardins du roi) dans le cadre du 32e Salon international du tourisme de Cuba, FITCuba 2012.

Vogeler a dit que les améliorations que Cuba a apportées à son industrie du tourisme sont confirmées par le nombre croissant de visiteurs d'année en année. Le niveau du tourisme à Cuba est à la hausse et il en va de même de la qualité de ses salons du tourisme. Le site du salon 2012, Cayo Santa Maria, dans l'archipel des Jardins du roi, a permis à un grand nombre touristes de découvrir la beauté naturelle des îles de Coco et de Guillermo, un endroit à grand potentiel touristique presqu'inconnu à l'extérieur de Cuba, selon Vogeler.

Des représentants d'organisateurs de voyages, d'agences de voyage, de chaînes d'hôtels et de compagnies aériennes ont visité les différentes installations sur la côte centre-nord de Cuba. Ils ont pu y constater la beauté du centre de villégiature de Playa Pilar, l'un des endroits les plus spectaculaires de Cuba, où les dunes sableuses sont parmi les mieux préservées de la région.

Cette année, FITCuba aura lieu du 7 au 10 mai à Veradero, dans la province de Matanzaz, la plage la plus connue de Cuba.

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La Loi d'ajustement cubain sur la sellette

Le statut spécial à l'immigration que les États-Unis accordent aux citoyens cubains en vertu de la Loi d'ajustement cubain est devenu encore plus problématique pour Washington à la lumière des nouveaux règlements sur les voyages que Cuba a adoptés.

Un éditorial du Chicago Tribune du 16 février traite de cette question importante de la politique anti-Cuba de la Maison Blanche d'un point de vue inusité pour les médias étasuniens : les privilèges et les droits d'immigration qui sont accordés aux Cubains par la soi-disant loi d'ajustement cubain, mais sont niés à tous les autres citoyens de la planète.

Dans l'éditorial du Chicago Tribune, on explique que pour les Cubains cherchant à immigrer aux États-Unis, le plus difficile c'est de s'y rendre parce que, depuis 1966, on leur accorde automatiquement le statut de réfugiés dès leur arrivée.

Près d'un demi-siècle plus tard, selon le journal, les Cubains se rendant aux États-Unis se disent rarement victimes de persécution politique. Ils cherchent plutôt une meilleure situation économique ou à se réunir avec les membres de leur famille qui se trouvent déjà aux États-Unis, ou les deux — tout comme la plupart des gens qui immigrent de partout ailleurs.

Contrairement à d'autres immigrants, par contre, les Cubains ne sont pas obligés d'attendre plusieurs années pour un visa ni de traverser la frontière clandestinement. Une fois aux États-Unis, selon l'éditorial du Tribune, ils obtiennent rapidement leur statut de résident autorisé et n'ont pas de problèmes à devenir citoyens.

C'est un sujet délicat, note l'éditorial, quand on sait que le Congrès se demande quoi faire des 11 millions d'immigrants sans papiers envers qui le système n'a pas été aussi généreux.

Ces immigrants, dont plus de la moitié viennent du Mexique, vivent et travaillent dans l'ombre, souvent à des salaires très bas et dans la crainte constante d'être déportés.

« S'ils veulent venir ici en toute légalité, la plupart des ouvriers mexicains doivent patienter des décennies avant d'obtenir un visa. Mais les Cubains qui se présentent à nos frontières du sud — un point d'entrée rendu populaire grâce à la politique « pieds mouillés, pieds secs » des États-Unis — sont les bienvenus dès qu'ils produisent une carte d'identité cubaine. Ces considérations spéciales deviennent particulièrement difficiles à défendre maintenant que les Cubains peuvent voyager librement entre les États-Unis et leur patrie. »

Selon le Tribune, après 2009, alors que le président Barack Obama avait éliminé la plupart des obstacles empêchant les Cubano-Américains de se rendre sur l'île pour visiter leur famille, plus de 400 000 d'entre eux l'ont fait, parfois des dizaines de fois.

« En janvier, poursuit l'éditorial, le gouvernement cubain a commencé à permettre à ses citoyens de quitter sans permis de sortie. On accorde des passeports plus librement et ceux qui quittent peuvent s'absenter jusqu'à deux ans sans craindre de perdre leur statut de résident. La plupart des Cubains sont libres de circuler comme ils veulent. »

Il devient en effet difficile de soutenir que des Cubains qui voyagent maintenant à volonté ont besoin de considérations spéciales réservées normalement aux victimes de répression politique alors que la seule chose qu'ils aient fait est d'éviter la Garde côtière jusqu'à ce qu'ils aient mis pied en sol américain.

« Et en effet, avoue le Tribune, ces immigrants ne mentent pas au sujet de leurs antécédents. Ils ne sont pas tenus de démontrer qu'ils sont des réfugiés politiques. » Ils viennent parce qu'ils peuvent le faire grâce aux privilèges que la loi anti-cubaine leur accorde.

