Le Marxiste-Léniniste

Numéro 115 - 29 juin 2010

Post-sommets G8/20

Des milliers de personnes manifestent
contre les méthodes de Gestapo utilisées


Toronto, le 28 juin 2010

Des milliers de personnes manifestent contre les méthodes de Gestapo utilisées - Steve Rutchinski
Le 27 juin: Attaques arbitraires de la police contre la solidarité avec les prisonniers et contre le Centre de convergence - Pierre Chénier
Des bénévoles des premiers soins réclament une enquête indépendante
Communiqué du Réseau de mobilisation communautaire de Toronto
Dénonçons les tactiques de la police contre les manifestations contre les Sommets du G8/G20 - Rolf Gerstenberger, président de la section 1005 du Syndicat des métallos

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Post-sommets G8/20

Des milliers de personnes manifestent
contre les méthodes de Gestapo utilisées

Des milliers de Torontois et de Torontoises ont convergé vers le quartier-général de la police de Toronto lundi soir pour condamner avec colère les méthodes d'État policier utilisées pendant le Sommet du G20. Ils ont exigé d'une seule voix la libération immédiate de tous les prisonniers arrêtés et détenus arbitrairement, dont le nombre dépasse maintenant les 900, pendant les manifestations contre le G20. Au moment de la manifestation de lundi des centaines de personnes se trouvaient toujours en prison.

Ce rassemblement appelé avec peu de pré-avis a vite atteint les 3000-4000 personnes. Des gens de tous les milieux, et en particulier des jeunes, sont venus condamner la violence policière, la suspension des libertés civiles par le biais de pouvoirs spéciaux conférés secrètement à la police et le milliard de dollars de même que les milliers de policiers déployés pour intimider et supprimer la protestation et la condamnation populaire légitime des Sommets du G8/20.










Des centaines de policiers s'étaient placés pour l'occasion devant le quartier-général de la police. Un hélicoptère survolait l'endroit tandis que des groupes de policiers disposés aux intersections environnantes menaçaient et fouillaient les gens qui passaient. Des photographes de la police prenaient ouvertement des photos de tout le monde. L'arrogance face à la réprobation populaire était étalée encore plus brutalement dans les communiqués émis plus tôt dans la journée par le maire de Toronto, David Miller. Malgré les compte-rendus largement publicisés et bien documentés de fouilles, d'arrestations et de détentions arbitraires et d'assauts non provoqués, le maire Miller s'est vite dépêché de déclarer la police innocente et de l'appuyer, blâmant les manifestants pour la répression par l'État.

Mais même le déni, le blâme jeté aux victimes, la démonstration continuelle de force brutale, les menaces et l'intimidation n'ont pas empêché les gens de se rassembler et d'exprimer leur opposition. Les slogans ont retenti : « Honte à la police ! Libérez les prisonniers ! », « Voilà à quoi ressemble votre démocratie. Voilà à quoi ressemble un État policier ! » Les manifestants ont dénoncé le premier ministre Stephen Harper, le chef de la police de Toronto et le gouvernement de l'Ontario pour avoir suspendu les libertés civiles et avoir donné des pouvoirs spéciaux d'urgence aux policiers. Les orateurs ont salué les manifestants et condamné la violence organisée de l'État qui vise à supprimer la dissidence.

De plus en plus de gens se joignaient au rassemblement et celui-ci s'est transformé en une vaste manifestation paralysant tout le centre-ville. La manifestation a continué de prendre de l'ampleur en avançant sur la rue College, puis sur University en route vers l'Hôtel de Ville de Toronto. Lorsqu'ils sont passés devant le consulat américain, les manifestants ont scandé : « Voilà à quoi ressemble votre démocratie. Voilà à quoi ressemble un État policier ! » À un moment donné, il devait bien y avoir 5000 personnes manifestant dans les rues. Des passants continuaient à se joindre ou à saluer les manifestants de la main et ils reprenaient les slogans. Lorsque sur la rue Queen des policiers ont essayé de pénétrer dans la manifestation et d'arrêter des manifestants, la foule s'y est opposée et les a empêchés de kidnapper des manifestants. Les policiers ont dû retraiter.

