États-Unis
Les campements d'étudiants pour Gaza s'étendent à tout le pays
Des étudiants d'universités et de collèges ont installé des campements de protestation sur des campus à travers les États-Unis pour dénoncer le génocide américano-israélien contre le peuple palestinien. Ils suivent l'exemple des étudiants de l'Université Columbia à New York, qui ont commencé leur camp de solidarité avec Gaza le 17 avril. Depuis le 25 avril, les étudiants d'au moins 38 universités – du Massachusetts à la Floride, du Michigan au Texas, du Minnesota à l'Arizona et à la Californie – se sont mobilisés pour affirmer leur droit de s'exprimer à la défense du peuple palestinien et dénoncer le génocide américano-israélien, pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin du financement et du soutien des États-Unis et pour demander à leurs établissements scolaires de rompre leurs liens avec Israël. À Columbia et ailleurs, les étudiants et les enseignants exigent également que la police quitte leur campus.
Plus de 100 étudiants ont été arrêtés à l'Université Columbia le 18 avril pour avoir pris part à des actions de protestation après que la police de New York a été appelée par la présidente de l'université, Minouche Shafik. Plus de 50 étudiants ont été suspendus, expulsés de leurs dortoirs et privés d'accès aux réfectoires, d'assurance médicale et d'aide financière. Malgré cela et à cause de cela, les étudiants ne se laissent pas décourager et continuent de gagner le soutien du public.
Un aspect notable de ces nombreuses actions est la participation importante d'étudiants juifs qui défient de manière flagrante la tentative de l'administration américaine et des sionistes d'assimiler le fait d'être juif à celui d'être sioniste et de prétendre que les manifestants propalestiniens dans tous les États-Unis sont le fait d'extrémistes, d'antisémites et de propagateurs de haine. À l'Université Columbia, dans la soirée du 19 avril, les étudiants juifs ont organisé un repas du séder dans le campement, aux côtés de nombreux étudiants musulmans. Diverses organisations sionistes sur le campus et à l'extérieur du campus n'en continuent pas moins de dire que les manifestations propalestiniennes sont antisémites.
Le 24 avril, la section de l'Association américaine des professeurs d'université (AAPU) de l'Université Columbia et du Barnard College (qui fait partie de l'université) a soumis une proposition de censure de la présidente de l'Université Columbia au sénat de l'université, estimant que la décision de faire appel à la police « est une atteint aux obligations fondamentales de la gouvernance partagée ». La motion de censure souligne que « la violation par la présidente Shafik des exigences fondamentales de la liberté académique et de la gouvernance partagée, ainsi que son attaque sans précédent contre les droits des étudiants, justifient une condamnation sans équivoque et catégorique ». Minouche Shafik avait affirmé que les étudiants représentaient un « danger clair et immédiat » pour le fonctionnement de l'université, justifiant ainsi l'intervention de la police, ce que le chef de la police de New York a reconnu par la suite comme étant faux. Mme Shafik et d'autres responsables de l'université ont témoigné lors d'une audience de la Chambre des représentants le jour même du début du campement, le 17 avril, au sujet des manifestations de soutien à la Palestine et des allégations d'antisémitisme sur le campus.
David Lurie, président de la section Barnard et Columbia de l'AAPU et professeur de sciences humaines asiatiques, a accordé une entrevue au journal étudiant Columbia Spectator, qui rapporte :
« David Lurie a déclaré que l'un des aspects les plus sinistres de la décision de Minouche Shafik d'autoriser la police sur le campus est sa tentative de « contourner les procédures et les normes existantes en matière d'actions disciplinaires dans lesquelles le Sénat est impliqué ».
« Il s'agit essentiellement d'éliminer la voix, non seulement du corps enseignant, mais aussi des étudiants, dans la manière dont la discipline est appliquée à l'université », cite le journal étudiant.
