Les étudiants de l'Université de Toronto dressent un campement en appui à la Palestine
À 4 heures le matin du 2 mai, plusieurs étudiants de l'Université de Toronto ont installé un campement à l'intérieur de l'enceinte clôturée de King's College Circle en appui à la Palestine et pour exiger que l'université divulgue ses investissements et désinvestisse de ces entreprises qui approvisionnent l'armée israélienne – des entreprises qui sont impliquées dans le génocide commis contre la population de Gaza et contre tous les Palestiniens. Ils rejoignent ainsi les étudiants partout au Canada, aux États-Unis et dans le monde.
Le soir du 2 mai, plus de 2 000 personnes, y compris des anciens étudiants et des membres du corps professoral de l'Université de Toronto ainsi que des membres de la communauté, ont participé à un rassemblement en appui à la juste position des étudiants. Des membres du syndicat du personnel enseignant de l'université, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), la section locale des Métallos de Toronto, le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario, des activistes de Voix juives indépendantes et d'autres organisations ont participé au rassemblement. Depuis l'installation du campement, plusieurs membres de la communauté ont rendu visite aux étudiants, pour leur apporter de la nourriture et d'autres nécessités et pour exprimer leur appui.
Les étudiants maintiennent leur campement en dépit des menaces de l'administration de l'université qui prétend que le campement est illégal parce qu'il est sur une propriété privée. Les étudiants répondent que l'université est située sur des terres volées aux peuples autochtones. L'administration a adopté diverses mesures de harcèlement contre les étudiants protestataires, par exemple laisser les projecteurs ouverts toute la nuit au King's College Circle, refuser l'accès aux salles de bains dans les édifices et menacer de faire venir la police. Des douzaines de membres du personnel de l'université ont visité le campement tous les jours pour exprimer leur appui aux étudiants, qui s'opposent au génocide et défendent leur droit de s'organiser politiquement pour exprimer leur droit de conscience, d'assemblée et d'expression. Deb Cowen, un professeur du département de géographie et de planification et membre du Réseau du personnel enseignant juif, a dit que le personnel voulait « être présent et visible ». « Nous voulons indiquer clairement à la ville, à l'administration et au monde en général que le personnel enseignant appuie ses étudiants et le personnel enseignant appuie le droit fondamental des étudiants d'être ici et de faire ce qu'ils font. »
(Un correspondant du LML, The Varsity)
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 32 - 10 mai 2024
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