Sur le terrain
191e jour de l'assaut génocidaire d'Israël contre Gaza
Le 14 avril est le 191e jour de l'assaut génocidaire d'Israël contre Gaza, qui a débuté le 7 octobre 2023. En un peu plus de six mois, au moins 34 194 Palestiniens ont été tués et plus de 76 371 blessés. Des milliers d'autres sont disparus et présumés enfouis sous les décombres. Au moins 8 400 femmes et plus de 13 800 enfants ont été tués, dont 17 000 enfants sont actuellement non accompagnés ou séparés de leurs parents. Parmi les enfants blessés, 1 000 ont perdu une jambe ou les deux. Sur une population totale de 2,3 millions d'habitants à Gaza, 1,9 million de Palestiniens ont été déplacés à l'intérieur du pays (83 %).
Soixante-deux pour cent des habitations de Gaza ont été endommagées ou détruites, les infrastructures publiques ont subi des dégâts d'une valeur de 18,5 milliards de dollars et 26 millions de tonnes de débris ont été laissés par les destructions. Quatre-vingt pour cent des installations commerciales ont été détruites. Quatre-vingt pour cent des bâtiments scolaires ont été détruits. Sur les 35 hôpitaux que comptait Gaza avant qu'Israël ne commence son assaut génocidaire, seuls 11 fonctionnent encore partiellement.
La quasi-totalité de la population est menacée de famine, la situation étant particulièrement grave dans le nord. Le manque d'eau douce est également un problème grave, 83 % des puits d'eau souterraine étant hors d'usage.
À la fin du mois sacré du Ramadan, 267 lieux de culte ont été détruits.
En Cisjordanie, Israël a tué au moins 465 personnes, dont plus de 118 enfants. Il a blessé plus de 4 750 personnes.
Le 7 avril, Philippe Lazzarini, commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine, a déclaré sur Instagram :
« Aucun mot ne peut rendre justice aux horreurs que vivent les habitants de Gaza depuis le début de la guerre il y a six mois.
« La vie de deux millions de personnes a été bouleversée, souvent du jour au lendemain. Beaucoup ont perdu ce qu'ils avaient de plus précieux : leurs proches. Tout manque, sauf les coeurs en deuil.
« Cette guerre a brisé tous les superlatifs avec le plus grand nombre d'enfants tués, de travailleurs humanitaires, de journalistes et d'équipes médicales tués, ainsi que des attaques et des destructions sans précédent d'hôpitaux et de bâtiments des Nations unies, au mépris flagrant du droit international humanitaire.
« Toutes les lignes – y compris les lignes rouges – ont été franchies. Cette guerre est aggravée par les technologies utilisées à mauvais escient par les humains pour nuire à d'autres humains, en masse.
« Elle est aggravée par la famine née d'un siège imposé par Israël, qu'on croirait sorti d'une autre époque. En conséquence, une famine provoquée par l'humain dévore les corps des bébés et des jeunes enfants.
« Pendant ce temps, les attaques se poursuivent contre l'UNRWA, la plus grande organisation humanitaire, dans le but de la démanteler et de refuser le statut de réfugié à des millions de Palestiniens.
« Entre les débats politiques et l'échec de la diplomatie, entre les points de discussion et les déclarations bien ficelées, l'enfer de Gaza s'aggrave de jour en jour.
« Les appels sont très clairs :
« - Les civils – où qu'ils soient – doivent être protégés. Chaque vie civile perdue est une tragédie.
« - Tous les otages de Gaza doivent être libérés.
« - Un cessez-le-feu doit être mis en oeuvre immédiatement.
« - Israël doit ouvrir davantage de points de passage terrestres et lever sans plus attendre toutes les restrictions imposées au travail de l'UNRWA.
« Il s'agit maintenant d'une course contre la montre pour restaurer notre humanité. »
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 26 - 15 avril 2024
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