Les syndicats des professeurs adoptent des motions de désinvestissement et de boycott

Depuis mars dernier, cinq syndicats représentant les professeurs et d'autres membres du personnel universitaire au Québec et au Canada ont adopté des motions conformément à la campagne de Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), à la demande des syndicats palestiniens. Les gens s'organisent partout au pays pour adopter encore d'autres motions en appui à la résistance en Palestine.

Le 22 mars, le Syndicat général des professeures et professeurs de l'Université de Montréal a été le premier à adopter une motion appelant au boycott des universités israéliennes qui sont complices dans les crimes de guerre d'Israël jusqu'à ce qu'Israël respecte ses obligations en vertu du droit international.

Ensuite, le 12 avril, les membres de l'Association du personnel enseignant de l'Université de Windsor sont devenus le premier syndicat au Canada à adopter une motion demandant que leurs régimes de retraite désinvestissent des compagnies et des placements complices des crimes de guerre et des occupations illégales d'Israël. La motion appelle également l'Université de Windsor à complètement désinvestir des compagnies et des placements complices des crimes de guerre et des occupations illégales d'Israël, à mettre en oeuvre un boycott intégral des universités et institutions culturelles d'Israël (programmes d'échange, collaborations en recherche, partenariats, bourses et confréries), à demander un cessez-le-feu et à entretenir des liens académiques avec les universités et les intellectuels palestiniens.

Le 18 avril, les membres de l'Association du personnel de l'Université Wilfred-Laurier ont adopté une motion appelant l'université à boycotter et désinvestir de toutes institutions et sociétés qui sont complices des crimes de guerre d'Israël, des violations du droit international et des droits humains, y compris du scolasticide (la destruction du système d'éducation) dans tous les territoires palestiniens occupés (Gaza, Cisjordanie et Jérusalem-Est). La motion appelle aussi à la consolidation des liens avec les universitaires palestiniens, sous l'égide du programme « universitaires à risque » de l'Université Wilfred-Laurier.

Le 24 avril, l'Association du personnel universitaire de Renison, représentant le personnel enseignant du collège de l'Université Renison, affilié à l'Université de Waterloo, a adopté une motion semblable, y compris un appel à l'Université de Waterloo à consolider les liens universitaires avec les enseignants et travailleurs éducatifs palestiniens dans les territoires palestiniens occupés, ainsi qu'avec la diaspora, à appuyer la liberté académique de faire la recherche, d'écrire, de parler et d'enseigner sur l'histoire palestinienne, son peuple et ses expériences.

En avril également, l'association des professeurs de l'Emily Carr University of Art and Design de Vancouver a adopté une motion à l'effet de « soutenir la campagne internationale de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), jusqu'à ce qu'Israël satisfasse à son obligation de reconnaître le droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination et respecte pleinement les préceptes du droit international ».

Le 1er mai, lors de son assemblée générale annuelle, l'Association des professeurs de l'université de Saskatchewan a adopté trois motions. La première approuvait la définition de la liberté académique de l'ONU, qui souligne l'importance du droit international et des droits humains, et prenait position en faveur du « mouvement mondial pour une campagne institutionnelle de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS) contre l'État d'Israël ». La deuxième condamne la violence d'Israël contre les universitaires, les étudiants et les établissements d'enseignement palestiniens. La troisième exprime un soutien aux universitaires et étudiants palestiniens touchés par les attaques d'Israël et demande instamment à l'Université de Saskatchewan de leur offrir des opportunités, des bourses et une aide financière.

Le 7 mai, l'Association des professeurs de l'Université métropolitaine de Toronto (TMU) a voté en faveur d'une enquête sur les intérêts académiques et financiers de l'université liés au génocide des Palestiniens. Les membres ont voté en faveur de la création d'un comité chargé « d'évaluer la complicité potentielle de l'UTM dans l'armement d'Israël par le biais d'institutions et d'entreprises complices », d'envisager le désinvestissement des entreprises complices et d'examiner (et de mettre fin) à la coopération avec les institutions universitaires et culturelles israéliennes.

La résolution appelle également à l'établissement de partenariats académiques avec des universités et des universitaires palestiniens.


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Volume 54 Numéro 32 - 10 mai 2024

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