Le Marxiste-Léniniste

Numéro 186 - 26 octobre 2009

Les travailleurs d'Olymel défendent leurs droits et l'avenir de l'industrie agro-alimentaire au Québec


Les travailleurs d'Olymel défendent leurs droits et l'avenir de l'industrie agro-alimentaire au Québec

Vote contre le blocus anti-cubain à l'ONU le 28 octobre
Conférence de presse de l'ambassadrice de Cuba à Ottawa
Cuba dénonce l'impact du blocus sur le secteur de l'éducation
Pronostique d'une nouvelle victoire retentissante du Non au blocus à l'Assemblée générale de l'ONU

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Les travailleurs d'Olymel défendent leurs droits et l'avenir de l'industrie agro-alimentaire au Québec


Les travailleurs en grève de l'usine d'Olymel ont manifesté à St-Hyacinthe samedi le 24 octobre à l'appel du syndicat des travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC), local 1991-P. Ils étaient plus de 200 à marcher pendant plus de deux heures dans la route et partout sur leur passage les automobilistes signalaient leur appui en klaxonnant.

Les grévistes et leurs supporters se sont arrêtés devant le siège social d'Olymel. Michel Arseneault, président de la FTQ, a parlé entre autres de la responsabilité de la Coop fédérée dans le développement de l'industrie agro-alimentaire au Québec et dit que la FTQ, de concert avec l'Union des producteurs agricoles (UPA), allait mettre beaucoup de pression sur le gouvernement pour qu'il prenne ses responsabilités. Louis Bolduc, exécutif adjoint des TUAC section Québec et vice-président de la FTQ a d'ailleurs annoncé de futures actions conjointes entre les travailleurs de l'industrie et les producteurs agricoles. La date de la prochaine action sera confirmée dans les prochaines semaines.

Les manifestants en ont profité pour déposer sous l'enseigne du siège social d'Olymel plusieurs cercueils avec le nom des villes où des usines qu'Olymel a fermé, dont St-Valérien, St-Jacques de Montcalm, St-Simon, Magog et Granby. La marche s'est poursuivie sur une artère achalandée de la ville pour se terminer devant l'usine de St- Hyacinthe.

Les discussions ont porté sur les concessions mais aussi sur l'avenir de cette industrie. Aucune usine n'est à l'abri des fermetures et des concessions, disent les travailleurs, et plus personne n'est à l'abri de l'insécurité. Des travailleurs des deux usines de volailles de St-Damase, celle d'Olymel et d'Exceldor, des délégations de l'usine Olymel de St-Esprit et de l'usine de transformation de bacon de Drummondville, de l'usine d'abattage de boeuf Colbex à St-Cyrille de Wendover, près de Drummondville, de l'usine d'abattage de porc Trahan à Yamachiche, dans la région de la Mauricie, et des chauffeurs de camions de la division transport d'Olymel ont dénoncé d'une seule voix la menace du monopole Olymel.

Voici quelques-uns des commentaires recueillis par LML pendant la manifestation :

- « Suite aux concessions que nous avions faites en 2005, personne ne s'attendait à ce que la compagnie exige de nouvelles concessions. C'est une véritable provocation et un manque total de respect. La moitié des employés de l'usine ont plus de 25 ans de service et voilà comment ils nous remercient. »


- « Nous sommes tous conscients que la demande de concessions est une attaque concertée et parfaitement consciente contre la classe ouvrière partout au Québec. Leur but est de s'assurer que les travailleurs du Québec deviennent complètement serviles et soumis. Ils veulent que les travailleurs se retrouvent sans organisation, sans défense et ramener leurs conditions de travail au niveau des travailleurs américains les plus pauvres. Bref, un retour complet aux conditions des années 30 dans laquelle les ouvriers vivaient dans des conditions de misère et de pauvreté absolues. »

- « J'ai 30 ans de service pour la compagnie et je peux vous dire que ce qu'ils nous demandent ressemble beaucoup à ce que nous avions en 1985, c'est-à-dire voilà 25 ans. Il faut que ça s'arrête. Cette bataille est importante pour les jeunes. C'est impossible de vivre avec des conditions de 25 ans passés dans les conditions de la vie d'aujourd'hui. »