Après plus de quatre heures de rassemblement et de marche, les manifestants se sont rassemblés devant le parlement ontarien à Queens' Park. Il y avait encore de 4000 à 5000 personnes. Les manifestants ont dénoncé le gouvernement McGuinty pour avoir conféré des pouvoirs spéciaux à la police pendant le sommet du G20 et pour le déploiement de la violence policière organisée par l'État visant à supprimer la condamnation publique des Sommets du G8/20.

Des centaines de personnes se sont par la suite rendues au centre de détention de l'avenue Eastern où des centaines d'opposants au G8/20 étaient toujours détenus. Les manifestants y sont restés jusqu'à tard dans la soirée pour exprimer leur appui à leurs camarades emprisonnés et exiger leur libération.

Cette action a été une puissante expression du sentiment et de la position des Torontois à la défense de leur droit de conscience et de leur détermination à résister aux politiques néolibérales du diktat monopoliste, de la guerre et de l'agression que les Sommets du G8 et du G20 imposent à l'humanité toute entière. On a vu des choses comme cela se passer des dizaines de fois dans la ville pendant cette semaine de protestations, où des centaines et des centaines de résidents sont descendus dans la rue pour condamner les tactiques de Gestapo de la police, les arrestations en masse, les détentions arbitraires, les assauts brutaux contre les gens, etc. Appuyons la résistance et l'esprit de défiance du peuple, en particulier des jeunes qui affrontent de plein front la réaction que représentent le G8 et le G20 !




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27 juin

Attaques arbitraires de la police contre
la solidarité avec les prisonniers et contre
le Centre de convergence

Une fois de plus, le 27 juin, les gens de Toronto et en particulier les jeunes ont fait face à la répression brutale par la police. La journée a commencé par un rassemblement devant le centre de détention où plus de 600 personnes étaient détenues de façon totalement arbitraire. Le but du rassemblement était de protester contre les arrestations injustes qui avaient été faites les deux derniers jours, d'exiger la libération immédiate des détenus et de protester contre les conditions de détention horribles à l'intérieur du centre où les détenus par exemple se sont vus refuser les nécessités de base. Les détenus étaient des gens de tous milieux et un grand nombre d'entre eux avaient été arrêtés lors de deux actions de police de type gestapo, l'une à Queens' Park en début de soirée samedi et l'autre plus tard en soirée devant l'hôtel Novotel tout près de l'endroit où avait lieu le sommet.

Les gens se sont rassemblés ce dimanche matin dans un parc situé non loin du centre de détention et le policier en charge pour l'occasion a passé 20 minutes à expliquer que tout allait bien se dérouler et que la police allait coopérer pour aider les manifestants à faire entendre leur voix à condition qu'ils n'utilisent pas la violence. Tous avaient en tête de se rendre au centre de détention sans problème pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers et leur offrir leur appui à mesure qu'ils sont relâchés. C'est dans cet esprit que les manifestants ont accepté de suivre les « règles » établies par la police – qu'ils marcheraient sous escorte policière, qu'ils resteraient de l'autre côté de la rue une fois arrivés au centre de détention, etc. – mais ils se sont vite rendus compte que les « règles » garantissant une « protestation légitime » n'existent pas.

Une fois devant le centre de détention, la police a dressé un cordon entre les manifestants et la rue où le centre est situé. Les manifestants scandaient des slogans et chantaient des chansons à distance. Soudain, une camionnette s'est arrêtée subitement derrière le cordon policier et un groupe de 9 ou 10 policiers en civil à tête de tueurs en sont sortis à toute vitesse en pointant du doigt certains manifestants. Les policiers en uniforme se sont immédiatement tassés pour laisser passer les assaillants qui ont sauté sur les gens, les ont brutalisés et kidnappés en les poussant dans la camionnette alors que la police avait resserré ses rangs. Cet exercice de terreur de type gestapo n'a pas pris plus d'une ou deux minutes.

