L'écoblanchiment pour payer les riches

En plus des subventions aux riches sur la question du logement, le budget fédéral 2024 prévoit 20,9 milliards de dollars pour enrichir les impérialistes sous le couvert de l'écoblanchiment de l'économie. Le budget comprend un mélange de crédits d'impôt à l'investissement et d'aides en espèces pour les riches afin qu'ils effectuent une transition vers des énergies à carbone réduit. Il prévoit un crédit d'impôt pour l'électricité « propre » d'une valeur de 6,3 milliards de dollars sur six ans et un autre d'une valeur de 5,6 milliards de dollars pour les projets liés à l'hydrogène. Un autre crédit d'investissement de 4,5 milliards de dollars est prévu pour les entreprises qui produisent des véhicules électriques et des batteries, et qui traitent des minerais critiques.

La taxe sur le carbone

La taxe sur le carbone, également connue sous le nom de prix du carbone, est un prix prélevé sur les émissions provenant de sources de carburants à base de carbone, qu'il s'agisse de charbon, de pétrole, de gaz naturel ou d'essence.

Les taxes sur le carbone, tout comme le système de plafonnement et d'échange et la commercialisation des crédits carbone, découlent de la loi de limitation et de la nécessité pour les gouvernements de « faire quelque chose » pour répondre à la préoccupation générale de la société civile concernant les changements climatiques. Dans le cadre du système impérialiste, « faire quelque chose » pour lutter contre les changements climatiques ne doit pas restreindre ou affecter les stratagèmes pour payer les riches, le caractère sacré de la propriété privée et l'objectif de profit maximum, ainsi que le maintien du contrôle sur les intérêts concurrents et les sources de matières premières et de main-d' uvre bon marché. La charge de « faire quelque chose » est transférée aux citoyens d'une manière ou d'une autre.

Les experts se sont creusé les méninges pour trouver des solutions qui évitent d'empiéter directement sur le droit de la propriété privée de gouverner et de s'enrichir, mais qui font plutôt payer le peuple pour « faire quelque chose ». De cette manière, les impérialistes ne sont pas limités dans leur recherche du profit maximum ni indûment affectés par leurs concurrents, mais ils croient qu'ils peuvent donner l'impression que quelque chose est fait pour lutter contre les changements climatiques.

La taxe sur le carbone est un prix standard par tonne d'émissions d'équivalent CO2 générée. Elle est entrée en vigueur au Canada à 20 dollars la tonne en 2019. Elle n'a cessé d'augmenter au cours des années qui ont suivi et devait passer de 65 à 80 dollars la tonne le 1er avril. Il est prévu qu'elle augmente encore de 15 dollars par an jusqu'en 2030, lorsqu'elle atteindra 170 dollars la tonne. À ce rythme, en 2030, le prix du carbone ajouterait près de 40 cents par litre d'essence à la pompe.
La taxe spécifique sur le carbone varie en fonction de la quantité de dioxyde de carbone qu'un combustible libère lorsqu'il est brûlé. Le charbon, par exemple, libère plus de pollution par le carbone que le gaz naturel pour produire la même quantité d'énergie, de sorte que la taxe est plus élevée sur le charbon que sur le gaz naturel.

La taxe sur le carbone concerne 20 produits différents dont les prix varient en fonction de la quantité d'émissions de carbone. Ces différences nécessitent des calculs et des rapports détaillés sur la taxe, comme le montre ce graphique du gouvernement.

Le montant de la taxe sur le carbone payé par un acheteur dépend de la source de carburant utilisée : plus le carburant produit d'émissions, plus la taxe est élevée. La taxe sur les combustibles domestiques, par exemple, s'élève à 0,1738 dollar par litre. À l'heure actuelle, pour les combustibles domestiques, la taxe sur le carbone ajoute environ 9 % à la facture totale.

Les gouvernements ont conçu deux systèmes de tarification du carbone au Canada. Le Québec et certaines provinces ont leur propre système, tandis que le gouvernement fédéral a un système compatible. La taxe sur les carburants est une taxe sur le carbone prélevée sur l'essence et les autres carburants utilisés pour chauffer une maison ou alimenter un véhicule, par exemple. Un autre système s'applique aux utilisateurs industriels.

