Sommet de l'OTAN 2024 à Washington

Joignez-vous aux actions pour dire: Sortons le Canada de l'OTAN! Démantelons l'OTAN!

Le sommet de l'OTAN 2024 a lieu à Washington du 9 au 11 juillet, à l'occasion du 75e anniversaire de la création de cette alliance militaire agressive. Des actions contre l'OTAN auront lieu au Canada pour exprimer la demande des Canadiens et des Québécois que le Canada sorte de l'OTAN et que l'OTAN soit démantelée. Les actions sont également appelées pour s'opposer à la guerre par procuration des États-Unis/OTAN en Ukraine et à l'augmentation des dépenses pour la guerre et les préparatifs de guerre.

Les actions les plus importantes auront lieu à Washington, où des revendications précises seront présentées, comme une résolution pacifique négociée de la guerre par procuration des États-Unis/OTAN en Ukraine, l'arrêt du génocide par le partenaire de l'OTAN, l'État sioniste d'Israël, et le démantèlement de l'OTAN.

Sur sa page Web pour le sommet de 2024, l'OTAN déclare que « les 32 membres de l'Alliance se réuniront à nouveau à Washington pour prendre des décisions cruciales qui leur permettront de continuer à protéger leurs citoyens, soit un milliard de personnes, dans un monde qui n'avait plus été aussi dangereux depuis la guerre froide ». Outre ces 32 membres, l'OTAN dit entretenir des « partenariats » avec plus de 40 pays et organisations non membres, dont l'État sioniste d'Israël.

La réalité est que les actions de l'OTAN menacent, mettent en danger, mutilent et tuent continuellement non seulement le milliard de citoyens qu'elle prétend protéger, mais aussi les 7,1 milliards d'autres personnes dont les pays ne font pas partie de l'OTAN. Ce fait n'est évidemment pas mentionné.

L'OTAN a été créée en 1949 en tant qu'instrument militaire et politique dont les États-Unis avaient besoin pour consolider la guerre froide à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, alors que les impérialistes anglo-américains entreprenaient de diviser le monde sur la base des considérations idéologiques racistes et anticommunistes. Depuis la fin de la guerre froide en 1989-1991, lorsque l'Union soviétique s'est effondrée, jusqu'à aujourd'hui, les impérialistes anglo-américains ont continué de diviser le monde sur la base d'objectifs racistes et anticommunistes qui favorisent la quête de domination mondiale de l'impérialisme américain. Les dirigeants de l'OTAN parlent des États-Unis comme du leader du monde, la seule superpuissance, le pays responsable de la paix dans le monde, et laissent entendre que les crimes qu'ils commettent doivent être excusés parce que telle est le fardeau que doit porter une superpuissance. Et sans discussion, cela est donné comme une analyse. La logique veut qu'elle soit la superpuissance en raison de sa capacité économique, de sa projection militaire, de ses influences culturelles, etc. C'est l'idée qui est projetée, celle d'une superpuissance au sommet du monde. Elle ne se limite pas à un État-nation ou à son intégrité territoriale. L'image du monde dans lequel nous vivons est donnée de ce point de vue.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, en a fait la démonstration dans un discours prononcé au Wilson Center lors de sa visite aux États-Unis le 17 juin. Il a rappelé les visées réactionnaires que l'OTAN continue d'entretenir aujourd'hui. La Russie et la Chine, dit-il, s'opposent à l'OTAN « parce qu'ils savent que l'OTAN représente pour les États-Unis quelque chose qu'eux n'ont pas : 31 amis et alliés qui aident à avancer les intérêts des États-Unis, à amplifier la puissance des États-Unis, et à assurer la sécurité des Américains. À eux seuls, les États-Unis possèdent le quart de l'économie mondiale, mais ensemble, avec les alliés de l'OTAN, nous possédons la moitié de la puissance économique mondiale et la moitié de la force militaire mondiale. Donc, ensemble, nous sommes beaucoup plus forts. » Il a souligné le rôle central qu'ont joué les intérêts impérialistes des États-Unis dans le développement de l'OTAN : « Depuis 75 ans, les États-Unis ont été la force motrice de l'OTAN, ayant contribué à maintenir la paix et la prospérité partout en Europe atlantique, a dit Jens Stoltenberg. Et depuis 75 ans, défendre l'unité et la puissance de l'OTAN a été dans l'intérêt de la sécurité nationale des États-Unis. »

Tout ce discours hyperbolique ne peut masquer le fait que l'unité de l'OTAN est un produit de l'imagination de ceux qui ne veulent pas affronter le fait que le monde et l'humanité sont en train de les laisser derrière. Les rêves fantaisistes de Stoltenberg sur la magnificence des États-Unis et de l'OTAN sont repris par le premier ministre canadien Justin Trudeau qui fait figure de découpe en carton. Celui-ci ne défend jamais l'État de droit international et ne fait que répéter les sornettes impérialistes provenant des États-Unis à propos d'être « unis depuis 75 ans » pour défendre leur ordre international fondé sur des règles qu'ils inventent et modifient au fur et à mesure. Le cabinet du premier ministre (PMO) a annoncé le 2 juillet que M. Trudeau participerait au sommet de l'OTAN du 8 au 11 juillet 2024. Selon le cabinet du premier ministre :

« Depuis 75 ans, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) sous-tend l'ordre international fondé sur des règles. Tandis que les menaces pour la paix et la sécurité deviennent de plus en plus complexes et que les tentatives visant à déstabiliser notre défense collective se font de plus en plus sophistiquées, le Canada et ses Alliés de l'OTAN demeurent solidaires et déterminés à défendre la démocratie, la sécurité et la liberté. »

