Négociations de trêve

Des sources au sein de la Résistance palestinienne ont révélé à Al Mayadeen les points détaillés de la proposition des médiateurs présentée au mouvement Hamas à une rencontre au Caire le 8 avril, clarifiant également la position du mouvement à ce sujet.

Première étape : Il s'agit du retour progressif des civils déplacés dans le nord de la bande de Gaza, sans qu'aucun nombre précis ne soit mentionné. Cette phase implique également la mise en place de logements temporaires dans la région nord, sous la supervision d'une équipe des Nations unies chargée d'assurer le retour en toute sécurité des personnes déplacées. Cinq cents camions d'aide seront livrés chaque jour, dont une partie sera allouée à la région nord, y compris des tentes et des caravanes. En outre, des efforts seront déployés pour réhabiliter les hôpitaux, les centres de santé et les boulangeries, tout en rétablissant les infrastructures telles que les routes, l'eau, l'électricité, l'assainissement et les réseaux de communication. En outre, les équipements destinés à l'enlèvement des débris seront autorisés à entrer sur le territoire.

La proposition israélienne de relocaliser ses forces « en dehors des zones densément peuplées » dans des lieux désignés par Israël a été rejetée par le Hamas, qui considère que l'expression « en dehors des zones densément peuplées » est vague, ce qui donnerait à Israël l'autorité de contrôler ces zones et d'établir une zone tampon. Toutefois, le Hamas a accepté la présence des forces d'occupation à la frontière, à condition qu'un retrait complet soit finalement effectué. Le Hamas a proposé que les forces israéliennes soient stationnées à la jonction de Netzarim dans le cadre de la première étape. Toutefois, il a souligné qu'à la fin de cette étape, toutes les forces doivent se retirer à l'extérieur des frontières.

La proposition comprend également la libération de 40 prisonniers israéliens, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, en échange de la libération de 900 prisonniers palestiniens, dont 100 condamnés à perpétuité. Cependant, tant le mouvement de résistance qu'Israël ont émis des objections quant aux détails de la mise en oeuvre de cette proposition.

Deuxième étape : La libération de tous les prisonniers israéliens et le retour à un « calme durable ». Le Hamas estime que l'expression « calme durable » n'était pas claire et souligne que la deuxième étape ne comporte aucune information concernant un cessez-le-feu ou un retrait complet des forces d'occupation israéliennes. La deuxième étape ne précise pas non plus le nombre de prisonniers palestiniens à libérer.

Troisième étape  : Il s'agit de l'échange des dépouilles (mortelles) des Palestiniens et des Israéliens. Les sources ont révélé que l'accord est entièrement garanti par l'Égypte, le Qatar et les États-Unis.

La délégation du Hamas a souligné la nécessité de parvenir à un accord qui mette fin à l'agression, garantisse le retrait des forces d'occupation israéliennes de Gaza, permette aux personnes déplacées de retourner librement dans leurs régions et lieux de résidence, soulage le peuple palestinien et lance la reconstruction de ce qui a été détruit par l'occupation israélienne.

Le Hamas a ajouté qu'un accord d'échange de prisonniers devait être conclu, par lequel les détenus palestiniens seraient libérés en échange des prisonniers israéliens détenus par la Résistance palestinienne dans la bande de Gaza.

Le mouvement a réitéré son engagement, de concert avec toutes les forces et factions palestiniennes, à atteindre les objectifs nationaux et à établir un État palestinien pleinement souverain avec al-Quds (Jérusalem) comme capitale, en affirmant le droit au retour et à l'autodétermination.


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Volume 54 Numéro 26 - 15 avril 2024

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