Journée de la Palestine sur la colline du Parlement

La huitième Journée de la Palestine sur la colline du Parlement a eu lieu le 13 juin à l'édifice Sir-John-A-Macdonald à Ottawa, parrainée par l'Association des Canadiens d'origine arabo-palestinienne (ACOAP) et appuyée par le député Matthew Green. La solennité de l'occasion a été mise en relief par la thématique : De la Nakba au génocide.

Plus de 500 personnes ont participé à l'événement. Les personnes suivantes ont prononcé des allocutions : des représentants de l'ACOAP; le député du NPD Matthew Green; la députée du NPD et porte-parole des Affaires étrangères Heather McPherson; la députée libérale et présidente du Groupe d'amitié parlementaire Canada-Palestine Salma Zahid; le co-chef du Parti vert Jonathan Pednault; le docteur Yipeng Ge; la docteure Nadia Abu Zahra; et un porte-parole des étudiants. À la fin des discours, un message-vidéo de Naledi Pandor, la ministre des Relations internationales et de la Coopération de l'Afrique du Sud, spécifiquement adressé aux participants, a été projeté.

Les organisateurs de l'événement ont exprimé l'importance pour la communauté palestinienne que sa voix soit entendue là où les décisions sont prises. Dans son discours politique, le représentant de l'ACOAP a souligné qu'alors que nous tentons de nous réconcilier avec notre propre legs colonial, l'heure est venue pour que le Canada cesse de nier les droits de Palestiniens en tant que peuple autochtone et arrête de défendre Israël qui doit rendre des comptes. Il a expliqué ce que l'ACOAP voyait comme les prochaines mesures immédiates qu'il incombe au gouvernement canadien d'adopter.

« Du point de vue de la politique étrangère, nous nous attendons à une condamnation. Nous avons amplement entendu des condamnations de l'attaque du 7 octobre, mais où est la condamnation par nos dirigeants de ce qui, selon la Cour internationale de justice, pourrait être un génocide ? Notre gouvernement s'est dit préoccupé par les actions d'Israël, rien de plus. Nous devons entendre nos dirigeants condamner, sans aucun équivoque, le fait que 120 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, que 1,7 million Palestiniens ont été déplacés et que la population en entier est poussée à la famine.

« Il faut de sérieux efforts pour imposer un cessez-le-feu et mettre fin au siège de Gaza. Aussi faut-il un double embargo sur les armes pour veiller à ce qu'aucune arme ou technologie canadienne ne contribue à ce génocide. Il faut des sanctions contre les dirigeants israéliens qui commettent ces crimes de guerre. Il faut que le gouvernement soit conséquent dans sa défense du droit international. Plutôt que de jouer avec les mots, notre gouvernement doit exprimer clairement son appui aux actions de la Cour internationale de justice et de la Cour pénale internationale, chacun cherchant à rendre Israël redevable. Nous appelons le gouvernement du Canada à reconnaître, une fois pour toutes, l'État de Palestine. En plus de permettre aux Palestiniens d'être membres à part entière des institutions internationales où ils pourront faire respecter leurs droits, c'est tout simplement la bonne chose à faire.

« Nous appelons le gouvernement à faire deux choses : d'abord, arrêter de diffamer les manifestations publiques et les campements universitaires et mettre fin à la vieille habitude de dénigrer les gens qui défendent les droits des Palestiniens et d'activement contribuer à l'islamophobie et au racisme anti-palestinien. »


13 juin, Journée de la Palestine sur la colline du Parlement


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Volume 54 Numéro 39 - 2 juillet 2024

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