S'accrocher à n'importe quoi pour attaquer la Chine

Le gouvernement des États-Unis et certains cartels de fabricants d'automobiles mondiaux accusent les fabricants d'automobiles chinois de surproduire de nouveaux véhicules électriques (NVE) et de faire du dumping à prix réduits sur les marchés américains. Dans un article publié par l'agence de nouvelles chinois Xinhua, les auteurs réfutent cette accusation au sujet de la « surcapacité des Chinois » et disent qu'elle est « fallacieuse et dangereuse ». Ils affirment : « La rhétorique de la 'surcapacité' ne reflète pas les faits et les principes économiques les plus fondamentaux. »

Selon Xinhua, la production de NVE en Chine était de 9,59 millions d'unités en 2023. De ces NVE, 8 339 200 ont été vendus sur le marché domestique, 1 150 800 ont été exportés et vendus à l'étranger, et 100 000 n'ont pas été vendus. Seulement quelques milliers de NVE produits en Chine ont été vendus aux États-Unis au cours de l'année.

Le raisonnement des États-Unis semble être que les Chinois produisent tous les NVE vendus à l'étranger et que les autos non vendues sont le résultat de la surproduction sur le marché chinois. Mais ce raisonnement ne tient pas la route puisqu'aucun produit de quelque quantité que ce soit n'est fabriqué dans un grand pays uniquement pour le marché domestique. En fait, la plupart des fabricants d'automobiles en Chine ont des liens de propriété, financiers et autres avec les fabricants mondiaux. Tesla, un fabricant mondial de NVE, dont le siège social est aux États-Unis mais qui a une importante capacité de production en Chine, détenait 30 % des ventes de NVE en Chine en 2023 et s'en sert comme tremplin pour multiplier ses ventes à l'échelle mondiale.

Soyons clair. Le gouvernement des États-Unis et la plupart des économistes officiels utilisent le terme « surproduction » de façon étroite par rapport au marché et à la relation entre la production et les ventes, d'une part, et la demande de certains produits, de l'autre. La course au profit maximum de ceux qui contrôlent l'économie impérialiste les incite souvent à produire au-delà de ce qui est nécessaire en ventes ou encore pour inonder le marché afin d'éliminer les concurrents. En ce sens, la surproduction peut occasionner des faillites ou même des crises économiques généralisées lorsque, pour une raison ou une autre, il y a une baisse de la demande. La manipulation de ce terme pour attaquer d'autres fabricants est due aux antagonismes entre forces compétitives et à une fixation sur leur propres intérêts privés, et non à la recherche d'un nouvel objectif et d'une nouvelle direction pour l'économie dans le sens de servir le peuple, de résoudre les problèmes et d'humaniser l'environnement social et naturel.

Lorsque les intérêts privés étroits produisent pour le marché mondial en rivalité avec les autres producteurs mondiaux, ceux qui contrôlent l'économie impérialiste mettent le succès de leurs propres intérêts privés en premier et non le mieux-être de l'économie, du peuple ou de la Terre Mère. Ils cherchent d'abord à maximiser leurs profits et, ce faisant, dépasser leurs rivaux et éventuellement en faire l'acquisition ou les détruire.

La surproduction de certains produits peut viser à éliminer la concurrence et détruire sa capacité de production. Pour y arriver, les producteurs mondiaux mobilisent les trésors publics des gouvernements qu'ils contrôlent ou influencent pour qu'ils subventionnent leurs coûts de production, ce qui leur permet de « supplanter » leurs compétiteurs. Forcer les trésors publics à subventionner certains cartels mondiaux par des stratagèmes pour payer les riches, adopter des lois pour bloquer les ventes comme l'a fait Joe Biden avec ses tarifs contre les importations chinoises, et mener des campagnes de propagande contre les fabricants concentrés dans certains pays sont tous des facettes de la compétition féroce entre cartels pour dominer les marchés mondiaux dans leurs propres intérêts privés et éliminer leurs compétiteurs. La rivalité peut s'exacerber au point de faire éclater une guerre, comme nous le voyons présentement avec la guerre par procuration des États-Unis/OTAN contre la Russie en Ukraine, le génocide commis par les États-Unis et les sionistes en Palestine pour maintenir la domination des impérialistes américains en Asie occidentale et centrale et en Afrique du Nord, et dans le fait que les États-Unis arment leurs vassaux militaires en Corée du Sud, au Japon, aux Philippines et à Taïwan en préparation pour une guerre contre la Chine et la RPDC.

Les cartels mondiaux pillent régulièrement les trésors publics des gouvernements à tous les niveaux au Canada pour servir leurs intérêts privés en concurrence avec d'autres intérêts privés et à l'encontre des besoins du peuple, de l'économie et de la société. Les médias contrôlés par les impérialistes américains au Canada sont les principaux propagandistes de cette guerre économique contre les compagnies mondiales telles que Huawei, les fabricants de NVE et d'autres en Chine, que les impérialistes américains accusent d'être des compétiteurs ennemis qui doivent être détruits, sans mentionner, bien sûr, comment ils sont tous interreliés.

Les gouvernements de partis cartellisés au Canada et l'opposition sont pleinement impliqués dans la collusion et la rivalité mondiales entre les cartels et les coalitions composés d'oligopoles qui brandissent constamment la menace de guerre. Le Canada est un membre actif des alliances militaires des impérialistes américains, l'OTAN et NORAD, et participe régulièrement aux exercices et aux campagnes militaires dirigés par les États-Unis partout dans le monde.

Le marché mondial impérialiste est un égout pestilentiel de collusion et de rivalité pour le profit maximum de quelques-uns, reflétant l'ambition des États-Unis de tout contrôler. La rivalité et les ambitions antagonistes engendrent régulièrement des crises économiques et des guerres. La classe ouvrière canadienne doit s'avancer et jouer un rôle dirigeant afin de mettre en oeuvre une nouvelle direction et un nouvel objectif pour l'économie qui servent le peuple et non le profit maximum de quelques-uns, et établir un gouvernement antiguerre qui adopte des mesures immédiates pour couper les liens avec les forces militaires et l'économie de guerre des États-Unis.


Cet article est paru dans
Logo
Volume 54 Numéro 35 - Mai 2024

Lien de l'article:
https://cpcml.ca/francais/Lml2024/Articles/LS54356.HTM


    

Site web :  www.pccml.ca   Courriel :  redaction@pccml.ca