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Sommet du G20, 24-25 septembre, Pittsburgh
Opposons-nous au G20 et à
ses «solutions» à la crise mondiale
Les pays du G20 se réuniront à Pittsburgh,
en Pennsylvanie, les 24 et 25 septembre. Ce sera le deuxième
sommet de cette organisation en 2009, après celui tenu à
Londres le 2 avril. Les ministres des Finances et les directeurs des
banques centrales des pays du G20 se sont également
rencontrés à Londres en préparation pour le sommet
de
Pittsburg au début de septembre pour « évaluer
notre progrès dans la livraison du plan mondial de relance et de
réforme et s'entendre sur d'autres mesures à prendre pour
assurer une croissance soutenue et bâtir un système
financier international plus fort ».
En avril, Le Marxiste-Léniniste
attirait l'attention sur l'aspect intéressé des discours
des dirigeants du G20 au sommet de Londres concernant la crise
économique mondiale :
« Les peuples subissent les
conséquences de la pire crise économique depuis les
années 1930 et pourtant les États impérialistes,
les États-Unis en tête, refusent de lever le petit doigt
pour leur venir en aide. En fait, les chefs d'État des
États-Unis, de la Grande-Bretagne et du Canada refusent de
même reconnaître la gravité des problèmes
auxquels les peuples sont confrontés et la
nécessité de mesures d'urgence pour les aider à
survivre à la crise. Rien. Pas même un aveu que le
capitalisme ou la mondialisation néolibérale ont
échoué. Pas la moindre expression de regret de voir les
travailleurs et les peuples du monde plongés dans une situation
extrême à cause d'un système centré sur
l'avidité, le privilège et la domination, bâti sur
l'exploitation aveugle de la classe ouvrière, des pays les plus
faibles et de l'environnement naturel. Rien. Contre toute conscience,
on les voit plutôt se féliciter les uns les autres d'avoir
su utiliser des milliers de milliards de dollars des fonds publics pour
venir en aide aux banques et aux monopoles
privés.
« Le communiqué final du G-20 et les
déclarations des chefs d'État mettent l'accent sur le
renforcement des institutions et pratiques mondiales qui sont
responsables de la crise et sur le vol de la richesse sociale des
peuples. [...]
« Ils n'ont pas touché un cheveu sur
la tête de la mondialisation néolibérale qui est
responsable de la crise économique. Ils n'ont pas adopté
une seule mesure pour restreindre le droit de monopole et le pillage de
la richesse sociale des peuples par la minorité riche et
privilégiée et les plus grandes puissances
impérialistes, les États-Unis et
la Grande-Bretagne en tête. »
Le Marxiste-Léniniste dénonce le
Sommet de Pittsburg du G20 qui ne sera qu'une autre tentative de
justifier le vol de la richesse sociale des peuples du monde comme
prétendue solution à la crise. Le système et les
institutions responsables de la crise n'apporteront pas de solutions,
ils ne vont qu'aggraver les choses.
Dans ce numéro nous incluons une
déclaration de l'Organisation marxiste-léniniste des
États-Unis, des rapports d'activités déjà
commencées contre le sommet et des articles reliés.
Une seule humanité, une seule lutte!
- Organisation marxiste-léniniste
des États-Unis -
Pendant que les peuples du monde subissent les
conséquences de l'approfondissement de la crise
économique, les grandes puissances impérialistes vont
tenter de se servir du Sommet de Pittsburgh du G20 pour imposer leur
volonté au reste du monde. Elles se heurtent en cela à la
résistance populaire, menée par des organisations de tous
les
milieux qui réclament le droit à un emploi, le droit au
logement, à l'éducation et à la santé et la
protection de l'environnement. Les gens prennent position contre la
guerre en Irak et en Afghanistan et réclament un autre monde,
où les droits des peuples d'ici et d'ailleurs seront au centre
du développement économique et social. Partout les
peuples
veulent que la satisfaction de tous les besoins humains, en tant que
droits humains, soit au premier plan. « L'argent pour les
besoins humains, pas pour la guerre ! » et
« Avoir un emploi est un droit ! » sont
devenus les cris de ralliement à plusieurs endroits.
