Le Marxiste-Léniniste

Numéro 82 - 6 mai 2010

Premier Mai 2010
Rassemblement et marche à Hamilton

Base manufacturière, oui!
Destruction nationale, non!
Notre économie, nous décidons!


Hamilton, Premier Mai 2010

Rassemblement et marche à Hamilton
Base manufacturière, oui! Destruction nationale, non! Notre économie, nous décidons!
Discours de Rolf Gerstenberger - Président de la section 1005 du syndicat des Métallos

Amérique latine
Protestation anti-minière à la Conférence latino- américaine des ministres de l'Environnement au Panama
Le Venezuela investit dans les industries métallurgiques afin de les sauver
La Bolivie nationalise cinq compagnies d'électricité

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Premier Mai 2010
Rassemblement et marche à Hamilton

Base manufacturière, oui!
Destruction nationale, non!
Notre économie, nous décidons!

Plus de 1 500 travailleurs ont pris part au rassemblement et à la marche du Premier Mai organisés par le syndicat des Métallos unis, section 1005. Des travailleurs de partout en Ontario, venant d'aussi loin que Sudbury et Timmins, et de la plupart des secteurs de l'économie, et même d'autres provinces, ont répondu à l'appel des métallos à venir discuter du problème de la perte d'emplois dans le secteur manufacturier et de la désintégration de l'économie nationale. Les travailleurs et leurs familles sont arrivés au Centre des congrès de Hamilton avec bannières, drapeaux et pancartes bien avant le début du rassemblement. Ils étaient accueillis par les métallos déjà sur place avec leurs pancartes : « Bas les pattes de nos pensions et de nos avantages sociaux ! », « Les concessions ne sont pas des solutions ! » et bien d'autres.

Lorsque le contingent de mineurs et métallos de Sudbury, local 6500, est entré dans la salle au chant de « Fini les briseurs de grève ! » et « Plus forts chaque nouveau jour de grève ! », il a été accueilli par des applaudissements et acclamations. Ils sont en grève depuis dix mois contre les demandes arrogantes de concessions et les provocations du monopole minier Vale Inco. Les mineurs du local 599 des TCA, qui combattent la fermeture du complexe métallurgique de Copper Kidd près de Timmins, dans le nord de l'Ontario, qui avaient parcouru une grande distance pour se rendre, ont eu droit au même accueil.

Les travailleurs forestiers et leurs communautés du nord de l'Ontario étaient représentés par les organisateurs de STRONG, le Groupe pour sauver la région du Nord ontarien.

Le secteur manufacturier de Hamilton était représenté par un grand nombre de métallos actifs et à la retraite de US Steel, membres du local 1005 des Métallos, et un contingent du local 504 des TCA représentant les travailleurs de Siemens qui combattent la fermeture de l'usine de turbines et un autre du local 7135 des Métallos qui combat les mises à pied et la menace constante de fermeture de la National Steel Car, le dernier fabriquant de wagons au Canada. Il y avait aussi des travailleurs de l'automobile du local 707 des TCA à Oakville ainsi qu'un important contingent de retraités du local 222 qui ont apporté leurs drapeaux et pancartes sur lesquels on lisait les mots d'ordre issus de leur bataille : « Retirer la pension revient à maltraiter les aînés ! Des pensions universelles pour tous les retraités ! »

Les travailleurs des postes de Hamilton, membres du STTP, étaient présents en grand nombre, tout comme ceux du secteur de l'alimentation et du commerce, les enseignants de la Fédération des enseignants des écoles secondaires de l'Ontario, les travailleurs du secteur public membres du SCFP et du Syndicat de la fonction publique de l'Ontario, et les activistes du Centre de ressources familiales des travailleurs migrants.

Il y avait des travailleurs du Québec, de l'Alberta et du Nouveau-Brunswick. Un important contingent de jeunes pour le renouveau démocratique qui occupaient les premières rangées égayaient l'atmosphère avec leur appui enthousiaste pour les luttes des travailleurs et leur appel à bâtir une Opposition ouvrière effective. La salle était décorée de bannières qui racontaient l'histoire des luttes des métallos des sept dernières années. À l'avant au centre, il y avait la bannière du 1005 : « Base manufacturière, oui ! Destruction nationale, non ! », flanquée de « Notre économie, nous décidons ! », « Tous pour un et un pour tous ! Luttons pour la dignité du travail ! » et « Une attaque contre un est une attaque contre tous ! »

Gary Howe, vice-président du local 1005, était le maître de cérémonie. Il a d'abord présenté Remo Cino, un membre du 1005 qui a interprété le chant Everything Comes at a Price sur les conséquences humaines de la destruction de l'économie nationale. Le métallos à la retraite Bill Mahoney a ensuite récité un poème écrit à l'occasion du Premier Mai.