« David Lurie a ajouté que le Sénat de l'université avait été créé après les manifestations de 1968, lorsque la police de New York avait fait un usage excessif de la force en détenant des étudiants qui occupaient le Hamilton Hall pour protester contre la guerre du Vietnam et le projet de construction d'un gymnase dans le parc Morningside. Jeudi [18 avril], il s'agissait de l'arrestation massive la plus importante sur le campus depuis 1968.
« L'une des principales raisons pour lesquelles le Sénat a été créé après 1968 était d'essayer d'éviter le type d'université impériale où l'administration est séparée de la faculté et des étudiants et prend des décisions de haut en bas qui affectent la communauté universitaire sans que la majeure partie de cette communauté n'ait son mot à dire dans ces décisions », a déclaré David Lurie.
L'AAPU avait déjà publié une déclaration le 19 avril qui dénonçait avec véhémence l'action de l'administration de Columbia. « Nous condamnons avec la plus grande fermeté la suspension d'étudiants engagés dans une manifestation pacifique et leur arrestation par la police de New York. Ces actes violent la lettre et l'esprit des statuts de l'université, la gouvernance partagée, les droits des étudiants et l'obligation absolue de l'université de défendre la liberté d'expression des étudiants et d'assurer leur sécurité. Nous demandons que toutes les suspensions et accusations du Barnard College et de l'Université Columbia soient immédiatement annulées et effacées des dossiers des étudiants, et que tous les droits et privilèges leur soient restitués immédiatement. Enfin, nous demandons qu'aucune mesure disciplinaire ne soit prise à l'encontre des étudiants protestataires sans respect des procédures, et qu'aucune force policière ne soit autorisée à pénétrer sur le campus sans consultation véritable avec le comité exécutif du sénat de l'université. »
En outre, plus de 1 400 universitaires ont signé une lettre ouverte soutenant les revendications des étudiants de Columbia et condamnant avec la plus grande fermeté la décision de l'université d'arrêter et d'intimider les étudiants. Ils soulignent que l'université imite en cela les tactiques militaires utilisées par « Israël » qui ont détruit toutes les universités de Gaza. Les signataires s'engagent à boycotter les activités « organisées ou officiellement parrainées par l'Université Columbia et le Barnard College », à moins que l'université n'efface les infractions des dossiers des étudiants accusés, ne rétablisse les groupes suspendus Columbia Students for Justice in Palestine et Columbia Jewish Voices for Peace et que les présidentes des deux institutions ne démissionnent.
À l'Université de New York, le 22 avril, des centaines de personnes se sont rassemblées et les enseignants ont dressé une barricade humaine pour protéger le campement des étudiants. La police est intervenue et a arrêté 150 enseignants et étudiants. Le même jour, des manifestants ont bloqué les grandes artères pendant des heures dans des villes comme New York, Chicago, Seattle et San Francisco pour protester contre le génocide américano-israélien à Gaza.
Les campements s'étendent à tout le pays. À l'Université de Yale, à New Haven (Connecticut), des étudiants ont installé un campement dans la « zone libérée » en solidarité avec le peuple palestinien et leurs collègues de l'Université Columbia, avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Arrêtez d'investir dans le génocide », « Les juifs pour un cessez-le-feu immédiat », « Yale est complice » et « Arrêtez le génocide ». Les associations étudiantes juives y ont organisé un repas du séder le 22 avril avec des bannières sur lesquelles on pouvait lire : « Nos assiettes séder sont vides, arrêtez d'affamer Gaza » et « Un autre juif pour une Palestine libre ». Des références à la souffrance à Gaza et à l'activisme étudiant propalestinien ont été intégrées au repas. La police a ensuite été déployée et a procédé à des arrestations massives. Le campement a été démantelé (pour l'instant) et 47 personnes ont été arrêtées.
Au Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge, des étudiants ont installé un campement pour protester contre les liens du MIT avec les forces de défense israéliennes alors que les bombardements se poursuivent à Gaza. Les étudiants de Harvard ont installé un campement pour soutenir la Palestine et s'opposer à la suspension du comité de solidarité avec la Palestine de l'université, qui a organisé un débrayage pour soutenir les étudiants de Columbia. Les étudiants pour la justice en Palestine (SJP) de l'Université de Boston ont annoncé un rassemblement d'urgence et des actions ont eu lieu à Tufts et Emerson, deux campus de la région de Boston.
