Premier Mai 2024
Journée internationale d'unité et de lutte de la classe
ouvrière
Salut rouge aux travailleurs et aux peuples opprimés combattants de tous les pays !
En ce Premier Mai 2024, le
Parti
communiste du Canada (marxiste-léniniste) transmet des
salutations révolutionnaires aux travailleurs du Canada
et du
Québec, ainsi que des États-Unis et du Mexique et à nos
camarades fraternels et aux travailleurs de tous les
pays. Nous
saluons tout particulièrement le peuple palestinien qui
lutte
pour sa vie et son droit d'être face aux actes de
barbarie et de
génocide américano-israélien qu'il subit chaque minute de
chaque
jour. Nous soutenons les étudiants, les professeurs et
les
activistes qui se battent sur les campus des États-Unis,
ainsi
que sur des campus au Canada et au Québec, défiant
l'assaut
généralisé que mène l'administration Biden contre
l'opinion
publique par son attaque brutale contre l'éducation et
les
institutions libérales qui défendent les droits civils,
en
particulier le droit de conscience, de réunion et de
parole.
Nous nous opposons avec véhémence aux tentatives des États-Unis, avec la complicité du Canada et d'autres pays, de s'entendre avec le gouvernement d'Israël pour donner un visage humanitaire à l'invasion imminente de Rafah et à l'évacuation forcée des Palestiniens de leur patrie. Nous appelons les travailleurs, les femmes, les jeunes et les étudiants de tout le pays à doubler et à tripler les efforts dans leur soutien à la résistance palestinienne et au droit au retour. Un cessez-le-feu maintenant ! Fin à l'occupation maintenant ! Libérez de tous les prisonniers politiques palestiniens et démantelez toutes les colonies ! Le Canada doit cesser d'armer et de financer Israël ! Les administrations universitaires doivent cesser de criminaliser les défenseurs du peuple palestinien et les opposants au sionisme israélien !
En ce Premier Mai, nous nous engageons à soutenir de tout notre poids les peuples d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et des Caraïbes, ainsi que d'Europe, d'Océanie et des États-Unis, qui luttent contre l'asservissement impérialiste dans leur pays et à l'étranger et contre les guerres de destruction menées avant tout par les États-Unis dans leur quête d'hégémonie mondiale avec le soutien des pays membres de l'OTAN qu'ils contrôlent. Des crimes horribles sont commis au nom des droits humains, de l'opposition à l'extrémisme, au terrorisme et à l'autocratie, contre les droits des minorités, des femmes, des jeunes et des migrants. Jamais il n'a été aussi clair que la sécurité et l'avenir des travailleurs du monde entier reposent sur leur propre lutte pour les droits de toutes et tous.
Partout, les travailleurs se battent pour ce qui leur appartient de droit. Ils écrivent de nouveaux chapitres dans l'histoire des efforts déployés par les peuples pour exercer un contrôle sur les décisions qui affectent leur vie. Les progrès de la lutte sont dus à tous ceux qui établissent leur propre objectif et se donnent l'organisation nécessaire pour être effectifs et obtenir des résultats. Les progrès dans cette lutte garantissent que la crise généralisée dans laquelle le monde est embourbé ne sera pas résolue sur le dos des travailleurs et des peuples opprimés de tous les pays, en faveur des riches, ou en embrigadant les travailleurs et les jeunes dans des guerres d'agression, d'occupation et de destruction.
La lutte des travailleurs pour réaliser les réclamations qu'ils sont en droit de faire à la société donne aux droits une signification moderne, au-delà des limites des constitutions qui ne reconnaissent les droits que comme des privilèges, accessibles à certains et non à tous. Les développements actuels révèlent comment les dirigeants des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, de la France, de l'Allemagne et d'autres pays sont désespérés de prolonger la vie des États qui sont contrôlés par des intérêts privés étroits. Les lois sont manipulées pour présenter les droits comme quelque chose qui peut être donné et retiré en fonction de ces intérêts étroits qui décident. Les droits appartiennent aux êtres humains en vertu de leur qualité d'être humain. Ils sont affirmés par l'activation du facteur humain/conscience sociale dans le cadre de l'humanisation de l'environnement naturel et social et de la lutte pour la paix, la liberté et la démocratie.
