Forte résistance à l'offensive antisociale en Alberta
Les travailleurs du secteur public en action pour défendre leurs droits et leur dignité!
Rassemblement à Fort McMurray le 21 septembre 2024 pour
protester contre la violation du droit de grève des
travailleurs
de l'éducation par le gouvernement de l'Alberta
Les syndicats représentant les travailleurs de presque tous les services publics en Alberta auxquels se fient les Albertains, y compris ceux qui travaillent directement pour le gouvernement, pour les Services de santé de l'Alberta, en éducation de la maternelle au secondaire, dans les collèges et les universités, les soins de longue durée et les soins aux aînés, et d'autres services publics, sont maintenant ou seront bientôt en période de négociations pour renouveler leur convention collective.
En tout, les conventions collectives de 248 000 travailleurs arrivent à terme cette année, ce qui représente 10 % de toute la main-d'oeuvre en Alberta. Cela comprend près de 92 000 infirmières, le personnel technique, professionnel et de soutien d'Alberta Health Care, qui impose maintenant une restructuration onéreuse et chaotique, 51 000 travailleurs de l'éducation, 22 000 travailleurs du gouvernement provincial, des dizaines de milliers de travailleurs de soins de longue durée, d'aide à la vie autonome, de soins à domicile et de résidences pour aînés.
La vaste majorité de ces travailleurs ont obtenu des « augmentations » salariales de 4,25 % au cours des quatre dernières années, alors que le coût de la vie a augmenté de 16 %. Plusieurs travailleurs du secteur public n'ont pas eu d'augmentation salariale depuis huit ou même dix ans, et ont perdu 20 % ou plus de leurs salaires réels. Des travailleurs rapportent qu'ils doivent avoir recours à des banques alimentaires, que leurs familles n'ont pas les nécessités essentielles et qu'ils ont de plus en plus de difficulté à rejoindre les deux bouts.
La chute dramatique des salaires réels a engendré un grave problème de recrutement et de rétention, créant des pénuries de personnel, ce qui mène à l'épuisement professionnel en raison de charges de travail insoutenables, et au manque de respect pour le travail important qu'ils font. Les services publics sont en crise tandis que le gouvernement continue de mettre en oeuvre une restructuration pour payer les riches, et les travailleurs qui fournissent des services essentiels pour le fonctionnement de la société sont devenus jetables et perçus comme un coût qu'il faut éliminer.
Pendant que les syndicats représentant les travailleurs sont à la table avec différents employeurs, le gouvernement provincial contrôle totalement le processus de « négociations » et dicte tout. La Loi sur les employeurs du secteur public, adopté en 2019, permet au ministre de la Finance de contrôler les négociations par le biais de mandats secrets. Les employeurs ne peuvent même pas informer les comités de négociation du contenu de ces mandats et des diktats imposés par le gouvernement.
Malgré tout, le gouvernement a annoncé publiquement à tous les secteurs l'offre insultante et ridicule d'une convention collective de quatre ans et d'une augmentation salariale de 2 % en 2024, une augmentation salariale de 2 % en 2025, et des augmentations de 1,75 % en 2026 et 2027. On ne peut pas dire que ce sont des négociations, puisque l'objectif n'est pas de résoudre aucun problème. Le 10 septembre, un jour avant que les travailleurs de l'éducation de Fort McMurray ne débrayent, le gouvernement a imposé une Commission d'enquête sur les litiges (CEL), rendant leur grève illégale et violant le droit des travailleurs de retirer leur force de travail. L'ordre du jour de baisses de salaires, de conditions de travail intolérables et d'insécurité a un gros impact sur les travailleurs qui dispensent les services publics et équivaut au démantèlement des services publics. C'est ce que les travailleurs rejettent et tous les jours les actions se multiplient par lesquelles ils se font entendre, informent leurs collègues et le public de leurs justes revendications et de leur importance.
La réaction de la première ministre Danielle Smith aux fermetures temporaires des salles d'urgence dans des régions rurales en raison de la pénurie de personnel a provoqué la colère partout dans la province. Elle a menacé d'avoir recours à la « peur et à la compétition » et de céder certains établissements à l'organisation catholique Covenant Health, qui gère un certain nombre d'établissements de santé dans la province, ainsi qu'à d'autres « gestionnaires » qu'elle n'a pas nommés. Comment une salle d'urgence peut-elle fonctionner sans médecins et infirmières ? La première ministre n'en a pas parlé, ce qui montre qu'elle n'est pas apte à gouverner. Par leurs actions, les travailleurs du secteur public mettent de l'avant un ordre du jour qui défend leurs droits et offrent des solutions à la crise qui menace le bien-être de chaque membre de la société.
La bataille pour l'opinion publique est lancée ! Rejoignez les rassemblements, les piquets, les discussions et les autres actions, parlez avec vos collègues, votre famille et vos amis. Tout le monde a un rôle à jouer parce que c'est une lutte qui appartient à tout le monde – que chacun y prenne sa place !
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 8-9 - Août-Septembre 2024
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