Le jour de la signature de l'Armistice qui a mis fin à la Première Guerre mondiale
Le 11 novembre 1918, l'Armistice qui a mis fin à la Première Guerre mondiale a été signé. Une boucherie et un massacre sans précédent, cette guerre a été appelée « la guerre pour mettre fin à toutes les guerres ». Le traité de Versailles a finalement été signé par l'Allemagne et les nations alliées le 28 juin 1919, mettant officiellement fin à la Première Guerre mondiale.
La Première Guerre mondiale a été une guerre
inter-impérialiste, une guerre dans laquelle les ouvriers ont
été envoyés au massacre pendant que les empires s'affrontaient
pour le repartage le monde. La Première Guerre mondiale a fait 9
millions de morts et 21 millions de blessés. À cela il faut
ajouter au moins cinq millions de civils morts de maladie, de
famine ou de froid. L'épidémie de grippe qui a frappé le monde
en 1918 a tué environ 50 millions de personnes. Un cinquième de
la population mondiale a été attaqué par ce virus mortel.
La guerre a également marqué un tournant dans l'histoire. En
1917, la classe ouvrière et le peuple de Russie ont accompli la
Grande Révolution socialiste d'Octobre et ont sorti la Russie de
la guerre.
Quand le pouvoir soviétique a été instauré, Winston Churchill a appelé à « étrangler l'enfant dans son berceau ». Puis, immédiatement après la guerre, quatorze puissances étrangères, dont le Canada, sont intervenues militairement pour fomenter la guerre civile, s'emparer des avoirs de la Russie et mettre fin à la révolution et au pouvoir soviétique, mais elles ont été vaincues. Loin d'être écrasée, la Grande Révolution socialiste d'Octobre a conduit au progrès de la société, à son développement vigoureux et à la libération sans précédent de l'initiative humaine.
De profonds changements politiques, culturels, économiques et sociaux se sont produits en Europe, en Asie et en Afrique, et également dans des régions qui n'avaient pas été directement touchées par la guerre. Quatre empires se sont effondrés à cause de la guerre – l'empire tsariste russe en 1917, puis l'empire ottoman, l'empire allemand et l'empire austro-hongrois en 1918. De vieux pays ont disparu, de nouveaux ont été créés et les frontières ont été redessinées. La Société des Nations a été créée en 1919, en vertu du traité de Versailles, pour « favoriser la coopération internationale et réaliser la paix et la sécurité ».
La Russie soviétique s'est industrialisée à un rythme sans précédent, un phénomène inconnu jusqu'à cette époque. Elle donnait l'exemple d'une marche triomphante. Quel que soit l'ennemi qu'elle a dû affronter, elle a triomphé.
Les idéaux élevés d'une « guerre pour mettre fin à toutes les guerres », de remplir son devoir pour la Patrie, pour le Roi et l'empire, se révélèrent être un couvert, une fausse justification, pour le terrible affrontement entre fauteurs de guerre impérialistes de la Première Guerre mondiale. Pourtant, ces mêmes valeurs sont promues actuellement avec la devise « Nous nous souviendrons d'eux ».
Manifestation contre la conscription au square Victoria, à
Montréal, le 17 mai 1917. Les travailleurs québécois ne trouvent
aucune raison convaincante de sacrifier leur vie pour la gloire
de l'Empire britannique. Le gouvernement canadien impose la
conscription en août 1917.
L'historiographie de la classe dominante dit que la Première Guerre mondiale a « marqué l'entrée du Canada sur la place des nations » en tant que maître de ses décisions en matière de politique étrangère. Le sacrifice des jeunes Canadiens jetés comme chair à canon dans les tranchées de l'Europe aurait montré que le Canada était en mesure de conduire sa propre politique étrangère et de couper les liens dans ce domaine avec le Parlement impérial britannique. Cette désinformation sert à inculquer aux Canadiens une vision chauvine selon laquelle le Canada était une grande puissance de l'Entente, digne d'être à la table des puissants pour le partage du butin de la guerre. En fait, cette participation a fait du Canada un béni-oui-oui au service des ententes entre la Grande-Bretagne et la France pour exclure l'Allemagne et soutenant toutes les nouvelles organisations hostiles à la Russie soviétique.
Aujourd'hui, le bellicisme du Canada est présenté comme une valeur canadienne fondamentale. Mais le sacrifice des Canadiens contredit l'histoire officielle. Il n'a pas été fait pour la liberté mais au nom de l'empire. L'indépendance du Canada n'a pas été réalisée par l'envoi des jeunes Canadiens à la boucherie et au massacre impérialiste qu'a été la Première Guerre mondiale, une guerre pour le repartage du monde entre les empires de l'époque pour accaparer les sources de matières premières, la main-d'oeuvre à bon marché et les zones pour l'exportation de capital et pour acquérir une influence stratégique. Au contraire, les élites dirigeantes du Canada se sont taillé une place comme serviteurs d'abord des impérialistes britanniques puis des impérialistes américains, tandis que persiste parmi le peuple un mouvement pour un véritable projet d'édification nationale dans lequel les ressources naturelles et humaines et le pouvoir décisionnel sont au service du peuple et non des riches.
Aujourd'hui, plus de 100 ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le Canada a été intégré à la machine de guerre impérialiste des États-Unis, tandis que les États-Unis, l'OTAN et leurs alliés étendent leur ingérence et leur agression, et menacent de faire la guerre à des pays qui ne se soumettent pas à leur diktat. En même temps, le gouvernement canadien, au service de cet ordre du jour, prépare le terrain pour utiliser ses pouvoirs de police afin de déclarer l'opposition à la guerre et aux alliances agressives comme l'OTAN comme étant une menace à la sécurité nationale
Aujourd'hui, les Canadiens et les Québécois n'ont pas leur pareil parmi les peuples du monde qui s'opposent au génocide, à l'agression impérialiste et à la guerre. Ils l'ont fait en défendant leurs convictions face à un assaut de désinformation selon lequel les crimes brutaux perpétrés par l'impérialisme américain, l'OTAN et le sionisme représentent les idées éclairées, la défense des droits humains, la paix, la démocratie et la liberté. Le travail continu des peuples pour s'opposer à ces crimes et mettre fin à la complicité du Canada fait partie intégrante de l'important travail visant à mettre en place de nouveaux arrangements qui feront du Canada une zone de paix.
Première journée nationale d'action contre
le génocide américano-israélien en Palestine,
25 novembre 2023
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 52 - 11 novembre 2024
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