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Manipulation du marché et des prix
Les prix des produits de base et
la nécessité d'une définition moderne
Durant la fraude de faillite de Stelco, nous avons
publié plusieurs articles faisant valoir que la manipulation des
prix des produits de base par les monopoles est un problème
sérieux, pas seulement pour l'industrie de l'acier mais pour
tous les secteurs de base de l'économie canadienne. La
manipulation du marché
et des prix pour des produits comme le minerai de fer et l'acier
entraîne des ramifications importantes dans d'autres secteurs,
surtout les industries qui consomment de l'acier mais aussi pour le
consommateur individuel au bout de la chaîne. La manipulation et
les variations subites des prix sont d'importants facteurs
dans le déclenchement et la prolongation des crises
économiques, comme on l'a bien vu récemment dans le
secteur de l'habitation aux États-Unis.
Les métallos de Stelco se souviennent que les
propriétaires du capital s'étaient servi du faible prix
de l'acier en 2003 comme prétexte pour déclarer une
crise de liquidité, placer l'aciérie sous la protection
de la loi sur les faillites et exiger des concessions des travailleurs.
Puis la hausse du prix de l'acier
en 2004, qui a contribué à la réalisation de
profits records pour Stelco, qui était pourtant en processus de
faillite, avait au moins démontré que l'intervention
gouvernementale dans le marché du gros et les prix des produits
de base est nécessaire comme moyen d'alléger la crise
économique. La fraude de faillite de
Stelco a aussi montré que les concessions des travailleurs ne
sont pas des solutions aux problèmes de base qui tenaillent
l'économie canadienne. Les concessions antiouvrières
prolongent et aggravent les crises économiques et
détournent l'attention de la recherche de vraies solutions.
Le LML et d'autres font valoir depuis
longtemps qu'à cause de la manipulation monopoliste des prix et
d'autres facteurs, le marché n'est plus un arbitre fiable des
prix. Il faut une alternative moderne, comme le contrôle public
du secteur du gros et des prix du marché des industries de base,
un peu
comme avec la Commission canadienne du blé et les commissions de
mise en marché de produits agro-alimentaires. Ce serait un
développement positif dans l'édification nationale.
Ernst & Young voit la fermeture de Stelco comme une
belle manoeuvre de US Steel pour fixer les prix
Par une logique contraire à toute
définition moderne des prix, US Steel prétend que la
manipulation des marchés et des prix est un avantage pour les
secteurs concernés et même « un avantage
net » pour le pays concerné. Dans un document
préparé par Ernst & Young (ci-après
«EY») pour sa défense
contre la poursuite
du gouvernement canadien qui lui reproche de ne pas avoir
respecté ses
engagements aux termes de la Loi sur Investissement Canada,
le monopole fait le surprenant aveu qu'il a manipulé le prix
canadien de l'acier par le contrôle du marché. Bien que
cette fixation des prix pourrait constituer un acte
criminel selon les lois canadiennes, EY a l'audace de dire que la
manipulation du marché canadien de l'acier par la fermeture des
usines Stelco en 2009 n'était pas un acte criminel mais
« un avantage net » pour le Canada !
EY défend le droit de manipuler les
marchés et les prix à l'avantage de certains monopoles
sans égard aux conséquences pour les autres secteurs et
pour l'économie dans son ensemble. Le document
déposé à la cour affirme que les manoeuvres de US
Steel pour manipuler le prix de l'acier étaient une bonne
chose et un avantage net pour US Steel et les deux autres monopoles
étrangers (ArcelorMittal et Eassar) qui, avec US Steel,
contrôlent plus de 95 % de la production canadienne de
l'acier. La firme comptable affirme même qu'un avantage net pour
certains monopoles signifie un avantage net pour l'ensemble
de l'économie et pour le Canada. C'est absurde. Nous avons tous
vu il n'y a pas longtemps comment un avantage net pour les entreprises
financières américaines s'est vite transformé en
une crise économique généralisée qui s'est
répandue au monde entier et qui a eu des conséquences
désastreuses.