La taxe sur le carbone appliquée aux utilisateurs industriels est répercutée sur les produits de consommation. Toute taxe sur les moyens de production augmente le prix du marché pour l'acheteur en aval, à moins que l'entreprise concernée ne réduise ses bénéfices du montant de la taxe et ne maintienne le prix du marché pour la marchandise au même niveau. Cette situation serait exceptionnelle car la taxe sur le carbone s'applique à tous et n'affecte donc pas la concurrence puisque tous peuvent augmenter le prix en conséquence.

Pour les acheteurs de moyens de consommation, la taxe carbone a déjà été enterrée et transférée dans le montant, quel que soit le produit. En outre, le prix de la distribution des biens sera affecté et, compte tenu de l'augmentation des livraisons de biens par Internet, l'effet global sur les prix du marché de la consommation est significatif.

Le Canada qualifie son programme de « neutre sur le plan des recettes », car toutes les recettes sont reversées à la province où elles ont été perçues. Le gouvernement affirme que 90 % des recettes de la taxe carbone sont reversées aux ménages par le biais d'un programme de remboursement. Les 10 % restants seraient affectés à des programmes visant à aider les entreprises, les écoles, les municipalités et d'autres bénéficiaires de subventions à réduire leur consommation de combustibles carbonés.

Pour les particuliers, le montant de la taxe payée et du remboursement reçu dépend de multiples facteurs, ce qui affecte la neutralité de la taxe. Selon un modèle de Statistique Canada, 94 % des ménages dont les revenus sont inférieurs à 50 000 dollars ont reçu des remboursements supérieurs au coût de la taxe carbone en 2023. Le rapport semble n'utiliser que la taxe sur le carbone sur les moyens de consommation et ne semble pas prendre en compte l'augmentation du prix de la taxe carbone qui peut être enfouie ou transférée dans la marchandise lors de son passage dans l'économie. Le tableau des montants du remboursement des droits d'émission de carbone pour 2024-25 peut être consulté ici.

Même en prenant ces chiffres au pied de la lettre, il n'est pas exact de dire que la taxe est neutre en termes de recettes, car une importante bureaucratie est nécessaire pour calculer et gérer la taxe et les remboursements. L'ensemble de ces mesures et les subventions massives accordées aux entreprises supranationales pour qu'elles réduisent leur consommation de carbone reflètent les obstacles, l'irrationalité et la fraude nécessaires pour faire croire que l'on fait quelque chose contre les changements climatiques, mais sans restreindre le droit des propriétaires privés et impérialistes d'exploiter les travailleurs et la Terre Mère, et de faire tout ce qu'il faut pour imposer leur contrôle sur ce qui appartient à d'autres, à l'étranger.

Les opposants officiels à la taxe sur le carbone la décrient comme une nouvelle ponction fiscale. Ils ne proposent pas d'alternative pour lutter directement contre les changements climatiques qui affecterait ceux qui possèdent et contrôlent l'économie. Cependant, la crise des changements climatiques doit être abordée et cela signifie que les citoyens doivent forcer ceux qui possèdent et contrôlent l'économie à s'attaquer directement et concrètement au problème en restreignant leurs actions, leurs profits, leur ingérence et leur contrôle sur d'autres à l'étranger. Les moyens frauduleux utilisés pour payer les riches ne sont pas destinés à atténuer, même de façon marginale, la crise climatique.

Lettre ouverte d'économistes en appui à la taxe sur le carbone

Pour soutenir la taxe carbone du gouvernement libéral, un groupe d'économistes canadiens ont rédigé une lettre ouverte dont la principale caractéristique est le refus d'affronter la réalité des changements climatiques avec objectivité. Ils sont coincés dans un monde qui est incapable de résoudre quel que problème que ce soit parce qu'ils font fi de la réalité que le peuple n'exerce aucun contrôle sur les décisions qui l'affectent. Ils ne reconnaissent pas que c'est l'humanisation de l'environnement social et naturel qui est le moteur du changement favorable au peuple et à l'environnement naturel, et non les capitalistes qui veulent accaparer le pouvoir, le contrôle et le maximum de profits.