Les manifestants ont alors scandé : « C'est une manifestation pacifique ! » À peine quelques minutes plus tard, des policiers anti-émeute, dont plusieurs étaient équipés de fusils qui tirent des balles de caoutchouc, se sont mis à crier : « Reculez ! Reculez ! » Au moment où les manifestants se sont mis à reculer, les policiers les ont chargés comme des chiens enragés et ont commencé à tirer des balles de caoutchouc sur des manifestants qui étaient à moins de dix pieds d'eux.



Suite à cette attaque, plusieurs personnes sont allées se regrouper au Centre de convergence opéré par le Réseau de mobilisation communautaire torontois (TCMN) dans le quartier de Parkdale, un quartier ouvrier de Toronto. Ils ont décidé de tenir une conférence de presse à l'extérieur du centre pour dénoncer l'assaut brutal non provoqué contre la manifestation de solidarité avec les détenus. Trois braves jeunes femmes porte-parole du TCMN ont alors fait face à l'arrogance des journalistes des grands médias qui n'étaient absolument pas intéressés à entendre ce qui s'était passé et interrompaient les activistes pour qu'elles dénoncent la « violence » des manifestants pendant la journée de samedi. Les porte-parole du TCMN ont repoussé cette provocation et déclaré que la seule violence est celle du G8/20 et ses politiques antisociales qui provoquent le ravage dans la vie des peuples du monde, les Canadiens y compris et ici-même à Toronto. Elles ont dit que la violence est celle de l'État canadien qui utilise la répression et la démagogie pour supprimer par la violence les protestations politiques contre ces politiques antisociales afin qu'il puisse poursuivre en toute impunité sa guerre contre les pauvres et les plus vulnérables, contre les femmes et la jeunesse de même que sa guerre à l'étranger.

Sous les applaudissements des participants, elles ont coupé court à la conférence de presse face à l'arrogance et à la désinformation des médias de masse. Les participants se sont plutôt mis à discuter entre eux et à s'informer mutuellement des autres actions de la journée et à affirmer avec détermination qu'ils ne se laisseraient pas réduire au silence.

À un moment donné le bruit a couru que la police avait envahi le centre. Tous s'y sont rendus en vitesse pour appuyer leurs camarades et se sont trouvés, comme les activistes dans le centre, encerclés par la police.

Les policiers prétendaient rechercher « deux criminels », ce qui signifie selon eux qu'ils pouvaient faire tout ce qu'ils veulent en toute impunité sous prétexte que quiconque se trouvait là pour protester ou observer « protégeait » ces deux soi-disant criminels. La police a demandé à tous de quitter et ceux qui ont essayé de le faire ont vite réalisé qu'ils ne pouvaient aller nulle part puisqu'une fois la première ligne de policiers franchie ils se trouvaient emprisonnés par une seconde ligne et étaient piégés.

Les policiers une fois de plus disaient que leur but était d'arrêter ceux qui cherchent à utiliser la violence et sur la base de cette fraude ils sautaient sur les gens et les arrêtaient sous n'importe quel prétexte. Les gens étaient alignés au mur et les policiers les pointaient du doigt tour à tour. À un moment donné les policiers ont pointé du doigt deux amis qui discutaient et ils se sont mis à crier : « Ces deux-là sont en train d'organiser quelque chose de violent ! » Ils les ont assaillis et arrêtés. Des jeunes ont été arrêtés parce qu'ils fouillaient dans leur sac à dos pour y trouver de la nourriture ou quelque chose à boire. Pendant ce temps, une foule de supporters qui commençait à se masser juste en face scandait des slogans tels : « Laissez-les sortir ! Non à un État policier ! Police, hors de Parkdale ! Débarquons Harper ! »

Les gens détenus en masse ont finalement été libérés après avoir été forcés de s'identifier auprès de policiers qui contrôlaient les voies d'entrée et de sortie et les policiers leur ont ordonné de quitter les lieux. Ils ont été relâchés de façon aussi arbitraire qu'ils avaient été détenus. Tous, dès qu'ils ont été relâchés, se sont joints à la foule de l'autre côté de la rue qui dénonçait la brutalité policière, les arrestations et l'invasion du centre où les policiers ont procédé à des arrestations.