L'élite dirigeante, qui sert des intérêts privés étroits, prétend que la négation des droits se fait dans l'intérêt national et pour la sécurité nationale. Elle le confond avec la nécessité d'un projet moderne d'édification nationale dirigé par la classe ouvrière qui doit se constituer elle-même en nation et investir le peuple du pouvoir souverain. En niant les droits et en intégrant le Canada à la machine de guerre des États-Unis, le programme néolibéral n'est pas un projet national ou d'édification nationale, mais de destruction nationale.
La réflexion sur les luttes menées au cours de l'année écoulée confirme que ce n'est que lorsque la classe ouvrière et ses alliés se positionnent pour contrôler les décisions qui affectent leur vie qu'ils peuvent mettre fin à la dépendance envers ceux qui détiennent actuellement le pouvoir économique et politique. Ces luttes pour se prendre en main ouvrent des perspectives pour eux-mêmes, leurs familles, leurs communautés et le pays lui-même.
Au vu de la situation nationale et internationale actuelle, il est clair que la classe capitaliste au pouvoir au Canada et dans la plupart des pays du monde n'a aucune solution aux problèmes sociaux et naturels auxquels sont confrontés les peuples, leurs sociétés et l'humanité. Elle commet des crimes sans précédent, comme à Gaza et partout dans le monde. Ces problèmes exigent des solutions immédiates. Pour ce faire, la classe ouvrière doit prendre les choses en main et parler et agir en son propre nom. Le PCC(M-L) appelle les travailleurs, les femmes et les jeunes à devenir des politiciens ouvriers qui ne sont pas redevables aux partis cartellisés et à leurs gouvernements mafieux, lesquels maintiennent le peuple à la merci des riches et de leurs intérêts privés étroits.
Au Canada, après trois décennies de destruction nationale par la mise en oeuvre des politiques néolibérales antisociales, les formes représentatives de gouvernement sont en lambeaux. Le caractère intéressé des décisions prises par les gouvernements dits représentatifs ne peut être déguisé en quelque chose de positif. Les citoyens ont besoin d'une démocratie de masse où ils peuvent participer à la prise de décisions à tous les niveaux et assumer la responsabilité directe de leur mise en oeuvre sans que leur voix, leur pensée et leurs actions ne soient usurpées par de prétendus représentants, en particulier ceux qui prêtent allégeance à un roi étranger.
La situation internationale actuelle, pleine de dangers,
exige
la mise en place d'un gouvernement antiguerre qui fasse
du
Canada une zone de paix dans le monde. Cela commence par
le
retrait du Canada de l'OTAN et du NORAD et par la
transformation
du Parlement en un organe de décision véritablement
démocratique, où sont développées des formes
démocratiques de
masse permettent au peuple de participer aux prises de
décisions
à tous les niveaux.
Un gouvernement digne de ce nom doit fixer comme
objectif de
l'économie de servir les besoins de la population, et non
les
besoins des profiteurs de guerre et autres intérêts
privés
étroits. Il doit prendre des mesures globales pour
s'assurer que
le commerce et toutes les relations internationales sont
basées
sur l'avantage et le développement mutuels et que les
accords
exploiteurs sont abolis. Il est nécessaire de résoudre
les
différends entre nations sans recourir à la force.
Un tel gouvernement offrirait un statut à tous les
travailleurs, migrants et réfugiés, et veillerait à ce
que
personne ne soit en situation illégale. À cette occasion,
nous
saluons tous ceux qui luttent pour les droits des
travailleurs
migrants, des travailleurs étrangers et des travailleurs
immigrés opprimés, ainsi que des travailleurs d'entrepôt
et sur
demande, et des étudiants internationaux.
