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Lockout à l'aciérie de
Hamilton
Non au diktat de US Steel!
Stelco doit continuer à produire!
Cela fait maintenant un mois que le monopole
américain US Steel a décrété un lockout
à son usine de Hamilton Works en Ontario, l'ancienne
aciérie Stelco. Plus de 600 métallos et supporteurs
s'étaient rassemblés aux portes de l'usine au moment
où US Steel fermait ses portes, le 7 novembre. Les
travailleurs et la communauté étaient
venus dire Non ! à l'arrogance du monopole américain
qui exige des concessions inacceptables, refuse de négocier de
bonne foi et a maintenant mis les travailleurs en lockout. Selon la
section locale 1005 du syndicat des Métallos, qui
représente les travailleurs en lockout, US Steel a deux
objectifs : briser le syndicat en
abandonnant les nouveaux employés à un régime de
pension à contributions déterminées et
éliminer la clause d'indexation pour les retraités. Les
intervenants au rassemblement ont dénoncé
l'intransigeance de la compagnie et exprimé leur appui à
la position prise par le syndicat des Métallos, qui refuse
d'abandonner les nouveaux employés et les
retraités.
Dans son bulletin d'information du
7 décembre intitulé « Sortir des sentiers
battus, l'esprit de 46 ! », le 1005 fait le point
sur la situation un mois après le début du lockout. Il
écrit : « Évidemment, nos membres veulent
savoir comment longtemps cela va durer. Pour le moment nous ne le
savons pas.
Nous savons que nous sommes unis et résolus. Le moral est bon et
rien de ce que fera US Steel à nos membres et à toute la
ville ne nous découragera. Nous savons aussi autre chose :
il est évident que les enjeux ici concernent les travailleurs
partout au pays. Les conditions de travail à deux paliers,
l'insécurité et la pression à la baisse sur les
salaires, les avantages sociaux et les pensions, cela concerne les
travailleurs dans tous les secteurs. Ils se heurtent tous au diktat des
employeurs et des gouvernements qui les défendent. C'est le
diktat du pouvoir et du privilège qui dit que tout doit
être fait pour satisfaire les demandes des monopoles mondiaux
suivant la logique que notre sécurité est
tributaire de leur enrichissement. Même un enfant d'école
sait que ce
n'est pas vrai. La sécurité ne se bâtit pas sur un
écart si radical entre riches et pauvres et dans une situation
où les gens n'ont pas de contrôle sur ce qui leur arrive.
Que faut-il faire pour que nos gouvernements cessent de défendre
le droit de monopole au détriment du droit
public ? »
Dénonçant la
soi-disant légalité des agissements d'un monopole qui se
sert d'une situation de lockout durant de longs mois d'hiver pour
forcer les travailleurs à faire des concessions, le
1005 écrit : « Notre situation montre qu'en
ce qui concerne les relations de travail, une révision majeure
des lois s'impose. Personne ne peut
accepter une situation où ceux qui sont en position de pouvoir
et de privilège, que ce soit dans l'économie ou au
gouvernement, se servent de ce pouvoir et privilège pour
bouleverser si brutalement la vie des gens et prétendre qu'il
n'y a pas d'autre choix. »
Il poursuit : « On nous dit que les
conditions de travail à deux paliers sont quelque chose qui est
accepté partout ailleurs et que la plupart des travailleurs ont
abandonné tout espoir d'une sécurité à la
retraite avec un régime à prestations
déterminées. Alors pourquoi ferions-nous exception ?
La réponse toute simple est que
nous ne faisons pas exception parce que personne n'est d'accord avec ce
diktat, même si à bien des endroits les travailleurs ont
été forcés de l'accepter par l'extorsion. Non,
l'heure est à l'effort concerté partout au Canada pour
exiger des lois et des gouvernements qui défendent le droit
public contre le droit de monopole, des gouvernements qui
osent dire Non ! à ces monopoles mondiaux hors
contrôle. »
Le 1005 conclut en disant :
« Partout au pays, les travailleurs exigent que les
gouvernements fassent respecter des lois qui protègent
l'intérêt public. Ils exigent que l'économie serve
le public. Ils n'acceptent pas l'affirmation que les concessions faites
aux monopoles mondiaux finissent par bénéficier aux
Canadiens et par
renforcer l'économie. Cette logique néolibérale ne
tient pas ! On n'a qu'à voir que la crise économique
continue de s'aggraver pour s'en convaincre.
