Du 27 au 1er août

Les jeux de guerre «Rim of the Pacific 2024»

Les exercices de guerre RIMPAC (Rim of the Pacific), dirigés par les États-Unis, se dérouleront dans et autour des îles Hawaï du 27 juin au 1er août. Il s'agit de la 29e édition biennale de RIMPAC, à laquelle participeront 29 pays et plus de 25 000 personnes. La marine américaine affirme que c'est le plus grand exercice militaire maritime international au monde. Les forces armées participantes viennent d'Allemagne, d'Australie, de Belgique, du Brésil, de Brunei, du Canada, du Chili, de Colombie, de Corée du Sud, du Danemark, d'Équateur, des États-Unis, de France, d'Inde, d'Indonésie, d'Israël, d'Italie, du Japon, de Malaisie, du Mexique, de Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas, du Pérou, des Philippines, du Royaume-Uni, de Singapour, du Sri Lanka, de Thaïlande et de Tonga.

Les navires impliqués comprendront trois sous-marins, 14 unités terrestres et plus de 150 aéronefs. Parmi ces derniers figurent des chasseurs F-35 Lightning II (tristement célèbres pour avoir été déployés par Israël pour bombarder Gaza), des avions de reconnaissance P-8 Poseidon et des tiltrotors V-22 Osprey, qui opéreront à partir de la base conjointe de Pearl Harbor-Hickam et de la base du corps des marines d'Hawaï, sur l'île d'Oahu.

Les exercices prévus pour RIMPAC 2024 comprennent le naufrage d'un navire, « la guerre multi-domaine dans une série de scénarios allant de la lutte anti-sous-marine à la guerre de surface à plusieurs navires, en passant par les débarquements amphibies multinationaux et la défense multiaxiale du groupe d'attaque du porte-avions contre des forces vivantes », indique un communiqué de presse de la marine américaine.

Le 2 juin, le ministère de la Défense nationale du Canada a annoncé que « le navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Vancouver quittera Esquimalt et mettra le cap sur Hawaï pour prendre part à l'exercice Rim of the Pacific (RIMPAC) 2024, après quoi il se rendra dans la région indopacifique en vue de l'opération (Op) HORIZON. Le NCSM Max Bernays, le NM Asterix et un contingent à terre formé d'environ 300 membres des Forces armées canadiennes (FAC) se joindront au NCSM Vancouver durant le RIMPAC 24. »

Le RIMPAC est vivement contesté par les peuples du monde entier, qui organisent diverses actions pour demander sa suppression.

Le 1er juin, le Malu 'Aina Center for Non-Violent Education and Action (Centre Malu 'Aina pour l'éducation et l'action non violentes), à Hawaï, a lancé un appel à l'action : « RIMPAC comprend généralement le naufrage de navires (et des dommages à la vie marine) par des bombardements et des tirs d'artillerie dans les eaux hawaïennes, des débarquements militaires d'assaut sur les plages, des bombardements, des tirs d'artillerie et des entraînements de troupes dans la zone d'entraînement de Pohakuloa sur l'île d'Hawaï et peut-être dans d'autres zones, ainsi que le trafic d'êtres humains avec des troupes militaires pénétrant dans des zones touristiques. L'annulation des jeux de guerre RIMPAC, maintenant et pour toujours, sera une victoire de la paix pour tous !

« Si RIMPAC a lieu, de vastes manifestations sont prévues. Actuellement, des manifestations sont prévues le samedi 22 juin de 10 heures à midi à Hilo sur l'avenue Kamehameha près du kiosque à musique Mo'oheau, le samedi 6 juillet de 10 heures à midi à la porte principale de Pohakuloa, le samedi 20 juillet de 10 heures à midi en face de la statue de Kamehameha sur le front de mer d'Hilo. N'hésitez pas à faire passer le message ! Mahalo. »

Outre les dangers que représentent ces exercices de guerre pour l'environnement naturel et social, la participation d'Israël est également un sujet de préoccupation.

Le réseau de solidarité avec la Palestine Aotearoa (PSNA) soutient que la participation de la Nouvelle-Zélande témoigne de sa complicité avec les crimes de guerre et que son retrait serait un symbole de solidarité et montrerait que la Nouvelle-Zélande prend au sérieux la prévention des génocides, a rapporté Te Ao Maori News le 13 juin. « Nous demandons à notre gouvernement de se retirer de l'exercice en raison du massacre à grande échelle des Palestiniens de Gaza par Israël », a déclaré le président national de la PSNA, John Minto. « Pourquoi voudrions-nous nous joindre à un État voyou et sans foi ni loi qui a fait preuve de toute la panoplie des crimes de guerre au cours des huit derniers mois ? »

Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) Malaisie a publié une pétition appelant le gouvernement malaisien à « se retirer immédiatement de l'exercice militaire RIMPAC 2024 pour protester contre la participation de l'armée israélienne à cet exercice ».


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Volume 54 Numéro 37 - 18 juin 2024

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