Il est important de noter que les Canadiens exigent le
rétablissement immédiat des droits ancestraux des peuples
autochtones et le versement de réparations pour les
crimes
passés et présents.
Notre sécurité réside véritablement dans la lutte pour
les
droits de toutes et tous. La lutte pour un gouvernement
antiguerre est un objectif qui unifie les forces
combattantes et
ouvre la voie à une forme moderne de gouvernement qui
investit
le peuple du pouvoir de décider.
La demande de programmes sociaux qui répondent aux besoins de la population est un objectif central et immédiat. Cela comprend le droit au logement logement pour tous, des systèmes de transport et de communication financés comme il se doit à travers ce vaste pays, des établissements d'enseignement et de santé, des soins pour les personnes âgées et des garderies pour tous avec un accès égal. Il faut des institutions démocratiques modernes, définies par le peuple et non par les riches, qui servent les intérêts de tous et répondent aux exigences d'une société moderne.
Ces efforts peuvent être couronnés de succès lorsque les travailleurs se positionnent pour jouer leur rôle en tant qu'individus et collectifs dans la défense des droits et des revendications de toutes et tous.
L'hystérie guerrière, les mensonges, la désinformation, la politique identitaire, les scandales et les diffamations, tous ces moyens conçus pour maintenir le peuple divisé et inefficace, conduisent à des dépenses de guerre, à des versements de fonds publics aux riches et à des pouvoirs spéciaux pour nier les droits et la voix du peuple. Tout cela fait partie d'un ordre du jour anti-peuple qui doit être rejeté.
Nous saluons les travailleurs syndiqués qui se font entendre et tous ceux qui s'avancent pour discuter et prendre des positions sérieuses sur ce dont ils ont besoin et sur comment les choses doivent être organisées. À cet égard, un salut rouge va aux jeunes qui luttent pour les droits du peuple palestinien, les droits au travail et l'humanisation de l'environnement naturel et social et qui disent : Pas un seul jeune pour la guerre impérialiste !
Les travailleurs canadiens et québécois n'ont jamais accepté de n'avoir aucun droit de regard sur leurs conditions de vie et de travail. Ils ne l'ont pas accepté dans le passé et ne l'accepteront pas dans l'avenir. Ils n'acceptent pas que des parties de la population soient laissées à elles-mêmes dans un contexte moderne où tous naissent en société et dans une économie socialisée. Ils n'acceptent pas que l'économie et la politique soient soumises aux intérêts privés étroits d'une élite dirigeante et au diktat et à l'hégémonie des États-Unis. Ils n'acceptent pas l'affirmation des oligarques financiers selon laquelle le Canada ne peut pas avoir une économie qui suffit à ses besoins et qui entretient des relations amicales avec tous les pays.
En ce moment, les conditions appellent la classe ouvrière à assumer son rôle historique en menant tous les travailleurs dans l'action pour leurs droits d'une manière qui respecte les droits de toutes et tous. Les travailleurs et les peuples doivent instaurer un nouvel ordre mondial dans lequel la paix et la prospérité de toute nation ou de tout peuple sont conditionnées par la paix et la prospérité de toutes les nations et de tous les peuples.
Le PCC(M-L) appelle ses organisations partout au pays à voir à l'organisation de forums ouvriers qui permettent d'identifier ce qui est pertinent et décisif dans les luttes d'aujourd'hui. Le fait de s'exprimer, de prendre des décisions et d'agir ensemble développe la confiance et la perspective nécessaires pour ouvrir une voie vers l'avant afin qui humanise l'environnement naturel et social et requiert que les gouvernements arrêtent de financer la guerre, arrêtent de payer les riches et augmentent le financement des programmes sociaux.
À l'occasion du Premier Mai 2024, salut rouge aux
travailleurs
et
aux peuples opprimés combattants de tous les
pays !
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 27 - 1er mai 2024
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