Les revendications du Jour de la Terre visent à mettre fin à la mainmise des intérêts privés sur l'environnement naturel et social

– Parti marxiste-léniniste du Québec –


Québec, Jour de la Terre 2023

À l'occasion du Jour de la Terre 2024, le Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ) salue les jeunes et les travailleurs du Québec et du Canada et ainsi que les peuples autochtones qui, avec les peuples du monde entier, luttent pour restreindre les monopoles et les oligopoles, ainsi que les gouvernements à leur service, et les priver de leur capacité à polluer, détruire, mener des guerres, exploiter, criminaliser et priver les peuples de leur droit d'avoir leur mot à dire sur toutes les questions qui affectent leur vie.

Les mots d'ordre des différentes actions sont sans équivoque. La planète n'est pas à vendre, et les territoires non cédés non plus ! est le thème de la marche qui aura lieu à Montréal. Les organisateurs déclarent : « La 'transition énergétique' du gouvernement de la Coalition avenir Québec, c'est privatiser l'électricité, construire des méga-usines de batteries et se lancer tête première dans l'hydrogène. C'est vendre l'eau, l'électricité et les terres à petit prix en ouvrant grand la porte aux multinationales qui exploitent déjà le sud, toujours contre la volonté des populations locales. Nous ne permettrons pas. »

À Sherbrooke, les organisateurs de la marche soulignent : « La course effrénée aux profits nous mène droit vers le précipice. Nous ne pouvons pas laisser notre avenir entre les mains des élites. Ensemble, nous pouvons créer une société plus juste et plus respectueuse de l'environnement. Une société sans exploitation qui pourra agir dès maintenant pour régler les crises qui frappent l'humanité. Pour le bien des humains et des écosystèmes, luttons aujourd'hui pour cette société ! ». L'action de Québec va dans le même sens : « Urgence climatique ! Urgence sociale ! ».

Prendre soin de la Terre Mère est une priorité; s'opposer aux stratagèmes gouvernementaux pour payer les riches est une nécessité. L'expérience collective nous a appris que peu importe le gouvernement au pouvoir et ce qu'il dit prendre comme engagements pour protéger l'environnement, tant que ceux-ci sont soumis aux intérêts privés, l'exploitation des ressources naturelles sert les riches et non pas l'intérêt commun du peuple. L'exemple le plus récent au Québec est l'impunité avec laquelle le gouvernement Legault offre sur un plateau d'argent 171 hectares (1,71 kilomètres carrés), dont 52 hectares de milieux humides et possiblement 70 hectares de terres agricoles, à la compagnie multinationale suédoise Northvolt afin qu'elle y installe sa méga-usine de batteries, et ce, malgré la très vaste opposition de citoyens, scientifiques, environnementalistes, organisations de défense de l'environnement et tant d'autres à ce projet.

Le gouvernement Legault a beau dire que les Québécoises et les Québécois ne comprennent pas l'importance d'un tel projet, la réalité est toute autre. En fait, c'est parce qu'ils saisissent que cette braderie de leurs ressources naturelles est subventionnée et qu'elle servira la machine de guerre des États-Unis – qui a soif de batterie lithium-ion que fabriquera Northvolt. L'industrie militaire et la guerre sont une des causes principales de la destruction de l'environnement et du réchauffement climatique.

Les gouvernements utilisent la crise climatique à laquelle ils ont eux-mêmes participer à créer pour mettre en place des mesures pour soi-disant « faire face aux urgences climatiques » et qui sont en définitive des stratagèmes pour payer les riches. Un gouvernement au service d'intérêts privés étroits ne peut protéger l'environnement naturel et les êtres humains.

En ce Jour de la Terre 2024, il faut rendre imputables ceux qui utilisent leur pouvoir pour détruire l'environnement naturel et social et trouver de nouveaux arrangements politiques où l'avenir de la Terre Mère reposera entre les mains de celles et ceux qui se mettent au service de sa protection et des êtres humains qui y habitent et y travaillent. Ces nouveaux arrangements exigent le renouveau du processus politique pour que le peuple soit investi du pouvoir de décider de toutes les questions économiques, politiques et sociales et de contrôler la direction de l'économie pour qu'elle serve le bien-être de la société et humanise l'environnement naturel et social.


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Volume 54 Numéro 27 - 20 avril 2024 2024

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