« La semaine dernière le
Congrès de la FTQ au Québec a résolu de combattre
ces politiques néolibérales, comme l'a fait le Conseil
national du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile il y a
quelques jours. Le SCEP, les travailleurs des postes et d'autres
travailleurs du secteur public se sont aussi engagés dans cette
bataille.
Dans les secteurs des mines, des forêts, de l'énergie et
d'autres secteurs importants, les travailleurs regroupés dans le
syndicat des Métallos mènent cette bataille aussi. Tous
ceux qui sont venus nous appuyer sur les lignes de piquetage disent que
nous devons forcer US Steel à rendre des comptes en faisant
échec à sa tentative d'abuser de sa position
dominante sur le plan international. Ils se joignent à
nous pour dire que les lois doivent défendre le droit public,
pas le droit de monopole, et que les gouvernements et les agences
gouvernementales doivent prendre leur responsabilité et
défendre les droits des Canadiens.
« C'est ce que nous voulons dire par "Sortir
des sentiers battus". C'est cela l'esprit de 46 ! Cela nous
encourage de savoir que lorsque nous luttons pour une cause juste,
d'autres sont là avec nous pour frayer de nouveaux
sentiers ! »
Des métallos qui luttent pour la
sécurité de tous à la retraite !
Défendons la dignité du travail !
Base manufacturière, oui ! Destruction nationale,
non !
Stelco doit continuer de produire !
Il est temps de rebâtir l'aciérie
intégrée Stelco
Dans un lettre au Hamilton Spectator, un
ancien trésorier de Stelco et résidant de Hamilton,
Robert H. Thompson, qui a pris sa retraite en 2006 après
31 ans au département des finances, écrit ce qui
suit : « La
fermeture de ce centre de production signifiera la fin de la
manutention
de centaines de millions de dollars en matières premières
par le port de Hamilton ; elle signifiera la perte de 100
millions $ par année en salaires ; elle signifiera la
perte de millions de dollars en taxes foncières et en achat de
services publics et la perte devra être assumée par le
reste des résidants
de la ville ; et elle signifiera la perte de centaines de millions
de dollars en biens et services des fournisseurs locaux. Beaucoup de
ces fournisseurs locaux ne survivront pas sans l'aciérie, et par
conséquent il y aura d'autres pertes d'emplois avec tout leur
train de conséquences... Les retombées économiques
de cette fermeture pour Hamilton seront assez graves et auront un effet
prolongé. La ville ne peut se permettre de perdre
1 milliards $ en activité économique, ni la
perte permanente d'emplois industriels bien
rémunérés... Le risque pour Hamilton, c'est que
même si US Steel réussissait à obtenir ces
concessions
du syndicat, rien ne garantit que l'aciérie
rouvrira. »
De l'avis du local 1005, tout cela présente un
défi sérieux pour les métallos et pour l'ensemble
de la communauté : la nécessité de
rebâtir Stelco en tant qu'aciérie intégrée.
« Le démantèlement de cette usine
intégrée a commencé sous les coups de la
mondialisation néolibérale. C'est une tendance
qu'il faut renverser avec un projet de construction
nationale », dit le syndicat. US Steel a déjà
annoncé son plan de concentrer la partie manufacturière
de l'entreprise aux États-Unis, d'amener sa part du
marché canadien et d'éliminer la concurrence au Canada.
La compagnie va jusqu'à admettre dans sa
présentation à la Cour fédérale qu'elle a
fermé les aciéries Stelco de Hamilton et Lake Erie pour
manipuler les prix en Amérique du Nord aux profits de certains
géants de l'industrie de l'acier. La manipulation des prix
demeure un acte punissable par la loi au Canada,
tout comme le sont les infractions à la Loi sur
Investissement Canada, que US Steel admet aussi avoir commises
à ses propres fins.
Le 1005 poursuit : « Une entreprise
qui agit ainsi ne devrait pas avoir le contrôle d'une composante
aussi vitale de l'économie canadienne. Évidemment, avec
les fermetures et les lockouts à Stelco, US Steel ne contribue
pas au maintien ou à la construction d'une économie
nationale. La mondialisation
néolibérale de US Steel se traduit par la destruction de
la base manufacturière au Canada, l'élimination de la
concurrence et la saisie d'une part solide du marché mondial.