Au nom du 1005, Gary a souhaité la bienvenue à tous les participants. Il a noté la présence des travailleurs de Vale Inco de Sudbury et déclaré : « Leur lutte est notre lutte. » Il a également noté la présence du local 222 des TCA représentant les retraités d'Oshawa qui venaient participer aux activités du Premier Mai de Hamilton pour la troisième année consécutive. Gary a remercié les politiciens fédéraux, provinciaux et municipaux présents. Parlant de l'histoire du Premier Mai, il a dit que les travailleurs aujourd'hui se battent encore sur des choses pour lesquelles la classe ouvrière se battait à la fin du XIXe siècle, comme la durée de la journée de travail. Aujourd'hui, a-t-il dit, c'est la crise du secteur manufacturier qui occupe nos pensées « parce que nous en ressentons partout les effets, ne serait-ce ici même avec la présence même des travailleurs de Siemens, de la National Steel Car et d'autres ». « Les syndicats doivent collaborer pour défendre les travailleurs et leurs communautés et résoudre cette crise. »

Mary Long, présidente du Conseil syndical de Hamilton, a exprimé l'appui du conseil au travail que fait le local 1005 aux premiers rangs de la lutte contre les pertes d'emplois. La chute du secteur manufacturier, a-t-elle dit, est de la destruction nationale pure et simple parce que cela a des conséquences pour tous les secteurs de l'économie et pour tous les travailleurs du pays.

Jake Lombardo, responsable des griefs au local 1005, s'est dit reconnaissant envers tous les syndicats qui se joignent à la lutte commune pour le secteur manufacturier et contre la destruction nationale qui, dit-il, est une lutte qui unit tous les travailleurs canadiens. La base manufacturière est cruciale pour défendre le niveau de vie de tous et le 1005 est fidèle à son histoire, fidèle à l'esprit de la grande grève de 1946, quand il défend le principe : « Un pour tous et tous pour un », parce que cela veut dire que les travailleurs actifs et retraités sont unis et qu'ils ont pour principe de défendre les droits de tous. C'est la position que le 1005 a défendue lors de la fraude de faillite de Stelco, dit-il, et c'est la position qu'il défend aujourd'hui. Il a terminé en disant que l'unité entre les trois syndicats de Métallos de US Steel et de ceux représentant les mineurs de Sudbury est très importante et que nous allons continuer de nous soutenir dans notre lutte commune.

Un tonnerre d'applaudissements a accueilli Shane Cusack et Jack Simons, représentants du local 6500 des Métallos, lorsqu'ils sont montés sur le podium. Shane a remercié le 1005 et tous les participants pour leur appui aux travailleurs de Vale Inco contre les demandes de concessions du monopole minier. Il a dit que cette unité de tous les syndicats qui se défendent les uns les autres est cruciale pour le succès de nos luttes. Il a expliqué qu'un des aspects centraux de la grève à Vale Inco est que nous devons faire interdire les briseurs de grève en Ontario. Le conseil municipal de Sudbury a déjà adopté une résolution à cet effet et il demande au gouvernement ontarien d'en faire autant. Il a dit que tous les travailleurs canadiens doivent tracer leur ligne de démarcation et mettre une limite à ce que peuvent faire les monopoles dans leur course au rendement le plus élevé sans égard aux conséquences pour les communautés. Il a annoncé certaines actions prévues par le syndicat à Sudbury et à Sault-Sainte-Marie ce mois-ci et lancé l'appel à tous à prendre position non seulement en appui à la lutte des grévistes de Vale Inco mais aussi à la défense des communautés qui en sont affectées partout en Ontario. Il a annoncé que le local 6500 organise des actions les 26 et 27 mai sur la colline parlementaire à Ottawa pour protester contre l'indifférence brutale du gouvernement Harper envers le sort des communautés du nord. Il a dénoncé les politiciens qui disent que les demandes de concessions de Vale Inco sont de simples décisions d'affaires, comme si les représentants politiques des communautés de la région n'avaient rien à voir avec la défense de leurs intérêts. « Ne rien dire, c'est être du côté de Vale Inco », a-t-il déclaré, sous les acclamations de la salle.

Jack Simons a quant à lui dit que le mouvement syndical doit se battre pour des pensions convenables pour tous et s'opposer aux tentatives des monopoles de remplacer les pensions à prestations déterminées par des pensions à contributions déterminées. Les travailleurs ne peuvent pas se permettre qu'on détruise leurs pensions à prestations déterminées. Il a décrit la vie d'un mineur, qui descend parfois à 8 000 mètres sous terre et qui est souvent exposé à des substances cancérogènes, comme l'acide sulfurique qui reste en suspens dans l'air que les travailleurs respirent, pour conclure que ces travailleurs devraient au moins avoir la tranquillité d'esprit qu'une pension et une retraite dans la dignité les attendent, pas une vie d'inquiétudes constantes parce que les pensions sont remises en question. C'est une des principales préoccupations des mineurs de Vale Inco : ils veulent défendre leurs pensions et laisser aux générations suivantes une retraite dans la dignité et la sécurité pour tous sans exception.