- « Ce qui est clair pour nous tous est que tout ce que fait Olymel est contre nous. Ils utilisent des méthodes antiouvrières pour nous détruire en tant que collectif. Depuis 1992, la compagnie nous a arraché petit peu par petit peu des concessions pour arriver aux concessions majeures de 2005 et maintenant celles de 2009. Le plus grave dans tout cela est que l'industrie est plus en crise que jamais, c'est à n'y rien comprendre. »

- « Dans notre usine à St-Esprit, ils essaient de nous diviser et on travaille très fort pour les contrer. Par exemple, il vont faire venir des Îles Maurice 200 travailleurs avec des contrats de travail de deux ans et nous avons réussi à les incorporer parmi les employés syndiqués. Nous devons travailler fort avec eux pour qu'ils se joignent à nous lors de nos prochaines négociations le printemps prochain. »

- « Nous n'avons pas le choix de faire ce que nous faisons, c'est une question de vie ou de mort. Nous avons le droit de gagner notre vie honorablement comme les autres. Voilà à peine quelques mois, Olymel nous a donné la médaille d'or du mérite et nous avons reçu des félicitations de clients en Australie. Maintenant ils nous traitent comme si nous étions des bandits. »

- « Quels sont les intentions de la compagnie en agissant comme elle le fait ? Certains disent qu'ils veulent nous fermer. Mais la vraie question est qui sont « ils » ? Pourquoi le « ils » a-t-il tous les droits de décider et nous n'en avons aucun ? C'est une bataille entre les « ils » et le « nous », nous avons choisi le « nous ». »

L'industrie agro-alimentaire au Québec est très importante, disent les travailleurs. Nous ne laisserons pas Olymel et la Coop fédérée agir comme bon leur semble. C'est notre lutte pour nos droits qui va garantir l'avenir de cette industrie. C'est pour la dignité du travail.

Ils ont lancé l'appel à tous à se joindre à eux aux prochaines actions qui vont réunir les producteurs du porc, de la volaille et tous les travailleurs de l'industrie agro-alimentaire du Québec.



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Vote contre le blocus anti-Cubain à l'ONU le 28 octobre

Conférence de presse de l'ambassadrice
de Cuba à Ottawa

Le 21 octobre, à l'approche du vote de l'Assemblée générale de l'ONU sur la Résolution 63/7 contre le blocus de Cuba par les États-Unis, Teresita de Jesús Sotolongo, l'ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Cuba au Canada, a tenu une conférence de presse sur la colline parlementaire à Ottawa où elle a parlé des conséquences du blocus. Voici des extraits de sa déclaration. Pour plus de détail sur les torts et préjudices que le blocus cause à Cuba, voir le Rapport du gouvernement cubain « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d'Amérique » paru dans LML numéro 175 du 8 octobre 2009.

* * *


L'ambassadrice de Cuba au Canada Teresita Vicente Sotolongo

Ma présentation porte sur le blocus du gouvernement des États-Unis contre Cuba et c'est mon intention de mettre en lumière trois aspects importants de cette politique :

Premièrement. Le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d'Amérique depuis maintenant cinquante ans est le summum d'une politique cruelle et inhumaine, privée de légalité et de légitimité, sciemment conçue pour provoquer dans la population cubaine la faim, la maladie et le désespoir. Rien n'a changé sous dix administrations étasuniennes successives, si ce n'est la recrudescence de cette politique.

Deuxièmement. Rien d'essentiel n'a changé non plus depuis l'entrée à la Maison-Blanche en janvier 2009 d'une nouvelle administration.

Troisièmement. L'aspect extraterritorial du blocus a constamment affecté des intérêts canadiens.

Selon des calculs très conservateurs, les préjudices directs causés à Cuba par le blocus jusqu'en décembre 2008 dépassent 96 milliards $US.