L'éditorial qualifie cette situation d'injuste : « Les Cubains qui veulent venir ici pour des raisons économiques devraient suivre les mêmes règles que les immigrants économiques provenant d'autres pays. »

Depuis son adoption en 1966 en tant qu'instrument d'agression contre la Révolution, la Loi d'ajustement cubain est responsable d'innombrables décès de Cubains — parfois des familles entières tentant des expéditions téméraires dans le détroit de Floride — qui ont été poussés à agir par les limitations imposées à Cuba par plus d'un demi-siècle de blocus économique et par les promesses d'accéder au paradis sur terre.

« Nous ne nous objectons aucunement au fait que les Cubano-Américains puissent voyager aller-retour à Cuba », poursuit l'éditorial du Tribune. Celui-ci propose que le Congrès abolisse complètement l'interdiction de voyager afin de permettre à tous les Américains de visiter l'île comme le font tous les touristes du monde qui depuis des années vont à Cuba par milliers.

(Traduction : LML)

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Activités bellicistes des États-Unis dans la péninsule coréenne

La République populaire démocratique de Corée confirme la résiliation de l'Accord d'armistice


Des unités de l'Armée populaire de Corée font le serment de vaincre toute agression des impérialistes américains
et de leurs fantoches en Corée du sud.

Le Rodong Sinmun, l'organe du Comité central du Parti des travailleurs de Corée, a confirmé le 13 mars que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a mis fin à l'Accord d'armistice (AA) le 11 mars, comme elle avait dit qu'elle le ferait si les exercices de guerre américano-sud-coréens « Key Resolve » allaient de l'avant cette journée là. « La guerre a repris entre la RPDC et les États-Unis », lit-on dans l'article.

La mission de l'Armée populaire de Corée à Panmunjom, qui a été un mécanisme de négociation établi et opéré par la RPDC en vue d'établir un mécanisme de maintien de la paix dans la péninsule coréenne, a également été supprimée. De plus, il y a quelques jours, la ligne téléphonique militaire entre la RPDC et les États-Unis à Panmunjom a été coupée.

Le Rodong Sinmun souligne que le retour à l'état de guerre entre la RPDC et les États-Unis et leur fantoche sud-coréen est le résultat de l'activité perfide des États-Unis, notamment la résolution 2094 qu'ils ont réussi à faire adopter au Conseil de sécurité de l'ONU. Les États-Unis ont violé à plusieurs reprises l'Accord d'armistice et continuent de mener des exercices militaires visant à provoquer une guerre nucléaire contre la RPDC. La RPDC exerce son droit dans ces conditions en résiliant l'AA et en « procédant à des actions militaires de défense légitime à tout moment que nous jugerons approprié afin de punir impitoyablement l'agresseur et réaliser la réunification nationale ».

Pendant les plus de 60 ans qu'a duré l'Accord d'Armistice, les États-Unis ont refusé de s'y conformer, violant dès le début l'article 60 qui stipule : « Afin d'assurer le règlement pacifique de la question coréenne, les commandants militaires des deux côtés recommandent aux gouvernements des pays concernés des deux côtés que, dans les trois (3) mois après que l'accord d'armistice soit signé et prenne effet, une conférence politique de haut niveau des deux côtés soit tenue par des représentants désignés respectivement afin de régler par la négociation les questions du retrait de toutes les forces étrangères de la Corée, le règlement pacifique de la question coréenne, etc. »

Les États-Unis ont refusé de participer à une telle conférence pour le retrait de toutes les forces étrangères de la Corée et doivent donc être tenus entièrement responsables par les peuples du monde et par les Canadiens épris de paix et de justice pour l'annulation de l'AA. Toute l'humanité doit exiger que les États-Unis et leurs alliés, dont le Canada, cessent de chercher à provoquer une autre guerre de Corée.

Non à une autre guerre de Corée !
Troupes américaines, hors de Corée !
Les États-Unis doivent signer maintenant un traité de paix avec la RPDC !

Source : Agence coréenne centrale de nouvelles, Accord d'armistice de la Corée. Traduction de l'extrait de l'Accord d'armistice : LML

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Les faits versus la désinformation sur
la résiliation de l'Accord d'armistice

Le 13 mars, l'Institute for Public Accuracy (IPA) a publié un communiqué de presse pour clarifier la désinformation médiatique concernant l'annulation par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) de l'Accord d'armistice de Corée (AA). L'IPA est un institut de recherche en politique publique basée à Washington, dont le mandat est d' « [élargir] l'exposition médiatique pour les points de vue progressistes sur de nombreux sujets tels que l'environnement, les droits humains, la politique étrangère et la justice économique » qui sont « exclus ou noyés par le gouvernement ou les institutions soutenues par des entreprises privées ».

