Déclaration du Cabinet du premier ministre
La déclaration du Cabinet du premier ministre à
l'occasion de
la participation de Justin Trudeau au sommet de l'OTAN au
75e
anniversaire de sa fondation répète mécaniquement
l'hystérie
guerrière qui sert au Canada et à ses alliés de l'OTAN à
justifier leur armement et financement du régime en
Ukraine.
Le premier ministre affirme s'opposer « aux attaques et
aux
actes de déstabilisation continus de la Russie »,
ainsi
qu'à « la guerre injustifiable que mène la Russie »,
sans
mentionner que la guerre contre le peuple ukrainien, en
particulier la population du Donbass, n'a pas commencé
avec
l'opération militaire russe en 2022. Après le coup d'État
soutenu par les États-Unis en 2014, dans lequel le Canada
a joué
un rôle important, et la déclaration d'indépendance des
populations des régions orientales, le gouvernement
central de
l'Ukraine a lancé une guerre brutale contre les nouvelles
républiques – la République populaire de Donetsk et la
République populaire de Louhansk. Une cabale anti-russe
de nazis
a été portée au pouvoir sous l'égide des États-Unis et de
l'OTAN. Ces nazis ont fait des milliers de morts parmi
les
Ukrainiens lorsque la Russie a lancé son opération
militaire en
2022 avec pour objectif de dénazifier et de démilitariser
l'Ukraine qui menace la sécurité de la Russie.
La Russie a soutenu au début de l'opération militaire
spéciale
russe, et encore récemment, que les forces russes étaient
invitées à aider à défendre les populations des nouvelles
républiques contre les attaques des néonazis qui avaient
pris le
pouvoir en Ukraine. La Russie a lancé l'opération
militaire
spéciale en vertu de l'article 51 de la Charte des
Nations
unies. L'article 51 stipule ce qui suit : « Aucune
disposition
de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel
de
légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas
où un
Membre des Nations unies est l'objet d'une agression
armée,
jusqu'à ce que le Conseil de sécurité ait pris les
mesures
nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité
internationales. Les mesures prises par des Membres dans
l'exercice de ce droit de légitime défense sont
immédiatement
portées à la connaissance du Conseil de sécurité et
n'affectent
en rien le pouvoir et le devoir qu'a le Conseil, en vertu
de la
présente Charte, d'agir à tout moment de la manière qu'il
juge
nécessaire pour maintenir ou rétablir la paix et la
sécurité
internationales. »
Cette réalité n'est jamais mentionnée par Trudeau ou ses collaborateurs. Cela montre ce qu'ils veulent dire lorsqu'ils prêtent allégeance à un « ordre international fondé sur des règles ». Lorsque ceux que les États-Unis/l'OTAN considèrent comme leurs rivaux semblent violer une « règle » internationale, ils poussent des hurlements d'indignation, mais lorsque le peuple proclame son droit à l'autodétermination, ils répondent par la violence et la destruction, sans se soucier d'aucune « règle ».
Les objectifs de guerre de « l'ordre international fondé sur des règles » que défend le Canada apparaissent dans la déclaration du Cabinet du premier ministre, qui ajoute que Justin Trudeau assiste au sommet de l'OTAN pour :
« ... réaffirmer l'engagement du Canada à l'égard de la sécurité et de la stabilité de la région euro-atlantique, en particulier face aux attaques et aux actes de déstabilisation continus de la Russie. Le premier ministre soulignera les contributions du Canada aux initiatives de défense collective de l'OTAN en Europe, notamment dans le cadre de l'opération REASSURANCE, qui constitue à l'heure actuelle le déploiement militaire le plus important du Canada à l'étranger.
« Durant le Sommet, le premier ministre Trudeau rencontrera des Alliés de l'OTAN et des partenaires internationaux pour renforcer la sécurité de la région euro-atlantique. Ensemble, les dirigeants des pays de l'OTAN étudieront des moyens de renforcer leurs mesures de dissuasion collectives, leurs capacités de défense et leur coopération, tout en s'attaquant aux autres menaces actuelles et émergentes pour l'ordre international fondé sur des règles.