Le SJP de l'Université d'État de l'Ohio a également annoncé une manifestation d'urgence pour soutenir les campements de solidarité avec Gaza. Il y a également un campement à l'Université Miami de Oxford, dans l'Ohio.
Les étudiants de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill ont établi un campement et SJP y a annoncé un rassemblement pour le 26 avril. Les étudiants et les professeurs de l'Université du Texas-Austin ont organisé un rassemblement pour la Palestine le 24 avril et ont dû faire face à plus de 50 arrestations. Le corps enseignant, à qui l'université avait interdit de discuter du génocide américano-israélien, s'est joint aux étudiants pour défendre la Palestine et le droit des étudiants de s'exprimer et de s'organiser.
Pour leur part, l'administration du président Biden et les membres du Congrès américain ont eu recours à des accusations d'antisémitisme et d'incitation à la haine contre les étudiants pour détourner l'attention du génocide duquel les États-Unis sont complices. C'était aussi pour détourner l'attention du fait que les étudiants appellent les universités à désinvestir d'Israël – y compris en rompant la collaboration académique et toute recherche ou lien financier avec l'apartheid israélien ou les entreprises qui soutiennent l'occupation par la production de guerre ou par d'autres moyens.
Lors de l'audience du 17 avril à la Chambre des représentants, les législateurs ont clairement indiqué que l'objectif était de justifier d'autres attaques contre les étudiants et les enseignants qui soutiennent la Palestine et de forcer les responsables des universités à se conformer à la loi en criminalisant les étudiants. Ils ont affirmé que des slogans tels que « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre » et « Vive l'Intifada » sont des appels au génocide contre les juifs et doivent donc être interdits et les étudiants qui les reprennent doivent être punis. Cette audience fait suite à une inquisition similaire en décembre qui a contraint les présidentes de Harvard et de l'Université de Pennsylvanie à démissionner pour n'avoir pas empêché les étudiants de manifester en faveur de la Palestine.
Le 22 avril, le secrétaire de presse adjoint de la Maison-Blanche, Andrew Bates, a fait connaître la position de l'administration Biden dans une déclaration accusant les étudiants de Columbia d'avoir lancé « des appels à la violence et à l'intimidation physique visant les étudiants juifs et la communauté juive [qui] sont manifestement antisémites », ajoutant qu'ils sont « inadmissibles et dangereux – ils n'ont absolument pas leur place sur un campus universitaire, ou n'importe où aux États-Unis d'Amérique ». Il a ensuite accusé les étudiants de « faire écho à la rhétorique des organisations terroristes » en déclarant que c'était « méprisable ». « Nous condamnons ces déclarations avec la plus grande fermeté », a-t-il poursuivi. Ces menaces s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour accuser les étudiants de « terrorisme intérieur » pour avoir soutenu la Palestine et nié le terrorisme d'État américano-israélien. Prétendre que le soutien à la Palestine n'a sa place « nulle part » aux États-Unis est une autre tentative d'intimider la résistance et de la réduire au silence.
Or, les étudiants partout aux États-Unis sont encore plus déterminés à soutenir la Palestine et à exiger la fin du financement américain et de la complicité des universités dans le génocide américano-israélien.
Universités Columbia et de New York, à New York
Campement d'étudiants à l'Université Columbia, 17 avril
Campement d'étudiants à l'Université Columbia, 18 avril
Campement de l'Université Columbia, 19 avril
Rassemblement en appui aux étudiants de Columbia, 20 avril
22 avril
Rassemblement des étudiants à Columbia après
minuit le 25 avril
Des étudiants de l'Université de New York installent un
campement en solidarité avec les étudiants de Columbia, 22
avril.
Université Cornell, Ithaca, New York
April 25
Université de Boston, Boston, Massachusetts
Des étudiants de l'Université de Boston organisent un piquet en
soutien aux étudiants de Columbia arrêtés lors du campement, 19
avril.