Le 5 mars, la RPDC a averti que si les exercices militaires conjoints États-Unis-Corée du sud « Key Resolve » allaient de l'avant dans le cadre des préparatifs de guerre contre la RPDC, elle allait résilier l'AA le 11 mars. Les deux seuls signataires de l'AA sont la RPDC et les États-Unis.

Depuis l'annonce du 5 mars, les médias monopolisés répandent la désinformation à l'effet que la RPDC ne peut pas unilatéralement abolir l'AA et que le consentement des autres parties à l'AA est requis, dont la Chine et la Corée du sud. Cette désinformation est une tentative de criminaliser et d'isoler la RPDC pour sa juste position et de justifier une autre guerre de Corée illégale.

L'IPA cite le professeur de droit Francis Boyle de l'école de droit de l'Université de l'Illinois qui réfute l'affirmation faite dans un article du New York Times daté du 13 mars qui disait : « Le Nord a déclaré cette semaine qu'il considère l'armistice de 1953 qui a mis fin à la guerre de Corée, comme étant nul et non avenu à compter de lundi, en raison des exercices militaires conjoints. Le Nord a menacé dans le passé de mettre fin à cet accord, mais les responsables militaires américains et sud-coréens soulignent que, légalement, aucune partie à l'armistice ne peut unilatéralement en changer le contenu. »

Le professeur Boyle appelle cela un « non-sens ». Il écrit : « Une convention d'armistice est régie par les lois de la guerre et l'état de guerre est toujours en vigueur, malgré l'accord d'armistice, même si le texte de l'armistice dit que les ajouts doivent être mutuellement convenus par les parties. La résiliation n'est pas un ajout. Selon le manuel de terrain de l'Armée américaine 27-10 et les Conventions de La Haye, la seule condition pour la résiliation de l'accord d'armistice de la guerre de Corée est un avis approprié de façon à éviter l'accusation de « perfidie ». La Corée du Nord a donné cet avis. L'armistice est enterré. »

Selon le manuel de terrain de l'Armée américaine, « dans le cas où il [l'armistice] est établi pour une période de temps indéfinie, un belligérant peut reprendre ses activités à tout moment après un préavis ».

Dans son communiqué, l'IPA cite également le professeur Christine Hong, de l'Université de Californie, qui souligne : « Les gens aux États-Unis doivent comprendre que l'accord d'armistice de 1953 appelait à des pourparlers, qui devaient débuter trois mois après sa signature, en vue du règlement pacifique de la guerre de Corée et du retrait de toutes les troupes étrangères. Les troupes chinoises ont quitté peu après la signature de l'accord. Les troupes américaines sont encore sur place soixante ans plus tard et la guerre de Corée n'a jamais pris fin. »

Source : www.accuracy.org

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Des sanctions vouées à l'échec

Les États-Unis utilisent tous les moyens possibles pour établir leur hégémonie mondiale. Ils ont recours notamment à l'agression et aux pressions contre les autres pays sous formes de sanctions, de blocus, d'infiltration idéologique et d'incitation aux divisions internes.

Les sanctions sont l'une de leurs méthodes principales.

Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les États-Unis ont recouru aux sanctions pour tenter d'isoler et étouffer les pays anti-impérialistes et indépendants.

En novembre 1949, les États-Unis ont créé le Comité de coordination pour le contrôle multilatéral des exportations (CoCom) pour imposer des sanctions économiques aux pays socialistes dont la RPDC.

Avec la Loi sur le contrôle des exportations du 25 juin 1950, les États-Unis interdisaient toute exportation des États-Unis vers la RPDC.

Le 17 décembre de la même année, ils ont déclaré la RPDC « pays hostile qui menace la sécurité des États-Unis » et ont entrepris de rompre toutes les relations commerciales avec la RPDC avec la Loi sur le commerce avec l'ennemi.

En 1951, le Trade Agreement Extension Act (Loi de prolongement de l'accord sur le commerce) a imposé des tarifs augmentés d'un facteur de 10 à quiconque fait du commerce avec la RPDC.

Dans les années 1960, les États-Unis ont mis en application la loi sur l'aide à l'étranger qui interdit au gouvernement, aux entreprises et aux banques d'entretenir quelque relation d'affaires que ce soit avec la RPDC.

Dans les années 1970 et 1980, les États-Unis ont étendu les sanctions contre la RPDC à tous les domaines de l'économie par des lois comme le Trade Act (Loi sur le commerce), la Foreign Economic Emergency Measure Act (Loi de mesures économiques d'urgence envers l'étranger) et la Export and Import Bank Act (Loi sur la Banque export-import).

Les États-Unis et leurs alliés ont multiplié les efforts pour étouffer la RPDC et ont intensifié le blocus contre elle après que les fantoches sud-coréens aient accusé la RPDC d'avoir fait exploser un avion sud-coréen en 1987.