Les autorités étasuniennes n'ont rien fait pour appliquer la résolution 63/7, adoptée il y a un an, le 29 octobre 2008, par un vote de 185 à 3, contre le blocus. Le 28 octobre, l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) votera pour la dix-huitième année consécutive sur le projet de résolution de Cuba.

Le gouvernement des États-Unis, loin de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba, a jusqu'à aujourd'hui maintenu en vigueur les lois, les règlements et les pratiques de son application. La machine politique, administrative et répressive a été encore renforcée afin de rendre l'application du blocus plus efficace et délibérée.

L'administration a continué d'appliquer le blocus dans toute sa rigueur. Elle n'a annoncé, encore moins entrepris, aucune action qui tendrait à dénouer la trame complexe de lois et de dispositions administratives autorisant le blocus. [...]

L'ampleur des législations et réglementations précitées prouve par ailleurs qu'aucun blocus n'a été aussi total et brutal que celui que les États-Unis maintiennent contre le peuple cubain. Ce blocus constitue d'une part l'acte de génocide signalé à l'article II c) de la Convention de Genève pour la prévention et la répression du crime de génocide, du 9 décembre 1948, et, de l'autre, l'acte de guerre économique, selon la définition donnée dès 1909 par la Conférence navale de Londres au droit de la guerre maritime.

Le blocus contre Cuba n'est pas une affaire bilatérale avec les États-Unis. L'application extraterritoriale répétée des lois étasuniennes et la traque des intérêts légitimes de sociétés et de citoyens de pays tiers portent un tort sensible à la souveraineté de nombreux autres États.

Se valant de cette politique, l'administration étasunienne continue d'infliger des sanctions à des sociétés nationales et européennes qui font des transactions avec Cuba. Ainsi, les malades cubains ne peuvent bénéficier, en maintes occasions, de moyens de diagnostic, de technologies et de médicaments de nouvelle génération, même si leurs vies en dépendent, car, indépendamment du fait qu'ils soient produits ou qu'ils soient disponibles dans un pays tiers, les lois du blocus interdisent à Cuba de les acquérir si l'un ou l'autre de leurs composants ou de leurs programmes provient des États-Unis.

Défiant ouvertement ceux qui, aux États-Unis et ailleurs, réclament l'élimination de cette politique, la nouvelle administration Obama a réitéré à plusieurs reprises son intention de maintenir le blocus. Le vice-président des États-Unis, Joseph Biden, a lui-même affirmé que les États-Unis maintiendront le blocus comme instrument de pression sur Cuba.

Les mesures adoptées par la nouvelle administration

L'offensive médiatique et diplomatique lancée par le gouvernement des États-Unis pourrait induire en erreur et faire croire qu'il a commencé à démanteler le blocus. Il n'en est rien, en fait, comme on le verra ci-après.

Quelles mesures la Maison Blanche a-t-elle adoptées ?

1. Levée des restrictions imposées aux visites familiales — mais seulement jusqu'au troisième degré de consanguinité — de Cubains vivant aux États-Unis.

2. Levée des restrictions imposées à l'envoi de fonds de la part de Cubano-américains à leurs familles à Cuba — mais seulement jusqu'au troisième degré de consanguinité et avec exclusion des « membres du gouvernement cubains » et des « membres du Parti communiste de Cuba ».

3. Élargissement de l'éventail d'articles pouvant être envoyés dans des paquets cadeaux.

4. Délivrance d'autorisations à des sociétés étasuniennes pour élargir des opérations de télécommunications données avec Cuba.

Tout en réparant en partie une grave injustice — puisqu'elles restituent aux Cubains vivant aux États-Unis le droit de rendre visite à leurs familles à Cuba — droit supprimé par l'administration Bush — ces mesures sont insuffisantes et à portée très limitée, puisqu'elles nous ramènent en fait à la situation qui avait prévalu jusqu'en 2004 quand le blocus était absolument en vigueur sur le plan économique. [...]

Ces mesures ne restituent pas non plus aux Étasuniens le droit constitutionnel de visiter librement Cuba, le seul pays où il leur est interdit de se rendre.