Quand les policiers ont quitté, la foule a commencé à se disperser et plusieurs personnes se sont déplacées vers l'intersection Queen et Spadina où la police une fois de plus a détenu des foules entières pendant des heures sous la pluie battante sans qu'elles aient aucune possibilité de quitter les lieux. La police a détenu et arrêté des personnes qui se trouvaient là par hasard et observaient la scène en utilisant l'argument fasciste que la foule servait de protection à des « criminels ».


Le chef de police de Toronto Bill Blair et l'agent Jeff McGuire ont tenu des conférences de presse dimanche suite à ces attaques où ils ont admis que plein de gens ont été arrêtés à l'intersection Queen et Spadina. Ils ont dit que les détentions de foules et les arrestations ont été faites suite à des informations (de source inconnue selon eux) à l'effet que des armes (qu'ils ne pouvaient pas identifier) avaient été trouvées dans la rue non loin de l'intersection. Des gens, ont-il dit, avaient aussi été vus en train de mettre des masques. Exposant la logique et les méthodes fascistes qui sont utilisées pour terroriser le peuple, ils ont dit que la police a invoqué la clause interdisant de « perturber la paix » pour établir un périmètre dans lequel toute personne qui s'y trouvait était détenue sur place et certaines personnes étaient arrêtées et envoyées au centre de détention. Ils ont dit que les gens ont été avertis par trois fois de quitter les lieux sinon ils seraient arrêtés. Plusieurs personnes ont nié cette allégation et dit que non seulement il n'y a jamais eu d'avertissement mais que la police les empêchait de quitter les lieux. Un aspect de ces tactiques de terreur c'est que même si les gens coopèrent pleinement avec la police ils se font attaquer, brutaliser et arrêter. Blair est allé encore plus loin dans cette logique fasciste en disant que « la complicité de la foule avait facilité » la soi-disant activité criminelle. McGuire lui a fait écho en disant que quiconque est resté dans le périmètre « a choisi de ne pas se dissocier » de ce qu'il a appelé le « bloc noir » et a donc mérité d'être brutalisé et arrêté à volonté.

En retournant à la maison, plusieurs ont rapporté qu'un grande nombre de voitures ont été fouillées et que des gens ont été arrêtés sous n'importe quel prétexte.

Lundi matin, les médias de masse établissaient à 900 le nombre de personnes arrêtées pendant la fin de semaine.

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Des bénévoles des premiers soins
réclament une enquête indépendante

Des bénévoles qui procuraient les premiers soins durant les manifestations contre le G20 en fin de semaine réclament une enquête indépendante sur les blessures causées par les policiers. « Il y a eu beaucoup d'attention sur la violence contre la propriété, mais nous voulons attirer l'attention sur la violence contre la population », a dit Sarah Reaburn, infirmière.

Le groupe Toronto Street Medics est une organisation indépendante de bénévoles dont les membres possèdent différents niveaux de formation en premiers soins. Ils se sont chargés de soins préventifs et de soins d'urgence aux manifestants et aux passants.

« Durant la semaine, nous avons distribué de l'eau et des crèmes solaires, mais nous avons également soigné des blessures graves. Toutes les blessures graves ont été infligées par des policiers. Ne serait-ce que samedi, nous avons aidé beaucoup de personnes qui avaient été frappées sur la tête à coups de matraque, bousculées par des chevaux et aspergées de poivre de Cayenne », dit-elle. Les secouristes ont escorté à l'hôpital plusieurs victimes de commotions cérébrales et de fractures. Beaucoup des incidents qui ont causé ces blessures ont été captés sur vidéo et circulent sur Internet.[1] Puisque d'autres groupes de bénévoles que le Toronto Street Medics prodiguaient les premiers soins, nos rapports ne représentent qu'une partie des incidents causant des blessures.

