Israël entame des opérations terrestres avec un objectif génocidaire évident : forcer les Palestiniens à évacuer Gaza sous peine de mort
Rien ne souligne mieux la
criminalité et l'intention génocidaire des sionistes israéliens
soutenus par les États-Unis que les ordres d'évacuation qu'ils
ont donnés à la population de Rafah le 6 mai. L'armée
israélienne vient d'annoncer qu'elle avait pris le « contrôle
opérationnel » du côté palestinien du point de passage de
Rafah, le seul point de sortie et d'entrée entre Gaza et
l'Égypte. Une porte-parole de l'armée a déclaré que la 401e
brigade blindée s'était emparée du point de passage dans le sud
de la bande de Gaza le 7 mai au matin, à l'issue d'une opération
militaire menée pendant la nuit.
Le Times of Israel rapporte que plusieurs familles de
prisonniers détenus à Gaza ont bloqué la rue Begin, la
principale route de Tel Aviv, pour exiger qu'Israël accepte un
accord sur la libération d'otages. S'adressant au premier
ministre israélien Benjamin Netanyahou, la mère de l'un des
captifs aurait déclaré à la chaîne israélienne Channel 12
: « Le gouvernement et le cabinet de guerre doivent accepter
l'accord. Il faut que nos otages rentrent chez eux. Jusqu'au
dernier. » Elle a ajouté: « Les rues vont brûler, le pays va
brûler. On ne peut pas jouer ainsi avec la vie des gens. »
Les organisations de la Résistance palestinienne ont publié une
déclaration commune condamnant l'incursion israélienne à Rafah.
La fermeture de points de passage vitaux et l'exécution
d'opérations militaires à Rafah sont considérées comme des
signes de l'intention de l'occupation de perpétrer d'autres
atrocités et de provoquer une catastrophe humanitaire encore
plus grande, souligne la déclaration. Les actions des Forces de
défense israéliennes, souligne la déclaration, constituent une
catastrophe humanitaire qui touche 2,5 millions de citoyens
palestiniens à Gaza, avec une préoccupation particulière pour
plus de 1,5 million de personnes déplacées de force, dont 400
000 ont été récemment forcées de fuir des zones précédemment
considérées comme « sûres ». Dans leur déclaration commune,
les organisations palestiniennes appellent à une intervention
internationale immédiate afin d'éviter de nouvelles pertes en
vies humaines et d'empêcher ce qu'elles décrivent comme la plus
grande crise humanitaire au monde.
Israël ferme le poste frontière de Rafah.
Cet article est paru dans
Volume 54
Numéro 31 - 8 mai 2024
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