La fixation des prix est un acte criminel
La manipulation des prix de l'acier par une collusion
des monopoles de l'acier a été démontrée
dans un tribunal de l'Union européenne. Tous les grands
monopoles de l'acier impliqués font face à des lourdes
amendes. (« EU fines 17 companies, including
ArcelorMittal, for prix fixing », International
Business Times, 7 octobre 2010)
L'aveu de manipulation du marché et des prix par
US Steel, par la voix de la firme comptable EY, est une
affaire sérieuse et les autorités canadiennes doivent s'y
pencher sérieusement. Les monopoles considèrent qu'ils
ont le droit de faire tout ce qui sert leurs intérêts
étroits sans égard aux conséquences
générales. Les monopoles mondiaux sont si grands qu'ils
représentent en soi un cartel issue de fusion d'entreprises des
secteurs industriel et financier.
À la page 105 de l'affidavit de EY à
la cour fédérale, sous le titre
« Production d'acier brut : Canada et
États-Unis », on lit :
« Si USSC (US Steel Canada) avait produit
plus d'acier du quatrième trimestre de 2008 au
deuxième trimestre de 2009, l'offre aurait dépassé
la demande au Canada et une combinaison des événements
suivants se serait sans doute produite :
« Il y aurait eu une guerre de prix,
entraînant une baisse du prix de vente de l'acier sur le
marché canadien.
« L'augmentation du volume des ventes de USSC
aurait privé d'autres monopoles d'une partie du marché de
l'acier laminé à plat (Dofasco et/ou Algoma).
« Sinon, Dovasco et/ou Algoma auraient
baissé leurs prix de vente pour préserver leur part du
marché canadien, ce qui aurait entraîné une chute
en spirale des prix de vente.
« Il y aurait eu une hausse nette des ventes
totales d'acier laminé à plat canadien.
« Dans la mesure où USSC aurait accru
son volume de vente, Dofasco et/ou Algoma auraient connu une baisse de
leur volume de vente.
« En pratique, USSC aurait enlevé une
partie du marché à Dofasco et/ou Algoma.
« Or, la grosseur totale du marché
canadien de l'acier disponible pour USSC, Dofasco et Algoma n'aurait
pas changé.
« Les importations canadiennes de l'acier
n'auraient pas nécessairement chuté de façon
significative parce que les producteurs étrangers de l'acier
auraient probablement baissé leurs prix de vente pour
préserver leur part du marché canadien.
« Il y aurait des inventaires
excédentaires pour USSC (ainsi que pour Dofasco et/ou Algoma).
En somme, pour chaque tonne additionnelle que USSC aurait produite et
vendue du quatrième trimestre de 2008 au deuxième
trimestre de 2009 (si les hauts fournaux de Hamilton et/ou de Lake
Erie
n'étaient pas arrêtés), les autres producteurs
canadiens d'acier laminé à plat (Dofasco et/ou Algoma)
auraient vendu une tonne d'acier de moins. Les mandats de produire de
l'acier pour lequel il n'y a pas de demande sur le marché n'est
pas un avantage net pour le Canada. »
Le gouvernement doit restreindre le droit de monopole
US Steel soutient que le droit de manipuler les
marchés et les prix est une bonne chose et un avantage net pour
les autres monopoles du même secteur et pourrait même
amener une solution aux problèmes de l'économie. Cela a
été complètement
réfuté par la pratique. US Steel a lui-même
contredit cette fausse affirmation en pratique en fermant encore une
fois l'aciérie de Hamilton à peine un an plus tard sous
prétexte que « les marchés continuent
d'être mauvais ». Les intérêts
étroits de monopoles donnés ou d'un groupe de monopoles
entrent
en conflit avec l'intérêt général de
l'économie socialisée et de la société.
Cette contradiction fondamentale doit être résolue si nous
voulons en finir avec les crises économiques périodiques.
