Réactions à la décision de couper le financement à l'agence humanitaire de l'ONU à Gaza
La présidence de l'Autorité palestinienne (AP) a catégoriquement rejeté et condamné la campagne d'« oppression » menée par le gouvernement israélien contre l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). « La campagne vise à liquider la question des réfugiés palestiniens, contrevenant à la résolution 302 de l'ONU qui est le fondement du travail entrepris par l'UNRWA le 18 décembre 1949, et à d'autres résolutions de l'ONU sur la question des réfugiés », a dit la présidence le 28 janvier. L'AP a souligné que les représentants du gouvernement israélien ont « ouvertement exprimé qu'il n'y aurait pas de rôle pour l'UNRWA après la guerre, révélant le véritable mobile de la campagne en cours.
« La question des réfugiés est au coeur de la cause palestinienne et des douzaines de résolutions ont été adoptées en ce sens. Il n'y a pas d'autre solution à la question palestinienne si ce n'est le retour des réfugiés, conformément à la résolution 194. »
Le 28 janvier, la Ligue arabe a averti de la gravité des conséquences si les principaux pays donateurs devaient suspendre leur financement à l'UNRWA. « Cette campagne n'a rien de nouveau et vise à liquider le travail de l'agence, qui sert des millions de réfugiés palestiniens », a expliqué le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul-Gheit. La suspension du financement de l'UNRWA alors qu'Israël mène une offensive létale contre la bande de Gaza « signifie que les civils palestiniens feront face à la famine et au déplacement, et que le plan d'Israël d'éliminer leur cause une fois pour toute se réalisera ».
L'Arabie saoudite a accusé Israël de mettre en oeuvre une politique systématique de famine contre la population de Gaza. « Israël applique une politique systématique de famine dans la bande de Gaza », a dit le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal Bin Farhan, lors d'une conférence de presse avec son homologue égyptien Sameh Shoukry au Caire. Il a appelé à forcer Israël « à faire ce à quoi nous sommes tous engagés, c'est-à-dire respecter le droit international et le droit humanitaire ». « Il nous faut une résolution internationale prioritaire et contraignante pour stopper l'agression de l'occupant israélien contre Gaza, a dit Bin Farhan. La priorité est de stopper l'agression contre Gaza et d'apporter une aide humanitaire. »
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 8 - 31 janvier 2024
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