Numéro 12

20 février 2024

Reportage photo : du 12 au 18 février

Une marche mondiale exige
«Ne touchez pas à Rafah!»

Londres, action d'urgence le 12 février

Dans le monde entier, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de plus de 120 villes pour une Marche mondiale pour Rafah le 17 février. Des actions avaient également eu lieu le 18 février. Cela faisait suite à une semaine d'actions d'urgence pour exiger qu'Israël cesse ses bombardements à Gaza et cesse ses attaques terrestres, aériennes et maritimes contre Rafah, où 1,4 million de personnes cherchent refuge et le mettre en garde de ne pas lancer d'assaut terrestre généralisé contre Rafah. Ils ont demandé que des mesures soient prises immédiatement pour mettre fin au génocide à Gaza, pour un cessez-le-feu et pour l'acheminement sans restriction de l'aide humanitaire à Gaza.

CANADA

Région de la capitale nationale

Le 17 février, plus de 1000 personnes ont marché à Ottawa dans le cadre de la journée mondiale pour Rafah. Une porte-parole du Mouvement de la jeunesse palestinienne a parlé brièvement devant le Monument pour les droits de la personne, où les gens s'était rassemblés pour 14 h, avant que les marcheurs se rendent à l'ambassade israélienne. Elle a dit :

« En ce 133e jour de génocide en cours, nous défendons résolument notre peuple à Gaza et dans toute la Palestine. Nous sommes ici pour dénoncer les crimes qui ont été commis et continuent d'être commis à Rafah, en Cisjordanie et dans toute notre chère Palestine. La semaine dernière, l'occupation israélienne a lancé une attaque génocidaire contre Rafah, la ville la plus méridionale de Gaza, où sont réfugiés plus de 1,4 millions de Palestiniens, la majorité d'entre eux ayant été déplacés de diverses régions de Gaza. Plus de 70 Palestiniens sont morts et plus de 230 ont été blessés en une seule nuit [...] Les frappes ont détruit des maisons et des mosquées où beaucoup de gens s'étaient réfugiés.

« L'entité sioniste menace Rafah d'un assaut terrestre. Rafah avait été déclarée zone sécuritaire, mais maintenant Netanyahou a donné l'ordre d'évacuer Rafah. La seule issue possible est de traverser en Égypte ! Avec cette annonce, Netanyahou ne fait que réaffirmer ce que nous savons depuis le début – qu'il veut forcer les Palestiniens à quitter la Palestine pour ne jamais y revenir. Son langage et l'occupation en action reflètent l'ultime étape d'un nettoyage ethnique. Pendant ce temps, les États-Unis et l'Union européenne continuent de financer et d'armer l'entité sioniste génocidaire, comme si de rien n'était. »

Elle a parlé de la décision du Canada de cesser de financer l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de la Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui apporte de l'aide et de l'appui à plus de 6 millions de Palestiniens dans 60 camps de réfugiés partout en Palestine, au Liban, en Jordanie et en Syrie. Elle a dit que cette attaque contre l'UNRWA est une forme de châtiment collectif contre la résistance palestinienne.

Elle a réitéré les revendications du peuple : mettre fin à l'assaut génocidaire contre Gaza, mettre fin au siège de Gaza, mettre fin une fois pour toutes à l'occupation, que le Canada impose un embargo immédiat sur les armes et qu'il restitue immédiatement le financement à l'UNRWA.

Elle a dit : « Notre peuple refuse, comme il l'a fait pendant 76 ans, d'accepter le sort d'un exil permanent. [...] Chacun de nous peut jouer un rôle dans la lutte de libération. Nous exigeons résolument la libération intégrale jusqu'à ce que la Palestine soit libre. »

« Ne touchez pas à Rafah ! Du fleuve à la mer, la Palestine est presque libre ! De la mer au fleuve, la Palestine vivra toujours ! Nous ne nous laisserons pas marginaliser ! Nous sommes avec Gaza ! Nous allons libérer la Palestine de notre vivant ! » ont été scandé durant la marche.