Sid Ryan, président de la Fédération du travail de l'Ontario (FTO), a transmis les salutations et la reconnaissance de la FTO au local 1005 des Métallos qui a su réunir les syndicats des secteurs public et privé dans la lutte pour défendre la base manufacturière du Canada et les droits des travailleurs. Cela est d'autant plus nécessaire, a-t-il dit, quand on sait que c'est dans le secteur manufacturier que les travailleurs créent la valeur de laquelle dépendent les services publics : les secteurs privé et public sont liés par le destin, comme le sont les luttes de ceux qui y travaillent. La FTO appuie les efforts des locaux 6500 et 1005 des Métallos pour repousser les tentatives des grandes sociétés d'éliminer les pensions à prestations déterminées. Les pensions à contributions déterminées sont, dit-il, rien de moins que des REER, ce ne sont pas des pensions. Il faut s'opposer en particulier aux ententes secrètes conclues entre les monopoles, comme Xstrata et US Steel, et les gouvernements lors d'acquisitions d'entreprises par des sociétés étrangères. Ces ententes secrètes sont un affront aux travailleurs et à l'ensemble des Canadiens, a-t-il insisté. Il a également fait part de l'appui de la FTO aux luttes qui se mènent contre les entreprises qui viennent au Canada pour piller nos ressources naturelles et les expédier à l'extérieur.

Dave Coles, président du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP), a apporté les salutations de ses membres. Il a fait remarquer que tous les secteurs que le SCEP représente (forêts, communications et énergie) subissent l'offensive des monopoles avec la complicité du gouvernement Harper. Entre autres, tout le secteur des télécommunications est en proie à cette offensive à cause de la décision du gouvernement Harper d'ouvrir davantage le secteur à l'investissement étranger, ce qui menace la souveraineté du Canada et porte atteinte au droit des Canadiens à la vie privée. Dans le secteur de l'énergie, le bitume brut extrait des sables bitumineux est exporté aux États-Unis sans transformation avec des effets ravageurs pour l'environnement et la base manufacturière du Canada. Il a dit que le Canada doit mettre au point une politique énergétique indépendante. Les pensions sont attaquées partout et il a exprimé son appui aux métallos qui luttent contre la transformation des pensions à prestations déterminées en pensions à contributions déterminées. Il y a une pression énorme également sur les services publics, a-t-il poursuivi, et c'est un aspect qui concerne tous les travailleurs, qu'ils soient dans le public ou le privé, parce que les services publics sont essentiels si l'on veut garantir une vie de dignité pour tous. À l'occasion du Premier Mai, le SCEP intensifie son action sur la scène internationale, comme en s'opposant aux prétendus accords de libre échange et leurs clauses asservissantes et en défendant les travailleurs qui subissent la violence des monopoles miniers au Mexique.

Rolf Gerstenberger, président du local 1005 des Métallos, a prononcé le discours principal. Il a expliqué que les actions du Premier Mai organisées par son syndicat rejoignent celles organisées partout au pays pour défendre les emplois dans le secteur manufacturier, les pensions et les droits, pour s'opposer aux guerres d'agression et d'occupation et pour combattre pour de nouveaux arrangements de société centrés sur l'être humain. Au coeur de la lutte pour des arrangements centrés sur l'être humain, en opposition aux arrangements actuels qui servent le droit de monopole et facilitent la destruction nationale pour l'intérêt privé étroit, il y a la lutte des travailleurs pour exercer un contrôle sur l'économie et les affaires politiques, a-t-il dit. Il a voulu partager l'expérience des métallos à cet égard :

« Nous les travailleurs devons trouver le moyen d'exercer notre contrôle sur l'économie et sur la politique. Nous devons restreindre les activités désastreuses de ces monopoles. Nous les travailleurs représentons la majorité au pays et nous devons faire entendre notre voix. Et notre voix doit avoir un impact réel dans les affaires économiques et politiques du pays. Les travailleurs forment la majorité mais pas dans les parlements. Il faut que ça change et nous sommes déterminés à changer les choses avec notre programme pour le pouvoir politique et l'édification nationale. C'est notre pays et c'est notre économie. [...] Leur droit de monopole nie notre droit public et l'inverse est également vrai et c'est bien ce qui est à l'oeuvre dans le monde aujourd'hui et c'est pourquoi il nous apparaît de plus en plus évident que nous devons nous organiser en une Opposition ouvrière effective. »

Le texte du discours de Rolf était distribué aux participants alors qu'ils sortaient de la salle pour aller marcher dans les rues de Hamilton. Des copies ont également été distribuées aux passants sur le trajet.