Campement de l'Université de Boston, 22 avril
Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, Massachusetts
23 avril
Université de Tufts, Medford, Massachusetts
22 avril
Université de Yale, New Haven, Connecticut
Occupation par les étudiants de Yale, 19 avril
Occupation par les étudiants de
Yale, 22 avril
Université de Brown, Providence, Rhode
Island
24 avril
Université de Pittsburgh, Pennsylvanie
24 avril
Université du Michigan à Ann Arbor
Université Northwestern, Evanston, Illinois
25 avril
Université du Texas à Austin
24 avril
Université de Californie à Berkeley
23 avril
Université de Californie du Sud à Los Angeles
24 avril
(Photos : PYM, spj.columbia, T. Endale, @hashtagoras, @probablyreadit, Peoples Forum NY, @sahouraxo, T. Rumich, @sarabahaa94, @r_w2023, @V_Palestine, @WOLPalestine, M. Khaw, @Emmayourfriend, @palestine001, @TutusNTinyHats, BT News, @OnlinePAl, @mushfiq_econ, @wearedissenters, NotAnOssimp, @MsWonderHeather, @MSHossaini)
Reportage photo - 8 au 21 avril
Partout dans le monde les jeunes prennent leur place dans les actions pour exiger un cessez-le-feu immédiat et l'arrêt d'envoi d'armes à Israël
CANADA
Région de la capitale nationale
Plus de 600 personnes ont défilé au centre-ville d'Ottawa le 14 avril pour soutenir la résistance palestinienne et pour exiger un cessez-le-feu, la fin du génocide, la levée du siège de Gaza, la fin de la complicité canadienne et, à l'occasion de la Journée des prisonniers palestiniens, la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens. La Journée des prisonniers palestiniens, commémorée chaque année depuis 1974 le 17 avril, est une journée nationale pour rendre hommage aux 9 500 prisonniers politiques palestiniens emprisonnés par Israël et défendre leurs droits et libertés. Leur nombre a fortement augmenté à la suite des campagnes d'arrestations massives en Cisjordanie au cours des six derniers mois de génocide à Gaza.
Ces prisonniers, dont la fermeté inspire le monde entier, sont détenus dans les conditions les plus brutales par l'État sioniste d'Israël, notamment en étant privés de soins médicaux. Parmi les personnes emprisonnées, 3 660 sont détenues sans inculpation ni procès dans le cadre d'une « détention administrative », tandis que leurs avocats ne sont pas autorisés à voir les « preuves secrètes » utilisées pour les arrêter. Parmi les détenus administratifs figurent 41 enfants et 12 femmes. Au total, 80 femmes et 200 enfants sont détenus comme prisonniers politiques par Israël. Ceux qui sont jugés sont poursuivis en vertu du droit militaire israélien devant des tribunaux militaires dirigés par des membres des Forces de défense israéliennes. Certains prisonniers politiques palestiniens sont détenus dans des prisons israéliennes depuis plus de trois décennies.
La manifestation exigeait la fin du génocide, la levée du siège de Gaza, la fin de la complicité canadienne et la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.
Au monument pour les droits de la personne avant la manifestation, une porte-parole du Mouvement de la jeunesse palestinienne a parlé de la Résistance palestinienne. Elle a dit : « Aujourd'hui est le 190e jour de génocide du peuple de Gaza. Pendant 190 jours et au cours de notre histoire, chaque attaque sioniste lâche et pathétique a eu le même objectif : tenter de tuer notre Résistance et notre espoir d'une Palestine libérée. Mais nous savons que, tout comme ils n'ont pas réussi à y arriver depuis 76 ans, ils vont continuer de subir lamentablement des revers. Alors qu'ils rêvent de tuer notre Résistance, nous sommes ici pour affirmer que la Résistance ne mourra jamais. La Résistance vit à Gaza et dans chaque pouce de notre patrie. La Résistance vit dans les pays qui ont refusé de se croiser les bras, de permettre à l'Occupation de massacrer notre peuple sans conséquence. La Résistance vit dans les prisons de l'occupation, où nos prisonniers paient le prix ultime dans leurs efforts pour mener le peuple à la libération. Notre Résistance à Gaza est l'étincelle qui a enflammé le monde entier et ce feu continue de s'embraser.