17 février

St. John's



17 février

Halifax

Le 17 février, plus de 250 personnes se sont rassemblées dans le parc Victoria, à Halifax, pour dénoncer le génocide en cours à Gaza, perpétré par les sionistes israéliens avec le soutien des États-Unis, de la Grande-Bretagne et d'autres impérialistes. La partie du parc la plus proche de Spring Garden Road était remplie de drapeaux palestiniens et de pancartes en appui à la Palestine.

Le rassemblement a débuté avec de la musique et les slogans : « Palestine libre, libre ! Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre ! Gaza, Gaza ne pleure pas, nous ne te laisserons jamais mourir ! De Halifax à la Palestine, l'occupation est un crime ! La résistance est justifiée quand le peuple est occupé ! » et bien d'autres. Parmi les participants, il y avait un grand contingent du groupe de cessez-le-feu de la rive sud.

Des intervenants de la Société atlantique Canada-Palestine, qui a appelé le rassemblement, ont également pris la parole. Un orateur mi'kmaq a fait la reconnaissance des terres et a parlé avec éloquence des similitudes entre la lutte des Palestiniens et celle des peuples autochtones d'Amérique du Nord.

Une membre d'Alternative Jewish Voices a ensuite pris la parole et s'est présentée comme une fière juive antisioniste. Elle a parlé de l'amalgame qui est fait entre le sionisme et le judaïsme et a critiqué Israël pour son antisémitisme.

Le rassemblement a été suivi d'une marche sur Spring Garden Road jusqu'au parc de la Paix et de l'Amitié. Tout au long du parcours, des chants et des appels ont été entendus, et un certain nombre de cafés et de restaurants propalestiniens ont été annoncés.


17 février

Québec

Rimouski




18 février

Québec




17 février

Montréal

Des centaines de personnes se sont rassemblées au centre-ville de Montréal le 18 février pour la 20e semaine consécutive, avec leurs drapeaux palestiniens, pancartes et bannières. Un représentant du Mouvement de la jeunesse palestinienne (PYM) s'est d'abord adressé à la foule en disant : « Les droits humains sont souvent présentés comme une réalité universelle mais la vérité est que leur application est souvent sélective et discriminatoire. [...]. Ce gouvernement et d'autres prétendent respecter les droits humains alors que ces pays exportent activement les armes qui servent ce génocide, alimentent la haine et provoquent les crimes de guerre. Quels droits humains avons-nous alors que la Palestine est colonisée depuis plus de 75 ans ? »

Il a dit : « Les droits humains ne doivent pas être utilisés comme des moyens politiques ou comme une excuse pour justifier des actions injustes. Ils doivent être respectés et protégés en toutes circonstances, sans discrimination ni sélectivité. Parce que tous les êtres humains sont égaux, chaque peuple a le droit de lutter pour la liberté. Chaque peuple a le droit de lutter pour son indépendance. Chaque peuple a le droit de retrouver sa dignité. »

D'autres slogans ont ensuite été repris par la foule, dont « Un : Nous sommes le peuple, Deux : Nous ne serons pas réduits au silence, Trois : Cessez les bombardements, maintenant ! », « Libérez, libérez la Palestine ! » et « Cessez-le-feu maintenant ! ».

Un orateur de la diaspora palestinienne s'est ensuite adressé à la foule, qui comptait maintenant près d'un millier de personnes : « Aujourd'hui, c'est le 134e jour du génocide en cours, a-t-il déclaré. La résistance de notre peuple là-bas se poursuit et il riposte au nom de notre dignité. Notre peuple est aux premières lignes. Nous nous battons au nom de toute l'humanité dans le monde entier [...] parce qu'il s'agit d'un appel à la justice. »

Les participants, maintenant près de 1 300, sont descendus dans la rue pendant plus de deux heures. Devant le bureau du premier ministre du Québec, François Legault, il a été annoncé que deux pétitions avaient été déposées le 15 février à l'Assemblée nationale du Québec totalisant près de 12 000 signatures. Elles demandent que le bureau du Québec en Israël soit fermé. Elles ont été ignorées par la ministre des Relations internationales, Martine Biron, une ancienne journaliste de Radio-Canada, qui a déclaré qu'un tel bureau était toujours nécessaire parce qu'il « est la porte d'entrée du Moyen-Orient ».