Si la journée avait commencé sous un ciel assombri, lorsque les participants sont sortis du Centre des congrès les nuages s'étaient dissipés et c'est sous un ciel ensoleillé que les travailleurs et leurs alliés ont marché dans les rues du centre-ville avec leurs nombreux drapeaux, pancartes et bannières.

Sur le trajet de la manifestation, les automobilistes klaxonnaient pour exprimer leur appui à cette lutte pour défendre les emplois dans le secteur manufacturier et s'opposer à la destruction nationale, pour défendre les droits de tous. La marche s'est terminée avec un barbecue, le troisième Festival de rue du Premier Mai de Hamilton.

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Discours de Rolf Gerstenberger

Notre rassemblement fait partie des actions qui sont organisées à l'échelle du pays pour défendre les emplois manufacturiers, les pensions, les droits des travailleurs et s'opposer aux guerres d'agression et d'occupation et combattre pour des arrangements de société qui soient centrés sur l'être humain. Ces luttes pour une société moderne ont lieu dans un contexte où les gouvernements à tous les niveaux trahissent leur responsabilité sociale qui est de servir le bien public et non les intérêts monopolistes. La demande des travailleurs pour une économie prosociale dans laquelle la richesse sociale qu'ils produisent garantit le bien-être du peuple est en complète opposition aux arrangements actuels qui servent le droit de monopole et facilitent la destruction de la nation pour des motifs privés étroits.

Viennent s'ajouter à la destruction à l'échelle du pays de secteurs comme l'acier, l'auto et d'autres, le récent discours du Trône et le récent budget du gouvernement Harper qui proposent un plan antisocial agressif. Les Canadiens sont laissés sans une opposition au parlement qui conteste cet ordre du jour dangereux, qui propose une alternative pour que le peuple ne fasse pas les frais de la crise. Invoquant de grands idéaux, les gouvernements à tous les niveaux remettent des fonds publics à des intérêts privés, privatisent, réduisent les services publics et font d'autres arrangements qui rendent plus facile pour les monopoles de faire des coups de fortune. On nous dit que si nous ne laissons pas les monopoles piller le trésor public et agir en toute impunité, ils vont aller investir ailleurs et nous serons laissés pour compte. Il faut défier ce chantage. C'est nous qui produisons la richesse du pays. Pourquoi la richesse que nous produisons n'est-elle pas réinvestie au Canada ? Pourquoi les vastes sommes amassées dans les fonds de pension ne sont-elles pas investies au Canada ? Pourquoi l'expression « hauts rendements » est-elle utilisée dans le sens d'enrichir les super riches plutôt que dans le sens d'investir pour faire grandir des jeunes en santé ? Des jeunes instruits ! Des gens âgés dont on s'occupe ! C'est ça le haut rendement que nous voulons pour la richesse que nous produisons !

C'est pour ça que nous disons que les travailleurs doivent eux-mêmes former l'opposition ; l'alternative c'est nous et non les partis politiques dans les parlements qui se chicanent pour être ceux qui tirent les cordons de la bourse de l'État afin de tirer de grands bénéfices des résultats de cette corruption.

Dans son discours du Trône du 3 mars, le gouvernement Harper annonce sans la moindre honte qu'il va affaiblir encore plus la souveraineté du Canada en changeant les règles sur la propriété étrangère dans le secteur des télécommunications. La Loi sur les télécommunications prévoit que la propriété et le contrôle des entreprises de télécommunications doivent être à majorité canadienne, bien qu'elle permette un plafonds d'investissement étranger de près de la moitié, soit 46,7 %. Au mépris de cette règle, qui maintient déjà la propriété canadienne à un niveau très faible, le discours du Trône dit que : « Notre gouvernement ouvrira davantage le Canada au capital de risque et à l'investissement étranger dans les secteurs clés, notamment ceux des satellites et des télécommunications. »

Le Syndicat des communications, de l'énergie et du papier a fait remarquer que la perte de souveraineté dans ce secteur pourrait mener non seulement à des pertes d'emplois mais également à une atteinte à la vie privée à cause de l'imposition de lois étrangères en matière de données personnelles et de services qui n'ont pas pour but de servir les besoins et la sécurité des Canadiens mais ceux de pays ou de monopoles étrangers.

Le budget déposé le 4 mars menace ouvertement les services publics et les travailleurs qui les dispensent. Les services publics sont le mécanisme essentiel par lequel un gouvernement socialement responsable veille au bien-être de ses citoyens. L'Alliance de la fonction publique du Canada écrit dans un communiqué de presse : « Le budget du 4 mars prévoit le gel des dépenses gouvernementales. Le gouvernement a annoncé son intention d'équilibrer le budget aux frais des travailleuses et des travailleurs de la fonction publique - une mesure qui menace directement nos emplois et les services que nous offrons. Nous devons nous opposer aux compressions. Cela vaut la peine de contester. Nous en avons la preuve ; le gouvernement a épargné nos pensions dans son budget... Nous devons poursuivre nos efforts pour protéger nos pensions, même au moment d'amorcer notre campagne contre le gel des dépenses. Même si le budget ne prévoyait pas la réduction de nos pensions ou la modification de nos taux de cotisation, il prévoyait que le gouvernement allait comparer la rémunération, y compris les pensions, avec celles d'autres compétences en vue de déterminer si notre "rémunération est raisonnable". »