Quant à la délivrance éventuelle d'autorisations permettant à des sociétés étasuniennes d'élargir des opérations de télécommunications données avec Cuba, cette mesure n'est pas nouvelle. La Loi Torricelli avait établi un cadre légal pour la fourniture de services de télécommunications à Cuba à partir de 1992.. [...] Aucune des nouvelles mesures annoncées n'indique que ces limitations ou restrictions seront modifiées.

Amendes

En mars 2009, la société LACTALIS États-Unis, filiale étasunienne du géant français Lactalis, producteur de fromages et de produits lactés, s'est vue infliger une amende de 20 960 dollars par l'Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor étasunien pour infraction aux réglementations du blocus parce qu'entre février 2004 et mars 2007 Lactalis avait fait des transferts financiers électroniques dans lesquels Cuba ou un ressortissant cubain était impliqué. Il s'agit là de la première sanction infligée par l'OFAC depuis l'entrée du président Obama à la Maison-Blanche.

Exemples de l'application extraterritoriale du blocus au Canada

Certaines des mesures extraterritoriales les plus dommageables du blocus sont en vigueur de manière particulièrement sévère depuis 1992, en vertu des clauses de la Loi Torricelli mentionnée plus haut, qui affecte les relations commerciales de Cuba avec le monde. Dans le cas du Canada, cela veut dire qu'un manufacturier, producteur ou fournisseur de services qui a un lien d'affaires avec une compagnie étasunienne ne peut faire des affaires avec Cuba. Même si le produit ou le service sont canadiens, le fournisseur n'a pas le droit de l'exporter à Cuba. De plus, si un produit canadien a 10 % ou plus de sa valeur qui provient de composantes étasuniennes, il ne peut pas être vendu à Cuba.

Les clauses de la Loi Torricelli empêchent aussi des vaisseaux qui transportent des exportations canadiennes vers le marché cubain d'accoster dans des ports étasuniens pendant les six mois qui suivent leur livraison à Cuba. La punition augmente les coûts de transport, ce qui rend les exportateurs canadiens moins compétitifs.

Je dois ajouter qu'au début des années quatre-ving-dix, le Canada a mis à jour sa Loi sur les mesures extraterritoriales étrangère (LMEE) dans un effort pour contrer ces mesures des États-Unis. Cela n'a pas permis dans les faits d'assurer une protection efficace contre l'impact de la loi étasunienne sur les entreprises canadiennes.

Parmi les cas documentés les plus récents d'impacts du blocus, il y en a qui affectent en particulier les relations d'affaires de Cuba avec le Canada.

- La société mixte CORACAN S.A., à capitaux cubano-canadiens, constituée pour produire et vendre des aliments à préparation instantanée, a essuyé des pertes de plus de 164 000 dollars dans la mesure où le blocus entrave ses relations avec des sociétés de pays tiers. En voici quelques exemples :

- En décembre 2008, la société canadienne SENSIENT FLAVORS, qui livrait la matière première Parfum d'organe en poudre, a fait savoir que sa maison mère d'Indianapolis lui interdisait de vendre à Cuba.

- La société canadienne Sethness Products Company a fait savoir à la société CORACAN qu'elle ne pouvait pas continuer de lui livrer la couleur caramel en poudre par suite d'instructions de sa maison mère de Chicago, si bien que l'usine de sodas CORACAN a dû interrompre sa production pour plus de quinze jours, chercher de nouveaux fournisseurs et payer plus cher.

- La compagnie aérienne Cubana de Aviación S.A. n'ayant pas l'autorisation de survoler les États-Unis, le détour que ceci implique dans le cadre de ses huit cents vols depuis le Canada jusqu'au centre et à l'Est de Cuba a entraîné des pertes d'au moins 2,4 millions de dollars.

