Le sommet Harper-Obama

Le Cabinet du premier ministre marche au battement de tambour de l'empire américain

Disons Non à l'annexion à l'impérialisme américain !
Disons Oui à l'édification nationale souveraine !

Après sa rencontre avec le président des États-Unis à Washington le 4 février, le Cabinet du premier ministre Stephen Harper a distribué plusieurs communiqués et documents. À l'insu des Canadiens, et avec la complicité du Cabinet du premier ministre, l'impérialisme américain est en train de mettre en place certains arrangements pour renforcer l'annexion du Canada aux États-Unis (voir les communiqués et documents dans le supplément de cette semaine). Cela comprend les mesures suivantes :

- standardiser les communications et la collecte et le partage des renseignements personnels sur les Canadiens et les personnes qui visitent le Canada ;

- accroître l'intégration de la protection frontalière, des corps policiers, de la Garde côtière et de l'armée aux institutions des États-Unis « par-delà les domaines aérien, terrestre, maritime et de même que dans l'espace et le cyberespace » ;

- établir « des normes techniques communes pour la collecte, la transmission et le rapprochement des données biométriques » ;

- échanger « l'information pertinente pour l'entrée aux postes frontaliers terrestres, afin qu'une entrée documentée dans un pays permette de vérifier la sortie de l'autre pays » ;

- « prolonger les programmes bilatéraux de police pour définir la prochaine génération d'opérations policières transfrontalières intégrées » ;

- « élaborer, mettre en oeuvre, gérer et surveiller les initiatives de sécurité, les normes et les pratiques » ;

- harmoniser les normes de sécurité des produits à la consommation ;

- s'assurer que chaque pays accepte les normes de sécurité et de qualité des produits de l'autre pays, comme pour les aliments et les pièces automobiles, et dans les secteurs de la santé et de la sécurité publiques, de la protection de l'environnement et autres réglementations ;

- augmenter les exemptions de droits de douane pour éliminer toutes les barrières aux produits manufacturés provenant des États-Unis.

Pour faire avancer les plans d'annexion, le Cabinet du premier ministre et la Maison blanche vont mettre sur pied « un groupe de travail par-delà la frontière composé de représentants de ministères et bureaux de nos gouvernements fédéraux respectifs. Il incombera au premier ministre et au président, ainsi qu'à leurs représentants respectifs, d'assurer la coordination entre les différents organismes concernés. »

Ils ont également établi un « conseil États-Unis-Canada de coopération en matière de réglementation ».

Les documents réaffirment l'annexion de l'armée canadienne à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD) sous la domination des États-Unis et de leurs visées agressives.

Ce qui est remarquable dans cette annexion du Canada à l'empire américain, ce n'est pas l'audace et l'arrogance du Cabinet du premier ministre mais l'impuissance totale des institutions actuelles du Canada à l'arrêter ou à la ralentir. Même les membres du parti du premier ministre ont été écartés du processus, sans parler des autres partis présents à la Chambre des communes, à l'Assemblée nationale du Québec et dans les législatures provinciales. Dans les documents publiés par le Cabinet du premier ministre, on prend pour acquis que l'annexion à l'impérialisme américain est une prérogative du premier ministre, sans la participation du parlement et sans débat dans le corps politique.

Anschluss


Les douaniers allemands et autrichiens
détruisent le poste frontalier
en mars 1938.

Stephen Harper est en train d'entraîner le Canada droit vers une version étasunienne de l'Anschluss Österreichs d'Hitler, l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne nazie en 1938 pour renforcer la base du Troisième Reich en préparation pour le déclenchement d'une guerre impérialiste pour la domination mondiale.

Les monopoles étasuniens et les autres monopoles mondiaux veulent un Canada soumis sans réglementation comme la Loi sur Investissement Canada et sans normes du travail, de l'environnement ou autres règles qui fassent obstacle à l'exploitation des ressources naturelles et humaines du pays. C'est pourquoi toutes les grandes organisations d'affaires des monopoles réclament une Anschluss du Canada pour briser toute résistance juridique à leurs activités, comme les régimes de retraite à prestations déterminées indexées et les autres programmes sociaux du Canada, à leurs demandes incessantes de concessions sur les salaires et conditions de travail, à leur privatisation des services publics, dont Postes Canada, notre système de santé public, la collecte des déchets et tous les secteurs de la vie publique.

Les monopoles veulent le droit de fermer et d'ouvrir des usines et des mines à volonté, sans restriction aucune, et de lancer leur projet de sables bitumineux sans être obligés de respecter les normes établies de responsabilité sociale et environnementale, sans opposition et sans « barrières réglementaires » comme la Loi sur Investissement Canada ou autres réglementations fédérales, provinciales ou municipales qui permettent de contester leur action. Et surtout, ils veulent qu'une fois que les règles sont abolies la politique qui les régit soit abolie également. Comme le dit Stephen Harper dans son communiqué : « Nous voulons principalement faire en sorte qu'il soit plus facile pour les entreprises canadiennes et américaines de mener des activités de part et d'autre de la frontière que nous partageons. » Ce qu'il ne dit pas, c'est ce qui arrive au corps politique en conséquence de ce « partage ».