Le 20 janvier 1988, les États-Unis ont placé la RPDC sur la liste des États qui soutiennent le terrorisme et lui ont imposé de nouvelles sanctions.

Les États-Unis ont retardé la construction du réacteur à eau légère qui devait être fourni à la RPDC en vertu de l'accord de 1994 entre la RPDC et les États-Unis sur l'énergie nucléaire et l'ont finalement annulée, causant de grands problèmes au développement d'une industrie nucléaire indépendante en RPDC.

Au début des années 2000, les États-Unis ont accusé la RPDC d'appartenir à un « axe du mal » et d'être un « avant-poste de tyrannie » et ils ont déchiré l'accord RPDC-États-Unis et intensifié leurs sanctions.

En avril de l'an dernier, suite au lancement de notre satellite, les États-Unis et leurs alliés ont rendu publique une déclaration du président du Conseil de sécurité de l'ONU (CSONU) qui « critiquait » la RPDC et incitait à des campagnes anti-RPDC qui comprenaient des « sanctions supplémentaires ».

Suite à cela, les États-Unis ont mis sur pied un comité de sanctions contre la RPDC sous l'égide du Conseil de sécurité, lui demandant de produire des rapports réguliers de ses activités.

Eux et leurs alliés ont en particulier concocté le 22 janvier la résolution 2087 du CSONU, qui impose de nouvelles sanctions et constitue une violation flagrante de la souveraineté de la RPDC.

Quand nous avons effectué notre troisième essai nucléaire souterrain en tant que contre-mesure d'auto-défense, les États-Unis l'ont qualifié de « provocation » et appelé à une « rectification ». Ils ont finalement fabriqué une autre résolution contre la RPDC, la résolution 2094.

Tout cela démontre clairement que les États-Unis et leurs alliés ne reculent devant rien pour utiliser l'arme des sanctions contre la RPDC.

Les sanctions financières sont particulièrement malveillantes.

En 2005, les États-Unis ont contacté sans raison la Banco Delta Asia de Macao en Chine afin d'interdire aux entreprises et aux banques américaines de faire affaire avec cette banque et d'empêcher toute transaction financière de quelque partie du monde avec elle [cette banque a des comptes qui appartiennent à la RPDC — ndlr].

Les sanctions financières deviennent de plus en plus dures.

Les États-Unis ont interdit à toutes leurs entreprises d'exporter quelque marchandise que ce soit vers la RPDC et ils interdisent à tout pays de lui vendre des biens qui contiennent plus de 10 % de technologie américaine et d'exporter vers la RPDC tout produit de la technologie de l'information.

Des centaines de lois et règlements comprenant des sanctions visent la RPDC.

Dans le cadre des Pourparlers à six, le 11 octobre 2008, les États-Unis ont retiré la RPDC de la liste des États qui soutiennent le terrorisme, mais ont adopté plusieurs lois sous différents prétextes qui ont pour effet de triper ou quadrupler la portée des sanctions.

On voit donc qu'aucune sanction n'a réellement été levée.

Selon les données publiées par le Bureau des enquêtes du Congrès américain, environ 10 des 40 sanctions ont été adoptées parce que la RPDC a un système politique différent tandis que les 30 autres l'ont été pour raison de « menaces à la sécurité des États-Unis », « prolifération d'armes de destruction massive », « soutien au terrorisme », « manquements aux droits humains », « répression religieuse », « mise au point de missiles » , « trafic d'humains » et autres raisons non fondées.

Les motifs invoqués pour l'application des sanctions sont décidés par le président ou les divers départements de l'administration américaine.

Cela fait maintenant plus de 60 ans que les États-Unis ont recours à toutes sortes de mesures injustes pour étouffer économiquement la RPDC.

Ces manoeuvres ont cependant échoué à faire plier la RPDC, celle-ci continuant d'avancer sous la bannière de la justice, de la paix, de l'indépendance et de l'appui sur soi.

Nous avons lutté avec détermination pour construire le socialisme en dépit des sanctions et du blocus des États-Unis.

Notre nation s'est renforcée comme pas d'autres.

Si les États-Unis et leurs alliés croient que leurs méprisables sanctions vont briser les convictions révolutionnaires et la ferme détermination du peuple coréen et briser notre unité d'acier, ils se trompent gravement.

Les États-Unis n'arriveront jamais à briser la conviction de l'armée et du peuple coréens et sa volonté ferme de défendre la souveraineté et la dignité de la nation et l'intérêt suprême du pays.

La RPDC va progresser avec dynamisme sur la voie du Songun [la politique qui donne la priorité aux questions militaires/d'autodéfense dans le projet d'édification nationale coréen — ndlr].

* Rodong Sinmum est l'organe du Comité central du Parti des travailleurs de Corée. (Traduction : LML)

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