« La destruction et le
démantèlement de Stelco étaient des infractions
à la loi dès le début, mais aussi une attaque
contre le bien-être et la sécurité
économique des Canadiens, surtout dans notre région. Les
gouvernements au fédéral et au provincial auraient
dû voir l'aciérie intégrée de Stelco comme
un trésor
national et la défendre. Ils auraient dû poursuivre en
justice tous ceux qui ont manoeuvré pour tirer profit de la
fraude de faillite et de la vente subséquente à US Steel.
Mais ils n'ont rien fait et maintenant ils restent les bras
croisés et déclarent que US Steel a le droit de faire ce
qu'il veut. »
« Il n'est pas trop tard pour renverser la
destruction, mais les gouvernements du Canada et de l'Ontario doivent
en être tenus responsables parce qu'eux seuls sont en position de
voir à la survie et à la croissance de cette composante
manufacturière vitale et essentielle à notre
indépendance, notre prospérité
et notre sécurité collectives. »
Importance de l'indexation
des pensions et des salaires
L'augmentation annuelle du
coût de la vie de 2,4 % en octobre souligne la
nécessité d'indexer les pensions et les salaires. On
notera en particulier la hausse de 0,7 % seulement pour le mois
d'octobre. Cela se rapproche d'une hausse annuelle de 8,4 %. Cette
hausse mensuelle est la plus importante
en quatre ans.
Les propriétaires du capital chez US Steel
Stelco, à Hamilton, ont mis en lock-out les travailleurs pour
les obliger à renoncer à l'indexation des retraites et
des pensions à prestations déterminées pour les
nouveaux employés. Si le coût de la vie continue
d'augmenter au taux d'octobre, les retraités sans indexation
vont bientôt subir une érosion importante de leur pouvoir
d'achat. La demande de renoncer à l'indexation des pensions est
extrêmement injuste et doit être dénoncée par
tous les Canadiens. Même nos revenus provenant du Régime
des pensions du Canada sont indexés aux hausses du coût de
la vie. Cela fait partie
de notre culture et des normes canadiennes. Ce monopole des
États-Unis n'a pas le droit d'imposer sa culture
arriérée aux travailleurs, que ce soit à Stelco ou
ailleurs. Le PDG de US Steel, John Surma, qui revendique en salaire
plus de 10 millions $ par année, dit que les pensions des
travailleurs américains
de son empire ne sont pas indexées et que, par
conséquent, les Canadiens ne doivent pas en avoir non plus. M.
Surma se trompe. Les travailleurs des États-Unis devraient avoir
les mêmes pensions indexées que les Canadiens.
Lorsque US Steel a pris le contrôle de Stelco,
Surma et les autres cadres de direction ont dit qu'il n'y a pas de
problème avec le régime de retraite de Stelco et qu'ils
peuvent s'en accommoder. Maintenant qu'ils possèdent le
contrôle, ils attaquent injustement les pensions des
métallos de Hamilton Works, comme
ils l'ont fait à l'usine de Lake Erie. Toute réduction
des réclamations des métallos actifs et retraités
de Stelco signifie simplement plus d'argent quittant le Canada vers le
sud.
Corée
La RPDC demande à la Corée du sud
de cesser ses provocations militaires
Loin de travailler pour la paix dans la péninsule
coréenne, le gouvernement sud-coréen a promis de riposter
contre d'autres « agressions » du nord. Le
ministre sud-coréen de la Défense récemment
nommé, Kim Jin Kwan, a déclaré qu'il
répondra à d'autres
« provocations » de la RPDC
par des frappes aériennes.
Seiji Maehara et Kim Sung Hwan, respectivement ministres
des Affaires étrangères du Japon et de la Corée du
sud, ont rencontré le 6 décembre la
secrétaire d'État des États-Unis, Hillary Clinton,
à Washington, le même jour qu'a débuté le
plus récent exercice militaire entre la Corée du sud et
les États-Unis.
Les États-Unis ont appelé à une alliance militaire
tripartite entre eux-mêmes, le Japon et la Corée du sud,
ce qui sera une formation militaire agressive pouvant être
utilisée contre la RPDC, la Chine et la Russie. Ce ne sera pas
de bon augure pour la paix dans la péninsule coréenne, en
Asie ou dans le reste du monde.
Les plans prévus entre les États-Unis, la Corée du
sud et le Japon sont une rebuffade aux nombreuses propositions faites
par la Chine de convoquer à nouveau des pourparlers à Six
pour la dénucléarisation de la péninsule
coréenne – comme moyen de réduire les tensions et une
façon pour toutes les parties concernées
de discuter de comment préserver la paix sur la péninsule
coréenne, ce que la Russie appuie.