L'Organisation marxiste-léniniste des États-Unis
salue tous ceux et celles qui se joignent à la résistance
et qui contribuent à bâtir les forces organisées du
peuple. Nous applaudissons tous ceux qui ont fait leur la
nécessité d'une résistance soutenue pour
réaliser un autre monde. Nous nous joignons aux peuples du monde
qui luttent pour Une seule humanité, une seule lutte pour
nos
droits !
Le président Barack Obama sera l'hôte du
sommet du G20 les 24 et 25 septembre. Il a dit : « Le
Sommet de Pittsburgh est une occasion de continuer le travail que nous
avons entrepris pour nous attaquer à la crise économique
mondiale et de renouveler la prospérité de notre peuple.
Ensemble, nous allons revoir les progrès que
nous avons faits, nous allons évaluer ce qu'il reste à
faire et nous allons discuter de ce que nous pouvons faire ensemble
pour jeter le fondement d'une croissance économique
équilibrée et durable. »
Obama fait ces déclarations à l'heure
où le taux de chômage officiel aux États-Unis
atteint presque 10 %, son taux le plus élevé en
plusieurs décennies, et continue de grimper. La pauvreté
est aussi à la hausse. Des centaines de milliards ont
été pris au trésor public pour la guerre et pour
payer les riches, tandis que se poursuit une
offensive brutale sur les fronts du logement, de l'éducation et
de la santé. Il n'y a absolument rien qui permette de
déclarer que les impérialistes « renouvellent
la prospérité pour notre peuple ». Par contre,
nous pouvons affirmer sans hésitation que le système
impérialiste est insoutenable et qu'il est incapable de garantir
les droits du
peuple. Face à la crise, les riches vont continuer de
réclamer des fonds publics.
La résistance au G20 prend fermement position
contre ce sabotage économique aux États-Unis et dans le
monde et fait avancer la lutte pour un monde qui élimine les
riches et leurs guerres injustes, qui place les droits des peuples au
premier plan. Pour faire avancer la cause des peuples, il faut lutter
pour investir le peuple du pouvoir souverain
et pour nous donner un gouvernement anti-guerre.
Une seule humanité, une seule
lutte !
Appel à l'action
L'Assemblée nationale pour mettre fin à la
guerre en Irak et en Afghanistan a lancé un appel à la
mobilisation pour le sommet du G20 à Pittsburgh, en
Pennsylvanie :
« Des activistes de Pittsburgh, de partout
aux États-Unis et de partout dans le monde unissent leurs
efforts pour protester contre les politiques destructrices du G20 qui
se réunit à Pittsburgh les 24 et 25 septembre.
« Le Groupe des Vingt (G20) réunit les
leaders du monde, qui sont intimement liés aux plus grandes
multinationales qui dominent l'économie mondiale. Leurs
politiques néolibérales ont entraîné le
gaspillage de milliards de dollars pour la guerre, ont plongé
l'économie dans une grave récession, ont accentué
les inégalités sociales,
économiques et politiques et ont pollué la terre.
« Nous croyons qu'un monde meilleur est
possible. Nous anticipons la participation et l'appui des personnes et
des organisations qui pensent comme nous partout au pays pour les
actions que nous organisons du 19 au 25 septembre. »
Cela comprend le Sommet populaire les 19, 21 et 22
septembre ainsi que la Marché des peuples le vendredi 25
septembre avec pour thèmes : « L'argent pour les
besoins humains, pas pour la guerre et l'occupation »,
« Justice environnementale pour la terre et ses
habitants » et « Des emplois et des soins de
santé pour tous ».