« Alors que nous sommes témoins d'actes constants de résistance partout dans le monde, rappelons-nous que l'existence de l'entité sioniste et son vol continu de notre terre et le génocide de notre peuple sont le plus grand acte d'agression. C'est la cause première de toutes les violences dont nous sommes témoins. Cela comprend les forces d'occupation et les colons sionistes qui sont tout aussi coupables, comme nous l'avons vu il y a quelques jours à peine lors de l'attaque brutale et barbare des colons contre de nombreux villages en Cisjordanie. » Elle a affirmé que l'époque où les sionistes pouvaient se présenter comme des victimes était révolue, et qu'il était plus clair que jamais qu'ils étaient les oppresseurs et que le peuple palestinien avait le droit de résister à l'occupation. Elle a déclaré : « Ce moment est un rappel que lorsque nous disons que nous libérerons la Palestine de notre vivant, ce n'est pas un slogan accrocheur ou un souhait, c'est une promesse qui prend vie jour après jour. »
Des membres de la communauté soudanaise ont également pris la parole avant la marche. Ils ont d'abord remercié la communauté palestinienne pour leur résilience dans sa lutte pour la libération. Ils ont dit que le 15 avril est le premier anniversaire de la guerre au Soudan, qui cause des souffrances inouïes au peuple soudanais, notamment la famine et les déplacements. Parmi les revendications de la communauté soudanaise, il y a celle que le gouvernement canadien mette en place un programme de réfugiés soudanais et palestiniens semblable au programme de réfugiés mis en place pour l'Ukraine, qui, entre autres différences, n'impose aucune limite au nombre de demandeurs, aucun formulaire d'immigration volumineux demandant aux réfugiés de présenter des documents qu'ils n'ont aucun moyen d'obtenir, et aucune exigence financière pour les Canadiens qui veulent parrainer leur famille.
14 avril
15 avril
Le 20 avril, un événement a été organisé sur la colline du Parlement à Ottawa par des travailleurs de la santé, suivi d'une manifestation et une marche sur le thème « Mondialisons l'Intifada ! ».
À 13 heures, les gens se sont rassemblés à l'appel de Canadiens pour la Palestine et Médecins du Québec contre le génocide pour un die-in pour dénoncer les attaques génocidaires contre les travailleurs et les établissements de santé à Gaza et pour exprimer leur solidarité avec leurs collègues et le peuple palestinien. Une porte-parole de Médecins du Québec contre le génocide, une médecin de Montréal, a pris la parole à l'événement. Elle a dit : « En tant que médecin et en tant qu'humaine, je suis ici aujourd'hui pour pleurer avec vous les 500 travailleurs de la santé qui ont été délibérément ciblés par Israël et pour dire à nos collègues à Gaza : 'Nous ressentons votre douleur, vos souffrances et votre déception. Nous sommes ici pour déclarer que nous ne nous laisserons pas réduire au silence et nous allons continuer de combattre ce génocide jusqu'à ce qu'il cesse et que Gaza soit libre et reconstruite' » Elle a souligné que des 35 hôpitaux à Gaza, 26 ont été gravement endommagés ou détruits et que les attaques contre les hôpitaux, les ambulances, le personnel et les établissements de santé sont des crimes de guerre en vertu du droit international. Elle a déclaré : « Le droit international doit être respecté sans égard au pays, à la religion ou à couleur de la peau. Nous sommes rassemblés ici aujourd'hui pour exhorter nos gouvernements à condamner ces massacres. Il est grand temps que nos décideurs exigent des comptes d'Israël pour ses actes. Il est grand temps que le Canada s'oppose à ce génocide. »
Un autre médecin, un des fondateurs de l'organisation, a parlé de l'horreur extrême déchaîné par les forces israéliennes durant leur raid de deux semaines contre l'hôpital al-Chifa, alors que les travailleurs de santé qui ont refusé de quitter le chevet de leurs patients ont été exécutés sur le champ. Il a parlé de la petite Hind, une enfant de quatre ans, qui a été gravement blessée dans une attaque contre sa famille par les forces israéliennes et qui a appelé le 911. « Dans une attaque bien coordonnée par l'armée la plus 'morale' au monde, les paramédics Yousef et Ahmed ont été exécutés lorsqu'un char d'assaut a tiré sur eux à une distance de 50 mètres. » Il a dit que personne ne devrait avoir à faire de tels choix entre vivre ou mourir dans le cours de leur travail, ajoutant que nous allons devoir repenser ce que veut dire « Plus jamais » aujourd'hui. « Plus jamais de génocide pour personne ! Libérez la Palestine ! », a-t-il conclu.