Partant de leur conception du monde et de leur point de référence face aux intérêts privés d'une oligarchie qui possède et contrôle les principaux moyens des forces productives de l'économie, y compris le travail humain, les économistes sont incapables d'exposer la fraude de la taxe sur le carbone et de reconnaître la nécessité de changement. Ils refusent de voir ou même de reconnaître les possibilités d'une action effective pour lutter contre les changements climatiques. Ils choisissent même de faire l'éloge de la taxe sur le carbone, et ce, en dépit du fait qu'elle oblige essentiellement les citoyens à payer pour les torts faits par ceux qui possèdent et contrôlent l'économie et ne fait pratiquement rien contre les changements climatiques.

Dans l'optique impérialiste des économistes, qui guide le budget fédéral, et de l'opposition loyale, aucune alternative n'est possible, et certainement pas une alternative qui viole l'autorité basée sur le droit de propriété privée des moyens de production. Cela inclut le « droit de faire le profit maximum » pour grossir les fortunes personnelles et des pouvoirs déjà hypertrophiés.

Partant du point de vue de ce regroupement d'économistes, ils dénoncent l'opposition à la taxe sur le carbone comme une opposition à un petit pas dans la lutte contre les changements climatiques causés par l'humain. Contraint par leur point de référence, leur argument se résume à dire que « la taxe, c'est mieux que rien ». Ils soutiennent que la taxe sur le carbone qui fait payer le peuple a au moins un petit impact sur les émissions de carbone dans une économie qui, en fait, nécessite un changement d'orientation, de forme, de contenu et d'autorité. Ils bloquent la reconnaissance et la prise de conscience du fait qu'une action audacieuse en opposition aux pouvoirs en place, un nouveau but et une nouvelle direction pour l'économie, beaucoup pourrait être fait pour inverser les conséquences lourdes d'une économie qui sert les guerres destructrices et la quête de pouvoir et de contrôle d'oligarques rivaux à l'échelle mondiale, et non pour les peuples et la Terre Mère.

La crise climatique est devenue un problème objectif qui ne peut être évité. Ceux qui possèdent et contrôlent l'économie et la politique officielle abordent nécessairement ce problème par la loi de la limitation, ce qui, dans leur vision anti-peuple, signifie forcer les gens à payer avec des impôts individuels, des coupes dans les programmes sociaux, un niveau de vie plus bas, des crises économiques récurrentes dans le cadre d'une économie de guerre insatiable fondée sur les stratagèmes pour payer les riches et des guerres sans fin.

La richesse sociale nécessaire pour apporter les changements nécessaires à la réduction des émissions de carbone est énorme. Les développements techniques et scientifiques des forces productives humaines sont objectifs et si massifs qu'ils échappent au contrôle des oligarques, comme le prouve la crise climatique. Ce que les oligarques ne peuvent pas contrôler, ils cherchent à le détruire avec des guerres qui ont comme caractéristique de détruire les forces productives humaines, comme on l'a vu en Palestine, en Libye, en Irak et ailleurs. Poussés par leur besoin de protéger leurs intérêts privés dans une économie socialisée et interconnectée à l'échelle mondiale, ils ne peuvent pas apporter de solutions - ce qui nécessite de donner au peuple le pouvoir politique de gouverner et de décider.

Malgré la réalité d'une économie socialisée, les oligarques veulent que toute écologisation de l'économie se fasse en fonction de l'objectif étroit du profit privé et sans que leur richesse et leur pouvoir ne soient diminués. Ils insistent pour que le peuple paie pour tout changement, que le trésor public finance des stratagèmes pour payer les riches. Ces stratagèmes sont déjà bien avancés avec d'énormes fonds publics mis à la disposition des riches supranationaux pour qu'ils passent à la production, distribution et consommation d'énergie électrique renouvelable et avec des garanties en matière d'infrastructures bon marché, des lignes d'approvisionnement et des moyens pour faire la guerre qui ne leur coûtent rien.