Dans le secteur de l'acier, le soi-disant répit que demande US Steel ne résoudra pas la crise du sous-financement des pensions parce que c'est US Steel qui a créé cette crise et il sait très bien ce qu'il doit faire. US Steel, tout comme Stelco avant elle, a délibérément sous-financé les fonds de pension afin de voler ce produit social aux travailleurs. Ce sous-financement doit cesser.

Lorsque nous analysons les actions de US Steel, nous les métallos de Hamilton Works sommes très objectifs dans notre évaluation. US Steel a fait porter le fardeau de la crise économique, qui était bien plus grave aux États-Unis, aux travailleurs de Stelco et cela est inacceptable. Le gouvernement n'aurait jamais dû le permettre. C'est inexcusable et socialement irresponsable de la part du gouvernement de ne pas défendre ses citoyens et de permettre à US Steel d'agir en toute impunité. Nous ne pouvons pas, en tant qu'opposition ouvrière, laisser passer cela. Nous sommes déterminés à renverser la vapeur et à ne pas laisser ces monopoles, que ce soit US Steel, Vale, National Steel Car, Ford, GM, Sears, Labatt InBev et d'autres agir en toute impunité et détruire l'économie et des vies et tout ce pour quoi nous avons combattu au cours du vingtième siècle.

Rintoul, le président de US Steel Canada, parle comme si son entreprise n'avait rien fait de mal envers nous ou l'économie depuis 2008. Il pousse même l'affront jusqu'à dire qu'exclure les nouveaux engagés du fonds de pension à prestations déterminées a rendu son monopole encore plus « concurrentiel et viable ». Il oublie qu'il n'a pas encore fermé le fonds de pension à prestations déterminées aux nouveaux engagés à Hamilton Works et que les membres actifs et à la retraite de la section locale 1005 sont déterminés à ne pas laisser passer cette politique de deux poids deux mesures.

L'entreprise de Rintoul et d'autres comme lui agissent comme des voyous et font beaucoup de dommages. Son monopole a causé une perte énorme de production d'acier à l'économie canadienne, quelque chose qui se chiffre en centaines de millions de dollars. Qui va remplacer ce produit social dont le Canada et les provinces ont besoin pour financer leurs programmes sociaux et renouveler l'économie ? Il n'y a rien de la part de l'entreprise dans le protocole de retour au travail qui favorise la viabilité en ce qui concerne les travailleurs, la communauté et l'économie qui a tant perdu à cause des activités de US Steel. Rintoul ne parle que dans la perspective étroite de la concurrence mondiale et de la viabilité de son entreprise. Il ne dit rien des problèmes que la destruction de la base manufacturière cause à la communauté. Est-ce qu'il n'est pas capable d'entendre les plaintes provenant des parlements à l'effet qu'il n'y a pas d'argent pour financer nos programmes sociaux ? US Steel a sa part de responsabilités dans cela mais Rintoul semble penser qu'il peut faire comme si de rien n'était et tant pis pour ce qui nous arrive parce qu'on ne sait jamais, peut-être bien que le succès international de US Steel va se rendre jusqu'à nous dans son arrière-cour annexée. En d'autres termes, il nous dit que si les Canadiens acceptent de réduire leurs réclamations à ce qu'ils produisent, alors les réclamations de US Steel vont augmenter et tout va s'arranger. Mais ça n'est pas comme ça que les choses fonctionnent. Les réclamations des monopoles à ce que nous produisons et leur refus de renouveler l'économie à l'avantage du peuple ne sont pas viables pour nous.

En ne soulevant même pas la question des réparations pour les dommages que US Steel a causés, Rintoul dit aux Canadiens de renoncer aux victoires qu'ils ont remportées ces cent dernières années, d'accepter la détérioration de leurs conditions et de regarder passivement la base manufacturière et le tissu social du pays se désagréger. Nous les Canadiens n'allons pas laisser cela se produire. Quelqu'un doit payer pour les dommages que cette crise a causés ; chose sûre, ce ne sont pas les travailleurs qui l'ont causée et ils ne devraient pas être forcés à en porter le fardeau. Rintoul et les autres de son acabit en position de pouvoir n'ont même pas présenté d'excuses pour les dommages qu'ils ont causés pendant cette crise et ils n'ont rien à dire de sérieux sur comment on peut éviter à l'avenir ce cycle d'affaires destructeur qui produit des dévastations de plus en graves. Nous avons fait des propositions pour renouveler l'économie, comme celle par exemple visant à transformer Stelco en une aciérie publique qui pourrait être le pilier d'une industrie canadienne de l'acier qui subvient à ses besoins et qui est immunisée contre la crise, mais les médias de masse et les gouvernements ne veulent même pas discuter de nos propositions.

