L'assaut de la Cisjordanie expose encore plus la dépravation des sionistes israéliens et de leurs complices américains et canadiens
Des bulldozers détruisent des infrastructures à Tulkarem, 3
septembre 2024
L'invasion dépravée de la Cisjordanie par les sionistes a
débuté le 28 août à 1 h 30. L'armée israélienne a lancé une
invasion à grande échelle au nord de la Cisjordanie avec des
milliers de soldats. Des hôpitaux ont été assiégés. Des
bulldozers ont détruit des infrastructures, non seulement des
édifices, des maisons et des routes, mais aussi les systèmes
d'aqueduc et d'égouts. Près de 11 Palestiniens ont été tués et
plusieurs ont été blessés en un seul jour.
Un correspondant d'Al Mayadeen en Cisjordanie a écrit
que les FOI ont mené un raid contre le village d'Anabta, à l'est
de Tulkarem, où elles ont déployé des renforts militaires
additionnels qui sont entrés via l'accès au nord de Tulkarem en
direction du camp de Nur Shams.
Le 3 septembre, dans le camp de réfugiés de Tulkarem, les FOI
ont intensifié leur siège, en positionnant des tireurs d'élite
sur le haut d'édifices autour du camp. Des drones de
surveillance ont patrouillé constamment à basse altitude
au-dessus de la région. Un enfant y a été tué le 3 septembre par
des tireurs d'élite en compagnie de son père, qui a aussi été
blessé.
En outre, le 3 septembre, les FOI ont mené un raid contre l'Université de Birzeit au nord de Ramallah. Selon les rapports, des soldats israéliens ont endommagé des sites associés aux activités étudiantes et saisi divers équipements et publications. Ils ont aussi posé des affiches dans le but d'intimider les étudiants, les avisant de ne pas participer aux activités du campus et menaçant de « détruire leur avenir ».
Les raids des FOI se poursuivent ailleurs, dans la région d'Izbat al-Jarad à l'est de Tulkarem, dans le camp de réfugiés de Balata, dans la ville de Salem à l'est de Naplouse, et dans la ville de Qalqilya dans le nord de la Cisjordanie. À al-Khalil, les forces israéliennes ont mené des raids et des arrestations dans les villes de Beit Fajjar, Sa'ir, et Idna, et ont aussi pris d'assaut la ville de Silwan, au sud de la mosquée al-Aqsa.
L'assaut des FOI contre Jénine et Tulkarem a pris fin le 6 septembre, le dixième jour de l'invasion israélienne.
Depuis le début de l'invasion des FOI en Cisjordanie il y a dix jours, les sionistes ont tué près de 39 Palestiniens à Jénine, Tulkarem et Tubas et trois autres à al-Khalil, le nombre total de personnes tuées en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023 ayant atteint 691. Ce nombre augmente tous les jours alors que la Résistance, par ses actions, saisit l'initiative.
Le rapport aseptisé des Forces d'occupation israéliennes (FOI) affirme qu'« aux petites heures du matin mercredi, elles ont lancé une opération à grande échelle ciblant des militants à Jénine, Tulkarem et Tubas dans le nord de la Cisjordanie ». Selon les médias israéliens, l'agence de sécurité israélienne Shin Bet, et des unités d'al-Mustaaribeen – des unités d'élites israéliennes d'infiltration qui se déguisent en Arabes ou en Palestiniens – participent avec les FOI au déploiement d'hélicoptères et d'avions de combat.
Le directeur adjoint de l'Office de secours et de travaux des
Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le
Proche-Orient (UNRWA) pour la Cisjordanie, Roland Friedrich, a
affirmé que l'agence prenait acte de la grave situation
humanitaire dans les camps de réfugiés au nord de la Cisjordanie
suite à l'offensive israélienne à grande échelle. Il a appelé
les autorités de l'occupation à se conformer au droit
international, à ne pas cibler les civils et à respecter
l'inviolabilité des sites et des installations de l'UNRWA. Il a
dit que l'agence a été forcée d'interrompre ses services dans
plusieurs camps touchés par l'agression, et a souligné que, en
coopération avec les partenaires de l'ONU et les ONG
humanitaires, il est fermement engagé à fournir tous les
services tant et autant que la situation est sécuritaire sur le
terrain.
Roland Friedrich a également déploré les appels des hauts
responsables israéliens à déplacer et « évacuer
temporairement » les Palestiniens de leurs maisons en
Cisjordanie, comme ils l'ont fait dans la bande de Gaza.
Ibrahim Fraihat, un professeur associé en matière de résolution
de conflits de l'Institut des études supérieures de Doha, a
expliqué à Al Jazeera la signification des camps de
réfugiés en Cisjordanie. Le camp de Jénine, par exemple, a été
créé après la Nakba de 1948 et est toujours un puissant symbole
du droit de retour. « En vertu du droit international, ils [les
Palestiniens] ont le droit de retourner dans leurs maisons. Il
est donc très important pour eux [les Israéliens] de cibler ces
camps de réfugiés », Fraihat a dit à Al Jazeera.
« Le gouvernement israélien veut faire passer le message que
personne n'est à l'abri, que tous les Palestiniens sont ciblés.
C'est conforme à une vision plus large de dépopulation de ces
régions et de contrôle de la Cisjordanie. »
Jénine, 3 septembre 2024
(Al Mayadeen, Al Jazeera)
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 47 - 7 septembre 2024
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