La manipulation monopoliste des prix pour
l'intérêt étroit de quelques-uns est depuis
longtemps considérée comme un acte illégal aux
termes des lois antitrust. Il est certain que les monopoles des
industries consommatrices de l'acier, comme la construction et
l'industrie de l'automobile, ne seront pas très heureux
d'apprendre qu'il y a eu entente sur la fixation des prix de l'acier,
surtout durant une période de ralentissement. Sous le
capitalisme, les prix sont censés chuter spontanément
durant une crise économique et certains propriétaires du
capital encaissent les coups. C'est par la destruction de richesses
matérielles que la
chose est réglée entre eux. La manipulation des
marchés et des prix pour l'intérêt sectoriel
étroit ou l'utilisation des fonds publics pour payer les riches
pour alléger le fardeau sur certains propriétaires du
capital prolonge la crise, et c'est ce qui s'est produit durant la
crise actuelle. Tout cela montre que d'autres solutions
sont nécessaires, des solutions prosociales, pour combattre les
crises économiques récurrentes, comme un contrôle
gouvernementale du secteur du gros et des prix de produits de base. Une
alternative centrée sur l'être humain et socialement
consciente est possible !
À titre d'information
La manipulation du marché et des prix
Rapport du Globe and Mail sur la
manipulation du marché et des prix par US Steel
Concernant le document que la firme EY a
déposé à la cour au nom de US Steel, le Globe
and Mail écrit : « US Steel soutient que sa
décision de fermer deux aciéries en Ontario acquises dans
le cadre de l'acquisition de Stelco in 2007 représente un
avantage net pour le Canada
parce que cela a aidé à stabiliser les prix de l'acier
durant la récession et permis à deux rivaux de continuer
la production.
« Si US Steel avait gardé ses usines
canadiennes ouvertes, Dofasco et/ou Algoma auraient baissé leurs
prix de vente pour préserver leur part du marché
canadien, ce qui aurait entraîné une chute en spirale des
prix de vente, selon un rapport préparé par les
conseillers de EYet déposé dans la
défense de US Steel contre la poursuite du gouvernement canadien
concernant la fermeture des deux aciéries de l'Ontarien en 2009.
« Chaque tonne d'acier produite par US Steel
aurait signifié une tonne de moins produite par Algoma, qui fait
partie de Essar Global basé en Inde, et par Dofasco, qui
appartient à ArcelorMittal du Luxembourg, selon le document
déposé. »
Wikipedia sur la fixation des prix
Au Canada, la fixation des prix est une infraction
criminelle punissable par la loi aux termes de l'article 45 de la Loi
sur
la
concurrence. La collusion dans les soumissions est
considérée comme une forme de fixation des prix et est
illégale tant aux États-Unis (s. 1 Sherman Act)
qu'au
Canada
(s.
47 Loi sur la concurrence). Aux
États-Unis, les ententes pour fixer, hausser, baisser,
stabiliser et modifier les prix autrement sont illégales en soi.
Il n'importe pas que le prix convenu soit raisonnable ou pour une bonne
cause, ou que l'entente soit explicite, formelle ou tacite.
Point de vue de la firme Hakemi & Company
« En mars 2009, la Loi sur la concurrence
a fait l'objet d'amendements importants, dont certains changements qui
entrent en vigueur cette année. Cela comprend notamment trois
nouvelles infractions criminelles pour les ententes sur la fixation des
prix, la division des marchés ou la restriction
de l'offre. Il est maintenant en soi illégal
(c'est-à-dire qu'il n'est pas nécessaire de
démontrer des conséquences néfastes sur le
marché) pour des concurrents de fixer par exemple le prix de
leurs produits ou de s'entendre sur le partage de territoires
géographiques, de clientèles ou de lignes de produits.