- Les compagnies d'aviation canadiennes doivent informer les États-Unis, 72 heures à l'avance, des passagers qui sont sur des vols qui survolent le territoire étasunien en direction de Cuba. Ce nouveau contrôle est utilisé par le département du Trésor étasunien pour contrôler les citoyens étasuniens qui voyagent à Cuba sans permis, mais il prive les lignes aériennes de la possibilité d'accepter des passagers pendant dans cette période de temps avant chaque vol vers Cuba.

[...]

Le 29 octobre 2008, pour une dix-septième fois consécutive, l'Assemblée générale des Nations Unies, appuyée par la vaste majorité des États membres, a adopté la résolution intitulée « La nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d'Amérique ». La résolution 63/7 a été adoptée par le plus grand nombre de votes qu'une résolution sur ce sujet ait jamais remportée à l'Assemblée générale.

Avec 185 États membres qui ont voté en sa faveur, l'Assemblée générale a réitéré l'appel à cesser cette politique illégale et de génocide que le gouvernement des États-Unis impose au peuple cubain. Cet appui de la communauté internationale est conforme à son rejet des mesures économiques, commerciales et financières unilatérales qui ont des effets extraterritoriaux et contreviennent au droit international et aux principes de la Charte des Nations Unies.

De nombreuses voix s'élèvent dans le monde pour demander que cette politique inhumaine cesse. Durant la période que couvre ce rapport, plusieurs déclarations ont été émises pour exiger l'arrêt de cette politique. Les plus en vue sont :

- Le 16 mai 2008, la déclaration du Cinquième Sommet Amérique latine et Caraïbes/Union européenne, tenu à Lima (Pérou).

- Le 3 octobre 2008, la déclaration des chefs d'État ou de gouvernement du Groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), réunis à la Sixième Conférence au sommet (Ghana).

- Le 8 décembre 2008, les chefs d'État ou de gouvernement de Cuba et des pays constituant la Communauté des Caraïbes (CARICOM), réunis à leur Troisième Sommet, ont adopté une déclaration.

-Le 17 décembre 2008, les chefs d'État ou de gouvernement d'Amérique latine et des Caraïbes, réunis à leur Premier sommet sur l'intégration et le développement, ont adopté une Déclaration spéciale sur la nécessité de lever le blocus économique contre Cuba.

- Les pays de l'Alliance bolivarienne des peuples de notre Amérique (ALBA) ont repoussé à maintes reprises et catégoriquement le blocus imposé à Cuba par les États-Unis. Ils l'ont réaffirmé à leur Sommet de Cumaná, dans la République bolivarienne du Venezuela, tenu les 16 et 17 avril 2009.

- Lors de la réunion ministérielle du Bureau de coordination du Mouvement des pays non alignés, tenue à la Havane du 27 au 30 avril 2009. [...]

Le blocus n'est pas seulement illégal : il est moralement insoutenable. Il n'existe aucun autre système de sanctions unilatérales similaire maintenu depuis si longtemps contre aucun autre pays du monde.

Les États-Unis doivent donc le lever sans plus de retards ni de prétextes.

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Cuba dénonce l'impact du blocus
sur le secteur de l'éducation

Des hauts responsables du ministère cubain de l'éducation ont dénoncé ici, à La Havane, l'impact du blocus étasunien sur ce secteur.

Au cours d'une conférence de presse, Rosa Alvarez, directrice nationale de planification et des statistiques au ministère cubain de l'Éducation, a mis l'accent sur le fait que ce secteur a été l'un des plus touchés par le blocus économique, commercial et financier que les États-Unis font subir à notre pays depuis près de 50 ans déjà.