Toutes les personnes éprises de paix et de
justice doivent appuyer l'appel de la RPDC, de la Chine et d'autres
pour la réduction des tensions militaires sur la
péninsule coréenne et s'opposer résolument
à l'escalade et aux provocations militaires agressives des
États-Unis, de la Corée du sud et du Japon sur la
péninsule
coréenne et dans toute l'Asie orientale.
Les provocations militaires contre la RPDC
seraient liées à l'élection à Okinawa, Japon
Certains observateurs croient que les coups d'artillerie
dans les eaux territoriales de la RPDC le 23 novembre, qui ont
provoqué un échange de tirs, avaient surtout pour
objectif d'influer sur le résultat des élections à
l'île d'Okinawa, au Japon, qui avaient lieu cinq jours plus tard.
L'élection du gouverneur d'Okinawa le
28 novembre opposait le gouverneur sortant, le conservateur
Hirokazu Nakaima, et l'ancien maire de Ginowan, Yoichi Iha. Ginowan est
le centre de la campagne pour le retrait des troupes américaines
de l'île. Les marines et leur aéroport occupent tout le
centre de
la ville. Le maire Iha est un des porte-parole de ceux qui envisagent
l'avenir de l'Est asiatique sans les bases, troupes et armes de
destruction massive des États-Unis, qui considèrent que
les problèmes et les rapports entre les peuples de Chine, de
Corée et du Japon peuvent être réglés sans
recourir à la guerre, aux
préparatifs de guerre et la menace constante de guerre.
Dès le début de la campagne
électorale, l'élite dirigeante pro-guerre à Tokyo
a conspiré contre le maire Iha. Dans un geste inhabituel, les
deux plus grands partis politiques impérialistes, Jiminto et
Minshuto, se sont unis derrière le gouverneur Nakaima du parti
Jiminto, qui est un ancien haut fonctionnaire au sein
du ministère du Commerce et impliqué dans une grande
controverse publique avec un ancien premier ministre du parti Minshuto.
Expliquant sa position de ne pas participer à l'élection,
le parti Minshuto a dit : « [Le parti] ne peut pas
trouver un candidat approprié pour se présenter sous sa
bannière ».
Les petits partis et des militants anti-guerre se sont
unis derrière le maire Iha et même si au début on
lui a accordé peu d'espoir, il a rapidement gagné du
terrain au point d'être ex-aequo avec Nakaima. Une élite
dirigeante alarmée a commencé à envoyer beaucoup
d'argent et d'agents de Tokyo pour soutenir la campagne du gouverneur.
Elle a également assoupli sa position pro-militaire
américaine en suggérant que le gouverneur s'oppose
à la relocalisation de la base de Futenma des Marines
des États-Unis dans une autre région dOkinawa et que la
base doit être transférée vers une autre
préfecture, même si la réinstallation de la base
sur Okinawa a toujours été sa position depuis des
années. Le volte-face du gouverneur sur la relocalisations de la
base n'a pas créé un courant en sa faveur. Pour renforcer
ses chances de réélection, il semble que deux
événements dramatiques ont été
organisés pour donner l'impression que l'Asie est une
poudrière hors de contrôle et si ce n'est des bases
militaires, des troupes et des navires de guerre américains, le
Japon peut bien être envahi par la Chine et la RPDC.
Un vidéo mystérieusement
diffusée sur CNN
Le 5 novembre, un officier militaire japonais a
fait parvenir un vidéo « confidentiel »
à la chaîne CNN, soi-disant en violation des
directives du gouvernement et de l'armée. La vidéo montre
prétendument
un bateau de pêche chinois qui endommage un navire de guerre
japonais dans une zone contestée de la mer de Chine orientale,
à près de 400 kilomètres à l'ouest
d'Okinawa et à 170 kilomètres au nord de Taiwan,
où les navires de guerre japonais harcèlent
régulièrement les bateaux de pêche en provenance de
la
Chine et Taiwan. La publication de la vidéo a fait sensation au
Japon alors que le capitaine du bateau de pêche
arrêté pour l'incident a été
relâché suite aux vives protestations en Chine. Le
6 novembre, de concert avec des projections
répétées du vidéo à la
télévision japonaise, le gouverneur archi-chauvin de
Tokyo, Shintaro Ishihara, a organisé une manifestation
anti-chinoise durant laquelle des hooligans ont appelé à
des attaques contre les touristes chinois au Japon.