« Les pénalités maximales pour
conspiration criminelle à ce compte ont plus que doublé,
soit des amendes allant jusqu'à 25 millions $ (par
chef d'accusation), l'emprisonnement jusqu'à 14 ans ou les
deux. Les pénalités pour collusion dans les soumissions
ont également été accrues et
un nouveau type d'infraction a été ajouté.
« Certaines industries ou certains
marchés sont plus à risque que d'autres : par
exemple les industries en déclin, fortement concentrées
ou où il est difficile de concurrencer par d'autres moyens que
les prix (la construction, le ciment, l'acier, les produits chimiques,
etc.) »
Il faut garder à l'esprit que la plupart des
monopoles sont des cartels en soi. Ils sont une fusion de plusieurs
compagnies en une seule entreprise. En tant que tels, leur simple
existence pourrait être considérée comme une
infraction à la Loi sur la concurrence.
Cuba
Le président Raul Castro annonce la tenue
du VIe Congrès du Parti communiste de Cuba
Le 8 novembre, le président cubain Raul
Castro a annoncé la tenue en avril 2011 du VIe
Congrès du Parti communiste cubain (PCC). Il a fait cette
annonce lors de la cérémonie principale des
célébrations du 10e anniversaire de la signature de
l'accord intégral de coopération Cuba-Venezuela. Parmi
les personnes présentes, il y avait le président
vénézuélien Hugo Chavez.
Le Congrès, la plus haute instance
décisionnelle du PCC, aura lieu à l'occasion du 50e
anniversaire de la victoire de Playa Giron (la baie des Cochons) et la
proclamation du caractère socialiste de la révolution
cubaine, a noté Raul Castro.
Le président cubain a déclaré que
le Congrès mettra l'accent sur des solutions aux
problèmes économiques, la mise à jour du
modèle socialiste cubain et l'établissement des lignes
directrices du Parti pour l'économie et le développement
social de la Révolution.
Ce sera un congrès de tous les militants du Parti
et du peuple pour participer aux principales décisions de la
Révolution, a-t-il dit.
Il a souligné qu'aujourd'hui la bataille
économique est plus que jamais la tâche principale et au
centre du travail idéologique des cadres pour assurer la
préservation du système cubain.
Raul Castro a également déclaré que
Cuba donnera la priorité à sa participation à
l'Alliance bolivarienne pour les peuples des Amériques (ALBA),
qui nécessite une coordination et une
complémentarité des actions économiques à
court, moyen et long terme pour atteindre ses objectifs.
Le président a déclaré que Cuba et
le Venezuela renouvellent leur union économique de
manière à faciliter d'autres projets conjoints et
l'indépendance de chaque nation. Grâce à la
planification stratégique des deux pays, cette relation va
continuer à se renforcer comme elle l'a fait durant les 10
dernières années,
a-t-il dit.
Raul Castro a annoncé que le premier exemplaire
des lignes directrices pour la politique économique a
été remis au chef de la Révolution cubaine Fidel
Castro et le second exemplaire au président
vénézuélien Hugo Chavez.
La campagne pour l'élaboration des lignes
directrices de la politique économique qui seront
discutées au Congrès du PCC est déjà en
cours avec la tenue de séminaires destinés aux cadres du
Parti. Le 10 novembre le président de Cuba a assisté
à la première de ces sessions à l'Institut
supérieur du PCC. Le séminaire
qui se termine le 13 novembre, comprend la participation de
membres du Bureau politique et du Secrétariat du Comité
central du Parti, de vice-présidents du gouvernement, de
ministres, de dirigeants du Parti, de l'Union des jeunes communistes et
d'organisations de masse. Les membres des ministères de
l'Intérieur
et des Forces armées révolutionnaires, l'Association
nationale des économistes et des comptables de Cuba, les
journalistes et les professeurs du système des instituts
d'enseignement du Parti dans tout le pays y participent
également.
Dans un bref discours devant les 523 participants,
Raul Castro a réaffirmé l'importance du travail fait pour
préparer les fonctionnaires qui devront expliquer le document
à la population. Du 1er décembre jusqu'au
28 février, la discussion du projet sera élargie
à toutes les organisations du Parti à la
base, à tous les travailleurs et à l'ensemble du peuple.