L'abolition des réglementations qui permettent au corps politique du Canada de fonctionner est nécessaire pour réaliser l'annexion des vastes ressources naturelles du pays pour renforcer la base de l'empire américain, pour donner aux monopoles et à l'impérialisme américain un accès sans entrave à la richesse matérielle du Canada. Ils disent qu'ils ont besoin des ressources du Canada, surtout de ses réserves énergétiques et minières stratégiques, pour se préparer à la guerre pour défendre la sécurité nationale de l'empire américain, pour concurrencer et dominer les peuples et nations des régions plus peuplées comme la Chine, l'Inde et le Brésil, pour concurrencer et dominer d'autres pays qui possèdent de vastes ressources naturelles comme la Russie, les pays du centre et de l'ouest asiatiques et une bonne partie de l'Afrique, et pour venir à bout des concurrents du coeur industriel de l'Europe et du Japon. La vision d'empire est une vision de guerres constantes et de préparatifs de guerre constants, où l'humanité est assujettie à la peur et au danger qui existent sans autre droit que d'être exploitée, réprimée et en fin de compte anéantie.

Pour les Canadiens, surtout la classe ouvrière et les couches moyennes, l'épreuve consiste à organiser une Opposition ouvrière capable de renverser la vague antiouvrière, antinationale, annexionniste et pro-guerre. L'historique Journée d'action à Hamilton le 29 janvier est un phare dans cette direction. Continuons de sortir des sentiers battus et faisons du Premier Mai sur la colline parlementaire une Journée d'action pour défendre les droits de tous en disant : Non à l'annexion ! Oui à la souveraineté ! Non au droit de monopole ! Oui au droit public ! et pour déclarer que la classe ouvrière, les couches moyennes et les gens de tous les milieux sont résolus à bâtir un Canada indépendant hors de la portée de l'empire américain, hors de la portée de son exploitation et de ses guerres d'agression et qui n'est pas soumis aux intérêts étroits et égocentriques des riches et de leurs monopoles.

Les Canadiens doivent s'organiser pour prendre le contrôle du processus décisionnel pour décider de la direction de l'économie et pour développer le pays en fonction des besoins de tous ses habitants, en harmonie avec les environnements social et naturel, avec une économie solide qui suffit à ses besoins, qui pratique le commerce pour l'avantage réciproque et qui est un facteur de paix et non de guerre. Ce Canada n'est pas le domaine privé du Cabinet du premier ministre, des monopoles mondiaux ou de l'empire américain. Il appartient aux Canadiens et c'est à eux de le développer selon leurs intérêts et leur vision du monde pour garantir les droits de tous et contribuer la même chose à l'échelle internationale.

Disons Non à l'annexion ! Disons Oui à l'édification nationale souveraine !
Non au droit de monopole, oui au droit public ! Tous les Canadiens d'une seule voix !

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La position de Harper sur la souveraineté

Ce n'est pas une question de souveraineté,
puisqu'il n'y a plus de frontière.


Montebello, Québec, le 19 août 2007 : manifestation contre
l'ordre du jour annexionniste du Partenariat pour la sécurité
et la prospérité entre les États-Unis, le Canada et le Mexique.

Le 4 février 2011, seulement trois jours après l'ouverture du Parlement, le premier ministre canadien, Stephen Harper, et le président des États-Unis, Barack Obama, ont laissé nos deux peuples bouche bée lorsqu'ils ont annoncé un périmètre de sécurité nord-américain sous leur contrôle. La responsabilité pour l'application de ce périmètre revient au « Groupe de travail au-delà des frontières » qui fera rapport au président et au premier ministre ainsi qu'à leurs représentants.

En dépit de l'annexion du Canada à un point tel que même la frontière est éliminée, Harper a prétendu que ce n'est pas une question de souveraineté. « Sur la question de la souveraineté, cette déclaration n'est pas au sujet de la souveraineté. Nous sommes des pays souverains qui avons la capacité d'agir comme bon nous semble. La question est plutôt d'agir avec certitude de façon souveraine dans les intérêts du Canada. Il est de l'intérêt du Canada de travailler avec nos partenaires aux États-Unis afin d'assurer des frontières sécuritaires et pour que nous puissions y procéder à des échanges commerciaux et y voyager de façon sécuritaire et transparente, tout en respectant la différence de nos lois...Il s'agit ici de la sécurité des Canadiens, de création d' emplois et de croissance économique pour l'économie canadienne, » a-t-il dit.

Le fait que Harper déclare qu'un élément aussi fondamental à la souveraineté que le contrôle des frontières canadiennes et les conditions entourant ceux qui transigent sur son territoire ne relèvent pas de la souveraineté est un objet d'inquiétude pour tous les Canadiens, peu importe leurs allégeances politiques. Qui décide ce qui relève ou non de la souveraineté est fondamental pour le pays qu'est le Canada et pour la question de sa souveraineté et qui en est investi.

