De nouvelles initiatives pour tenir Israël pour responsable de ses crimes

À la lumière des crimes incessants commis par Israël contre le peuple palestinien depuis le 7 octobre 2023, de plus en plus de pays prennent position pour qu'il soit tenu pour responsable. Au 20 janvier, le taux de mortalité à Gaza seulement a maintenant dépassé 25 000, dont 178 décès confirmés en ce seul jour.

Le Mexique et le Chili ont déposé une requête auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour une enquête sur la possibilité de crimes de guerre commis par Israël contre les Palestiniens dans sa guerre interminable contre Gaza. La requête est fondée sur « une préoccupation grandissante face à la plus récente escalade de violence, en particulier contre des civils », a dit le ministre mexicain des Affaires étrangères. Le ministre chilien des Affaires étrangères Alberto van Klaveren  a dit que son pays soutient « toute enquête sur la possibilité de crimes de guerre » commis des deux côtés du conflit.

Près de 50 avocats se préparent à une poursuite contre les gouvernements des États-Unis et du Royaume-Uni, les accusant d'être complices des crimes de guerre des forces israéliennes en Palestine. L'initiative, dirigée par l'avocat de l'Afrique du Sud Wikus Van Rensburg, vise à poursuivre devant les tribunaux civils les complices de ces crimes en collaboration avec des avocats des États-Unis et du Royaume-Uni, avec qui il a déjà pris contact. « Les États-Unis doivent maintenant rendre des comptes pour les crimes qu'ils ont commis », a dit Rensburg à l'agence de nouvelles Anadou lors d'une entrevue.

L'Indonésie a intenté un nouveau procès contre Israël à la Cour internationale de justice (CIJ) de l'ONU. Le ministère indonésien des Affaires étrangères a d'abord réuni une équipe d'experts pour l'aider à formuler les accusations de l'Indonésie, pour qu'Israël rende des comptes pour ses « politiques et pratiques » dans les territoires palestiniens occupés.

Selon le Jakarta Post, le ministre des Affaires étrangères Retno Marsudi a dit que ce procès contribuera à soutenir l'ordre mondial fondé sur le droit international, en plus d'appuyer les Palestiniens. La déclaration a été publiée avant la tenue d'une réunion d'une douzaine d'experts et d'universitaires en droit international à Jakarta, la capitale.

L'Indonésie et la Slovénie ont aussi annoncé qu'elles se joindront à un procès déjà en cours à la CIJ, datant de décembre 2022, lorsque, par un vote, l'Assemblée générale de l'ONU a demandé à la CIJ un avis consultatif pour établir si les politiques israéliennes contre les Palestiniens violent le droit international. La Slovénie a dit qu'elle participerait aux audiences commençant le 19 février, citant la guerre d'Israël contre Gaza et l'escalade de la violence israélienne en Cisjordanie occupée pour expliquer sa décision de participer à l'action.

« Il y a un grand nombre de présumées violations qui ont été commises dans la région depuis plusieurs décennies dont les conséquences horribles sont visibles encore aujourd'hui », a dit la ministre slovène des Affaires étrangères Tanja Fajon lors d'une conférence de presse le 11 janvier.

« À la lumière des récents événements à Gaza et en Cisjordanie, la Slovénie, un des rares pays de l'Union européenne [à le faire], a décidé de participer activement et de présenter ses opinions lors de ces procédures devant la Cour internationale de Justice, à qui on a demandé un avis consultatif. »


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Volume 54 Numéro 6 - 22 janvier 2024

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