US Steel, Vale et les autres monopoles font ce qu'ils font et refusent de renouveler l'économie d'une façon prosociale parce qu'ils sont mus par des intérêts d'entreprise étroits. Rintoul le dit très clairement dans son communiqué. Il dit que c'est vraiment très bien que les travailleurs de Lake Erie aient accepté d'exclure les nouveaux engagés du fonds de pension à prestations déterminées parce que c'est un problème de moins pour les propriétaires du capital et de la dette de US Steel. Il se fout bien que cela ne règle rien pour les travailleurs et les couches intermédiaires du pays. Exclure les travailleurs du fonds à prestations déterminées accroît notre insécurité. Rintoul dit lui-même que si nous acceptons d'accroître notre insécurité, cela améliore d'autant la position concurrentielle et la viabilité de l'entreprise. Cela nous en dit long sur la contradiction qui existe entre nous et cette entreprise et les monopoles en général. Leur droit de monopole nie notre droit public et l'inverse est également vrai et c'est bien ce qui est à l'oeuvre dans le monde aujourd'hui et c'est pourquoi il nous apparaît de plus en plus évident que nous devons nous organiser en une opposition ouvrière effective.

Ce qui profite directement à ce monopole américain nous rend la vie directement plus difficile. Ce qui est bon pour eux est mauvais pour nous les travailleurs. Nous avons appris que 39 travailleurs de Lake Erie ont perdu leur maison suite à la fermeture de l'usine pendant toute une année. Cela n'est pas juste. Est-ce que US Steel va prendre ses responsabilités, redonner ces maisons aux travailleurs et réparer tous les dommages qu'il a causés depuis sa prise de contrôle de Stelco ? Il ne le fera pas à moins qu'il ne soit forcé de le faire. Plutôt que de faire ce qui est juste, US Steel a émis un communiqué de presse à l'intention de ses détenteurs d'actions et de dettes qui affirme que les choses vont mieux maintenant qu'il a mis fin aux pensions à prestations définies pour les nouveaux engagés de Lake Erie Works. En réalité, rien n'a été réglé en ce qui concerne les fonds de pension et leur financement avec cette manoeuvre douteuse parce que la grande majorité des retraités appartiennent à Hamilton Works et que la section 1005 considère ses membres comme formant un tout où tous ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Notre lutte pour la sécurité de la retraite remonte tout droit à la grande grève de 1946. Nous avons mis dix ans de plus suite à la grève pour gagner un fonds de pension à prestations déterminées pour tous et nous n'avons nullement l'intention de revenir en arrière en acceptant un fonds d'épargne de type REER, que ce soit pour les nouveaux engagés ou pour tout autre membre actif, à la retraite ou potentiel. Loin de là, nous demandons plutôt une retraite en sécurité pour tous les Canadiens au moyen d'un fonds de pension à prestations définies garanti par le gouvernement. Cela signifie que nous voulons aller au-delà des fonds de pension d'entreprises à prestations définies et vers des fonds de pension gouvernementaux à prestations définies qui garantissent aux travailleurs le même revenu qu'ils avaient lorsqu'ils travaillaient. C'est cela que nous entendons par édification nationale – aller de l'avant, résoudre les problèmes sur une base prosociale et non détruire les gains que nous avons faits et abandonner les Canadiens à eux-mêmes au sein d'une économie et une société qui sont totalement socialisées, mais sont néanmoins contrôlées par une élite privilégie qui est totalement coupée du bien-être et de l'intérêt général de la société. Nous n'avons nullement l'intention de revenir en arrière et accepter l'insécurité insensée d'un fonds d'épargne où notre seule sécurité c'est de mourir avant que le fonds d'épargne soit vide.

Lorsque US Steel a pris le contrôle de Stelco en donnant des tonnes d'argent à des capitalistes financiers de Toronto, New York et de Caroline du Nord, elle a promis de maintenir la production d'acier, de garder un certain plancher d'emplois et de respecter nos fonds de pension à prestations déterminées. L'entreprise a maintenant brisé tous ses engagements faits par écrit. Comme individus sans scrupules on ne peut pas faire mieux. Comment leur a-t-on permis d'entrer dans un secteur aussi important de notre économie ? C'est comme demander à un voleur de veiller sur la maison pendant notre absence. Quelle personne ou gouvernement sain d'esprit permettrait une chose pareille ?

US Steel a renié ses engagements envers le pays et les fonds de pension comme l'ont montré les fermetures et l'exclusion des nouveaux engagés de Lake Erie du fonds de pension à prestations déterminées. Honte à cette entreprise qui agit en voyou et honte au gouvernement qui est là sans rien faire et qui permet que ses propres citoyens soient traités de la sorte.