La Chine considère les îles dans la zone
contestée comme faisant partie de Taiwan tandis que le Japon
affirme qu'elles sont un prolongement d'Okinawa et sujettes au
« droit national ». Même si ce
récent incident et la question plus large de partage des eaux
sont à l'étude par la diplomatie et le droit
international, les médias japonais et les politiciens
militaristes utilisent souvent ce différend pour attiser
l'hystérie anti-chinoise lorsque cela convient à un
objectif particulier, comme ils l'ont fait au cours de
l'élection.
À Okinawa, les militants pro-guerre ont
utilisé le conflit en mer et le vidéo pour saluer
l'importance de l'alliance militaire nippo-américaine et
affirmer que la position anti-guerre du maire Iha exigeant le retrait
complet des bases américaines d'Okinawa et du Japon est
irresponsable et va miner l'alliance tout en
abandonnant le Japon à la merci d'une Chine en pleine
résurgence.
Toutefois, les arguments pro-guerre et les campagnes de
peur anti-chinoises ne sont pas convaincants pour la plupart des
habitants d'Okinawa qui voient plutôt les possibilités de
commerce et de tourisme avec la Chine qui aide grandement
l'économie locale qui est actuellement dans le marasme dans une
large
mesure parce que les États-Unis ont le contrôle militaire
sur une grande partie de son territoire. Les sondages
révèlent systématiquement que 70 à
80 % de la population est en faveur de la suppression des bases
américaines à Okinawa.
Provocation contre la République populaire
démocratique de Corée
Le second incident du 23 novembre a
été plus dramatique et dangereux, avec les
États-Unis et ses fantoches de Corée organisant des
exercices de guerre au large de la côte ouest de la RPDC et
tirant de vrais obus dans ses
eaux territoriales. Cette provocation a déclenché une
bataille avec l'armée de la RPDC, qui a ouvert le feu pour
défendre la souveraineté de la nation. L'hystérie
qui a suivi dans les médias japonais a tenté de balayer
tout débat électoral anti-guerre sur la question que les
bases militaires, les troupes et l'armada navale
américains doivent quitter le Japon, la Corée et l'Asie
de l'Est. Apparemment, elle a même intimidé certains
militants anti-guerre. C'est l'un des objectifs de la mise en
scène de ces provocations. Elles ont non seulement attisé
les militants pro-guerre, elles sont conçues pour réduire
l'ardeur de ceux qui s'opposent
à la guerre et à l'impérialisme américain.
Elles sont destinées à répandre le doute au sein
de l'opposition quant à la justesse de sa cause anti-guerre,
d'amoindrir son enthousiasme, semer la confusion parmi les militants et
ouvrir le mouvement à la conciliation avec les fauteurs de
guerre et les sociaux-chauvins.
L'élite dirigeante et le gouverneur ont
tenté de changer l'orientation de l'élection, qui est
véritablement la suppression des bases d'Okinawa, à une
demande plus abstraite de rejeter ou non l'alliance militaire entre les
États-Unis et le Japon. Les médias locaux ont
rapporté que le gouverneur Nakaima « a
commencé à attaquer son rival Iha en disant :
« (Iha) s'oppose au Traité de sécurité
nippo-américain . Il propose de résoudre la question des
bases du point de vue d'une certaine idéologie. La solution
d'Iha à la question des bases se fonde sur la position du Parti
communiste du Japon ». »
Apparemment, la tactique a porté fruit durant
cette élection où le taux de participation au vote a
chuté par rapport à l'élection
précédente. Le gouverneur Nakaima a été
réélu avec 335 708 voix contre
297 082 voix pour le maire Iha.
Malgré la défaite, les militants
anti-guerre ont juré de continuer la lutte. Les provocations
organisées au cours de la campagne ont enseigné au peuple
d'être encore plus attentif aux ruses des forces pro-guerre. Un
incident lointain qui peut sembler ne pas être lié
à une lutte particulière peut très bien avoir
été planifié
afin d'influencer d'une manière très réelle la vie
ailleurs. Tout le monde dans le mouvement anti-guerre doit être
très conscient des provocations impérialistes et de la
mise en scène d'incidents.
Qu'est-ce que l'Allemagne fait
dans la péninsule coréenne?
