Reportage photo - 7 au 14 mai

Des actions partout dans le monde réclament: Hors de Rafah! et Plus jamais la Nakba!

Marche du samedi qui marque l'anniversaire de la Nakba, Montréal, 11 mai

CANADA

Région de la capitale nationale

Plus de 500 personnes ont marché pour Rafah le 11 mai à Ottawa.

Au Monument pour les droits de la personne à 14 heures, un organisateur du Mouvement de la jeunesse palestinienne a dit que depuis sept mois Israël commet un génocide qui a tué 40 000 Palestiniens avec impunité, et qu'il était claire comme l'eau de roche qu'il n'arrêterait pas avant que tous les Palestiniens aient été éliminés ou déplacés.

Il a souligné que la fermeture du point de passage à Rafah ainsi que les appels à l'évacuation par les forces d'occupation israéliennes laissent présager le pire si le monde n'agit pas rapidement contre Israël. « Alors que plus de 1,4 millions d'âmes se préparent au pire, l'action internationale se fait attendre. Le temps est venu d'imposer un embargo sur les armes. Le temps est venu d'imposer des sanctions et d'accélérer le tempo », a-t-il dit.

En outre, il a dit qu'Israël a montré de façon répétée qu'il n'est pas intéressé à sauver ses otages, ayant rejeté le plus récente entente d'échange de prisonniers qui aurait mené à un cessez-le-feu, et qu'il continue de faire connaître ses véritables intentions en poursuivant le génocide en cours à Gaza. Il a aussi souligné que cette année est le 76e anniversaire de la Nakba et a annoncé qu'il y aurait une commémoration de la Nakba à Ottawa le 15 mai à 18 h. « Nous nous rassemblerons au pavillon Tabaret et nous marcherons à nouveau. Une des choses qui est au coeur de la lutte palestinienne et qui est la source même de la Résistance contre l'entité sioniste est la volonté de retourner », a-t-il dit.

Il a souligné que le 11 mai est aussi le deuxième anniversaire de l'assassinat de la journaliste d'Al Jazeera Shireen Abu Akleh, tombée sous les tirs des forces sionistes alors qu'elle était aux premières lignes, rapportant sur le camp des réfugiés de Jénine en 2022. « Elle représentait la voix des Palestiniens dans toutes les régions arabes et à l'échelle internationale. Malheureusement, elle n'est pas la seule journaliste à se faire délibérément cibler par l'entité sioniste. Depuis octobre, plus de 120 journalistes ont été tués alors qu'Israël mène une guerre médiatique qui se caractérise par sa propagande et son ciblage délibéré de journalistes et de leurs familles, parce qu'ils exposent les mensonges et les atrocités d'Israël », a-t-il dit.

Il a dénoncé la complicité du Canada au cours des sept derniers mois de ce génocide et des tentatives répétées de réduire au silence la résistance et de supprimer le droit des Palestiniens d'exiger que justice soit faite. Il a terminé en réitérant les revendications du mouvement : « Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et permanent et que cesse le génocide, que cesse le siège brutal qui perdure depuis 17 ans à Gaza, et que cesse l'occupation de la Palestine qui perdure depuis plus de 75 ans ainsi que la complicité du Canada avec les crimes des sionistes israéliens. Nous affirmons plus que jamais que le retour est inévitable, que la fin de l'occupation est inévitable et que nous verrons une Palestine libre de notre vivant ! »

Les gens ont ensuite marché sur la rue Rideau jusqu'à l'Université d'Ottawa où ils se sont joints au campement en place sur le terrain du pavillon Tabaret, scandant « Divulguez, désinvestissez, nous n'arrêterons pas, nous ne nous reposerons pas ! »

Une des étudiantes organisatrices de l'occupation a dit : « Hier, des images horribles des réalités des Palestiniens enlevés par les forces de l'occupation israéliennes ont été publiées. En outre, sept fosses communes ont été découvertes dans les hôpitaux de la bande de Gaza, la plus récente étant à l'hôpital al-Shifa, où deux autres fosses communes ont été découvertes, attestant de la brutalité et de la destruction systématiques de ce qui reste du système de santé qui s'écroule. Les équipes médicales à Gaza ont exhumé les corps de 520 martyrs jusqu'à présent. Les fosses communes, qui exposent les actes de violence les plus horrifiantes, s'ajoutent aux bombardements, aux exécutions sommaires, aux enlèvements et à la torture que les forces sionistes utilisent contre notre peuple à Gaza. L'inhumanité de cette occupation barbare ne connaît aucune limite.