Les stratagèmes pour verser des milliards de dollars en subventions publiques aux cartels supranationaux privés qui produisent des véhicules électriques et des batteries sont déjà bien implantés. En outre, une nouvelle loi a déjà été introduite pour faire de toute perturbation du commerce et des lignes d'approvisionnement une infraction criminelle. Cette mesure aura pour effet de criminaliser les travailleurs et la défense organisée de leurs droits et de criminaliser ceux qui protestent contre la guerre, la destruction de la Terre Mère et la violation des droits, y compris ceux des peuples autochtones. Les lois visant à criminaliser la perturbation du commerce sont conçues pour rendre illégaux les syndicats et leurs actions de défense de la classe ouvrière et pour criminaliser l'activité politique qui n'entre pas dans une catégorie étroite jugée acceptable par les riches à l'échelle mondiale et leurs représentants dans le pouvoir d'État.

Pour les économistes de la taxe sur le carbone, le corollaire des stratagèmes pour payer les riches est de faire payer le peuple par une augmentation de l'imposition individuelle et une détérioration des programmes sociaux et du niveau de vie général. La richesse sociale produite par les travailleurs doit continuer d'être contrainte par l'objectif de payer les riches qui possèdent et contrôlent les principales composantes de l'économie, des subventions publiques qui leur sont accordées et des dépenses gouvernementales destinées à soutenir l'économie de guerre. Dans ce contexte, les oligarques au pouvoir cherchent à éliminer toute opposition à leur propriété privée, à leur contrôle et à leur droit de dépouiller, qu'elle vienne de personnes défendant leurs droits ou de concurrents.

Les oligarques au pouvoir cherchent à éliminer l'opposition des travailleurs et toute contrainte à l'expansion de leurs affaires dans le monde. Ils veulent amener continuellement de nouvelles régions sous leur contrôle pour accaparer des marchés à exploiter, saisir les ressources naturelles et acheter une capacité de travail bon marché. Il faut d'énormes dépenses pour que l'économie de guerre soit constamment en état de préparation et de croissance. Il faut consacrer une énorme partie de la richesse sociale pour soutenir leurs opérations sur le territoire national et à l'étranger et c'est le peuple qui paie avec des mesures telles que la taxe le carbone, la réduction des programmes sociaux, l'inflation des prix et la baisse du niveau de vie.

Les oligarques refusent de renoncer à leur propriété et à leur contrôle de l'économie et de la politique, de changer la direction de l'économie en faveur d'une direction prosociale et de permettre à une nouvelle autorité du peuple de prendre le contrôle. Un changement pareil voudrait dire utiliser le produit social et la nouvelle valeur produite par les travailleurs non pas pour maximiser les gains privés et la guerre, mais pour desservir la population, pour développer l'économie et pour humaniser l'environnement social et naturel.

La lettre ouverte qui fait l'éloge de la taxe sur le carbone n'est pas rédigée par des économistes au sens scientifique du terme. Les signataires sont les porte-parole de l'élite dirigeante qui possède et contrôle l'économie. La lettre est de la désinformation et n'aborde pas les changements climatiques avec sérieux. Elle ne fait qu'alimenter le faux débat « pour ou contre la taxe sur le carbone » afin de détourner l'attention de ce qu'il faut faire pour humaniser l'environnement naturel et social.

Ces économistes ont de si belles choses à dire sur la taxe sur le carbone qu'on pourrait croire qu'ils en sont les concepteurs. L'idée d'une taxe sur le carbone est fermement ancrée dans la magie du marché, de la main invisible qui résout tous les problèmes. On présente même des statistiques sur la réduction des émissions, dans le style libéral classique, pour faire croire que ceux qui contrôlent l'économie et le pouvoir sont vraiment en train de s'attaquer au problème. C'est la prétention que pour réduire l'empreinte carbone il faut réduire le pouvoir d'achat des citoyens. Faire payer le peuple résout tous les problèmes, comme la fermeture des petites entreprises pendant la pandémie tout en permettant aux grandes entreprises de se développer et de s'emparer d'une plus grande partie de l'économie avec la faillite des plus petites était censé sauver l'économie. Ces gens refusent toujours de demander des comptes à leurs compagnons dans le crime qui possèdent les maisons de retraite privées et qui ont laissé les personnes âgées mourir en masse pendant la pandémie !