« Nous avons vu des gens gravement blessés derrière les lignes de la police que nous n'avons pas été capables de contacter samedi et dimanche. Nous sommes inquiets à leur sujet. Ils ont besoin d'une évaluation immédiate et indépendante dans un hôpital », a ajouté Abeer Majeed, médecin de famille. « Comme Amnistie internationale[2], nous demandons une enquête sur les actions violentes de la police à ces manifestations. Elle doit être menée par une instance indépendante sans lien avec la police et l'Unité de sécurité intégrée. Des gens ont été battus tout simplement pour avoir exercé leur droit de manifester. »

Nos intervenants ont fait face à plusieurs barrières. Plusieurs d'entre eux ont été détenus par la police et intimidés, même s'ils se sont identifiés. On nous a interdit d'amener des équipements médicaux et même des pansements dans les secteurs où les gens étaient blessés.

Contact pour les médias : Sarah Reaburn ou Abeer Majeed

Courrier : torontomedics[à]gmail.com

Téléphone : 647-892-4357

Notes

1. http ://www.youtube.com/watch ?v=GaYbq484abs. Accessed : June 27, 2010.
http ://www.youtube.com/watch ?v=SVDY8pE_twY&NR=1. Accessed : June 27, 2010.
http ://www.youtube.com/watch ?v=D7OA920pbv8. Accessed : June 27, 2010.
http ://www.thestar.com/videozone/829371--police-fire-muzzle-blast-at-protestors . Accessed : June 28, 2010.
2. Amnesty International. "Peaceful protest suffers amidst heavy security measures and acts of vandalism". June 27, 2010.
http ://www.amnesty.ca/resource_centre/news/view.php ?load=arcview&article=5453&c=Resource+Centre+News. Accessed : June 27, 2010.

(Traduit de l'anglais par Le Marxiste-Léniniste)

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Communiqué du Réseau de mobilisation communautaire de Toronto

Le G8 et le G20 sont des institutions illégitimes et antidémocratiques qui infligent une violence quotidienne à nos communautés. Partout où ils se rencontent pour poursuivre leurs projets exploiteurs (de Londres à Pittsburgh à Toronto), ils sont la cible d'une vaste opposition populaire. La résistance massive que nous avons vue à Toronto va continuer de les hanter partout où ils iront à l'avenir.

Pendant plusieurs mois, des communautés de Toronto se rassemblent pour résister à l'imposition des mesures d'austérité proposées par les sommets du G8/20. Le gouvernement Harper a dépensé 1,2 milliard de dollars de l'argent des contribuables pour recevoir ces sommets alors qu'il coupe dans les dépenses sociales, coupures qui ont des conséquences graves pour le public dans la région de Toronto et ailleurs au Canada.

Depuis que ces communautés ont commencé à se rassembler, les forces policières se servent de tactiques d'intimidation pour imposer le silence aux résidents de Toronto. Des agents de la police et du renseignement sont allés voir des organisateurs dans leur demeure et les ont harcelés sur la rue. Ils ont arrêté plusieurs de ces organisateurs lors des sommets, dont beaucoup de jeunes organisateurs, et les ont accusés de conspiration.

Ces activistes tiennent le gouvernement Harper responsable et élèvent la voix contre les politiques qui appauvrissent les citoyens, qui les rendent plus malades et les poussent à bout de désespoir. À cause de cela, ils ont été la cible d'intimidation, de harcèlement et d'arrestation. Ils sont des prisonniers politiques dans ce pays dont les prétentions à la démocratie ont été démenties par la répression policière.

Pendant que la police continue d'intimider, les gens continuent de descendre dans la rue pour montrer qu'ils n'ont pas peur et qu'ils sont avec les prisonniers politiques et les peuples opprimés du monde : les communautés des premières nations, les immigrants et les réfugiés, les pauvres, les gens de couleur, les femmes, les transgenres, les personnes handicapées et les communautés queer.

L'intimidation et la répression policières ont accru la colère et la frustration du public envers les politiques du G8/20 qui détruisent la vie des peuples partout dans le monde. C'est pourquoi des gens s'en sont pris aux banques et aux sociétés multinationales et à la propriété policière.

