Opposition croissante aux crimes de guerre sionistes aux États-Unis
Le conseil municipal de Minneapolis a adopté une résolution en
faveur d'un cessez-le-feu le 8 février 2024.
Le 8 février, des milliers d'étudiants partout aux États-Unis ont manifesté en soutien à la Palestine, exigeant la fin de l'aide américaine et le désinvestissement des monopoles qui soutiennent le génocide israélien. De nombreux étudiants ont été confrontés à des barrages et à une forte présence policière, comme les collèges William Claude Reavis, Amos Alonzo Stagg et Carl Sandburg dans la région de Chicago. Les étudiants et les syndicats ont également joué un rôle majeur dans la ratification par au moins 49 villes américaines de résolutions appelant à un cessez-le-feu à Gaza, notamment Atlanta, Chicago, Detroit, Minneapolis, San Francisco, Long Beach, Seattle et, plus récemment, Minneapolis. De nombreuses résolutions demandent également l'acheminement immédiat de la nourriture, de l'eau, des médicaments et du carburant pour Gaza, la fin du siège et l'arrêt de l'aide américaine à Israël.
Le conseil municipal de Minneapolis a adopté sa résolution le 8 février pour la deuxième fois. Une foule de personnes appuyant la résolution a scandé : « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre » après que les conseillers ont voté pour passer outre au veto du maire à leur résolution du 25 janvier. La résolution demande aux délégations fédérale et étatique du Minnesota, ainsi qu'à l'administration Biden, de « promouvoir un cessez-le-feu total, immédiat et permanent » dans la bande de Gaza, de fournir une aide humanitaire et de « soutenir l'arrêt du financement militaire américain à l'État d'Israël et l'arrêt de la contribution de l'argent des contribuables américains à la catastrophe humanitaire et à la perte de vies humaines ». La résolution demande également la libération de tous les otages israéliens retenus par le Hamas et la libération des « milliers de Palestiniens détenus indéfiniment sans motif et sans procès dans les prisons militaires israéliennes ».
Le 31 janvier, le conseil municipal de Chicago a voté par 24 voix contre 23 en faveur d'une résolution sur le cessez-le-feu, le maire rompant l'égalité des voix pour faire adopter la résolution. Ce résultat a été obtenu malgré les efforts déployés pour bloquer la résistance en faisant reporter le vote. Les citoyens et les syndicats de toute la ville ont réagi en s'organisant davantage, en tenant des manifestations sur une base continuelle, en remplissant l'hôtel de ville et en faisant la queue pour prendre la parole en faveur de la résolution. La demande générale de cessez-le-feu était telle que le maire a commencé par s'opposer à la résolution pour ensuite voter en sa faveur.
Le 22 janvier, l'Union internationale des employés de service (SEIU), l'un des plus grands syndicats avec près de deux millions de membres, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à « la livraison de nourriture, d'eau, de médicaments et d'autres ressources vitales à la population de Gaza ». Une résolution qui appelle à un cessez-le-feu, au rétablissement des droits, à la fourniture d'une aide humanitaire et à la fin du siège, promue par les Travailleurs unis de l'automobile (UAW), les Travailleurs unis de l'électricité et de la radio d'Amérique (UE) et le Syndicat des travailleurs des postes d'Amérique (APWU), est désormais soutenue par plus de 4 590 syndicats locaux, et leur nombre ne cesse d'augmenter.
L'organisation Feds United for Peace, qui représente les employés de 27 agences et départements du gouvernement des États-Unis, a organisé une grève de la faim le 1er février pour protester contre le soutien de l'administration Biden à Israël, qui utilise la famine comme arme. Ils ont appelé cela un « jour de jeûne pour Gaza » afin d'attirer l'attention sur la guerre en cours.
L'organisation américaine antiguerre Veterans for Peace a publié le 6 février une déclaration rejetant la logique raciste et belliciste de l'administration Biden, selon laquelle la mort de trois soldats américains sur la base militaire américaine d'al-Tanf, en Syrie, constituait une « ligne rouge » qui avait été franchie et légitimait les bombardements meurtriers des États-Unis en Syrie et en Irak. La base d'al-Tanf est illégalement installée en Syrie et le gouvernement syrien, qui considère sa présence comme un acte d'agression, a demandé le retrait inconditionnel des forces étrangères de son territoire.
Veterans for Peace a écrit : « Pas les 30 000 Palestiniens massacrés à Gaza. Ce n'était pas une ligne rouge pour les États-Unis, dont les guerres au Vietnam, en Irak et en Afghanistan ont causé la mort de millions de personnes [...]. Mais tuer des soldats américains, ÇA, c'est une ligne rouge. Alors maintenant 'Nous n'avons plus d'autre choix que de vous larguer des bombes'. » Veterans for Peace a présenté ses condoléances aux familles dans une déclaration intitulée « La mort tragique de soldats américains ne doit pas être exploitée pour justifier une attaque contre l'Iran ».
Veterans For Peace a rappelé à l'ordre les politiciens qui poussent à la guerre contre l'Iran : « Ce serait le pire développement possible et pourrait entraîner la mort de millions de personnes. Si Nikki Haley et Lindsay Graham sont avides de guerre, ils peuvent se déployer dans les bases américaines en Irak et en Syrie, ou à bord des navires de la marine américaine qui sont des cibles faciles en mer Rouge. » Veterans For Peace compte plus de 100 sections aux États-Unis, dont beaucoup participent activement aux manifestations contre le massacre incessant d'hommes, de femmes et d'enfants palestiniens à Gaza. L'organisation, créée il y a 39 ans, regroupe des anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale, de la guerre de Corée, de la guerre du Vietnam et des guerres plus récentes menées par les États-Unis en Irak, en Afghanistan et ailleurs.
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 10 - 13 février 2024
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