En passant, saviez-vous que les propriétaires de la dette de US Steel ont continué de toucher leurs paiements en intérêts pendant la crise ? Ces paiements n'ont jamais été affectés. L'entreprise a aussi continué à payer des dividendes sur ses actions pendant que les métallos du Canada et des États-Unis perdaient leurs maisons et vivaient dans une insécurité totale et que l'entreprise enfreignait les lois canadiennes sur l'investissement ! C'est injuste et il faut que ça cesse ! Nous les travailleurs devons trouver le moyen d'exercer notre contrôle sur l'économie et sur la politique. Nous devons restreindre les activités désastreuses de ces monopoles. Nous les travailleurs représentons la majorité au pays et nous devons faire entendre notre voix. Et notre voix doit avoir un impact réel dans les affaires économiques et politiques du pays. Les travailleurs forment la majorité mais pas dans les parlements. Il faut que ça change et nous sommes déterminés à changer les choses par notre programme pour le pouvoir politique et l'édification nationale. C'est notre pays et c'est notre économie.

Comment se fait-il qu'un monopole étranger ou une élite privilégiée puissent faire ce qu'ils veulent même si cela cause des dommages aux Canadiens ? Pourquoi est-ce que ça n'est pas considéré comme illégal d'attaquer les Canadiens et leurs droits ? Juste dans les dernières semaines, le monopole américano-belge de la bière InBev, qui possède Labatt, a fermé la brasserie Lakeport et est maintenant en train de vider l'usine de son équipement afin d'empêcher toute activité de brasserie, laissant 143 travailleurs sans emploi et Hamilton sans production de bière. C'est une répétition de ce qui s'est passé avec US Steel, Vale, Xstrata et tant d'autres. Il y a de cela deux ans, InBev a soudoyé les propriétaires de la brasserie Lakeport avec un gros montant d'argent dans l'unique but de fermer la place et d'éliminer tout concurrent qui pourrait produire de la bière à Hamilton. C'est ça que ça veut dire accroître la position concurrentielle et la viabilité de ces monopoles. Pourquoi est-ce que ça n'est pas considéré comme un crime ? Tout ce que les parlements trouvent à dire c'est qu'il faut améliorer la position concurrentielle des monopoles sur les marchés mondiaux sur le dos de la classe ouvrière. Qu'est-ce que nous sommes ? Des moins que rien ? Les riches et leurs entreprises nous considèrent comme un coût de production. Ils ont tort. Ça n'est pas ce que nous sommes. Les énormes quantités de richesse sociale que nous produisons mais que les riches et leurs monopoles retirent de l'économie sont un coût que nous ne pouvons pas nous permettre. Nous ne pouvons pas penser que les riches et leurs monopoles peuvent retirer de la valeur de l'économie et que l'économie va quand même être viable. Nous les travailleurs devons remettre les choses à l'endroit. Nous les travailleurs devons faire l'histoire et non subir une histoire faite par des gens et des événements hors de notre contrôle.

Base manufacturière, oui ! Destruction nationale, non !

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Amérique latine

Protestation anti-minière à la Conférence
latino-américaine des ministres
de l'Environnement au Panama

La 17e rencontre des ministres de l'Environnement de l'Amérique latine et des Caraïbes qui se tenait au centre des conventions Vasco Nuñez de Balboa, au Panama, les 29 et 30 avril, a été interrompue de façon inattendue par des activistes environnementaux qui y ont déployé une bannière de protestation contre les pratiques d'exploitation minière au Panama et la destruction de l'environnement humain et naturel qui en découle et contre la position pro-minière du gouvernement du Panama, l'hôte de la conférence.

L'action, organisée par le Front amplio opositor (FAO), visait en particulier Javier Arias, administrateur de l'Autorité nationale sur l'environnement du Panama. Au moment où il prenait la parole, les activistes ont déroulé une bannière avec l'inscription : « Le travail des mines = la mort » et « Panama libre de mines maintenant ! » et ont scandé des slogans contre le refus de l'autorité nationale de stopper les projets miniers et énergétiques destructeurs.

La FAO a émis un communiqué intitulé : « L'activité minière place le Panama en danger d'extinction » qui dit entre autres : « La sécurité alimentaire, l'équilibre environnemental, la biodiversité du Panama et la diversité culturelle de ses peuples se trouvent en danger d'extinction par l'activité des mines à ciel ouvert dont la majorité se situe au coeur du corridor biologique méso-américain. »