Le die-in a duré 804 secondes, le nombre de fois que des hôpitaux ont été attaqués à Gaza. En arrière-plan était déployée une grande bannière portant le nom des travailleurs de la santé qui ont été tués à Gaza par les forces sionistes et des pancartes soulignant l'ampleur des dommages et de la destruction soufferts par les travailleurs de la santé à Gaza. Ce fut un moment très fort de respect et d'hommage rendu aux victimes du génocide sioniste, un engagement renouvelé à toujours être présent pour Gaza et à ne jamais arrêter de dénoncer le génocide.
Les médecins du Québec ont été très actifs contre le génocide à Gaza. Le 21 mars, 500 médecins ont publié une lettre ouverte dans laquelle ils disent, entre autres : « Nous demandons à nos associations médicales de réclamer un cessez-le-feu permanent, un accès à de l'eau potable, un libre passage à l'acheminement de nourriture et de l'aide humanitaire ... Devant une insécurité alimentaire affectant maintenant l'entièreté de la population de Gaza (2,2 millions de personnes), un niveau de famine catastrophique touchant 200 000 personnes et des camions d'approvisionnement qui se massent à la frontière, empêchés de pénétrer pour ravitailler la population, il est urgent que le corps médical se mobilise et honore le serment d'Hippocrate. »
Une délégation de médecins du Québec fera également partie de la Flottille de la liberté qui se rendra à Gaza. Des centaines de civils provenant de douzaines de pays se sont réunis à Istanbul le 19 avril et partent sous peu pour Gaza, apportant avec eux des tonnes de nourriture et de fournitures médicales salutaires. La Flottille de la liberté a pour objectif de briser le siège illégal imposé à Gaza par Israël et exiger un cessez-le-feu immédiat afin de sauver la vie de milliers de Palestiniens.
Après le die-in, plusieurs centaines de personnes ont
marché dans les rues d'Ottawa, se dirigeant directement de la
colline du Parlement à l'ambassade israélienne. Par les deux
événements, les gens ont déclaré avec audace que le sionisme va
tomber et que la Résistance palestinienne, avec l'appui
grandissant des peuples du monde, va gagner !
Nouvelle-Écosse
Halifax
Malgré de fortes pluies, le 13 avril, un petit groupe déterminé s'est rassemblé sur le terrain de la garnison, au pied de la Citadelle. Les manifestants ont fait le tour du pâté de maisons, s'arrêtant sur Spring Garden Road pour des discours et des représentations culturelles. Sandy Greenberg a pris la parole au nom de Voix juives indépendantes et a interprété une chanson contre la guerre. Une femme mi'kmaq a fait la reconnaissance de la terre en accueillant les manifestants pro-palestiniens sur le territoire mi'kmaq. Un rappeur nommé Darrius a interprété ce qu'il appelle un mi-poème, mi-chanson en appui à la Palestine.
Comme d'habitude, les gens ont scandé des slogans tels que «
Trudeau, Trudeau, tes mains sont souillées rouges, 15 000
enfants sont morts ! » et « Trudeau,
Trudeau, tu ne peux pas te cacher, tu seras accusé de
génocide ! ».