« C'est précisément pourquoi notre travail ici n'est pas terminé. Nous allons rester sur les terrains de l'Université d'Ottawa et occuper le terrain du pavillon Tabaret jusqu'à ce que l'université réponde à nos revendications :

- Divulgation intégrale de tout investissement direct et indirect de l'université ;

- Désinvestissement intégral de toute société impliquée directement ou indirectement dans la surveillance, l'occupation et le meurtre des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie ;

- Réviser et rompre tout lien avec les institutions académiques sionistes telles que le programme d'échange de Tel-Aviv ;

- Adopter la définition du racisme antipalestinien telle que stipulée par l'Association des avocats arabo-canadiens. »



11 mai

Nouvelle-Écosse

Halifax


12 mai

Québec

Sherbrooke

Des étudiants ont érigé un campement à l'Université de Sherbrooke le 13 mai. « Joignez-vous au mouvement pour dénoncer le génocide en Palestine, appuyer d'autres campements étudiants et demander à l'université de publiquement condamner le génocide, de publiquement dénoncer la complicité du Canada, d'appeler le Canada à arrêter la vente d'armes et de divulguer ses investissements et plus encore », ont écrit les organisateurs sur Instagram.

13 mai

Montréal

Près de 3 000 personnes se sont rassemblées devant le consulat d'Israël à Montréal le 11 mai pour commémorer la Nakba, la catastrophe du 15 mai 1948 au cours de laquelle Israël a confisqué par la force des armes les terres de 750 000 Palestiniens, les a expulsés de leurs maisons et en a tué 15 000. Des personnes sont venues de Québec et de Sherbrooke pour participer au rassemblement.

Parmi les orateurs, une représentante de Lawyers4Palestine a dénoncé le génocide israélien et la complicité silencieuse des dirigeants internationaux face aux violations flagrantes du droit international par Israël. Elle a appelé à la fin de l'occupation et de l'apartheid en Palestine occupée et à la fin du soutien aux crimes d'Israël par les gouvernements du Canada et du Québec et les universités. À propos de la commémoration de la Nakba, elle a souligné que, depuis 1948, les Palestiniens résistent à l'occupation israélienne et affirment leur droit de retourner dans les maisons d'où ils ont été expulsés. Elle a déclaré : « En vertu du droit international, les peuples sous occupation ont le droit de se défendre contre l'agression et l'occupation, et les Palestiniens ne font pas exception » et a parlé de l'affirmation selon laquelle Israël a le droit de se défendre, soulignant qu'Israël est reconnu comme un occupant et que l'occupant ne peut pas se défendre contre l'occupé. « Refuser aux Palestiniens le droit légitime de se défendre, tout en l'accordant illégalement à Israël, est non seulement hypocrite, mais aussi contraire aux principes les plus élémentaires de la justice », a-t-elle déclaré.

Elle a attiré l'attention sur les résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies qui affirment le droit à l'autodétermination, à la liberté et à l'indépendance de tous les peuples soumis à une domination étrangère et coloniale, ainsi que la légitimité de leurs luttes par tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée, et a déclaré que le Canada devait respecter le droit des Palestiniens à résister à l'occupation israélienne.

Elle a appelé à la levée du siège de Gaza en tant que nécessité humanitaire absolue et inconditionnelle, ainsi qu'à la libération de tous les prisonniers palestiniens en Palestine occupée, et a appelé le Canada et la communauté internationale à réagir à la situation à Gaza en exigeant un cessez-le-feu immédiat et une aide humanitaire pour la population de Gaza, et en demandant au gouvernement du Québec de fermer son bureau à Tel-Aviv.

En conclusion, elle a déclaré : « Nous devons mettre fin aux relations commerciales avec Israël et poursuivre ses dirigeants pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité », en terminant par le slogan « La Palestine doit être libre », qui a été repris à l'unisson par les participants au rassemblement.