Par ailleurs, la semaine mondiale de solidarité
avec les chômeurs a commencé le 19 septembre à
Pittsburgh et se termine le 26 septembre. Dimanche, le 20 septembre,
les syndicats des métallos et des travailleurs en
électricité, deux grandes centrales qui ont leur
siège social à Pittsburgh, ont organisé une marche
des chômeurs.
Des marches, protestations et autres
événements ont lieu toute la semaine à Pittsburgh
sous des mots d'ordre populaires comme : Ramenez les troupes
d'Irak et d'Afghanistan maintenant ! Libérez les
prisonniers politiques ! et Protégez l'environnement !
En réprimant les manifestations,
l'État appuie le capital financier
Depuis plusieurs semaines différents groupes et
organisations mènent une lutte contre le conseil municipal de la
ville de Pittsburgh afin d'obtenir des permis pour manifester et
obtenir des conseillers municipaux qu'ils votent contre de nouveaux
décrets interdisant certaines formes de protestation durant le
sommet du G20. Les activistes ont
souligné que ces règlements contredisent la constitution
des États-Unis d'Amérique qui est censé garantir
aux citoyens américains le droit de se rassembler pour
réclamer la démocratie, la justice et des changements
fondamentaux. Des résidants de la ville ont aussi soumis une
résolution permettant aux conseillers municipaux d'exprimer leur
appui
aux libertés constitutionnelles.
En ce qui a trait aux délais pour accorder des
permis pour des événements publics, les activistes ont
déclaré que la ville ne devrait pas être interdite
d'accès, permettant ainsi au sommet de se tenir dans une
ville-fantôme. Le site g20media.org rapporte que le
département de la Sécurité intérieure et
les services secrets américains ont rencontré
maintes fois derrière des portes closes les représentants
de la ville pour les forcer à adopter de telles politiques.
Un juge de la cour fédérale a
décrété le 17 septembre dernier 1) qu'il ne
pourrait y avoir nulle part des sites de campement, 2) que le centre
Thomas-Merton ne pourrait être accédé par le pont
de la 7e rue (situé près du site du G20) comme lieu de
rassemblement final, le 25 septembre prochain, malgré que les
manifestations soient permises et
3) que l'organisation Code Pink et les environnementalistes de Three
Rivers Climate Convergence pourront utiliser le parc national
situé au centre-ville, du 20 au 23 septembre.
Le 15 septembre dernier, les manifestants ont
marché avec comme slogan principal « la
liberté d'expression et non le libre-échange »
vers le lieu de la conférence de l'AFL-CIO qui se tenait
à Pittsburgh et où devait prendre la parole le
président Obama. Lors de la manifestation devant le lieu de la
conférence, les activistes ont
demandé que le président Obama mette fin au climat
d'intimidation créé par le département de la
Sécurité intérieure et les services secrets qui,
par le biais de nouveaux décrets, violent le droit de s'opposer
à ceux qui détiennent le pouvoir et retardent
l'émission des permis. « Par une atmosphère
qui est créée par ces agences fédérales,
les
manifestants pacifiques qui exercent leurs droits les plus fondamentaux
sont traités comme des terroristes », peut-on y lire
sur le site g20media.org .
L'action du 15 septembre a défendu aussi le droit
au travail au moment même où Obama parlait des politiques
de mondialisation du G20 lors de cette conférence du mouvement
syndical. « Les travailleurs savent mieux que quiconque que
le libre-échange et la mondialisation ont entraîné
des pertes d'emplois, des inégalités et des
dommages environnementaux ici et à l'échelle
planétaire », souligne le site g20media.org.
« Les politiques du style G20 telles que le
libre-échange, ont anéanti l'industrie de l'acier,
entraîné l'exode outremer des emplois, creusé plus
profondément le fossé du changement climatique,
endommagé notre environnement et donné encore plus
d'argent aux banques et aux entreprises multinationales plutôt
qu'au peuple, a déclaré
Casey Capitolo, une des responsables de Three Rivers Climate
Convergence et résidante de East Liberty, à Pittsburgh.
