Les manifestations en Israël prennent de l'ampleur
Tel-Aviv, 2 septembre 2024
Dans la soirée du 1er septembre, les Israéliens ont manifesté dans les grandes villes du pays pour exiger du premier ministre Benjamin Netanyahou qu'il négocie un cessez-le-feu et un accord d'échange de prisonniers, après que les corps de six otages ont été retrouvés la nuit précédente. De nombreux manifestants tiennent Netanyahou pour responsable de la mort des six captifs, convaincus que leur vie aurait pu être sauvée si un accord avait été conclu plus tôt. Selon les organisateurs, environ 300 000 personnes sont descendues dans les rues de Tel-Aviv. Les manifestants ont également bloqué l'entrée de Jérusalem le 1er septembre pour manifester en dehors de la réunion du cabinet de sécurité. Les manifestants protestent également contre le gouvernement dans son ensemble et appellent à des élections anticipées.
Jérusalem, 1er septembre 2024
Le 2 septembre, la fédération syndicale Histadrout a appelé à une grève générale d'une journée dans tout Israël, qui a été interrompue à la mi-journée par une ordonnance des tribunaux. Cette grève, qui a touché les écoles, les universités, l'aéroport Ben Gourion, les transports publics et un large éventail de secteurs économiques, et a aussi réclamé que le gouvernement prenne action pour la libération des captifs. Histadrout a indiqué que la grève touchait les municipalités, notamment Tel-Aviv et Haïfa, les banques, les services postaux, les ministères qui ont un impact sur toute une série de services publics, y compris certaines parties du bureau du premier ministre, le ministère de l'Intérieur et d'autres ministères, ainsi que les plus grandes universités d'Israël, notamment l'Université hébraïque de Jérusalem et l'Université de Tel-Aviv. Les travailleurs du port de Haïfa, l'un des cinq principaux ports d'Israël, se sont joints à la grève en refusant de charger ou de décharger les navires.
Les manifestations ont
également
perturbé une conférence de presse au cours de laquelle
Benjamin
Netanyahou a répété que personne n'est plus déterminé que
lui à
obtenir la libération des otages. Il a réitéré le
mensonge
israélien que c'est le Hamas et la résistance
palestinienne qui
font obstacle à un cessez-le-feu négocié, parce qu'ils
refusent
de se rendre et de cesser d'exister. Il a dit qu'Israël
insistait pour contrôler le corridor Philadelphie,
l'étroite
bande de terre qui sépare le sud de la bande de Gaza du
Sinaï
égyptien. « Nous devons être présents à plusieurs
endroits,
connectés, à une certaine distance les uns des autres,
avec la
capacité de patrouiller tout au long de la route »,
a-t-il
dit, affirmant qu'Israël ne peut pas compter sur des
détecteurs
ou d'autres mécanismes pour garder la frontière.
Interrogé sur
ce qui définirait la fin de la guerre, il a répondu que
ce
serait « lorsque le Hamas ne sera plus à la tête de
Gaza ».
Tel-Aviv, 1er septembre 2024
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 41 - 7 septembre 2024
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