13 avril
14 avril
Nouveau-Brunswick
Saint-Jean
20 avril
Québec
Rimouski
14 avril
Montréal
20 avril
Ontario
Toronto
Le 13 avril, des centaines de personnes ont participé à un rassemblement et à une marche pour l'unité de l'Aïd en soutien à la résistance palestinienne et pour marquer la fin du Ramadan. Un porte-parole de Toronto4Palestine a exprimé la détermination de tous à continuer de lutter pour la fin de l'occupation israélienne, et à augmenter la pression sur le gouvernement canadien pour obtenir un cessez-le-feu et pour que l'aide humanitaire atteigne la population de Gaza. Elle a dénoncé la violence croissante contre les Palestiniens en Cisjordanie ainsi que le siège de Gaza et a exprimé sa pleine confiance dans la résistance héroïque du peuple palestinien et dans sa victoire finale avec le soutien du monde entier.
Après une heure de slogans militants alors que la foule se
rassemblait, la marche a traversé les rues du centre-ville de
Toronto.
13 avril
16 avril
Le 21 avril, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Toronto pour marquer la Journée des prisonniers palestiniens. Les organisateurs du Mouvement de la jeunesse palestinienne (PYM) ont scandé des slogans et présenté leurs demandes pour la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens, un embargo sur les armes pour mettre fin aux livraisons d'armes du Canada à Israël, et la fin du siège sioniste israélien de Gaza et de la complicité du Canada dans les crimes génocidaires d'Israël contre le peuple palestinien.
L'un des porte-parole du PYM a évoqué en particulier le martyr, auteur et patriote palestinien Walid Daqqa, mort dans une prison israélienne le 9 avril. Il était le plus ancien prisonnier politique palestinien, ayant été emprisonné et maltraité pendant 38 ans par le régime sioniste israélien. En 2021, on lui a diagnostiqué un cancer et on lui a refusé des soins médicaux appropriés. Sa vie et sa mort sont un symbole de la résistance palestinienne et de la résilience du peuple palestinien qui ne fléchit pas face à l'adversité.
Les organisateurs ont souligné qu'il s'agissait d'une journée de réaffirmation de l'engagement des résidents de Toronto et du monde entier en faveur du droit d'être de la Palestine, de la résistance et de la juste cause de la libération complète de la Palestine, du fleuve à la mer, et en particulier de la libération immédiate des quelque 10 000 prisonniers politiques détenus dans les prisons israéliennes.
La marche s'est déroulée dans les rues du centre-ville de
Toronto, sous le signe des drapeaux et des slogans « Du
fleuve à la mer, la Palestine sera libre ! », « Nous
sommes le peuple, nous ne serons pas réduits au silence,
Arrêtez les bombardements, maintenant ! », «
Libérez, libérez la Palestine ! », « Par millions,
par milliards, nous sommes tous des
Palestiniens ! », « Libérez les prisonniers
MAINTENANT ! » et bien d'autres encore.
21 avril
Sudbury
Le 13 avril, environ une vingtaine de militants de Solidarité
avec la Palestine (Sudbury) ont organisé un piquet d'information
à l'extérieur du supermarché Messier's Your Independent Grocer
pour protester contre la vente par Messier d'agrumes israéliens
faussement étiquetés comme sud-africains.
13 avril
Windsor
21 avril
Alberta
Edmonton
14 avril
21 avril
Calgary
14 avril
21 avril
Colombie-Britannique
Vancouver
Le 13 avril, des cyclistes de Vancouver ont participé à une randonnée hebdomadaire d'environ quatre heures en soutien à la Palestine. Ils ont traversé des zones densément peuplées, le parc Stanley et circulé le long des plages où ils ont été vus par des centaines de personnes.