À cet effet, il semblerait que l'opposition à la Chambre des Communes ne veut pas prendre position face à l'annexion du Canada à l'empire étasunien. La déclaration des membres de l'Opposition suite à l'annonce par Harper au sujet du Périmètre de sécurité indique que leur seul grief est que Harper n'ait pas consulté le Parlement sur la question de comment cette annexion devrait se dérouler. L'Opposition est dans une impasse du fait que les affaires étrangères et la sécurité relèvent de la prérogative du premier ministre, ce qui veut dire que celui-ci peut, de façon légale et constitutionnelle, les priver de leur voix au chapitre. Cet état de fait démontre aux Canadiens que ces arrangements constitutionnels sont complètement anachroniques. Au nom de cette constitution, le pays est en train de se faire annexer, mais l'Opposition ne reconnaît pas l'ampleur de cette réalité. Le Canada en tant que pays est né sur la base de s'opposer à son annexion aux États-Unis. Sa constitution a codifié les arrangements contre l'annexion. Si le premier ministre s'affaire en ce moment à annexer le Canada aux États-Unis, comment peut-il rester en poste en tant que premier ministre ? Si le Parlement canadien n'est pas et ne peut pas être un obstacle à l'annexion, à quoi sert ce Parlement ? Ce sont en effet de sérieuses questions qui doivent être prises en mains par une Opposition ouvrière indépendante. Que la classe ouvrière se constitue en la nation et investisse le peuple du pouvoir souverain !

(Traduction : LML)

L'Opposition parlementaire – ce qu'ils ont dit

Nous publions certains des commentaires provenant de l'Opposition parlementaire sur la récente déclaration Canada-États-Unis.

Le Parti libéral du Canada

Le chef, Michael Ignatieff : « Nos standards ne sont pas les mêmes que ceux des Américains sur ces questions. C'est notre droit...Si nous nous engageons dans une entente de périmètre de sécurité qui affaiblit la société canadienne, nous finirons peut-être par trahir les valeurs canadiennes ».

Le critique des Affaires étrangères, Bob Rae : « M. Harper laisse les Canadiens sans réponses face à une décision qui affectera possiblement tous les aspects de leur vie. Si cette entente est signée, elle pourrait forcer le Canada à partager des renseignements et à harmoniser des réglementations avec les États-Unis touchant à tout, des céréales aux avions de combat ».

« Les Libéraux exigent que M. Harper présente les détails de cette entente à la Chambre des Communes afin qu'il y ait un débat transparent dans le but de déterminer les effets de cette entente sur le droit relatif au respect de la vie privée et jusqu'à quel point elle menace la souveraineté du Canada ».

Le député Brian Murphy (Moncton-Riverview-Dieppe) : « Aujourd'hui, à Washington, le premier ministre continue sa tradition de discuter avec les representants américains du périmètre de sécurité, dont il nie l'existence. Pourquoi les Conservateurs ne partagent-ils pas l'information relative à cette entente ? Est-ce parce qu'à chaque fois que les Conservateurs ont entrepris de négocier avec les Américains, que ce soit sur la question du bois d'oeuvre, d' « Acheter américain », ou d'avions de combats au coût de 16 milliards $, les Canadiens en sont ressortis les grands perdants ? »

La critique du commerce international, Martha Hall Findlay : « M. Harper doit être honnête avec les Canadiens et il doit expliquer qu'acquiescer à cette entente pourrait mener à une plus grande intégration en termes de partage de renseignements avec les États-Unis sur les individus et sur les produits. Les Canadiens ont le droit de savoir si leur premier ministre est en train de signer une entente qui pourrait dans les faits permettre au gouvernement des États-Unis de surveiller leurs activités quotidiennes. La réticence de M. Harper à vouloir révéler les détails de cette entente de coopération est source d'inquiétude – le contenu de cette entente est-elle telle qu'il ne veut pas que les Canadiens s'en informent ? »

Le NPD

Le critique des Affaires étrangères, Paul Dewar : « Tout ce que nous demandons est un peu de démocratie, [Harper] n'a pas informé les Canadiens de ses intentions ni a-t-il consulté la Chambre. [...]

Nous ne pouvons confier à Harper le rôle d'aller négocier seul au nom de notre pays et c'est pour cette raison que nous soupçonnons qu'il y a anguille sous roche. [...] Nous ne faisons tout simplement pas confiance à ce gouvernement pour qu'il soit du bon côté en termes de défendre nos ressources, nos communautés frontalières et notre vie privée ».

Le critique de l'industrie et du secteur automobilier, Brian Masse : « Chaque entente faite par ce premier ministre a mené à des frontières moins maniables. Les hommes politiques américains continuent d'étiqueter les Canadiens en tant que terroristes et ils le font impunément à chaque jour qui passe ».

Le Bloc québécois

Le chef de la Chambre et critique des Affaires intergouvernentales, Pierre Paquette, a dit qu'un périmètre de sécurité était « désirable » mais a demandé pourquoi le gouvernement cherchait à agir si rapidement avec la Maison-Blanche alors que « ni les parlementaires ni la population n'ont eu droit à aucune information touchant à ce débat ».

(Globe and Mail, National Post, CBC, Canadian Press).