Dixième anniversaire de l'Accord intégral
de coopération entre Cuba et le Venezuela
- Discours prononcé par le
général d'armée Raul Castro, deuxième
secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba
et président du Conseil d'État et du Conseil des
ministres, le 8 novembre 2010 -
Cher camarade Hugo Chavez Frias, président de la
République bolivarienne du Venezuela,
Camarades ministres et membres de la
délégation vénézuélienne,
Camarades,
Dix années se sont écoulées depuis
la signature, à Caracas, le 30 octobre 2000, par le commandant
Hugo Chavez Frias et le commandant en chef Fidel Castro Ruz, de
l'Accord intégral de coopération entre Cuba et le
Venezuela. Tout ce que nous avons réalisé depuis
s'avère aujourd'hui de la plus haute importance.
Cet accord a constitué jusqu'ici la base
fondamentale de la consolidation de nos liens. Son exécution
nous a permis de mettre en oeuvre des actions dont les deux peuples ont
bénéficié, aux plans économique et social.
Parmi les principaux secteurs de ces programmes figurent
la santé, l'éducation, la culture, les sports,
l'agriculture, les économies d'énergie, les mines,
l'informatique, les télécommunications et la formation
intégrale de cadres, entre autres secteurs non moins importants..
Les Missions sociales que nous avons conduites ensemble
au Venezuela – Vie de quartier (Barrio Adentro) I et II, les Missions
éducatives, Vie de quartier sportive, Mission Miracle, Mission
Vie rurale et le Programme de formation de médecins – ont
considérablement amélioré les conditions de
vie de la population vénézuélienne,
essentiellement les couches les plus démunies. Elles ont
dépassé les limites de l'échange bilatéral
et s'étendent aux pays de l'Alliance bolivarienne pour les
peuples de notre Amérique, en vertu de nos principes
internationalistes.
Nous oeuvrons à l'Union économique entre
Cuba et le Venezuela dans le cadre de relations d'un nouveau type qui
favorisent l'organisation, la rationalité et l'efficience des
projets conjoints et qui constituent, en même temps, un pas en
avant vers la complémentarité économique
véritable, basée sur l'utilisation
optimale des infrastructures, des connaissances et des ressources
existantes dans les deux pays et, plus encore, sur la volonté
politique de nos gouvernements.
Ces relations se sont renforcées au fil des dix
dernières années et continueront de le faire, en vertu de
la planification stratégique des deux pays contenue dans le Plan
quinquennal de Cuba et le Plan triennal du Venezuela, comme cela se
trouve spécifié dans les documents approuvés au
premier Sommet présidentiel
Cuba-Venezuela qui s'est tenu le 26 juillet dernier, à
Villa Clara, toujours sur la base des principes suivants, que je
cite :
La solidarité, comprise comme l'engagement
à se soutenir mutuellement et à réaliser des
efforts communs en vue de parvenir au développement durable et
de couvrir les besoins les plus urgents, dans la mesure des
possibilités et des responsabilités partagées.
La coopération, en tant que volonté de
consolider les relations orientées vers la mise en oeuvre de
projets conjoints et d'alliances stratégiques
bénéficiant aux deux parties.
La complémentarité, comprise comme
l'engagement à identifier et à mettre en oeuvre des
projets communs permettant l'intégration et les synergies des
capacités, selon le potentiel et les intérêts
communs.
La réciprocité, ou obligation de baser nos
relations sur des échanges justes de prestations, compte tenu
des différences et des principes d'équité et de
bonne foi.
La durabilité, conçue comme l'engagement
à identifier et à mettre en oeuvre des projets de
coopération s'inscrivant dans une perspective de
développement durable, du point de vue économique, social
et environnemental.
