Le chef du Hezbollah sur l'échec et le désespoir des occupants après 100 jours de résistance

Le 14 janvier, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, s'est exprimé lors d'une cérémonie à la mémoire de Wissam Tawil, haut commandant du Hezbollah assassiné par Israël le 8 janvier. Il a parlé de la situation dans la région alors que les États-Unis et Israël menacent d'étendre leur agression. Voici un compte rendu du discours tel que publié par Al Manar.

Une constance épique

Sayyed Nasrallah a fait l'éloge du peuple palestinien et de la résistance à Gaza : « Cent jours se sont écoulés et Gaza tient toujours bon. Gaza a fait preuve d'une fermeté épique qui n'a pas d'équivalent dans l'histoire. »

Il a souligné la politique de black-out médiatique de l'entité sioniste, notamment en ce qui concerne les victimes et les pertes israéliennes.

« Dans cette guerre contre Gaza, Israël est plus restrictif et plus secret que dans n'importe quelle autre guerre. Les commentateurs politiques, les analystes et les experts s'accordent à dire qu'Israël s'enlise dans l'échec. »

Dans ce contexte, a souligné Sayyed Nasrallah, l'entité sioniste n'a pas réussi à atteindre les objectifs implicites et explicites de la guerre contre Gaza.

« Les objectifs implicites de la guerre israélienne sont d'occuper Gaza, de déplacer les Gazaouis et de transformer l'enclave en une plage pour les colons israéliens de l'enveloppe de Gaza.

« L'ennemi israélien n'a pas été en mesure d'éliminer la résistance à Gaza, ni d'éliminer le gouvernement du Hamas. Il se bat toujours dans la ville de Gaza et à Khan Younés. »

« Cent jours après le début de la guerre, des roquettes sont toujours tirées depuis le nord de Gaza en direction de Tel-Aviv et des colonies de l'enveloppe de Gaza », a ajouté son éminence, faisant référence à la capacité de la résistance de Gaza à contrôler la bataille.

Des pertes sans précédent pour Israël

Sayyed Nasrallah a noté que l'occupation israélienne dissimulait ses pertes et ses blessés à Gaza, car cela entraînerait une grande frustration et une baisse de moral au sein de l'armée israélienne et des colons.

« L'ennemi se bat toujours pour obtenir quelques résultats avant de passer à la troisième phase de la guerre, au cours de laquelle il redéploiera ses forces. »

Il a cité les médias israéliens qui parlent de 4 000 soldats devenus invalides.

« Les médias israéliens rapportent que 4 000 soldats sont maintenant handicapés et que leur nombre pourrait atteindre 30 000. Frères et soeurs, si c'est le cas, combien de soldats israéliens ont été tués ou blessés ? !

« D'après les chiffres, le coût humain israélien sur tous les fronts est sans précédent. »

D'autre part, Sayyed Nasrallah a noté que le procès intenté à l'entité sioniste devant la Cour internationale de justice (CIJ) « entache l'image du régime d'occupation et expose le déclin moral de l'Occident pour son soutien à Israël ».

L'agression contre le Yémen est une « folie »

Par ailleurs, le secrétaire général du Hezbollah a déclaré que les États-Unis et leurs alliés occidentaux s'efforçaient de contrecarrer les fronts ouverts au Liban, au Yémen, en Syrie et en Irak pour soutenir Gaza.

« La récente agression contre le Yémen exprime la folie des États-Unis et du Royaume-Uni, tout comme elle montre la contradiction des États-Unis. Alors que Washington appelle à ne pas étendre la guerre, c'est ce qu'il fait. Si Joe Biden et son administration pensent que le Yémen reculera après l'agression, ils se trompent et ils montrent à quel point ils sont ignorants. »

Il a affirmé que l'agression américaine n'arrêtera pas les attaques yéménites contre les navires israéliens et les navires à destination de l'entité sioniste.

« L'agression américaine portera atteinte à la sécurité de la navigation maritime en mer Rouge, qui se transformera en champ de bataille, ce qui est stupide en soi.

« Biden et son administration découvriront qu'ils ont commis une folie en organisant une agression contre le Yémen. »

Une cible sensible de Haïfa touchée

Sayyed Nasrallah a par ailleurs révélé que, selon des informations obtenues par le Hezbollah, une cible sensible à Haïfa a été visée par un missile de croisière tiré par la Résistance islamique en Irak.

« La Résistance islamique en Irak a frappé Haïfa avec un missile de croisière, mais l'occupation israélienne a gardé le secret sur cette affaire. »

Frappe sur la base militaire israélienne de Meron

Parlant de l'occultation par les médias israéliens des pertes de guerre, Sayyed Nasrallah a donné un autre exemple en soulignant que les médias israéliens ont quand même rapporté que le Hezbollah avait frappé la base de Meron, en représailles à l'assassinat par Israël d'un haut responsable du Hamas, le cheikh Saleh al-Arouri, en tirant seulement 40 roquettes.

« Alors que les médias israéliens ont rapporté que seules 40 roquettes avaient été tirées du Liban vers la base de Meron, nous confirmons que le Hezbollah a tiré 62 roquettes et missiles vers la base. Quarante d'entre eux étaient des roquettes Katioucha, tandis que les 22 autres étaient des missiles Kornet », a déclaré le chef du Hezbollah qui a ajouté que 18 des 22 missiles ont touché la base, infligeant des pertes et des dommages considérables à l'ennemi israélien.

Brigades vaincues

Réagissant aux menaces des États-Unis et d'Israël contre le Liban, Sayyed Nasrallah a déclaré que des menaces similaires sont proférées en vain depuis le début de la guerre. « Sont-elles significatives maintenant, après 100 jours d'échec et d'épuisement ? ! », a-t-il demandé.

Il a rappelé la victoire épique remportée par la résistance au Liban lors de la guerre de juillet 2006 : « Bien que l'armée israélienne ait été parfaitement préparée pendant la guerre de juillet, elle a été vaincue. »

« Ceux qui devraient craindre la guerre au Liban, ce sont Israël et les colons israéliens. Quant à la résistance libanaise, nous sommes prêts pour la guerre depuis 99 jours, nous n'en avons pas peur. Nous n'avons peur de rien et nous nous battrons sans limites et sans frontières. »

« Ils nous menacent avec des brigades vaincues à Gaza, nous disons : Bonjour et bienvenue. »

Sayyed Nasrallah a ensuite mis en garde les États-Unis : « Les États-Unis, qui se présentent comme un acteur neutre soucieux des intérêts du Liban, doivent songer au sort de leur marionnette dans la région, Israël. »

Il a conclu sa déclaration en soulignant qu'il n'y aurait pas de pourparlers pour calmer le front au Liban avant la fin de la guerre contre Gaza, notant que cela s'applique également à d'autres fronts qui ont éclaté au Yémen, en Irak et en Syrie en soutien à Gaza.

« Notre position est claire : le front au Liban a pour but de soutenir Gaza, et son objectif est de mettre fin à l'agression contre Gaza. Les États-Unis et le Royaume-Uni, qui se sont approchés de la région, entendront une position unique au Yémen, au Liban, en Syrie et en Irak : Arrêtez la guerre contre Gaza ! »

(Al Manar. Traduit de l'anglais par LML)


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Volume 54 Numéro 6 - 22 janvier 2024

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