Rosa Alvarez a précisé que durant la période allant de mai 2008 à avril 2009, le gouvernement cubain a dépensé près de 40 millions de dollars dans l'importation de produits depuis des marchés asiatiques pour l'éducation des enfants et des jeunes. Elle a relevé que ce chiffre pourrait se réduire considérablement si le blocus étasunien n'existait pas. Elle a ajouté, toujours sur les effets de cette mesure criminelle et absurde :

« Surtout en ce qui concerne les articles et produits nécessaires aux jeunes qui étudient en régime d'internat. C'est le cas du matériel scolaire, spécialisé, des livres de texte, des cahiers, d'outils de tout type depuis les crayons, les outils de dessin dont la plupart sont achetés sur des marchés asiatiques car l'accès des marchés les plus proches nous est interdit. C'est ce qui nous a obligés à dépenser ces 40 millions de dollars dont 6,7 % est destiné au paiement des frets. L'accès à des marchés plus proches aurait permis à notre pays de ne dépenser que 3,9 % de cette somme, c'est-à-dire, moins de la moitié à titre de paiement de frets. Avec les sommes ainsi dégagées on pourrait acheter un million de cartons de pâte à modeler, 40 millions de crayons qui est pratiquement le volume nécessaire pour une année scolaire.

« Notre pays s'est heurté à des difficultés pour acheter toute une série de moyens de diagnostic utilisés pour analyser la situation des enfants de l'enseignement spécialisé. Pour qu'on puisse avoir une idée des prix, il faut dire que si nous avions acheté sur le marché étasunien ces technologies, nous aurions pu créer 60 salles de classe thérapeutiques pour la réalisation de diagnostics d'enfants de l'enseignement spécialisé avec une dépense de 420 mille dollars, mais, sur d'autres marchés, le coût double presque et atteint 840 mille dollars. »

Pour sa part, Jorge Gonzalez, assesseur du vice-ministre de l'Éducation de Cuba, a relevé qu'après 10 mois d'administration Obama rien n'a changé concernant le blocus qui touche tous les niveaux d'enseignement. Il a ajouté :

« Un cinquième du budget des dépenses courantes de notre pays a été destiné ces dernières années à l'éducation à laquelle ont accès gratuitement tous les Cubains ; enfants et jeunes tant au primaire qu'au secondaire ainsi que dans l'enseignement supérieur et dans les activités de formation qui sont réalisées avec un caractère formel ou informel, institutionnel ou non institutionnel. Sans le blocus, notre pays aurait pu destiner des fonds plus importants au développement de l'éducation. »

(Radio Habana Cuba)

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Pronostique d'une nouvelle victoire retentissante
du Non au blocus à l'Assemblée générale de l'ONU

Le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a relevé que la Révolution Cubaine remportera encore cette année une victoire retentissante lors de la mise aux voix le 28 octobre de la résolution contre le blocus de notre pays.

Prenant la parole au débat populaire « Cuba contre le blocus » dans le Conseil du quartier de Palatino, dans l'arrondissement d'El Cerro, le ministre cubain des Affaires étrangères a relevé que cette politique criminelle a coûté à Cuba, en 50 ans d'hostilité, des milliards de dollars et une kyrielle de carences et de souffrances qu'il est impossible de mesurer.

Comment mesurer les pénuries, les carences, les difficultés ?, s'est-il demandé pour ensuite rappeler que cette politique, analysée suivant les préceptes de la Convention de Vienne, est un acte de génocide inacceptable même entre des pays en guerre.

Il a fait savoir que, selon des sondages faits aux États-Unis, actuellement près de 80 % des habitants de ce pays s'opposent au blocus et qu'au sein de la communauté cubaine résidant dans ce pays la situation est presque similaire car l'opposition à une telle politique y est majoritaire aussi.

Après avoir mis de nombreux exemples de dommages causés par le blocus au système cubain de santé et notamment aux enfants, Bruno Rodriguez a précisé que jusqu'à présent l'administration Obama a maintenu intacte cette politique hostile contre Cuba.

Notre ministre des Affaires étrangères a rappelé qu'en vertu de l'enchevêtrement des lois du blocus, le président Obama serait dans l'impossibilité de le lever immédiatement au cas où il le voudrait, mais qu'il pourrait émettre des licences générales assouplissant les restrictions actuelles, ce qu'il ne semble pas disposé à faire.

Cette année le projet de résolution contre le blocus étasunien sera présenté pour la 18e année consécutive. En 2008, la résolution eu le plus grand nombre de voix : 185 pour et seules 3 contre.

(Radio Habana Cuba)

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