« La ville devrait défendre les
libertés des résidants de Pittsburgh qui expriment haut
et fort leurs préoccupations légitimes à propos du
G20. Le G20 n'a fait qu'empirer nos vies », a-t-elle
ajouté.
De mars 2008 à mars 2009, Pittsburgh a perdu 28
000 emplois, soit 2,5 % de sa main-d'oeuvre.
Les résidants ont aussi exprimé leur
préoccupation face à la décision récente du
conseil municipal d'approuver une dépense de 20 millions $
expressément pour le sommet du G20.
Le G20 ne remplit pas ses promesses du mois d'avril
envers les pays les plus pauvres
- Jubilé USA, 16 septembre 2009 -
Aujourd'hui, le réseau Jubilé USA, une
alliance de 75 communautés religieuses et groupes
confessionnels, d'organisations pour les droits humains et d'agences de
développement oeuvrant pour la justice envers les pauvres du
monde, a publié un rapport intitulé « Un
échec : rapport des engagements du G20 envers les plus
pauvres
du monde ». Le rapport lance l'appel aux dirigeants du G20
de respecter les engagements pris lors de leur sommet en avril et
d'annoncer des mesures audacieuses pour faire face à la crise
à laquelle sont confrontés les pays les plus pauvres du
monde au Sommet du G20 de Pittsburgh, les 24 et 25 septembre. Obama
sera l'hôte de ce Sommet
auquel participeront des dirigeants de pays représentant
85 % de l'économie mondiale.
« La crise économique écrase
les pays les plus pauvres de la planète, mais le G20
échoue », dit Neil Watkins, coordinateur national du
réseau Jubilé USA. « Le G20 doit tenir ses
promesses et adopter des mesures encore plus audacieuses pour faire
face aux impacts de la crise sur les pauvres. Les propositions du G20
se sont
concentrées principalement sur les nouveaux prêts aux pays
en développement, qui créeront seulement plus de dettes,
obligeant les gouvernements de pays à faibles revenus à
détourner les ressources pour les soins de santé, la
salubrité de l'eau et l'éducation pour payer les
intérêts exorbitants. Sans un changement du cours des
événements, nous
serons sur le bord d'une nouvelle crise d'endettement dans les pays en
développement. »
Le rapport trouve que le G20 fait fausse piste
vis-à-vis ses engagements pour renforcer la régulation et
la supervision financière, pour fournir de l'aide additionnelle
pour la protection sociale aux pays à faibles revenus et pour
atteindre les Objectifs du Millénaire pour le
développement, et qu'il ne respecte pas sa promesse d'augmenter
le soutien
aux pays à faibles revenus grâce aux institutions
financières internationales.
Le rapport souligne de plus que, malgré les
besoins urgents dans les pays les plus pauvres, seulement 23,5
milliards $ des 50 milliards promis par le G20 aux pays à
faibles revenus ont été remis jusqu'à maintenant,
et il est peu probable que les autres ressources promises arrivent
rapidement sans volonté politique.
Le rapport note spécifiquement que seulement
0,14 % des ressources promises par le G20 aux pays à
faibles revenus sont dans la forme d'allégement de la dette,
alors que 99,86 % de son aide crée la dette, soulignant la
probabilité d'une nouvelle crise d'endettement dans les pays
à faibles revenus.
Voici quelques-unes des recommandations politiques
clés pour la rencontre du G20 à Pittsburgh :
- Garantir que les promesses d'accorder les 50
milliards $ en aide aux plus pauvres soient remplies sans aucun
délai, sans condition préjudiciable et à titre de
subvention.