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La position de Harper concernant l'oléoduc Keystone

Une preuve de plus qu'il n'est pas apte à gouverner

Le 4 février, parmi l'ordre du jour du sommet entre le premier ministre canadien Stephen Harper et le président américain Barack Obama, il y a eu la décision à venir du Département d'État américain sur l'opportunité d'accorder un permis présidentiel à TransCanada Pipelines, qui donnera le feu vert pour la construction de l'oléoduc Keystone XL. L'oléoduc Keystone XL est un prolongement du réseau d'oléoducs existants qui permettra d'acheminer le bitume à l'état brut des sables bitumineux du Canada jusqu'à la côte américaine du Golfe du Mexique. L'oléoduc est une entreprise de TransCanada et ConocoPhillips, le second plus important raffineur et le troisième plus grand monopole énergétique intégré aux États-Unis

En réponse à une question, Harper a confirmé que la discussion sur l'oléoduc a eu lieu. Il a déclaré que les États-Unis ont besoin pendant un certain temps à venir de combustibles fossiles bien au-delà de leur capacité à produire de l'énergie. « Le choix que les États-Unis ont face à toutes ces questions est de savoir s'ils vont augmenter leur capacité, accepter une telle énergie provenant d'un endroit qui est le plus sûr, stable et favorable, ce qui est le Canada, ou d'autres endroits qui ne sont pas aussi sûrs, stables ou favorables aux intérêts et aux valeurs des États-Unis » (notre traduction), a dit Harper.

De cette façon, Harper a souligné une fois de plus que les ressources du Canada doivent toutes être mises à la disposition des États-Unis, soulignant que cette disposition favorise la « sécurité » de l'approvisionnement des États-Unis et suggérant que c'est aussi dans le meilleur intérêt des Canadiens. L'oléoduc est promu comme ayant le potentiel d'éliminer la nécessité d'importer du pétrole du Moyen-Orient ainsi que du Venezuela.

L'oléoduc Keystone XL acheminera 1,29 millions de barils de bitume brut par jour vers les côtes du Golfe du Mexique et avec cela, tous les emplois dans la modernisation, le raffinage et l'industrie pétrochimique qui lui sont associés. Dans une lettre à Obama, l'American Petroleum Institute a déclaré : « L'impact économique du développement des sables bitumineux provenant d'un pays voisin, le Canada, devra conduire à la création de plus de 342 000 nouveaux emplois aux États-Unis entre 2011 et 2015 et ajouter un montant estimé de 34 milliards $US au produit intérieur brut en 2015, selon l'Institut canadien de recherche sur l'énergie. » Pendant ce temps, le Canada devra encore importer du pétrole.

En prévision du sommet, l'industrie pétrolière des États-Unis et du Canada a exigé de Stephen Harper qu'il le fasse approuver rapidement. Le fait est que cet oléoduc n'a rien à voir avec garantir les moyens de subsistance aux Canadiens et leur bien-être, encore moins pour les Premières Nations. Ce n'est certainement pas un projet d'édification nationale moderne. Il a été largement opposé au Canada. Les travailleurs du pétrole et le syndicat qui les représente, le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) ainsi que la Fédération des travailleurs de l'Alberta se sont opposés à l'oléoduc sur la base « C'est notre pétrole ! C'est nous qui décidons ! ». Les peuples autochtones situés en aval des sables bitumineux et les Canadiens de tous les horizons ont exigé que les gouvernements fassent leur devoir de protéger l'environnement et d'agir dans l'intérêt des Premières nations, des Canadiens et de l'édification nationale.

De nombreux groupes environnementaux aux États-Unis et au Canada se sont également opposés au projet et à l'expansion de l'extraction du bitume des sables bitumineux. L'administration Obama parle de sa politique de l'énergie « propre » ou « verte ». En réalité, la politique américaine a comme point de départ la considération d'une énergie sûre pour l'empire américain. Le développement effréné des sables bitumineux a été la conséquence directe, avec toutes les conséquences négatives pour les Canadiens, en particulier pour ceux situés en aval des sables bitumineux.

Le projet a également été motivé par la nécessité de trouver un endroit pour investir des capitaux. L'administration Obama a fourni 80 milliards $ en « dépenses incitatives » pour les seuls projets d'énergie visant à garantir les profits de l'oligarchie financière. 99 % de ce financement a été exempté de tout examen d'impact environnemental que ce soit. La politique d'Obama vise également l'augmentation considérable de la fraude gigantesque connue sous le nom de commerce du carbone, la prochaine bulle financière que les oligarques financiers tels Goldman Sachs ont conçu pour s'enrichir.

La braderie des sables bitumineux par le gouvernement Harper ne doit pas passer !
La position de Harper sur l'oléoduc Keystone est une autre raison
pour laquelle il n'est pas apte à gouverner

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À titre d'information

Le premier ministre Harper et le président Obama présentent leur vision commune de la sécurité du périmètre et de la compétitivité économique

Le Premier ministre du Canada, Stephen Harper, et le Président des États Unis, Barack Obama, ont émis aujourd'hui une déclaration sur leur vision commune concernant la sécurité du périmètre et la compétitivité économique. Au moyen de cette déclaration, ils établissent un nouveau partenariat à long terme qui facilitera la circulation légitime de personnes et de biens entre les deux pays, tout en renforçant la sécurité et la compétitivité économique. De plus, ils ont annoncé la création d'un conseil États-Unis–Canada de coopération en matière de réglementation, et ont reçu le deuxième rapport aux leaders produit dans le cadre du dialogue sur l'énergie propre noué par les deux pays.

« Cette déclaration met en évidence l'importance que le Canada et les États Unis attachent à leur sécurité commune, sans toutefois négliger la compétitivité économique, la création d'emplois et la prospérité. Elle se situe dans le prolongement du remarquable partenariat de sécurité que nos deux pays ont conclu en vue de garder nos frontières ouvertes aux biens et aux voyageurs légitimes, mais bien fermées aux éléments criminels et terroristes », a déclaré le Premier ministre Harper.

