Sous la dictature des oligarques financiers, la fraude est omniprésente
Montréal, Jour de la Terre, 21 avril 2024
En Amérique centrale et en Amérique du Sud, les riches de ce monde perpétuent une fraude visant à manipuler le peuple sur la question des changements climatiques et à créer une nouvelle impasse d'endettement. La dette qui s'accumule envers les impérialistes de la finance mondiale obligera les peuples à renoncer à leur richesse sociale et à la céder à une poignée de riches pour les décennies à venir, les laissant ainsi aux prises avec les problèmes sociaux et naturels déshumanisants qui sévissent dans cette vaste région depuis le début des invasions coloniales d'il y a plusieurs siècles.
Un récent rapport intitulé Debt From Above : The Carbon Credit Coup (L'endettement venu d'en haut : le coup du crédit de carbone) explique en détail la connectivité entre les oligarques connus des secteurs financier, technologique, spatial et militaire/renseignement centrés aux États-Unis et en Europe. Ceux-ci ont recours à la fraude, à la corruption et aux pots-de-vin pour embrouiller les peuples dans des stratagèmes de toutes sortes, tandis que leurs firmes de relations publiques et leurs médias de masse entretiennent l'illusion que leur partenariat public/privé « atteint ses objectifs » dans la réduction des émissions de carbone, la lutte contre les changements climatiques et les efforts pour sauver la nature de la destruction.
Les preuves mises de l'avant dans l'article mettent en lumière l'absence de pouvoir économique et politique du peuple et la nécessité d'un changement politique fondamental qui permet d'investir le peuple du pouvoir pour ainsi prendre le contrôle de l'économie socialisée. De cette façon, la classe ouvrière, qui est le facteur humain aux premières lignes de la transformation des richesses naturelles en production sociale, peut prendre le contrôle des forces productives, y compris la terre et sa propre capacité de travail, et mettre de l'avant un objectif moderne pour l'économie socialisée pour qu'elle serve le peuple et la société et qu'elle humanise l'environnement social et naturel.
L'article d'enquête de Whitney Webb et Mark Goodwin commence par les deux paragraphes qui suivent et les auteurs exposent dans les détails les divers stratagèmes méprisables des impérialistes.
« L'endettement qui vient d'en haut : le coup des crédits de carbone »
« Un stratagème conçu par certains acteurs les plus prédateurs de l'écosystème du capital-risque des États-Unis envahit présentement l'Amérique latine. Il s'agit d'une tentative éhontée d'affirmer l'influence étrangère partout en Amérique latine et elle menace de refaçonner la structure même de la région, voire même la vie quotidienne des gens. Au coeur de ce stratagème se trouve un ensemble alambiqué d'obligations contractuelles au niveau municipal répandues dans toutes les Amériques centrale et méridionale, soutenu par une compagnie de satellites en lien avec les agences de renseignement, et contrôlé par un consortium privé de financiers au discours écologique de façade, visant à transformer les forêts de la région en capitaux propres et en crédits carbone. Dans un même temps, les gouvernements sont ainsi forcés de dépenser leurs fonds de « conservation » sur des projets qui monétisent davantage la nature et contribuent à la construction d'un réseau électrique 'intelligent' continental. Un des principaux objectifs semble être d'alourdir encore plus le fardeau de la dette dans la région par le biais de banques multilatérales de développement et de la dollarisation du continent à l'échelon territorial en passant par les marchés du carbone soutenus par une comptabilité numérique. Ce qui semble à première vue être une merveille technologique qui promeut le progrès et la connectivité dissimule un ordre du jour plus néfaste – un ordre du jour où s'entrecroisent la surveillance planétaire, la prédation financière, les stratagèmes géopolitiques et la domination d'un continent riche en ressources et endetté jusqu'au cou.
« Ce projet grandiose, connu sous l'acronyme GREEN+ et conçu par les piliers du dollar numérique et des stratèges de l'endettement du secteur privé, a tranquillement pris racine grâce à un enchevêtrement de liens politiques tissés au niveau local. Étonnamment, toutes les capitales de l'Amérique latine ont choisi d'y adhérer avec enthousiasme sans égards aux conditions qui sous-tendent ces partenariats aux allures inoffensives. Il en va de même pour la majorité des municipalités de cette région, qui ont aussi pris des engagements auprès de ces mêmes groupes qui les inciteront à se joindre à GREEN+, possiblement dans les semaines qui suivent. Les gouvernements régionaux (que l'on espère bien intentionnés) ont inconsciemment ouvert la porte à des instruments de surveillance à l'emporte-pièce liés au renseignement américain et qui menacent d'éroder le droit à la vie privée et les droits civils au nom du progrès et de combattre la crise climatique[1]. »
Les peuples réagissent à ces stratagèmes impérialistes qui peuvent être stoppés lorsque le facteur humain/conscience sociale est aux commandes. Les peuples sont déterminés à empêcher les impérialistes mondiaux de les piétiner à grands coups de corruption, de guerres et d'exploitation. Pour renverser la situation de façon décisive, il est nécessaire d'instaurer des arrangements économiques, politiques et de gouvernance prosociaux que le peuple contrôle. La classe ouvrière doit chercher à mettre en oeuvre la pleine capacité de l'économie socialisée moderne pour qu'elle serve le peuple et pour humaniser l'environnement social et naturel. L'élément crucial pour la classe ouvrière dans cette lutte est d'engendrer une personnalité démocratique moderne et un État démocratique moderne ainsi que des structures de gouvernance ayant la capacité, la perspective, l'objectif et la force de priver l'élite impérialiste de son pouvoir et de libérer l'économie socialisée pour servir le peuple et la Terre Mère.
Marche à la conférence COP26 sur le climat à Glascow, le 5 novembre 2021
Notes
1. Pour l'article
intégral,
cliquer : Debt From
Above :
The Carbon Credit Coup.
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 5 - Mai 2024
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