Pendant plus d'une heure et demie, les gens sont descendus dans la rue en scandant des slogans à travers la zone commerciale animée du centre-ville. Les passants s'arrêtaient pour prendre des photos, sourire et lever le poing en signe de soutien aux manifestants.

La marche s'est terminée devant l'entrée du campus de l'université McGill, où se trouve le campement des étudiants. Les manifestants ont entendu des discours de soutien aux étudiants et ont scandé l'un des slogans des organisateurs du campement : « Un : Nous sommes les étudiants ! Deux : Nous ne serons pas réduits au silence ! Trois : Arrêtez le financement maintenant ! Maintenant ! Maintenant ! Maintenant ! »

Les organisateurs ont invité les marcheurs à visiter le campement, où de la nourriture et des boissons ont été distribuées gratuitement. Ils ont terminé en appelant tout le monde à se joindre à la marche tous les samedis à 14 h en soutien à la Palestine.

En ce qui concerne la demande d'injonction de McGill contre le campement étudiant, la décision du juge de la Cour supérieure Marc St. Pierre est attendue le 15 mai. Les organisateurs ont déclaré que d'une manière ou d'une autre, ils informeront tout le monde sur les différents médias sociaux de la décision et appellent tout le monde à poursuivre leurs gestes de soutien de toutes sortes en faveur du campement et du peuple palestinien.

À l'Université du Québec à Montréal, le 11 mai, des étudiants ont installé un campement dans la cour extérieure centrale du Complexe des sciences. Ils soutiennent le campement établi par les étudiants de l'Université McGill et exigent que McGill retire sa demande d'ordonnance judiciaire pour arrêter le campement de McGill et s'opposent à la criminalisation des campeurs. Ils demandent également la fermeture du bureau du gouvernement du Québec en Israël et le boycott académique d'Israël par toutes les universités québécoises. Leila Khaled, porte-parole du campement, a déclaré : « Alors que les forces d'occupation intensifient leur agression meurtrière contre Rafah, nous, étudiants et travailleurs, refusons de garder le silence face à l'apartheid, au génocide et aux crimes coloniaux de l'État d'Israël. Nous demandons à l'UQAM, mais aussi à l'État québécois et à l'État canadien de prendre des mesures pour mettre fin à leur collaboration et à leur complicité avec l'État voyou. »






Manifestation à l'occasion de la Journée de la Nakba, le 11 mai
Université du Québec à Montréal, 12 mai

Ontario

Toronto

Plus de 5 000 personnes ont participé à un rassemblement militant et à une marche à Toronto le 11 mai, se joignant à d'autres actions au Canada et dans le monde entier pour marquer le 76e anniversaire de la Nakba.

L'action, organisée par le Mouvement de la jeunesse palestinienne, a attiré des participants de la région du Grand Toronto et d'autres communautés. Rassemblée devant le consulat des États-Unis, la foule a scandé des slogans, dont beaucoup dénonçaient le rôle des États-Unis dans le financement et l'encouragement du génocide israélien contre les Palestiniens. Le gouvernement Trudeau a également été dénoncé pour s'être abstenu lors du vote du 10 mai aux Nations unies qui accordait à la Palestine plus de droits en tant qu'État observateur aux Nations unies et de soutenir son adhésion à part entière.

Une atmosphère animée régnait alors que des personnes de tous horizons se dirigeaient vers l'avenue University et commençaient la marche vers le nord, leurs voix remplissant l'air pendant des blocs avec les appels : « Hors de Gaza », « Ne touchez pas à Rafah », « Justin Trudeau, tu verras, la Palestine est presque libre » et d'autres appels. À l'angle des rues Yonge et Dundas, au coeur du centre-ville, les orateurs ont souligné que l'État israélien et ses bailleurs de fonds, tels que les États-Unis et le Canada, sont complètement isolés dans l'opinion publique mondiale et qu'ils sont de plus en plus désespérés et téméraires dans leurs efforts pour exterminer le peuple palestinien de Gaza. Un orateur a fait remarquer que jamais auparavant le peuple palestinien n'avait été aussi proche de sa libération. D'autres ont salué les étudiants et les jeunes des campus universitaires et collégiaux aux États-Unis, au Canada et dans le monde entier, qui demandent à leurs institutions de désinvestir de la machine à tuer israélienne et qui demandent des comptes à leurs gouvernements et à leurs institutions. Un médecin qui a travaillé à Gaza a parlé de l'héroïsme et de l'abnégation des simples Palestiniens qui soutiennent la résistance armée et des personnes qu'il connaît qui sont mortes en combattant dans la résistance. En conclusion, il a entraîné les participants à scander : « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre ! »