- Déclarer un moratoire de deux ans sur le
service de la dette par les pays à faibles revenus et respecter
les engagements d'annuler la dette de tous les pays pauvres dont le
niveau d'endettement les empêche actuellement de répondre
aux besoins de base de leur peuple et qui croulent sous le fardeau
d'une dette odieuse et illégitime.
- Insister sur des réformes à grande
portée de la politique économique du FMI et de la Banque
mondiale comme condition à tout nouveau financement de ces
institutions.
- Prendre des mesures ambitieuses pour aider au
financement de la lutte contre le changement climatique qui a des
conséquences disproportionnées pour les pays les plus
pauvres, en fournissant des ressources financières nouvelles,
additionnelles, prévisibles et adéquates pour
l'adaptation, des mesures d'atténuation des impacts, le partage
de la
technologie et l'augmentation de la capacité des pays en
développement.
Le rapport des engagements et l'analyse
détaillée est disponible au www.jubileeusa.org
L'occupation de l'Afghanistan doit cesser
immédiatement!
Le président des États-Unis Barack Obama a
récemment présenté au Congrès
« une mesure de succès » de la guerre en
Afghanistan. Les militaires et les représentants du gouvernement
estiment tous que l'occupation va se poursuivre pendant au moins 5
à 12 ans et un général britannique croit qu'elle
pourrait se poursuivre pendant
40 ans encore. Les difficultés qu'a le gouvernement à
déterminer « la mesure du succès »
sont évidentes dans ce commentaire de l'envoyé
spécial de la Maison blanche Richard Holbrooke.
Lorsqu'on lui a demandé de définir le
« succès », il a dit :
« Nous le saurons quand nous le verrons. »
Selon Karen DeYoung du Washington Post,
l'administration Obama a mis au point « un plan de mise en
oeuvre stratégique » qui « comprend des
indicateurs distincts du progrès selon neuf grands objectifs,
à mesurer à tous les trois mois. [...] Une partie des
quelques 50 indicateurs s'appliquera à la performance
de l'armée américaine, mais la plupart serviront à
mesurer les efforts de l'Afghanistan et du Pakistan. »
Ainsi, le « succès » des États-Unis
dépend de leur capacité à obliger le peuple afghan
à se soumettre et à devenir un
« partenaire » de l'empire.
L'expérience nous met en garde contre ces
prétentions de « mesurer le
succès ». Durant la guerre du Viet Nam, le
gouvernement américain a cherché à cacher ses
échecs en inventant constamment de nouvelles façons de
« mesurer le succès ». Il y avait par
exemple les 18 indices du Hamlet Evaluation System, mesurant
chacun le « progrès » de la
« participation » dans les 2 300 villages et 13
000 hameaux sur le plan de la
« sécurité » et du
« développement ». Puis il y avait les
nombreux indices du Measurement of Progress System, avec ses rapports
mensuels sous forme de diapositives et de chartes représentant
« les tendances des forces adversaires, les efforts des
forces amicales [...] la neutralisation des secteurs de
base » et ainsi de suite. Les commandants d'unités
étaient appelés à établir des
« ratios de pertes humaines » pour montrer que
les États-Unis « gagnaient ». On sait
maintenant à quel point les décomptes
de cadavres de Vietnamiens étaient exagérés et
ceux des cadavres d'Américains minimisés pour bien
correspondre à ces « ratios » et prouver
qu'il y avait « succès ». Toutes les
tentatives de « mesurer » la guerre servaient
à cacher le fait que les États-Unis menaient une guerre
d'agression et qu'ils cherchaient à
occuper le pays, alors que les Vietnamiens luttaient pour la
libération de leur pays. C'est la justice de leur cause et leur
résistance indomptable qui ont mené à
l'échec de l'occupant.
La réalité au quotidien en Afghanistan et
en Irak montre qu'aucun problème ne sera résolu par
l'augmentation des troupes et du financement de la guerre. À
mesure que la résistance s'accroît et que l'opposition
à la guerre grandit en Afghanistan et aux États-Unis, il
devient toujours plus difficile de justifier l'occupation.