Les personnes les plus riches de la planète consolident leur richesse, leur pouvoir et leur contrôle de l'économie et des peuples du monde et sont engagées dans une frénésie guerrière. Les émissions de carbone dues à la guerre génocidaire menée par les États-Unis et les sionistes contre les Palestiniens et à la guerre par procuration menée par les États-Unis contre la Russie en utilisant les Ukrainiens comme chair à canon font plus de tort à l'atmosphère que la taxe sur le carbone ne pourra jamais compenser. L'économie de guerre et les profiteurs du complexe militaro-industriel se remplissent les poches en profitant en partie de l'argent public collecté grâce à la taxe sur le carbone et celui détourné des programmes sociaux. Doit-on vraiment croire que la guerre est bonne pour l'environnement ? Vont-ils avoir des missiles et des bombardiers électriques surmontés de panneaux solaires et prétendre qu'ils sauvent la planète contre les changements climatiques ? C'est carrément de l'écoblanchiment. C'est d'une hypocrisie sans pareil.

L'imposition de taxes pour sous prétexte de s'attaquer au problème des changements climatiques est de l'écoblanchiment et cela montre que les richissimes qui contrôlent le pays n'ont pas du tout l'intention de s'attaquer directement au problème, car cela empiéterait sur leur pouvoir et leurs profits. L'objectif des grandes entreprises est de maintenir et d'étendre leur pouvoir, contrôle et profit et c'est un objectif en contradiction avec toute prétention de responsabilité sociale et environnementale. La taxe sur le carbone n'est qu'un moyen de plus d'escroquer le public en utilisant des mots à forte consonance. Ce sont ces mêmes oligarques qui s'opposent bec et ongles à ce que le Canada devienne une zone de paix et qui, au contraire, augmentent les dépenses de guerre, les préparatifs de guerre et la guerre elle-même dans le monde entier, en s'intégrant pleinement dans les actions aventurières et destructrices de l'empire américain.

Aucune autorité populaire n'existe dans les structures politiques actuelles pour garantir que la science et le facteur humain soient placés au premier plan lorsqu'il s'agit de développement économique. Au lieu de cela, les intérêts privés étroits des oligarques mondiaux en lice influencent la manière dont la science et le trésor public sont utilisés et à quelles fins. La protection de leurs intérêts passe nécessairement par la poursuite des guerres, la destruction des forces productives humaines, les bouleversements économiques, le creusement du fossé entre riches et pauvres et la destruction de l'environnement social et naturel à l'échelle mondiale.

Faire l'éloge d'une taxe sur le carbone ou utiliser l'opposition à cette taxe pour promouvoir des ambitions politiques étroites, c'est être déconnecté de la réalité des peuples et du monde. Le soi-disant débat sur la taxe sur le carbone montre comment un programme officiel est lancé et promu à partir de bureaux privés, de salles de conseil d'administration et de sociétés de relations publiques, puis devient un sujet dans les médias de masse pour promouvoir tel ou tel parti politique ou telle et tel dirigeant, tout en détournant l'attention de ce qu'il faut réellement pour s'attaquer aux problèmes sociaux et naturels. Traiter sérieusement les problèmes sociaux et naturels implique de marcher sur les plates-bandes de ceux qui contrôlent et signifie intensifier les efforts actuels du peuple pour parler en son nom pour faire valoir ses droits et se donner les moyens de changer l'objectif et l'orientation de l'économie.

https://cpcml.ca/images2015/Environment/150411QuebecMarcheClimat-151crop.jpgLes économistes ont rédigé leur lettre à la défense de la taxe sur le carbone du gouvernement fédéral pour faire payer le peuple dans les contraintes de la conception du monde et du point de référence impérialistes. Leur conception du monde les rend aveugles aux possibilités d'un changement en faveur d'un but et d'une orientation prosociale de l'économie. Les conditions objectives exigent un changement de l'autorité pour correspondre à la réalité socialisée. Cela peut être fait, cela doit être fait !

Maudits soient les partisans et les détracteurs de la taxe sur le carbone, qu'ils se nomment politiciens, économistes ou autres. Ce sont des propagandistes du statu quo et de ceux qui contrôlent et possèdent le pouvoir de priver. Il est temps de changer pour le Nouveau, d'investir le peuple du pouvoir d'exercer un contrôle sur l'économie et l'État, avec un gouvernement antiguerre dont l'objectif est de servir le peuple et la Terre Mère et d'humaniser l'environnement social et naturel.


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Volume 53 Numéro 4 - Avril 2024

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