- Philip Fernandez -
De récents articles dans le périodique en
ligne German-Policy-Policy.com révèlent que
depuis des années l'Allemagne a été
impliquée dans les affaires intérieures de la nation
coréenne dans le but de s'immiscer dans la géopolitique
de l'Asie de l'Est. Dans l'article intitulé
« Désastreux pour
la Chine », il est indiqué que la récente
« escalade à la frontière maritime
contestée [de Corée] a été un revers pour
les efforts allemands de parvenir à l'unification entre la
Corée du nord et la Corée du sud. Depuis des
années, l'Allemagne poursuit cet objectif. Berlin espère
non seulement avoir plus d'influence
dans la péninsule coréenne – affirmant qu'elle est
plus que qualifiée "sur les questions de réunification"
– mais aussi gagner un avantage géostratégique
considérable sur la Chine. » (Notre souligné)
L'article décrit les intrigues et les
machinations de l'Allemagne pour aider la Corée du sud à
annexer la République démocratique de Corée (RPDC)
à l'instar du modèle allemand de
« l'unification » où la République
fédérale démocratique d'Allemagne (Allemagne de
l'Ouest) a annexé en 1990 la
République démocratique allemande (Allemagne de l'Est).
L'article poursuit en disant que Berlin a déclaré
qu'« en raison de son expérience avec l'annexion de
la République démocratique allemande, l'Allemagne est
dans la meilleure des positions pour prêter main-forte à
la fusion de la Corée du nord et de
la Corée du sud – l'espoir de jouer un rôle actif et
efficace qui lui permettra d'accroître son influence sur la
péninsule coréenne ». L'article note que
l'Allemagne espère qu'une fois la RPDC éliminée,
la Chine perdra la « zone tampon » entre elle et
les États-Unis et que les forces de l'ouest, y
compris l'Allemagne, seront à la porte de la Chine.
Le site German-Policy-Policy.com note
également que « depuis un certain temps la
République fédérale d'Allemagne a
complémenté, au nom de la
« réunification » de la Corée, sa
politique prétendument pacifique par un appui tangible à
la Corée du sud – y compris des livraisons
d'armes » (hélicoptères, matériel
naval, pièces détachées pour chars d'assaut et
autres véhicules blindés) qui sont
« orientées vers une guerre
inter-coréenne ». Actuellement l'Allemagne est le
deuxième plus grand exportateur d'armes à la Corée
du sud.
En outre, divers organismes anti-communistes liés
à l'État allemand, qui prétendent être
basés sur des valeurs chrétiennes, ont des bureaux en
Corée du sud et ailleurs. Parmi les exemples de ces
organisations manipulées par l'Allemagne, il y a la Fondation
Friedrich Naumann et la Fondation Hanns Seidel qui
cherchent sans cesse à saper la RPDC et son système
politique et économique en établissant
des« liens » et en faisant « la
promotion de la transparence » au sein de la RPDC. C'est
dans le but d'organiser une cinquième colonne au sein de la RPDC
afin de procéder à « un changement
de régime » dans ce pays.
Il est à noter que la Fondation Friedrich Naumann
a été créée en 1958 par Theodor Heuss,
qui a été président de la République
fédérale d'Allemagne de 1949 à 1959 et
membre du Parti démocratique allemand (Deutsche Demokratische
Partei, DDP). En tant que membre du parlement au Reichstag,
Heuss a voté en 1933 avec ses collègues
parlementaires de la DDP une loi d'habilitation
(Ermächtigungsgesetz), octroyant à Adolf Hitler des
pouvoirs plus étendus.
On peut voir à la lumière de leur position
raciste et arrogante concernant la Corée et le peuple
coréen que les dirigeants actuels de l'Allemagne n'ont pas
abandonné le rêve hitlérien de domination
impérialiste allemande du monde. Ils n'ont pas appris des
leçons de la Deuxième Guerre mondiale que les peuples
du monde, y compris l'héroïque peuple coréen, ont
vaincu les puissances de l'Axe et ont imposé le verdict de
l'histoire sur le colonialisme et l'impérialisme. L'Allemagne
joue un rôle très dangereux à saper la RPDC, en
fournissant des armes au régime sud-coréen et en
contribuant avec les États-Unis, le Japon, le
Canada et d'autres à provoquer une autre guerre en Corée.
Il est du devoir de toutes personnes éprises de paix et de
justice au Canada d'exiger que l'Allemagne, les États-Unis et
toutes les forces impérialistes quittent la Corée !
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