En réalité, le succès de la
politique étrangère des États-Unis se meure par
les progrès réalisés dans la lutte pour mettre fin
à l'agression et à l'utilisation de la force dans le
règlement des conflits et dans la capacité à
garantir les droits du peuple, au pays et à l'étranger.
Arrêtez le financement de la guerre, augmentez le
financement des programmes sociaux au pays et à l'étranger
Voici quelques faits et données concernant les
dépenses massives pour la guerre en Afghanistan :
Nombre de civils afghans tués selon l'ONU de
janvier à juillet 2009 : 1 013, soit 24 % de plus que
pour la même période l'année
précédente (Selon différentes sources le nombre
réel de victimes est beaucoup plus élevé.)
Financement annuel des opérations de combat des
États-Unis en Afghanistan en 2002 : 20,8 milliards $
Financement annuel des opérations de combat des
États-Unis en Afghanistan en 2009 : 60,2 milliards $
Financement total des opérations de combat des
États-Unis en Afghanistan de 2002 à 2009 : 228,2
milliards $
Financement total de la mission canadienne en
Afghanistan de 2001 à 2011 : 18,5 milliards $
Budgets demandés par l'administration Obama pour
la guerre en 2010 : 68 milliards $ (dépassant pour la
première fois depuis 2003 les budgets pour la guerre en Irak)
Nombre de soldats américains en Afghanistan en
2002 : 5 200
Nombre de soldats canadiens en Afghanistan en
2002 : 850
Nombre prévu de soldats américains en
Afghanistan en décembre 2009 : 68 000
Nombre de soldats canadiens en Afghanistan en
2009 : 2 700
Budgets récemment demandés par
l'ambassadeur américain Karl Eikenberry pour les dépenses
non militaires en Afghanistan pour 2010 : 2,5 milliards $
Budgets dépensés depuis 2001 pour la
« reconstruction » en Afghanistan : 38
milliards $ (dont plus de la moitié est consacrée
à la formation et à l'équipement des forces de
sécurité afghanes)
Pourcentage du financement des États-Unis pour
l'Afghanistan ayant servi à des fins militaires : presque
90 %
Coût de la récente modernisation de la base
aérienne de Bagram (une ancienne base soviétique
maintenant devenue la plus grande base américaine en
Afghanistan) : 220 millions $
Nombre de centres de commandements régionaux
américains en Afghanistan : 4 (Kandahar, Herat,
Mazar-i-Sharif et Bagram)
Nombre de prisons et de centres de détention
américains : environ 36 « sites
surpeuplés et souvent violents » accueillant 15 000
détenus
Nombre de bases aériennes : au moins 74 dans
le nord de l'Afghanistan et d'autres en voie de construction (Le nombre
total de bases en Afghanistan ne semble pas disponible.)
Nombre de bases canadiennes en Afghanistan : 2
Pourcentage des avions d'espionnage et de
véhicules aériens sans pilote maintenant consacrés
à l'Afghanistan : 66 % (33 % en Irak)
Coût d'un seul contrat du Pentagone avec DynCorp
International Inc et Fluor Corporation « pour la
construction de bases militaires en Afghanistan » : au
moins 15 milliards $
Coût par soldat du maintien des forces
américaines en Afghanistan comparé à l'Irak :
30 % plus élevé
Nombre de litres d'essence utilisés chaque jour
par les Marines en Afghanistan : 3 000 000
Coût d'un seul litre d'essence livré dans
une zone de guerre en Afghanistan : environ 27 $
Nombre de litres d'essence utilisés pour la
climatisation des tentes des soldats américains en
Afghanistan : 1,7 million
Pourcentage de soldats américains à
contrat privé en Afghanistan en mars 2009 : 57 % (Il
s'agit du plus grand pourcentage de mercenaires employés dans
une guerre de toute l'histoire des États-Unis.)
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