La marche s'est terminée au Quartier des spectacles. Là, une femme, professeure de yoga, a été présentée à la foule comme ayant été licenciée par son employeur parce qu'elle militait pour la paix en Palestine mais cela ne l'a pas empêchée de venir chaque semaine à la marche en appui à la Palestine. L'événement s'est terminé par un appel des organisateurs du PYM à venir participer au souper-bénéfice qui aura lieu le 23 février. Pour réserver des billets, cliquez ici.


18 février

Ontario

Toronto

Le 17 février, plus de 3000 Torontois ont marché dans les rues de la ville malgré le froid en solidarité avec les habitants de Gaza et de la Palestine, et pour exiger la fin de la complicité du Canada dans le génocide perpétré par Israël. Les organisateurs ont déclaré que cette action s'inscrivait dans le cadre des nombreuses manifestations organisées au Canada et dans le monde entier.

La principale revendication de l'action était un embargo sur les armes à destination d'Israël et l'arrêt de la vente d'armes à Israël par le Canada. D'autres demandes concernaient un cessez-le-feu immédiat, le rétablissement du financement de l'UNWRA par le Canada et d'autres donateurs, et le respect par le Canada du droit international et de son devoir en tant que partie à la Convention sur le génocide. En tant que partie à la Convention sur le génocide, le Canada a la responsabilité de mettre fin à sa complicité avec les actions d'Israël à Gaza, y compris les ventes d'armes et autres formes de soutien.

Le rassemblement a commencé devant la gare Union, où les organisateurs ont informé les participants que les services de police de Toronto les avaient menacés d'une amende de 10 000 dollars si quelqu'un s'installait sur le camion équipé du système de sonorisation qui dirige les marches. Depuis 19 semaines, les organisateurs utilisent la plateforme du camion comme une scène d'où ils peuvent parler et guider les marcheurs pour que tout le monde soit en sécurité. Cette menace à l'encontre des organisateurs a été dénoncée par la foule comme une violation inacceptable du droit à la liberté d'expression.

La marche s'est poursuivie le long de la rue Front jusqu'au bâtiment de la CBC avec des slogans tels que : « Chaque fois que la CBC ment, un quartier de Gaza meurt », dénonçant la CBC pour avoir diffusé de la désinformation sur la résistance palestinienne, ainsi que sur ceux qui participent aux manifestations au Canada, et pour avoir tenté justifié les crimes d'Israël.

Tout au long de la marche, les participants ont scandé des slogans tels que : « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre », « De la mer au fleuve, la Palestine est éternelle » et « Dans nos millions, dans nos milliards, nous sommes tous des Palestiniens ».

14 février






17 février

Sudbury

Environ 30 citoyens et résidents de la Ville du Grand Sudbury ont tenu un rassemblement le 14 février, jour de la Saint-Valentin, devant le bureau de la députée libérale de Sudbury, Viviane Lapointe, pour dénoncer le génocide d'Israël contre le peuple palestinien et l'appui du gouvernement canadien à ce génocide.

Plusieurs participants portaient des pancartes avec des pastèques et des drapeaux palestiniens qui énonçaient leurs revendications, notamment : « Arrêtez d'armer le génocide » et « Justice pour le peuple palestinien ».

Dans une courte déclaration intitulée « Libérez la Palestine », les organisateurs ont exhorté les Sudburois à écrire au premier ministre Trudeau, à la députée Viviane Lapointe et à d'autres politiciens pour exiger du gouvernement canadien qu'il « 1) demande l'arrêt immédiat de l'assaut militaire d'Israël sur Gaza; 2) rétablisse immédiatement le financement du Canada pour l'UNRWA afin de fournir une aide essentielle à Gaza; et 3) suspende immédiatement toute aide militaire et autre à Israël ».

Les participants ont considéré l'événement comme un succès et prévoient d'organiser régulièrement des événements à Sudbury pour soutenir le peuple palestinien.