La déclaration met l'accent sur les quatre domaines de collaboration suivants : réponse rapide aux menaces ; facilitation du commerce, croissance économique et emploi ; intégration des opérations transfrontalières d'application de la loi ; protection des infrastructures essentielles et cybersécurité.

Le Canada et les États Unis élaboreront un plan d'action conjoint sur la sécurité du périmètre et la compétitivité économique. On y présentera une série d'initiatives qui seront mises en oeuvre dans les quatre domaines de collaboration clés afin d'améliorer la capacité des deux pays de gérer les menaces à la sécurité, tout en facilitant la circulation des personnes, des biens et des services.

La mise en oeuvre du plan d'action et la supervision du travail qui en découlera seront confiées au groupe de travail Par-delà la frontière, composé de représentants des deux gouvernements.

« Le partenariat Canada–États Unis sur la sécurité et la compétitivité économique devra continuellement évoluer si nous voulons demeurer forts et être en mesure de relever les défis à venir en matière de sécurité et de commerce. Cette déclaration crée les conditions requises pour une collaboration efficace à long terme. Qui plus est, elle respecte la souveraineté des deux pays, ainsi que la vie privée de leurs citoyens », a précisé le Premier ministre.

Les deux dirigeants ont aussi annoncé la création d'un conseil de coopération en matière de réglementation, qui s'emploiera à rendre les règlements de divers secteurs plus compatibles et moins lourds dans les deux pays. Voilà qui présente un intérêt tout particulier pour les petites entreprises.

« L'examen de ces règlements constitue une occasion exceptionnelle de supprimer les obstacles liés à la réglementation et d'éviter que de nouveaux obstacles ne soient créés. Nous voulons principalement faire en sorte qu'il soit plus facile pour les entreprises canadiennes et américaines de mener des activités de part et d'autre de la frontière que nous partageons, ce qui favorisera la création d'emplois et la croissance dans les deux pays », a expliqué le Premier ministre.

La coopération accrue en matière de réglementation entre le Canada et les États Unis devrait créer des possibilités économiques et aider les organismes de réglementation des deux pays à atteindre leurs objectifs.

Le Premier ministre Harper et le Président Obama ont également reçu le deuxième rapport aux leaders concernant le Dialogue sur l'énergie propre. Il y est question des progrès accomplis dans le cadre de 20 projets réalisés conjointement dans des domaines tels que l'énergie solaire, les biocarburants de pointe, ainsi que le captage et le stockage du dioxyde de carbone. Le Dialogue sur l'énergie propre, qui a été annoncé par les deux dirigeants en février 2009, vise à renforcer la collaboration au chapitre de l'élaboration de technologies d'énergie propre dans le but de réduire les gaz à effet de serre et de lutter contre les changements climatiques..

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Déclaration du premier ministre du Canada
sur la vision commune de la sécurité du périmètre
et de la compétitivité économique du Canada
et des États-Unis

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Aujourd'hui, le Président Obama et moi-même faisons une déclaration sur notre frontière. Mais, il s'agit en fait de bien plus que cela. Il s'agit d'une déclaration sur nos relations.

Depuis presque 200 ans, nos deux pays tissent, petit à petit, une relation étroite et chaleureuse ; la plus solide et la plus fructueuse au monde. Nous sommes partenaires, voisins, alliés et, d'abord et avant tout, nous sommes de vrais amis.

Nous vivons à une époque où les occasions se multiplient, mais où nous sommes également exposés à de grands dangers. Nous partageons des valeurs et des intérêts fondamentaux et nous devons relever les mêmes défis et braver les mêmes menaces.

Cette amitié repose en grande partie sur la relation commerciale bilatérale la plus importante de l'histoire. Et depuis la conclusion de l'accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis – un jalon important de la mondialisation que connaît l'ère moderne –, ce partenariat a connu une croissance spectaculaire.

Non seulement les États-Unis sont-ils le marché d'exportation le plus important pour le Canada, mais le Canada est également le marché d'exportation le plus important des États-Unis, plus important encore que celui de la Chine, du Mexique, du Japon ou de tous les pays de l'Union européenne réunis.

Huit millions d'emplois aux États-Unis dépendent des échanges avec le Canada.

Et le Canada, en plus d'être son meilleur ami, constitue pour les États-Unis le plus gros, le plus sûr et le plus stable fournisseur d'énergie, celle-ci étant la ressource la plus importante pour les États-Unis.

Le Canada et les États-Unis ont tous deux intérêt à assurer que leur frontière commune demeure ouverte et efficace. Mais il est également essentiel qu'elle demeure à la fois sûre et protégée par des personnes vigilantes et dévouées.

Tout comme nous devons continuellement nous assurer que l'inertie et la bureaucratie sclérosée ne nuisent pas au passage transfrontalier légitime de personnes, de biens et de services, nous devons aussi faire tout notre possible pour nous prémunir contre ceux qui cherchent de nouvelles façons de nous faire du tort.

