Les changements climatiques minent la presque totalité des objectifs de développement durable

À mi-parcours de l'échéance fixée pour la réalisation du Programme 2030 pour le développement durable, tout indique que la planète est loin d'atteindre ses objectifs climatiques, ce qui mine les efforts à l'échelle mondiale pour éradiquer la faim, la pauvreté et les problèmes de santé, améliorer l'accès à l'eau potable et à l'énergie propre et plusieurs autres volets du développement durable, selon un nouveau rapport multi-organisationnel coordonné par l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Seulement 15 % des objectifs de développement durable (ODD) ont été atteints, selon un rapport de Unis autour de la science. Celui-ci examine de façon systématique l'impact des changements climatiques et de la météo extrême sur ces objectifs. Il illustre comment la météo, le climat et les sciences relatives à l'eau peuvent contribuer à atteindre les objectifs tels que la sécurité alimentaire et de l'eau, l'énergie propre, une meilleure santé, des océans durables et des villes résilientes.

Le rapport annuel combine l'apport et l'expertise de 18 organisations et est publié avant le Sommet des ODD et le Sommet sur l'ambition climatique à l'Assemblée générale de l'ONU.

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Selon le rapport, par exemple, les prévisions météorologiques aident à augmenter la production alimentaire et à se rapprocher de faim « zéro ». L'intégration des informations épidémiologiques et climatologiques aide à comprendre et à anticiper les maladies sensibles au climat. Les systèmes d'alerte précoces contribuent à réduire la pauvreté en donnant aux populations la possibilité de se préparer aux phénomènes météorologiques extrêmes et de limiter l'impact de ces derniers sur leurs propres moyens d'existence.

La science et les solutions sont plus urgents que jamais.

Entre 1970 et 2021, il y a eu près de 12 000 catastrophes rapportées liées à des phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes, ont coûté la vie à plus de 2 millions de personnes et des pertes de l'ordre de 4,3 billions de dollars US. Plus de 90 % des décès signalés et 60 % des pertes économiques ont eu lieu dans des pays en développement, minant ainsi le développement durable.

Les températures à la hausse à l'échelle mondiale ont donné lieu à des phénomènes météorologiques extrêmes. La probabilité que la température mondiale moyenne annuelle près de la surface dépasse temporairement de 1,5 degré Celcius les niveaux préindustriels pendant au moins une des cinq prochaines années est de 66 % – et elle augmente avec le temps.

Jusqu'ici, il n'y a eu que des progrès très limités dans la réduction des écarts d'émissions à laquelle les pays se sont engagés et dans les réductions d'émissions requises pour atteindre l'objectif de température fixé par l'Accord de Paris. Les émissions de combustible fossile CO2 ont augmenté de 1 % mondialement en 2022 comparativement à 2021, et les prévisions préliminaires pour janvier-juin 2024 indiquent une nouvelle hausse de 0,3 %.

Pour en arriver à respecter les objectifs de l'Accord de Paris visant à limiter le réchauffement à moins de 2 degrés et préférablement à moins de 1,5 degré, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être réduites de 30 % et de 45 %, respectivement, avant 2030, et les émissions de dioxyde de carbone (CO2) doivent se rapprocher le plus possible de zéro émission nette d'ici 2050. Pour y arriver, il faudra des transformations rapides, systémiques et à grande échelle.

Des changements climatiques futurs sont inévitables, et potentiellement irréversibles, mais chaque fraction de degré et tonne de CO2 compte s'il faut limiter le réchauffement mondial et atteindre les ODD, selon le rapport.

Pour lire le rapport intégral, cliquer ici.


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Volume 54 Numéro 27 - 20 avril 2024 2024

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