13 avril
Fermeture du port de Delta, 15 avril
20 avril
Vallée de Cowichan
Cowichan Solidarity, avec le soutien de Cowichan Community et de la Coalition Freedom from War, a organisé un dîner et une table ronde le 12 avril au Eagles Hall de Duncan. Plus de 250 personnes ont participé et apprécié un dîner complet préparé par des chefs palestiniens et arabes. Le panel était composé de femmes autochtones et palestiniennes qui ont parlé de manière réfléchie et avec conviction de l'impact du colonialisme et de la manière de vaincre son pouvoir par une résistance organisée. Le lien étroit entre les peuples autochtones de l'île de la Tortue et les Palestiniens a été illustré et les impacts du colonialisme sur nos peuples et nos terres ont été entendus haut et fort.
12 avril
Le 13 avril, la Coalition Freedom From War a défilé, comme elle
le fait tous les samedis, dans les rues de Duncan jusqu'à
l'Island Highway, accueillie par des klaxons et d'autres
expressions de soutien de la part des passants et des voitures
sur l'autoroute.
13 avril
Cumberland
Le 9 avril, le conseil municipal de Village de Cumberland a voté à l'unanimité en faveur d'une résolution proposée par la communauté pour soutenir la Palestine. Le conseil écrira une lettre au gouvernement du Canada pour l'exhorter à demander un cessez-le-feu immédiat, à restreindre la vente d'armes à Israël, à fournir un financement continu à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), à supprimer les obstacles aux demandes de visa et d'immigration des Palestiniens et à soutenir la plainte de l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice.
9 avril
Coquitlam
Le 14 avril, des résidents se sont rassemblés à l'hôtel de
ville de Coquitlam pour exprimer leur soutien à la juste lutte
du peuple palestinien. Chaque dimanche, une manifestation a lieu
à 15 heures et les participants se sont engagés à poursuivre
leurs actions jusqu'à la fin du siège de Gaza.
14 avril
ÉTATS-UNIS
Washington, DC
Manifestation contre le projet de loi du Congrès américain pour
une aide supplémentaire à Israël, 20 avril.
New York, New York
8 avril
15 avril
Middletown, Connecticut
Blocage de l'entrée de Pratt et Whitney, 15 avril. L'entreprise
fabrique des moteurs pour les avions F-35 utilisés pour
commettre le génocide à Gaza.
Chicago, Illinois
Fermeture de la route menant à l'aéroport O'Hare, 15 avril
20 avril
Minneapolis, Minnesota
15 avril
Sunnyvale, Californie
Sit-in des travailleurs de Google, 16 avril
Oakland, Californie
15 avril
San Francisco, Californie
15 avril
EUROPE
Angleterre
Londres
14 avril
Leeds
14 avril
Comté de Clare, Irlande
Piquetage à l'aéroport de Shannon, 15 avril
Rhyl, Pays de Galles
13 avril
Oslo, Norvège
14 avril
Copenhague, Danemark
14 avril
Helsinki, Finlande
13 avril
Berlin, Allemagne
13 avril
Paris, France
21 avril
Rome, Italie
13 avril
ASIE
Palestine
Ramallah
Journée des prisonniers, 17 avril
Manifestation contre les crimes israéliens à Gaza et en
Cisjordanie, 21 avril
Tulkarem
Funérailles des personnes tuées dans le camp de réfugiés de Nohr
Shams, en Cisjordanie, 21 avril
Sanaa, Yémen
19 avril
Batman, Turquie
21 avril
Tokyo, Japon
12 avril
Séoul, Corée
13 avril
AFRIQUE
Tanger, Maroc
9 avril
AMÉRIQUE LATINE
La Havane, Cuba
Exposition d'art en soutien à la Palestine, 10 avril
San Juan, Porto Rico
19 avril
Mexique
Mexico
9 avril
17 avril
20 avril
Chihuahua
16 avril
Bogota, Colombie
9 avril
Quito, Équateur
18 avril
Montevideo, Uruguay
17 avril
Santiago, Chili
Piquet à l'ambassade allemande, le 12 avril
Club de football de Palestina, 21 avril
Buenos Aires, Argentine
17 avril
18 avril
OCÉANIE
Australie
Sydney
14 avril
Melbourne
15 avril
Sit-in au centre commercial, 16 avril
Bendigo
14 avril
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Cet article est paru dans
Volume 54
Numéro 28 - 25 avril 2024
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