Les attaques criminelles d'Israël contre les hôpitaux de Gaza

L'hôpital al-Chifa, le 1er avril 2024, après le siège de
l'armée
israélienne.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dirigé une mission multi-agences qui a accédé à l'hôpital al-Chifa dans le nord de la bande de Gaza le 5 avril afin de procéder à une évaluation préliminaire de l'étendue des destructions et d'identifier les besoins pour orienter les efforts futurs de restauration de l'établissement. Al-Chifa a été assiégé par l'armée israélienne pendant deux semaines, du 18 mars au 1er avril, de nombreux médecins ont été exécutés et les bâtiments ont été laissés en ruine. Les sionistes, cherchant à terroriser les familles, ont tué de jeunes enfants devant leurs parents, forcé les gens à partir puis les ont massacrés dans ce qu'on a appelé des zones « sécuritaires ». Plus de 65 familles ont été forcées de quitter la zone entourant le complexe hospitalier, puis ont été violées et tuées.
L'hôpital al-Chifa, qui était autrefois l'hôpital de
référence
le plus grand et le plus important de Gaza, n'est plus
qu'une
coquille vide depuis le dernier siège. Les services
d'urgence,
de chirurgie et de maternité de l'hôpital ont été
gravement
endommagés par les explosifs et les incendies. Au moins
115 lits
dans ce qui était autrefois le service des urgences ont
été
brûlés et 14 couveuses dans l'unité de soins intensifs
néonatals
ont été détruites, parmi d'autres biens. Une évaluation
approfondie par une équipe d'ingénieurs est nécessaire
pour
déterminer si ces bâtiments sont sûrs pour une
utilisation
future. L'usine d'oxygène de l'hôpital a été détruite. Le
personnel de l'OMS a vu au moins cinq corps gisant
partiellement
couverts sur le sol, exposés à la chaleur. L'équipe a
signalé
une odeur âcre de corps en décomposition dans l'enceinte
de
l'hôpital.
Un autre rapport sur Reliefweb, fourni par le Bureau des
Nations unies pour la coordination des affaires
humanitaires
(OCHA), déclare :
« Les membres de l'équipe d'Euro-Med Human Rights
Monitorfield
étaient présents à l'intérieur du complexe médical
al-Chifa
pendant l'attaque de l'armée israélienne et ses
conséquences.
Environ une semaine après la fin de l'opération
militaire, lors
de la récupération de dizaines de restes de victimes,
Euro-Med
Monitor a documenté des scènes horribles de parties de
corps
éparpillées sur le sol ainsi que des restes humains à
l'intérieur d'une grande fosse creusée par les forces
israéliennes dans la cour de l'un des hôpitaux
al-Chifa.
« Selon les enquêtes en cours d'Euro-Med Monitor, qui
comprennent des dizaines de témoignages documentés
pendant et
après l'opération israélienne, l'armée israélienne a
commis de
nombreux crimes graves contre tous les Palestiniens des
environs, y compris l'assassinat et l'exécution de
centaines de
civils. Le sort de dizaines de personnes disparues n'est
toujours pas connu aujourd'hui. »


Hôpital al-Chifa et quartier environnant, 1er avril
2024
Le même jour, une autre mission dirigée par l'OMS, qui se rendait aux hôpitaux al-Awda et Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, pour livrer des fournitures médicales et du carburant, déployer des équipes médicales d'urgence et aider à l'orientation des patients en situation critique, a subi des retards inutiles, notamment la détention du chauffeur d'un camion de ravitaillement qui faisait partie du convoi. Il a été détenu pendant plus d'une heure dans un endroit hors de vue de l'équipe de la mission. Entre la mi-octobre et la fin mars, plus de la moitié des missions de l'OMS ont été refusées, retardées, entravées ou reportées.
L'OMS note que sur les 36 hôpitaux principaux qui desservaient plus de 2 millions d'habitants de Gaza, seuls 10 restent à peu près fonctionnels, avec des limitations sévères sur les types de services qu'ils peuvent fournir. L'incursion militaire que les Forces de défense israéliennes (FDI) planifient à Rafah ne peut qu'entraîner une nouvelle réduction de l'accès aux soins de santé et aurait des conséquences sanitaires inimaginables, souligne l'OMS, qui ajoute que le démantèlement systématique des services de santé doit cesser.
L'OMS a réitéré ses appels à la protection des patients, des travailleurs sanitaires et humanitaires, des infrastructures de santé et des civils. Les hôpitaux ne doivent pas être militarisés, mal utilisés ou attaqués.
Le 24 mars, dans la ville de Khan Younès, au sud de Gaza, les FDI ont attaqué les hôpitaux al-Nasser et al-Amal, assiégeant les deux établissements avec un grand nombre de troupes et de véhicules, tandis que des avions de guerre bombardaient la ville. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que les milliers de personnes qui cherchaient refuge dans les hôpitaux étaient en grand danger, tout comme leurs employés.
Par des drones munis de haut-parleurs, l'armée israélienne a exigé que toutes les personnes présentes quittent l'hôpital sans leurs vêtements, tandis que les troupes lançaient des bombes fumigènes pour les forcer à sortir. Dans le même temps, des bombardements aériens et des tirs d'artillerie ont visé sans relâche la zone et Khan Younès.
Ces crimes sont notés et condamnés par la résistance palestinienne et les peuples du monde entier.
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 24 - 15 avril 2024
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