14 février

London


18 février

Grimsby

18 février

Alberta

Edmonton



17 février

Calgary



18 février

Colombie-Britannique

Vancouver

La chorale nouvellement formée par Voix juives indépendantes de Vancouver s'est jointe à la vigile nocturne pour la Palestine le 16 février au square Robson, sur le côté sud du Musée des Beaux-Arts.

Les chants étaient très émouvants, certaines paroles et strophes s'inspirant des chants de résistance des Noirs à l'époque du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis : « Respirez ensemble, marchez ensemble ».

Ils ont chanté la libération de la Palestine et un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza. L'une des chansons est basée sur une citation de James Baldwin et commence par « Ce sont tous nos enfants, chacun d'entre eux ».

D'autres personnes présentes à la vigile se sont jointes aux chants, tandis que les passants regardaient et écoutaient. Une rangée de bougies scintillantes et de pancartes s'opposant au génocide et au siège de Gaza ont constitué la toile de fond.

Le 17 février, un rassemblement de cyclistes – VanBike4Palestine – est parti de Science World à 11 heures. Les drapeaux palestiniens attachés aux vélos ont flotté au vent pendant que les participants ont fait le tour de la ville pendant deux heures.

Un rassemblement et une marche ont eu lieu le 17 février, à partir de Canada Place sur le port, dans le cadre de la Marche mondiale pour Rafah qui se déroule à la grandeur de la planète.




17 février

Kamloops

13 février

ÉTATS-UNIS

Washington, DC






17 février

Boston, Massachusetts




14 février

Detroit, Michigan




14 février

Indianapolis, Indiana


18 février

Atlanta, Géorgie



13 février

Dallas, Texas


18 février

San Francisco, Californie



14 février

Los Angeles, Californie

12 février

EUROPE
 
Angleterre

Londres



12 février






17 février

Glasgow, Écosse


17 février

Les partisans des Celtics, 17 février

Pays de Galles

Cardiff




13 février

Amsterdam, Pays-Bas


16 février
17 février

Helsinki, Finlande


17 février

Allemagne

Berlin


14 février
17 février
Munich

Manifestations durant la Conférence sur la sécurité de Munich, le 17 février

Auschwitz, Pologne

16 février

Paris, France



14 février

Madrid, Espagne


17 février

Rome, Italie


16 février

ASIE
 
Yémen

Sanaa



16 février

Istanbul, Turquie



Une organisation turque d'aide humanitaire annonce qu'elle enverra des navires à Gaza pour acheminer de l'aide, le 17 février.

Jordanie

Amman
16 février
Vallée du Jourdain

Le 16 février, des manifestants bloquent l'autoroute pour demander l'arrêt des livraisons
de nourriture à Israël.

Japon

Tokyo



18 février
Kobe

18 février

Jakarta, Indonésie



16 février

AMÉRIQUE LATINE
 
Mexique

Mexico



17 février
Monterrey

17 février
Mazatlan Sinaloa


17 février
Guadalajara
17 février
Querataro


17 février
Ayotzinapa

12 février

El Higueral Chalatenango, Salvador


14 février

Quito, Équateur




15 février

Buenos Aires, Argentine




16 février

OCÉANIE

Australie

Melbourne




17 février

Sydney


17 février
(Photos : LML, PYM, Quds, Shehab, Canada Palestine Assn, AA, G. Bell, @saram_photos, Collectif Eglantine, @actionforhealthliberation, cpsa_london, @905palestine, @nayalijs, @palestinesolidaritykamloops, @dmvpym, Jewish Voice for Peace, @peopleseye.ojopopular, sahouraxo, @demilitarize.atl, bayareapym, @pymlaocie, PSC Updates, @afrazzledscot, leylahamed, voice_wales, ADG-Zuid-Holland, P. Hannson, montecruzfoto, shutelbitdownde, IU Madrid Centro, @yalla_roma, @SSSSRR101, kawakami_takuya, @BataRealGold, @sucklaver, yumikasumi, @AdityaMandagie, Platforma Comun por Palestina, Resumen Latinoamericano, Prensa Latina, Equador con Palestina, WACA, drmazhell, MattH093, D. Manners)

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