La souveraineté technologique, qui est le droit
de chaque État à décider de son propre
développement technologique à partir de l'utilisation
optimale de son potentiel, en vue de modifier les patrons actuels de
dépendance et de consumérisme et de satisfaire les
besoins des marchés nationaux de l'ALBA et des pays
de la région.
L'union économique, comprise comme la
construction d'un espace constitué dans le contexte politique
des pays de l'ALBA, qui doit se présenter comme un bloc face
à des entités d'autres pays ou espaces de même
nature. Fin de citation.
Les efforts consentis jusqu'à maintenant nous
obligent à continuer de travailler ensemble pour avancer le plus
possible dans les projets conjoints. Nous devons les planifier à
moyen et à long terme, avec une vision stratégique
commune à nos deux pays et en vue d'étendre cette
coopération à nos frères de l'Alliance
bolivarienne pour les peuples de notre Amérique et du reste de
la région.
C'est dans cette optique que nous avons
décidé de reconduire notre Accord intégral de
coopération Cuba-Venezuela pour les dix prochaines années.
Le cheminement de nos relations n'a pas
été dépourvu d'obstacles. Ensemble, nous avons
imposé notre volonté à l'adversité,
résultant le plus souvent de facteurs extérieurs qui
s'opposent à l'avancée de nos projets
révolutionnaires et émancipateurs.
Rien n'a pu paralyser le développement de ces
relations, pas même les difficultés financières,
parce que nos actions reposent sur la collaboration et la
solidarité, dans l'intérêt des deux parties. Il
nous faut maintenant assurer le suivi rigoureux et l'évaluation
objective de la mise en oeuvre de nos accords, pour garantir
le développement des deux économies et la satisfaction
des besoins propres au développement social.
Voilà ce que réclament nos peuples et qui
constitue le pilier du renforcement des relations fraternelles entre
les deux nations.
En Amérique latine, l'affrontement s'intensifie
entre les secteurs réactionnaires et conservateurs, qui
défendent un modèle politique et économique
dépendant et exploiteur, tandis qu'au pôle opposé
avancent les forces révolutionnaires et progressistes
engagées envers la justice, l'équité et
l'indépendance des peuples
de la région.
Dans ce contexte, les relations entre Cuba et le
Venezuela constituent le meilleur exemple de ce que doivent être
les relations entre les peuples, d'autant plus qu'elles s'instaurent
dans la conjoncture internationale difficile que nous connaissons, qui
se caractérise par l'instabilité politique et
économique et où se
joignent à la crise économique mondiale,
énergétique, alimentaire et environnementale, de graves
menaces pesant sur la paix mondiale.
Camarade Chavez,
Camarades,
Nous nous sommes réunis cet après-midi non
seulement pour célébrer le 10e anniversaire de l'Accord
intégral de coopération entre Cuba et le Venezuela ainsi
que sa reconduite pour les dix prochaines années, mais aussi
pour inviter le Parti et tout notre peuple à participer aux
préparatifs du 6e Congrès des communistes
cubains.
Le Bureau politique a décidé de convoquer
le 6e Congrès pour la deuxième quinzaine du mois d'avril,
à l'occasion du 50e anniversaire de la victoire de Playa Giron
et de la proclamation du caractère socialiste de la
Révolution cubaine.
Le 1er août dernier, dans le cadre de la 5e
session de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire, j'ai
expliqué que nous avancions dans les travaux confiés
à la commission de politique économique du Congrès
et que les groupes de travail constitués se réunissaient
sans interruption pour élaborer les propositions
qui seront analysées avec les militants et la population dans
son ensemble.
Pour toutes ces raisons, le 6e Congrès
concentrera son attention sur la solution des problèmes
économiques et sur les décisions fondamentales à
prendre pour moderniser le modèle économique cubain. Il
adoptera les Grandes lignes de la politique économique et
sociale du Parti et de la Révolution.
Le Congrès, ce n'est pas seulement la
réunion de ceux qui seront élus
délégués, mais aussi le processus préalable
de discussion, par les militants et toute la population, des lignes de
travail et des décisions qui y seront adoptées.