La marche s'est poursuivie jusqu'à l'Université de Toronto pour rejoindre les étudiants qui campent sur King's College Circle depuis plus d'une semaine et qui demandent à l'Université de désinvestir des entreprises israéliennes. Cette action de plus de quatre heures a renforcé la détermination de chacun à se tenir aux côtés du peuple héroïque de Palestine et à continuer d'exiger que le Canada cesse de jouer son rôle criminel en soutenant le régime sioniste soutenu par les États-Unis.


Université de Toronto, 10 mai




11 mai

Thunder Bay



Célébration de la journée du keffieh et fabrication de cerfs-volants, 11 mai

Sudbury



11 mai

Oshawa

Université technique de l'Ontario, 11 mai

Hamilton



Université McMaster, 11 mai

Windsor


Piquet devant une réunion du Sénat de l'Université de Windsor qui demande à l'université de désinvestir des entités qui bénéficient de l'occupation et du génocide israéliens, et de couper les liens avec les universités israéliennes, 10 mai

Université de Windsor, 11 mai


12 mai

Alberta

Calgary


Université de Calgary, 9 mai


Rassemblement contre l'intervention policière sur le campement, Université de Calgary, 10 mai


Université de Calgary, rassemblement contre les interventions policières, 12 mai

Edmonton


Université de l'Alberta, 10 mai

Colombie-Britannique

Vancouver


Université de la Colombie-Britannique, Point Grey, 10 mai

ÉTATS-UNIS
Cleveland, New York


8 mai

Princeton, New Jersey


Université de Princeton, 8 mai

Washington, DC



Université George Washington, 10 mai

Durham, Caroline du Nord


Université de Duke, des étudiants quittent la cérémonie de remise des diplômes et
organisent leur propre cérémonie sur la pelouse, 12 mai

Ann Arbor, Michigan


Université du Michigan, 12 mai

Milwaukee, Wisconsin


Université du Wisconsin, 8 mai

Chicago, Illinois


8 mai




Université De Paul, 13 mai

Tucson, Arizona


Université de l'Arizona, 9 mai

Eugene, Oregon

Université de l'Oregon, 9 mai

Berkeley, Californie



Université de Californie à Berkeley, 11 mai

EUROPE

Angleterre

Lancaster

Université de Lancaster, 9 mai
Hackney


9 mai
Oxford

Université d'Oxford, 13 mai

Malmö, Suède



D'importantes manifestations soutiennent la Palestine et s'opposent à la participation d'Israël à l'Eurovision de la chanson, le 9 mai

11 mai

Genève, Suisse


Université de Genève, 11 mai

Madrid, Espagne



11 mai

Ljubljana, Slovénie



Université de Ljubljana, 13 mai

Italie

Milan
Université de Milan, 10 mai

Padoue

Université de Padoue, 10 mai

Athènes, Grèce


Université d'Athènes, 13 mai
14 mai

ASIE

Gaza, Palestine

Les enfants manifestent pour le droit à l'éducation, pour retourner à l'école, 10 mai

Sanaa, Yémen



10 mai

Istanbul, Turquie


12 mai

Islamabad, Pakistan


10 mai

Japon

Tokyo
11 mai
Hiroshima

11 mai
Kyoto

Université de Kyoto, 13 mai

AFRIQUE

Johannesburg, Afrique du Sud



Conférence mondiale contre l'apartheid, du 10 au 12 mai

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES

La Havane, Cuba

1er et 2 mai

Cali, Colombie


13 mai

OCÉANIE

Sydney, Australie


11 mai


Cet article est paru dans
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Volume 54 Numéro 33 - 15 mai 2024

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