« À Washington, le premier ministre rencontrera des membres du Sénat et de la Chambre des représentants des États-Unis afin de faire avancer les possibilités offertes aux entreprises, aux travailleurs et aux communautés de tout le Canada. Ces rencontres s'inscrivent dans le cadre des efforts que nous déployons ensemble à l'échelle du pays pour promouvoir et défendre les intérêts du Canada aux États-Unis et dans le cadre de nos efforts bilatéraux.
« Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelenskyy, se joindra au premier ministre Trudeau et à ses Alliés de l'OTAN pour la tenue d'une réunion du Conseil OTAN Ukraine, qui portera sur le renforcement du soutien octroyé à l'Ukraine et la poursuite des mesures prises en réaction à la guerre injustifiable que mène la Russie contre l'Ukraine. Au cours de cette réunion, le premier ministre Trudeau soulignera l'importance de continuer à apporter un soutien militaire, financier et humanitaire à l'Ukraine. Tout au long de sa visite, le premier ministre réaffirmera l'engagement du Canada à renforcer les priorités communes en matière de défense et les partenariats en matière de sécurité.
« Les contributions actuelles du Canada au sein de l'OTAN comprennent les suivantes :
« - Soutenir les mesures d'assurance et de dissuasion de l'OTAN en Europe centrale et en Europe de l'Est dans le cadre de l'opération REASSURANCE. Avec environ 1 500 membres des Forces armées canadiennes (FAC) actuellement déployés, il s'agit de la plus grande opération militaire internationale du Canada. Depuis 2017, le Canada dirige le groupement tactique multinational de l'OTAN en Lettonie, lequel deviendra bientôt une brigade. En juillet 2023, le premier ministre Trudeau a annoncé le renouvellement et l'élargissement de l'opération REASSURANCE, s'engageant à verser 2,6 milliards de dollars pour un mandat de trois ans, ce qui permettra de déployer en permanence jusqu'à 2 200 membres des FAC.
« – Déployer le Navire canadien de Sa Majesté Charlottetown pour qu'il se joigne au 2e Groupe maritime permanent OTAN (SNMG2) et assume les fonctions de navire amiral dans le cadre de l'opération REASSURANCE en Méditerranée. La participation de la Marine royale canadienne au sein du SNMG2 démontre la participation continue du Canada aux activités de l'OTAN et renforce la coopération militaire avec nos Alliés et partenaires dans la région.
« – Accueillir le Centre d'excellence de l'OTAN pour le changement climatique et la sécurité, à Montréal, au Québec, ainsi que le bureau régional nord-américain de l'OTAN de l'Accélérateur d'innovation de défense pour l'Atlantique Nord, à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
« – Continuer de soutenir les efforts en matière de formation et de renforcement des capacités au Moyen-Orient dans le cadre de l'opération IMPACT, y compris au moyen de la mission de l'OTAN en Irak, qui a été mise en place sous le commandement du Canada, et contribuer à la sécurité et à la stabilité durables du pays.
« – Envoyer des membres des FAC pour appuyer l'opération internationale de soutien de la paix dirigée par l'OTAN au Kosovo, dans le cadre de l'opération KOBOLD.
« Dans le Budget 2024 et la politique Notre Nord, fort et libre : Une vision renouvelée pour la défense du Canada, le gouvernement du Canada a annoncé de nouvelles dépenses en matière de défense de l'ordre de 8,1 milliards de dollars sur cinq ans et de 73 milliards de dollars sur 20 ans. Cela s'ajoute aux investissements sans précédent que le gouvernement fédéral a réalisés jusqu'à présent pour appuyer les FAC, renforcer les capacités de défense du Canada et réagir aux problèmes sur la scène mondiale.
« Depuis 2022, le Canada a versé plus de 19 milliards de
dollars pour venir en aide à l'Ukraine sur de multiples
plans.
Cela comprend 4 milliards de dollars en aide militaire et
en
dons d'équipement militaire, comme des chars de combat
principaux Leopard 2A4 et un véhicule blindé de
dépannage, des
véhicules blindés d'appui tactique, des armes antichars
et
d'autres armes et équipements. Les autres formes d'aide
comprennent 12,4 milliards de dollars en aide financière,
352,5
millions de dollars en aide humanitaire, 442 millions de
dollars
en aide au développement et plus de 210 millions de
dollars dans
le cadre de programmes de sécurité et de stabilisation.
»
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 35 - 8 juillet 2024
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