Dans ce même discours à l'Assemblée
nationale, j'indiquais aussi que « l'unité entre les
révolutionnaires, la direction de la Révolution et la
majorité du peuple est notre arme stratégique la plus
importante, celle qui nous a permis d'arriver jusqu'ici et de
continuer, à l'avenir, à perfectionner le
socialisme »
et que « l'unité est fomentée et
récoltée dans la plus large démocratie socialiste
et dans la discussion ouverte, avec le peuple, de tous les
problèmes, si sensibles soient-ils ».
Pour cette raison, le 6e Congrès sera celui de
tous les militants et de tout le peuple, qui participeront activement
à l'adoption des décisions fondamentales de la
Révolution.
Le projet intitulé « Grandes lignes de
la politique économique et sociale » sera
publié demain. Un séminaire national réunissant
les dirigeants et les spécialistes qui guideront ensuite tout le
processus de discussion massive du document commencera
immédiatement. Ultérieurement, du 15 au
30 novembre, les séminaires se tiendront dans toutes les
communes pour préparer les cadres qui participeront aux
réunions avec les cellules du Parti, les travailleurs et toutes
les communautés. Ce processus qui implique la participation des
masses se déroulera sur trois mois, du 1er décembre au
28 février. À
partir de cette date, nous disposerons d'une réserve de temps,
jusqu'au 11 mars. Simultanément, les opinions et les
suggestions seront recueillies et analysées, car il en sera tenu
compte dans le document qu'adoptera le Congrès.
Cette séance plénière réunit
le Conseil d'État et le Conseil des ministres, la
présidence de l'Assemblée nationale, le Bureau politique,
ainsi que des centaines de cadres et d'économistes de toutes les
provinces du pays qui s'apprêtent à contribuer à
l'explication, auprès des militants et du peuple, du contenu des
décisions proposées, mais aussi à entendre et
à transmettre leurs opinions.
Comme je l'ai dit le 4 avril dernier au
Congrès de l'Union des jeunesses communistes, « la
bataille économique constitue aujourd'hui, plus que jamais, la
tâche principale et le centre du travail idéologique des
cadres, parce que d'elle dépendent la durabilité et la
préservation de notre système social ».
Pour cette raison, ceci constitue le seul et unique thème du
Congrès. Plus tard, mais dans le courant de la même
année, aura lieu la Première Conférence nationale
du Parti, qui aura pour mission de traiter des problèmes
internes de l'organisation qui n'auront pas été
analysés pendant le Congrès et qui requièrent des
mesures de perfectionnement, que nous définirons à la
lumière de ces cinquante années.
Je précise que nous avions prévu de
commencer par la Conférence et de tenir le Congrès plus
tard, mais compte tenu du fait que la préparation des documents
est très avancée, nous avons décidé
d'inverser cet ordre et de commencer par le Congrès qui abordera
le thème fondamental, celui de l'économie.
Cher Chavez,
Camarades de la délégation
vénézuélienne,
Camarades,
Une des Grandes lignes du projet indique
précisément ce qui suit : « Donner la
priorité à la participation à l'Alliance
bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) et
travailler rapidement et intensément à la coordination,
à la coopération et à la
complémentarité économique à court, moyen
et long terme, afin d'atteindre et de pousser plus avant les objectifs
économiques, sociaux et politiques qui sont les
siens. »
Cette idée est étroitement liée aux
thèmes abordés pendant la journée d'aujourd'hui
par les ministres des deux gouvernements.
Nous avons déjà remis le premier
exemplaire du projet Grandes lignes au commandant en chef de la
Révolution cubaine, le camarade Fidel Castro Ruz.
C'est à toi, camarade Hugo Chavez Frias,
commandant de la Révolution bolivarienne et président de
cette République soeur, que je remets le deuxième
exemplaire.
Vive notre Amérique !
Vive le socialisme !
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Marxiste-Léniniste
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