Et je dis « nous », car, comme je l'ai déjà dit, toute menace envers les États-Unis constitue une menace envers le Canada, envers nos échanges commerciaux, nos intérêts, nos valeurs et notre civilisation commune.

Le Canada n'a pas d'ami parmi les ennemis des États-Unis. Et les États-Unis n'ont pas de meilleur ami que le Canada.

La déclaration que le Président Obama et moi faisons aujourd'hui engage nos gouvernements à trouver de nouveaux moyens pour fermer la porte aux terroristes et aux criminels qui menacent nos citoyens. Elle nous engage également à trouver des façons d'éliminer les règlements qui gênent le commerce et les voyages transfrontaliers, car en simplifiant les règles, on réduit les coûts tant pour les entreprises que pour les consommateurs, et au bout du compte on crée ainsi des emplois.

Le partage d'information, la planification concertée, des procédures compatibles et des techniques d'inspection seront tous des outils clés.

Ils nous permettront de gérer efficacement les risques afin d'accélérer le déplacement légitime des personnes et des biens entre nos deux pays tout en renforçant nos mesures de sécurité physique et notre compétitivité économique.

Nous nous engageons donc à gérer activement notre frontière dans le contexte d'un périmètre nord-américain. Non pas de remplacer ou d'éliminer la frontière, mais plutôt d'en simplifier la gestion là où c'est possible et de faciliter les déplacements de part et d'autre.

Il reste beaucoup à faire. La déclaration constitue le point de départ de cette initiative et non la fin. Il s'agit d'un plan ambitieux entre deux pays souverains, capables, s'ils le souhaitent, d'agir indépendamment, selon leurs lois et leurs aspirations.

Mais ne l'oublions pas : bien qu'une frontière puisse séparer deux peuples, elle ne doit pas nécessairement les opposer. Il s'agit là d'une réalité fondamentale dont sont témoins les Canadiens et les Américains depuis près de deux siècles. Et c'est l'exemple que nous souhaitons donner à tous – ici comme ailleurs – par notre dévouement commun à la liberté, à la démocratie et à la justice.

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Par-delà la frontière: une vision commune
de la sécurité et de la compétitivité économique
à l'intérieur du périmètre

Le Canada et les États-Unis sont des alliés indéfectibles, des partenaires économiques essentiels et des amis fidèles. Nous partageons des valeurs communes, les liens entre nos deux pays sont profondément enracinés et nos citoyens entretiennent des relations étroites. Grâce à la mobilité considérable des personnes, des biens, des capitaux et de l'information entre les deux pays, nos sociétés sont demeurées ouvertes, démocratiques et prospères.

Afin de préserver et d'élargir les avantages que notre relation étroite ont permis d'offrir aux Canadiens et aux Américains, nous avons l'intention d'adopter une approche axée sur la protection du périmètre pour la sécurité de nos deux pays, travaillant de concert à l'intérieur et à l'extérieur de nos frontières pour renforcer notre sécurité et accélérer la circulation légitime des biens et des services entre nos deux pays. Et nous avons l'intention de le faire en partenariat et de manière à soutenir la compétitivité économique, la création d'emplois et la prospérité.

Nous avons accru notre prospérité grâce à l'Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis et à l'Accord de libre-échange nord-américain. Les investissements directs de plus de 250 milliards de dollars effectués par chaque pays dans l'autre et les échanges bilatéraux annuels de plus d'un demi- milliard de dollars en biens et en services permettent de créer et de maintenir des millions d'emplois dans nos deux pays. Chaque minute, des biens et des services d'une valeur de près d'un million de dollars traversent la frontière canado-américaine et, chaque jour, près de 300 000 personnes font de même, que ce soit pour affaires, par plaisir ou pour maintenir des liens familiaux.

Le Canada et les États-Unis coopèrent depuis fort longtemps pour défendre nos valeurs et nos libertés. En tant que partenaires au sein de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, nous nous attaquons ensemble à ce qui menace notre sécurité collective. Nous défendons côte à côte nos deux pays dans le cadre du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord.

Nous partageons la responsabilité de la sûreté, de la sécurité et de la résilience du Canada et des États-Unis dans un monde toujours plus intégré et mondialisé. Nous avons l'intention de contrer les menaces à la sécurité à la première occasion et de manière à respecter la vie privée, les libertés civiles et les droits de la personne.

I. Principes

Nous avons l'intention de travailler de concert, en collaboration et en partenariat pour élaborer, mettre en oeuvre, gérer et surveiller les initiatives de sécurité, les normes et les pratiques, afin de concrétiser notre vision. Nous croyons que nos efforts devraient accélérer la création d'emplois et la croissance économique, grâce à la facilitation des échanges commerciales à la frontière, et contribuer directement à la sécurité économique et au bien-être des citoyens du Canada et des États- Unis.

Nous avons l'intention de renforcer notre résilience – notre capacité d'atténuer, de réagir et de surmonter les perturbations. La réussite dépend de l'état de préparation de toutes les administrations publiques, au sein de collectivités, et parmi les propriétaires et exploitants privés de notre infrastructure, de nos systèmes et de nos réseaux. Nous comptons sur des communications et des réseaux de transport sécurisés, notamment sur notre système d'aviation civile, et nous allons travailler ensemble pour les rendre assez résilients afin qu'ils puissent continuer à fonctionner malgré une catastrophe naturelle ou une attaque.