Le communiqué reprend cette citation du premier ministre : « L'Alliance de l'OTAN est inébranlable. Elle protège la liberté et défend la démocratie. L'OTAN a été créée il y a 75 ans, et le Canada a participé à presque toutes ses opérations. Lors du Sommet de cette année, nous renforcerons notre travail pour faire respecter les règles mondiales qui sous-tendent notre prospérité et notre souveraineté. »

Dans un communiqué de presse du 5 juillet, l'OTAN cite son secrétaire général sortant, Jens Stoltenberg, qui a déclaré : « Au sommet de Washington, nous démontrerons une fois encore que l'OTAN est unie et forte – qu'il s'agisse de soutenir l'Ukraine ou de préserver nos valeurs et la sécurité de tous nos citoyens. »

Alors que l'OTAN prétend être unie par des valeurs communes, elle tient de tels propos même après les débâcles majeures du mois de juin en Ukraine, sa principale préoccupation à l'heure actuelle, qui ont exposé une unité très défaillante. Lors de la réunion des ministres de la défense de l'OTAN des 13 et 14 juin à Bruxelles, l'OTAN a été contrainte d'abandonner son « principe » de consensus et d'adopter son plan de soutien à l'Ukraine sans l'approbation de la Hongrie, un pays qui a refusé toute implication dans la guerre par procuration menée par les États-Unis et l'OTAN dans un avenir prévisible. La « Conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine », qui s'est tenue en Suisse les 15 et 16 juin, a été un autre échec retentissant. Convoquée sans la participation de la Russie, elle n'avait pas du tout pour objectif de parvenir à la paix en Ukraine, ce qui explique qu'elle n'ait abouti à aucun résultat concret. Loin de constituer une avancée, la décision du G7, qui s'est réuni à la suite de la réunion en Suisse, de continuer à financer l'Ukraine avec l'argent volé des actifs russes saisis, ne fait que souligner la situation désespérée dans laquelle se trouvent les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN.

Puis, le 27 juin, il a été annoncé que le président de la Bulgarie, Roumen Radev, ne dirigerait pas ou ne participerait pas à la délégation du pays au sommet de l'OTAN, en raison de divergences internes concernant les positions du pays sur la guerre en Ukraine. Radev a déclaré qu'il n'avait pas été consulté lorsque le gouvernement a défini la position officielle du pays. Radev ne soutiendrait pas les positions pro-OTAN/anti-Russie des autres membres du gouvernement bulgare. En tant que président, Radev est le commandant en chef de l'armée bulgare.

Le 2 juillet, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a entamé un voyage international qui a commencé par une visite en Ukraine, puis en Russie, suivie de la Chine, pour faire pression en faveur d'un cessez-le-feu suivi d'une accélération des pourparlers de paix. On sait également que les peuples d'Europe ne soutiennent pas la politique de leur gouvernement sur l'Ukraine, comme en témoignent la vague actuelle d'opposition à Emmanuel Macron en France, la défaite de Rishi Sunak en Grande-Bretagne, l'opposition en Pologne et dans d'autres pays. Les agriculteurs de Pologne et d'ailleurs ont manifesté une opposition soutenue à la politique de sanctions contre la Russie et aux autres mesures qui ont un impact sur leurs moyens de subsistance et leur production. Ils s'opposent également aux importations bon marché de céréales ukrainiennes destinées à soutenir l'économie défaillante de l'Ukraine, qui a été accaparée en bloc par des banques et des oligopoles internationaux.

Ajoutez à cela le fait que l'un des neuf « partenaires mondiaux » de l'OTAN n'est pas vraiment convaincu par les mensonges concernant la guerre par procuration en Ukraine et le soutien de l'OTAN au génocide contre le peuple palestinien. Le président colombien Gustavo Petro a refusé de participer à la conférence tenue en Suisse avec la prétention de trouver une solution au conflit entre l'Ukraine et la Russie. Il a déclaré que ce n'était pas un forum libre pour discuter de la voie vers la paix entre la Russie et l'Ukraine, que toutes les conclusions étaient déjà prédéterminées et qu'au lieu de discuter des moyens de prolonger la guerre, l'Europe devrait discuter des moyens d'y mettre fin. Il a également fait des déclarations répétées sur le génocide en Palestine, comparant les actions d'Israël à celles des nazis, ce qui n'est pas dans l'esprit de l'OTAN. Lors d'un concert financé par le gouvernement Petro le 5 juillet « pour l'espoir et la solidarité avec le peuple palestinien », un gigantesque drapeau palestinien portant l'inscription « Stop au génocide » recouvrait la façade du bâtiment du Sénat national sur la place Bolivar, à Bogota.

La vice-première ministre et ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a pratiquement salué les efforts de l'OTAN pour diviser le monde sur une base raciste et idéologique dans une allocution le 11 octobre 2022 à la Brookings Institution, un groupe de réflexion géopolitique américain. S'insurgeant contre l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, qu'elle a qualifiée d'« invasion de l'Ukraine », et contre la « diplomatie du loup que la Chine applique de façon de plus en plus agressive », elle a dit que « pour défendre l'ordre international fondé sur les règles des États-Unis, [...] le premier pilier, le plus fondamental, est que nous, les démocraties du monde, devons resserrer les liens qui nous unissent, comme démocraties du monde, [...] pour approfondir et élargir notre principale alliance militaire : l'OTAN ».

Loin de là, ce sont les peuples du monde qui jouent un rôle décisif dans l'instauration d'une démocratie de masse à leur service. L'époque de l'OTAN est révolue. Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) appelle tous les Canadiens et les Québécois épris de paix à agir à cette occasion pour exiger : Canada, hors de l'OTAN! L'OTAN doit être démantelée! Faisons du Canada une zone de paix!


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Volume 54 Numéro 35 - 8 juillet 2024

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