Stelco vendue pour 3,8 milliards de dollars à d'autres oligarques américains
Il est temps de donner un nouvel objectif et une nouvelle direction à l'économie !
Une fois de plus, les Canadiens sont réduits à l'état de
spectateurs pendant que les oligarques mondiaux
s'approprient
encore plus de richesses sociales en exploitant les
métallos et
les précieuses ressources productives et naturelles du
Canada.
Cela leur fait grincer les dents de voir que, plutôt que
de
servir à répondre aux besoins de la population, les
produits de
leur économie servent de trophées pour les riches en
quête de
pouvoir, de richesse et de célébrité. Ils veulent que
cessent
ces agissements d'une poignée de personnes qui utilisent
notre
économie comme un jouet à se disputer et pour amasser des
fortunes. Ils aspirent à une économie populaire dans
laquelle
les citoyens décident du but et de la direction à prendre
et
contrôlent la situation. Seule l'opposition organisée du
peuple
peut arrêter la main des riches.
Le directeur général de Stelco, Alan Kestenbaum, originaire de Floride, a annoncé le 15 juillet la vente de la société sidérurgique de la région de Hamilton au monopole américain de l'acier Cleveland-Cliffs, basé dans l'Ohio. Cette vente n'est guère surprenante après la défaite temporaire de Cliffs face à Nippon Steel dans la bataille pour l'achat et le contrôle de US Steel.
Ce transfert de propriété de Stelco marque une nouvelle vente depuis sa protection frauduleuse contre la faillite en 2004 dans le cadre de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des sociétés (LACC) et sa liquidation en tant qu'entreprise canadienne. Depuis lors, chaque changement de propriétaire a fait passer l'entreprise des mains d'un cartel américain à un autre, et des millions de dollars ont été détournés vers des intérêts privés aux États-Unis. Beaucoup pensaient que les dizaines de millions que l'ancien PDG de Stelco, Rodney Mott, a ajoutés à sa fortune privée ne seraient jamais dépassés, lorsqu'il a orchestré la vente de Stelco à US Steel en 2007 et qu'il s'est ensuite précipité dans sa méga-maison aux États-Unis avec ce qu'il avait pillé. Mais non, le montant criminel saisi par Mott semble dérisoire comparé à ce que Kestenbaum de Floride et sa bande ont manigancé à partir de la vente de Stelco à Cliffs. La criminalité dans l'économie est désormais bien ancrée et doit être combattue. Cela se fait en exigeant des comptes et en donnant un nouvel objectif et une nouvelle direction à l'économie sous le contrôle du peuple.
Kestenbaum a acheté Stelco en 2017 à US Steel pour un montant déclaré de 70 millions de dollars en espèces, alors que Stelco se trouvait une nouvelle fois sous la loi sur les faillites. Comme toujours avec ces fraudes de protection de faillites, les plus gros pillent les actifs et refusent de payer des millions de dollars de créances aux fournisseurs locaux et de dettes impayées, et dans le cas de 2017 ils ont éliminé un montant estimé à 1,4 milliard de dollars en obligations de retraite et d'avantages sociaux envers les employés. L'ensemble de l'opération semblait pourri et suspect à l'époque et apparaît aujourd'hui scandaleuse avec la vente à Cliffs pour 3,8 milliards de dollars.
L'affaire est si scandaleuse qu'elle ressemble à une sorte de manoeuvres à la Ponzi mais faite en toute légalité. Il s'agit d'un vol honteux des ressources, des installations de production et de la richesse sociale du Canada. Le fait qu'une telle chose puisse se produire sans que les responsables n'aient à en subir les conséquences et à rendre des comptes révèle une corruption d'une ampleur sans précédent. Cela soulève certainement la question d'un changement de direction et de but pour l'économie, ainsi que d'un changement de conception du monde et de la classe sociale qui contrôle les affaires économiques, politiques et juridiques du pays.
Kestenbaum recevra personnellement 647 millions de dollars au titre de sa part du montant spolié. Le reste sera réparti entre les membres de sa bande et d'autres personnes impliquées depuis New York. Avant l'accord et depuis la saisie de US Steel en 2017, Kestenbaum, en tant que PDG, s'est attribué chaque année, à lui et à ses acolytes, des millions à titre de ce qu'on appelle par euphémisme rémunération et primes d'administrateur. Cet argent a été exproprié de la nouvelle valeur réalisée que les métallos de Stelco ont produite et de la vente des terrains de Stelco et de certaines installations de production.