Nous prévoyons adopter une approche de gestion des risques dans le cas où des mesures et une technologie conjointes, compatibles, interopérables – lorsque possible – nous permettraient d'appréhender de manière proportionnelle et efficace des menaces communes. Une gestion des risques efficace devrait nous permettre d'accélérer la circulation légitime des gens et des marchandises au Canada et aux États-Unis et à travers notre frontière commune, tout en améliorant la sécurité physique et la compétitivité économique de nos pays.

Nous prenons appui sur les efforts déployés par nos nombreux partenaires – de la police et autres travailleurs des services d'urgence aux forces armées et qui continuent de nous protéger devant les menaces complexes auxquelles nous faisons face.

Nous reconnaissons aussi que la coopération dans les domaines aérien, terrestre, maritime et de même que dans l'espace et le cyberespace, notre relation binationale au niveau de la défense ainsi que le soutien militaire des autorités civiles qui interviennent en cas de catastrophe ou qui protègent l'infrastructure essentielle, ont tous beaucoup contribué à assurer la sécurité de nos populations.

Nous reconnaissons qu'un échange d'information plus poussé renforcera notre capacité d'atteindre les objectifs de cette vision.

Nous avons l'intention de chercher ensemble à faire participer toutes les administrations publiques, les collectivités, les organisations non gouvernementales, le secteur privé ainsi que nos citoyens, à des approches innovatrices à l'égard de la sécurité et de la compétitivité.

Nous apprécions et respectons nos cadres constitutionnels et juridiques distincts qui protègent le respect de la vie privée, des libertés civiles et des droits de la personne, et qui prévoient des recours en conséquence.

Nous reconnaissons le droit souverain de chaque pays d'agir de manière indépendante, dans son propre intérêt et conformément à ses lois.

Nous prévoyons travailler conjointement avec des pays tiers et avec des organisations internationales, et nous avons l'intention de faciliter la réforme du secteur de la sécurité, et de renforcer les capacités à l'échelle mondiale, de manière à rehausser les normes qui contribuent à notre sécurité à tous.

II. Principaux domaines de coopération

Agir tôt pour éliminer les menaces

En collaborant pour éliminer les menaces avant qu'elles n'atteignent nos rives, nous prévoyons acquérir une compréhension commune du contexte de la menace grâce à un échange amélioré du renseignement et de l'information, ainsi qu'à des évaluations conjointes des menaces qui étayeront des décisions éclairées de gestion des risques.

Nous avons l'intention d'élaborer une stratégie intégrée qui nous permettra de réagir aux menaces et dangers auxquels nos deux pays sont exposés, notamment les catastrophes naturelles et les menaces d'origine humaine, dont le terrorisme.

Nous prévoyons continuer à renforcer notre partenariat au chapitre de la sécurité sanitaire, grâce aux mécanismes existants de coopération en cas d'urgences sanitaires, ainsi qu'en améliorant notre état de préparation collectif et notre capacité d'intervention contre une large gamme de menaces sanitaires, y compris les pandémies de grippe.

Nous avons l'intention de travailler ensemble pour découvrir et neutraliser les menaces qui mettent en danger la sécurité du Canada et des États-Unis, ainsi que pour établir les ententes ou politiques nécessaires afin que l'information soit échangée à temps et que des efforts communs soient déployés contre ces menaces. Nous voulons nous assurer de disposer de la capacité nécessaire pour nous soutenir les uns les autres dans le cadre des préparatifs en vue de résister à des perturbations et de les surmonter. Nous voulons que l'Accord de coopération entre le gouvernement du Canada et le gouvernement des États-Unis d'Amérique sur la collaboration en matière de gestion des urgences, actualisé en 2008, constitue une pierre angulaire de ces efforts.

Pour accroître la sécurité, lutter contre la fraude et améliorer l'efficacité, nous avons l'intention de travailler de concert pour établir et valider l'identité des voyageurs, et mener des vérifications à la première occasion possible. Nous avons l'intention d'élaborer des normes techniques communes pour la collecte, la transmission et le rapprochement des données biométriques, afin de permettre la mise en commun, l'échange de l'information sur les voyageurs en temps réel. Une telle collaboration devrait faciliter les efforts combinés de vérification du Canada et des États-Unis et renforcer les méthodes de production d'avis de menace.

Afin de promouvoir la mobilité entre nos deux pays, nous prévoyons élaborer un système intégré d'entrée-sortie, qui comprend l'échange d'information pertinente pour l'entrée aux postes frontaliers terrestres, afin qu'une entrée documentée dans un pays permette de vérifier la sortie de l'autre pays.

Nous avons l'intention de coopérer pour repérer, prévenir et contrer l'extrémisme violent dans nos pays. En coopérant à la recherche, en échangeant les bonnes pratiques et en insistant sur les efforts et l'impulsion communautaires, nous comprendrons mieux cette menace et nous serons mieux en mesure de la contrer efficacement.

Nous avons l'intention de formuler conjointement des principes Canada-États-Unis régissant la protection de la vie privée pour éclairer et guider nos travaux relatifs aux installations, aux opérations, aux programmes et à d'autres initiatives envisagées dans la présente Déclaration.