Le président du Panama, Ricardo Martinelli, a récemment annoncé que son gouvernement veut ouvrir le pays à une intensification de l'exploitation minière et qu'il était disposé à cette fin à adopter des lois sur l'environnement qui favorisent les sociétés minières étrangères. La FAO dénonce l'hypocrisie du gouvernement panaméen qui est l'hôte de cette conférence régionale des ministres de l'Environnement, puisqu'il a déclaré son intention d'autoriser l'exploitation minière dans des régions à écologie fragile essentielles à l'équilibre environnemental du continent. Elle dit : « Des projets de mines d'or et de cuivre comme ceux qui existent déjà à la zone de Donoso, la future mine de Cerro Colorao où les 300 concessions sur le point d'être octroyées constituent une attaque au modèle de développement durable. Les concessions minières s'installent dans le dos des communautés, sans aucun respect des consultations préalables et des rapports, provoquant le déplacement des populations, la contamination de sources hydriques et des dommages irréparables aux économies locales. »

La FAO fait remarquer que le Panama ne dispose pas d'une politique nationale de sécurité alimentaire et son gouvernement priorise l'intérêt privé des investisseurs nationaux et étrangers à l'encontre de l'intérêt public. S'ajoute à cela la persécution des mouvements populaires et sociaux et le grave impact pour notre avenir que sont les plans régionaux rédigés dans le dos de la société civile comme c'est le cas du « Plan Puebla Panama ». La même situation se répète dans le cas des concessions pour les projets de centrale électrique et, de nouveau maintenant, avec la possibilité d'exploitation pétrolière annoncée dans la riche province de Darién.

« Nous alertons la communauté nationale et internationale sur la gravité des agissements du gouvernement du Panama qui compromet l'avenir du pays et qui s'inscrit en faut avec la responsabilité historique et globale du Panama comme gardien de la péninsule et de ses richesses naturelles. »

La FAO regroupe des citoyens et des organisations qui demandent un moratoire sur les concessions minières au Panama et demandent une base de développement durable et non extractive.

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Le Venezuela investit dans les industries métallurgiques afin de les sauver

Le gouvernement vénézuélien a annoncé un investissement de 1 168 millions $ pour soutenir les entreprises publiques du fer, de l'acier et de l'aluminium affectées par la chute des prix à la suite de la crise économique mondiale.

Les ressources du Plan socialiste Guayana seront utilisées le reste de l'année et en 2011 et 2012. Les montants seront respectivement de 384 millions pour l'année 2011 et 783,9 millions pour 2012, a annoncé la semaine dernière le président Hugo Chavez.

« Depuis le début de la planification nationale (en 1958), c'est la première fois qu'un plan pour des compagnies publiques est tracé et appliqué », a insisté Chavez.

Une caractéristique importante du plan d'investissement est que les fonds seront alloués aux projets qui seront eux-mêmes discutés et dirigés par les employés des compagnies impliquées dans les projets.

Le plan vise l'augmentation de la production et des lignes de transformation de produits finis puisque ce sont celles qui produisent plus de profits, alors que le Venezuela se consacrait jusqu'à maintenant à l'exportation de matières premières.

Prenant en considération les recommandations des travailleurs, les entreprises ont aussi accepté de créer une sous-commission spéciale attachée à la Commission centrale de planification pour la réalisation du plan.

Ces investissements, a expliqué Chavez, seront sous le contrôle des travailleurs afin d'accélérer le développement des industries de base, de les moderniser et de résoudre plusieurs problèmes hérités du passé.

(Prensa Latina)

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La Bolivie nationalise cinq compagnies d'électricité

Le gouvernement bolivien a pris le contrôle des entreprises qui génèrent, transportent et distribuent de l'électricité dans le département central de la Bolivie.

Vers 1 h, heure locale samedi dernier, un gros contingent de la police a pris contrôle de la compagnie électrique Corani S.A, située dans la ville de Colomi, à 52 miles de Cochabamba.

Un autre contingent de police dirigé par le commandant général de la police, le colonel Oscar Nina, est intervenu dans les installations d'Empresa de Luz y Fuerza Electrica Cochabamba S.A, assure l'édition électronique du Erbol.

De façon non officielle, la source indique que les policiers ont pris le contrôle des autres entreprises telles que Guaracachi, Valle Hermoso et Transportadora de Electricida qui faisaient partie du processus de nationalisation décrété par le gouvernement.

Le journal ajoute que dans les jours qui suivent, la nationalisation de ces compagnies sera officialisée par l'entremise d'un décret suprême approuvé au cours des derniers jours.

Quelques jours auparavant, l'administration d'Evo Morale avait annoncé son intention de nationaliser trois compagnies d'électricité, filiales de firmes françaises et britanniques, à qui les livres d'actionnaires ont été demandés.

Toutefois, les travailleurs on reçu une promesse qu'il n'y aura pas de congédiement, puisque l'objectif de la nationalisation n'est pas d'exproprier les propriétaires, mais de laisser la majeure partie des actions dans les mains de l'État.

Dans ce sens, le 7 janvier dernier, le budget général de l'État 2010 a alloué 117,3 millions de bolivianos (environ 16,6 millions de dollars) à titre de réparation à ces firmes.

(Prensa Latina)

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