Opposons-nous résolument à la participation du Canada à l'exercice militaire de l'OTAN
Le ministère de la Défense nationale du Canada (MDN) a annoncé le 24 janvier que le Canada participera à l'exercice militaire Steadfast Defender 24 de l'OTAN, le plus important exercice de l'OTAN des dernières décennies. Le MDN souligne que l'exercice vise à « contrer les menaces qui pèsent sur la région euro-atlantique ».
Le MDN informe qu'environ 1 000 marins, soldats, aviateurs et aviatrices et membres des forces spéciales des Forces armées canadiennes « démontreront la capacité de l'OTAN à mener des opérations défensives soutenues et multidomaines sur une période de plusieurs mois, en simulant une attaque au titre de l'article 5 [de la charte de l'OTAN], perpétrée par un adversaire ayant des capacités similaires ».
Le jeu de guerre en temps réel visant la Russie est divisé en deux parties. La première sera majoritairement axée sur l'espace maritime et porte sur la défense des eaux de l'Atlantique Nord et de l'Arctique, tandis que la deuxième partie permettra de tester « la capacité de l'OTAN à déployer rapidement des renforts dans l'ensemble des domaines pour défendre l'Europe centrale et l'Europe de l'Est ».
Des soldats seront déployés, mais aussi le NCSM Charlottetown, frégate canadienne de patrouille, avec son hélicoptère CH-148 Cyclone embarqué, ainsi que le « groupement tactique de la présence avancée renforcée » dirigé par le Canada en Lettonie, qui comprend pour la première fois un escadron de chars de combat principaux canadiens Leopard 2.
Le MDN souligne que ce sera « une étape importante pour la future brigade multinationale des Forces terrestres avancées de l'Armée canadienne en Lettonie, puisque pendant la deuxième partie de l'exercice, la future équipe de commandement s'intégrera à son commandement supérieur de l'OTAN pour participer à la planification et à l'exécution des opérations de combat défensives ». Cela signifie une intégration plus poussée dans la structure de commandement et la machine de guerre dominées par les États-Unis.
Pendant la seconde moitié de l'exercice, l'Armée canadienne participera spécifiquement à l'exercice Crystal Arrow en Lettonie au mois de mars et à l'exercice Spring Storm en Estonie au mois de mai. En outre, les membres du Commandement des Forces d'opérations spéciales du Canada participeront à l'exercice Nordic Response en Norvège en mars.
Bill Blair, le ministre de la Défense du Canada, a déclaré lors de l'annonce : « La participation du Canada à l'exercice STEADFAST DEFENDER en dit long sur notre capacité à travailler de concert avec nos alliés de l'OTAN et sur notre contribution continue à la défense de l'Europe. Le Canada maintient fermement son engagement à défendre nos valeurs et nos intérêts communs et à être un partenaire fiable dans la promotion de la paix et de la sécurité. »
Il est très préoccupant de constater que le Canada se soumet de plus en plus au diktat des États-Unis et de l'OTAN en tant que force d'agression et de guerre. Depuis la création de l'OTAN, le peuple canadien s'est opposé à son programme d'agression et de guerre visant à réaliser les ambitions géopolitiques des États-Unis contre l'Union soviétique. L'OTAN a maintenant entraîné les forces armées canadiennes dans la perpétration de crimes contre la paix et a provoqué une insécurité et des déplacements généralisés dans le monde entier. Les gouvernements qui ont suivi devraient avoir honte de permettre cela alors qu'ils s'associent à tout bout de champ aux guerres d'agression des États-Unis. Il n'y aura pas de paix dans l'Atlantique Nord et en Europe si toutes les nations et tous les peuples ne sont pas en paix.
Les Canadiens doivent exiger que le Canada cesse de participer aux guerres et aux plans de guerre de l'OTAN tels que Steadfast Defender et s'organiser pour le retrait du Canada de l'OTAN et le démantèlement de l'OTAN. Ensemble, intégrons ces revendications dans notre travail politique pour former un gouvernement antiguerre au Canada et faire du Canada une zone de paix.
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 1-2 - Janvier-Février 2024
Lien de l'article:
https://cpcml.ca/francais/Lml2024/Articles/SM540112.HTM
Site web : www.pccml.ca Courriel : redaction@pccml.ca