Qui sait ce que Cliffs va concocter pour Stelco maintenant qu'elle en prend le contrôle ? Il n'est pas exclu que les nouveaux propriétaires évoquent les millions de dollars que le gouvernement a versés à Algoma Steel à Sault-Sainte-Marie et à ArcelorMittal (Dofasco) à Hamilton, dans le cadre de programmes « verts », qui sont en fait des stratagèmes pour payer les riches et les inciter à passer à la fabrication d'acier à l'arc électrique, pour exiger la même chose.
La prise de contrôle de Stelco consolide également la
position
dominante de Cliffs dans la production nord-américaine
d'acier
plat, en particulier pour la construction automobile, et
lui
donne un avantage dans la concurrence avec Nippon Steel,
qui
tente de prendre le contrôle de US Steel et de consolider
sa
position face à ses rivaux mondiaux Cleveland-Cliffs et
ArcelorMittal, ainsi qu'à certains fonctionnaires
américains.
Cliffs demande aux autorités de régulation américaines
d'empêcher la vente de US Steel à une société étrangère
japonaise tout en prenant le contrôle de tout ce qu'elle
peut
saisir dans le monde, y compris Stelco au Canada. Cliffs
considère que l'entreprise japonaise représente un risque
pour
la sécurité nationale et qu'elle nuit à l'économie
nationale des
États-Unis, alors que le Canada est déjà annexé et n'a
plus
aucune importance en tant que pays, économie et peuple
indépendants. Les machinations de Cliffs, Nippon Steel et
ArcelorMittal s'inscrivent dans le cadre de la
concurrence
mondiale des oligopoles qui opèrent sous forme de
coalitions et
de cartels et constituent un facteur important des crises
économiques et des guerres sans fin auxquelles le monde
est
actuellement confronté.
Pendant toute la période qui s'est écoulée depuis le début des procédures frauduleuses de la LACC en 2004, la section locale 1005 du Syndicat des Métallos a mené un combat courageux pour défendre les droits des travailleurs et leurs réclamations à la valeur qu'ils produisent. À de nombreuses reprises, ils ont soigneusement décrit ce qui doit être fait pour construire l'industrie sidérurgique au Canada et une économie indépendante et qui répond à ses propres besoins. Une telle économie moderne servirait le peuple et humaniserait les conditions sociales et l'environnement naturel, le contrôle étant entre les mains de ceux qui produisent les biens et les services dont le peuple et la société ont besoin, et défendrait l'économie et le pays contre les attaques, le vol, les guerres et les crises économiques récurrentes de l'économie de guerre impérialiste américaine dans sa quête d'hégémonie mondiale.
C'est ce que réclame la récente vente.
Steel Not Steal ! Notre économie ! C'est nous qui décidons !
La section locale 1005 des Métallos célèbre les 75 ans de
sa
fondation lors de la Fête du travail de 2021
Deuxième ronde de la section locale 1005 des Métallos
contre la
fraude de se placer à l'abri des créanciers, 27 juillet
2026
Journée d'action des Métallos de Hamilton, le 30 janvier
2016,
lors de la lutte contre la deuxième série de fraudes de
faillite
Journée d'action de la section locale 1005 des Métallos à
Hamilton, Fête du travail 2014
Célébration du 10ème anniversaire de la première réunion
du
jeudi, 13 juillet 2013. Les réunions sont l'occasion pour
les
travailleurs de discuter de leurs préoccupations et de
s'informer sur les importants développements économiques
et
politiques et comment intervenir.
Journée d'action, le 29 janvier 2011, « Le peuple contre
US
Steel » pendant un lockout de 11 mois par US Steel pour
tenter
d'imposer des concessions aux travailleurs.
Premier Mai 2010, manifestation et conférence sur l'édification nationale organisées à Hamilton par la section locale 1005 des Métallos
Rassemblement des Métallos de Hamilton à Ottawa, le 26 septembre 2005, une action parmi d'autres dans leur lutte contre la fraude de se placer à l'abri des créanciers
Le contingent de la section locale 1005 des Métallos dans
le
défilé de la Fête du travail à Hamilton, le 6 septembre
2004,
lors de la première phase de la lutte contre la fraude à
la
faillite de la LACC.
Rolf Gerstenberger, président de la section locale 1005
des
Métallos, prend la parole lors du rassemblement des
métallurgistes de Hamilton, le Premier Mai 2004.
Marche des métallos de la section locale 1005 du syndicat des Métallos à Hamilton 27 février 2004
Les métallos font
le
piquet devant Stelco lors de la grève historique de
1946.
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 40 - 1er septembre 2024
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