Nous avons l'intention de travailler ensemble à promouvoir les principes du respect des droits de la personne, de la vie privée et des libertés civiles, à titre d'éléments essentiels à la primauté du droit et à la gestion efficace de notre périmètre.

Facilitation du commerce, croissance économique et emplois

Nous avons l'intention d'adopter des solutions créatives et efficaces pour gérer la circulation entre le Canada et les États-Unis. Nous concentrerons l'investissement dans la modernisation de l'infrastructure et de la technologie aux points d'entrée terrestres les plus achalandés, qui sont essentiels à notre bien-être économique.

Nous veillerons à ce que nos postes frontaliers terrestres aient la capacité de gérer le volume de trafic commercial et de voyageurs intrinsèque à la croissance économique et la création d'emplois des deux côtés de la frontière.

Pour améliorer nos pratiques de gestion du risque, nous avons l'intention de poursuivre nos travaux conjoints de planification. Ainsi, nous mettrons sur pied des comités binationaux de points d'entrée, qui seront chargés de coordonner le financement, la construction, l'agrandissement ou la modernisation des installations de gestion de la frontière commune et de l'infrastructure frontalière, le cas échéant, et nous miserons sur des solutions fondées sur la technologie de l'information.

Nous voulons trouver des occasions d'intégrer nos efforts et, si possible, de travailler ensemble à l'élaboration d'installations et de programme conjoints – au Canada, aux États-Unis, et ailleurs – pour accroître l'efficience et l'efficacité de la sécurité et du commerce.

Nous miserons sur la réussite des programmes conjoints actuels en étendant les programmes pour voyageurs préautorisés, en harmonisant les programmes existants et en automatisant le processus à la frontière terrestre pour le rendre plus efficient.

Nous allons examiner des moyens de réduire ce qu'il en coûte pour faire des transactions légitimes à travers la frontière en implantant, lorsque c'est faisable, des pratiques communes, des procédures allégées de vérification douanière et réglementaire.

Nous avons l'intention de travailler à l'élaboration d'une stratégie intégrée de sécurité du fret pour que des méthodes d'inspection compatibles soient appliquées aux marchandises et au fret avant leur départ des ports étrangers à destination du Canada ou des États-Unis, de sorte que dès leur entrée sur le territoire de l'un ou l'autre pays, nous puissions, ensemble, accélérer les passages subséquents aux points d'entrée terrestres de nos deux pays.

Nous reconnaissons l'importance du Cadre Canada-É.-U. pour la circulation des biens et des personnes à la frontière pendant et après une urgence, adopté en 2009. Il montre l'importance de collaborer rapidement pour prendre des décisions de gestion à la frontière qui soient coordonnées, afin d'atténuer l'impact des perturbations sur nos citoyens et nos économies.

Intégration transfrontalière en matière d'application de la loi

Nous avons l'intention de prolonger les programmes bilatéraux existants de police pour définir la prochaine génération d'opérations policières transfrontalières intégrées en faisant jouer l'effet de levier des agents et ressources désignés de part et d'autre pour identifier, évaluer et interdire conjointement les personnes et les organisations impliquées dans des activités criminelles transnationales.

Nous comptons rechercher d'autres occasions de mener ensemble des enquêtes en rapport avec la sécurité nationale et les activités criminelles transnationales pour maximiser notre capacité de neutraliser les menaces sérieuses pour la sécurité que constituent de telles organisations et de tels individus.

Nous comptons améliorer l'échange de l'information pertinente entre nos autorités policières pour mieux repérer les individus qui ont commis des infractions graves et les criminels violents des deux côtés de la frontière.

Infrastructure essentielle et cybersécurité

Nous avons l'intention de travailler ensemble pour prévenir des perturbations physiques ou cybernétiques de l'infrastructure essentielle, pour y réagir et pour les surmonter, ainsi que pour implanter une approche transfrontalière exhaustive, qui renforcera la résilience de notre infrastructure essentielle et cybernétique grâce à un solide engagement transfrontalier.

Il est avantageux pour le Canada et les États-Unis de partager leur infrastructure essentielle et cybernétique. Nos pays veulent renforcer la cybersécurité pour protéger l'infrastructure numérique gouvernementale et essentielle, d'importance nationale, et rendre le cyberespace plus sûr pour tous nos citoyens.

Nous voulons travailler ensemble à défendre et à protéger notre usage des espaces aérien terrestre, maritime, et le cyberespace, ainsi qu'à accroître la sécurité de nos réseaux intégrés de transport et de communication.

II. Mise en oeuvre et supervision

Le Canada et les États-Unis ont l'intention de mettre sur pied un groupe de travail par-delà la frontière (GTPF), composé de représentants de ministères et bureaux de nos gouvernements fédéraux respectifs.

Il incombera au Premier ministre et au Président, ainsi qu'à leurs représentants respectifs, d'assurer la coordination entre les différents organismes concernés.

Nous voulons que le GTPF fasse rapport aux dirigeants respectifs dans les mois à venir et après une période de consultation, en présentant un plan d'action conjoint pour atteindre les objectifs de cette déclaration, dont la mise en oeuvre serait confiée, le cas échéant, à des groupes bilatéraux existants chargés des travaux relatifs à la frontière.

Le GTPF fera rapport tous les ans de la mise en oeuvre de la présente Déclaration. Le mandat du GTPF sera revu après trois ans.

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