Au bout du compte, un milliard de dollars ont été dépensés pour battre des gens qui manifestaient, intimider les communautés et les gens sur la rue, arrêter des organisateurs de couleur et des activistes pour la solidarité autochtone, pour envoyer des manifestants à l'hôpital avec des fractures de toutes sortes et pour asperger des gaz lacrymogènes ceux qui sont restés dans la « zone de libre expression ». Ce milliard de dollars n'a pas été dépensé pour protéger le public et assurer la sécurité dans la ville. Non, il a été utilisé pour réprimer ceux qui cherchent à faire de cette ville, et de la planète tout entière, un endroit plus équitable, plus juste et plus humain.

(Traduit de l'anglais par Le Marxiste-Léniniste)

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Dénonçons les tactiques de la police contre les manifestations contre les Sommets du G8/G20

La section locale 1005 félicite tous ses membres et retraités qui ont participé aux actions contre le G8 et le G20 la semaine dernière à Toronto et surtout à la Journée d'action de samedi. Nous saluons également les membres des autres syndicats de Hamilton qui ont participé aux actions et nous saluons en particulier les jeunes de notre ville qui de concert avec des milliers d'autres personnes ont défié la campagne de peur qui visait à les persuader de ne pas prendre position contre l'ordre du jour du G8/G20 et à la défense de leur droit de protester et d'exprimer leurs opinions.

Comme plusieurs d'entre vous le savez, la section 1005 s'est tenue fermement du côté des jeunes. Nous avons décidé, pour défendre une position de principe, d'être aux côtés des jeunes afin de les défendre contre les attaques brutales et l'obstruction de la police.

La vérité c'est que la police a cherché à empêcher la manifestation de se rendre à la clôture bien avant que le soi-disant vandalisme ait commencé. Bien que des millions de dollars aient été dépensés pour construire la clôture de sécurité et que toute présence du public près de l'endroit où se réunissait le G20 ait été interdite ; bien qu'en plus de tout cela un règlement secret ait été adopté (par le Conseil des ministres du gouvernement ontarien – ndlr) qui interdisait au public de s'approcher à moins de cinq mètres de la clôture, l'arbitraire des autorités le jour de la manifestation était tel que la police a stoppé les manifestations bien avant qu'ils atteignent le périmètre de sécurité qui avait été désigné en secret.

Nous nous sommes opposés à cet arbitraire et nous avons condamné sans équivoque les tactiques scandaleuses de la police et les tentatives de les justifier. Le premier ministre Harper les a justifiées au nom de la sécurité. Il a dit que les activités des manifestants qui selon lui utilisent les « tactiques du bloc noir » montrent que ces tactiques étaient nécessaires. Il va falloir, selon nous, que les Canadiens prennent position sur cette question. Ce qu'on appelle les « tactiques du bloc noir » est en fait quelque chose de semblable aux tactiques qu'utilisent les forces spéciales des armées américaines et canadiennes. La création d'un climat de peur et les menaces de la police, que les médias reprennent, sortent tout droit des manuels de la guerre sale. Nous avons vécu cela à Québec et à Montebello. Mettre un signe d'égalité entre ces tactiques et les actions des manifestants c'est commettre un méfait dont le but avoué est de justifier un État policier. Ceux qui, à leur grand mérite, ont tenu leur bout à la manifestation de samedi nous donnent espoir que les Canadiens ne vont jamais accepter de telles choses.

Le gouvernement et la police créent un climat d'anarchie et de violence et les médias le transmettent partout. Rien de ce que ces gens-là ont fait a quoi que ce soit à voir avec l'État de droit. Les policiers font la loi et les gens qui refusent d'accepter cela sont attaqués. Le problème n'est pas uniquement ceux qui se font prendre dans le filet en tant que dommage collatéral. Nous devons défendre spécifiquement ceux qui combattent. C'est la leçon que l'humanité a apprise dans la lutte contre le fascisme.

Nous saluons encore une fois tous ceux qui ont défendu leur cause et se sont opposés à l'anarchie et au chaos créés par la police de Toronto afin de justifier un État policier. Cela ne doit pas passer.

Pour plus d'information, appeler le 905-547-1417, envoyer un courriel à rolf.gerstenberger@uswa1005.ca, ou visiter le www.uswa1005.ca.

(Traduit de l'anglais par Le Marxiste-Léniniste)

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