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Les pays qui soutiennent la requête de l'Afrique du Sud accusant Israël de génocide


Des gens regardent la présentation de l'Afrique du Sud sur un écran géant à l'extérieur du Palais de justice, le 12 janvier 2024.

En date du 11 janvier, au moins 64 pays ont apporté leur soutien à la plainte déposée par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ).

Le 29 décembre 2023, le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés de Palestine a publié une déclaration saluant la plainte déposée par l'Afrique du Sud :

Le 30 décembre 2023, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a apporté son soutien à la plainte de l'Afrique du Sud. Ses membres sont les suivants : Afghanistan, Albanie, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bénin, Émirats arabes unis (EAU), Brunei Darussalam, Burkina Faso, Algérie, Djibouti, Tchad, Indonésie, Maroc, Côte d'Ivoire, Palestine, Gabon, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Guyana, Irak, Iran, Cameroun, Qatar, Kazakhstan, Kirghizstan, Comores, Koweït, Libye, Liban, Maldives, Malaisie, Mali, Égypte, Mauritanie, Mozambique, Niger, Nigeria, Ouzbékistan, Pakistan, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Surinam, Arabie saoudite, Tadjikistan, Togo, Tunisie, Turquie, Turkménistan, Ouganda, Oman, Jordanie, Yémen.

Le ministère des Affaires étrangères de la Malaisie a publié une déclaration le 2 janvier, saluant l'affaire. Il a réitéré son appel en faveur d'un État palestinien indépendant « basé sur les frontières d'avant 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale ».

La Turquie, membre de l'OTAN, a également annoncé officiellement son soutien à la plainte déposée par l'Afrique du Sud contre Israël devant la CIJ affirmant que l'occupation commet un génocide des Palestiniens dans sa guerre actuelle contre Gaza. Dans une déclaration publiée le 3 janvier 2024 par le ministère turc des Affaires étrangères, le porte-parole Oncu Keceli a déclaré que la Turquie se félicitait de la plainte sud-africaine et espérait que la CIJ émettrait une injonction provisoire ordonnant à Israël de mettre fin à ses attaques contre Gaza. La Turquie suivra la mise en oeuvre de cette décision.

Citant le massacre de civils palestiniens, dont la majorité étaient des femmes et des enfants, à Gaza pendant près de trois mois, Oncu Keceli a déclaré qu'ils « ne devraient en aucun cas rester impunis ». « Les responsables doivent répondre de leurs actes devant le droit international », a-t-il déclaré, exprimant l'espoir de la Turquie « que le processus soit achevé le plus rapidement possible ».

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré le 4 janvier que son pays soutiendrait l'Afrique du Sud.

Le ministère des Affaires étrangères des Maldives a publié le 4 janvier une déclaration saluant la requête de l'Afrique du Sud auprès de la CIJ.

Le 7 janvier, la Bolivie a pris position en faveur de l'Afrique du Sud et son ministre des Affaires étrangères, Freddy Mamani, qui a déclaré :

« Israël viole le droit international par le traitement qu'il réserve à la population civile dans les conflits armés. » Il a exhorté la communauté internationale à mettre fin à l'occupation israélienne de la Palestine et à permettre à son peuple d'exercer son droit à l'autodétermination dans un État libre, indépendant et souverain à l'intérieur des frontières d'avant 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Bangladesh a déclaré qu'il se félicitait de cette affaire lors d'une session de l'Assemblée générale des Nations unies le 9 janvier.

La Namibie a également exprimé son soutien à l'affaire lors de la session de l'Assemblée générale des Nations unies du 9 janvier, en déclarant : « Par l'intention et par le nombre, les actions menées par Israël équivalent à un génocide [...] Pour cette raison, nous saluons l'action [...] de l'Afrique du Sud devant la [CIJ] La Namibie identifie et s'aligne sur les arguments avancés par le gouvernement de l'Afrique du Sud. »

Lors de la session de l'Assemblée générale des Nations unies du 9 janvier, le Pakistan a déclaré qu'il « se félicitait de l'initiative de l'Afrique du Sud de porter devant la Cour internationale de justice les transgressions commises par Israël dans le cadre de la Convention sur le génocide ».

De même, le Nicaragua a publié une déclaration le 9 janvier qui stipule en partie : « En tant qu'État partie à la Convention sur le génocide, le Nicaragua demande instamment à Israël de remplir ses obligations en vertu du droit international et de mettre immédiatement fin à son agression militaire contre le peuple palestinien. » Il a également appelé à la fin de l'occupation et à la mise en place des conditions d'une solution durable et permanente qui respecte les frontières de 1967 avec un État palestinien souverain et indépendant.

Le 9 janvier, le gouvernement vénézuélien a publié un communiqué de presse dans lequel il déclare notamment : « Le Venezuela, en tant que pays engagé dans la diplomatie de la paix, reconnaît le pas ferme et historique de l'Afrique du Sud dans la défense du peuple palestinien et du droit international. »

Le 9 janvier, le secrétaire général de la Ligue arabe a affirmé le soutien de son organisation à cette affaire. Ses membres sont : Algérie, Arabie saoudite, Bahreïn, Comores, Djibouti, Égypte, Émirats arabes unis, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Mauritanie, Oman, Palestine, Qatar, Somalie, Soudan, Syrie, Tunisie et Yémen.

Le ministère brésilien des Relations extérieures a déclaré le 10 janvier que, compte tenu des « violations flagrantes du droit humanitaire international », le président du pays a exprimé son soutien à la cause de l'Afrique du Sud dans le but d'ordonner à « Israël de cesser immédiatement tous les actes et mesures susceptibles de constituer un génocide ou des crimes connexes aux termes de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide ».

Le 10 janvier, le ministère colombien des Affaires étrangères a publié un communiqué de presse dans lequel il félicite le gouvernement sud-africain pour son action en justice, qu'il qualifie de pas courageux dans la bonne direction. Il a déclaré que « depuis le tout début de la phase sanglante du conflit en Palestine, il est très clair que les actions et les mesures adoptées par le gouvernement d'Israël constituent des actes de génocide. En tant qu'État, Israël est tenu de prévenir et d'éviter à tout prix ces infractions pénales internationales et, par conséquent, le non-respect de ces engagements engage sa responsabilité à l'égard du monde entier ». Le communiqué de presse précise en outre que « la Colombie entend faire respecter les objectifs élevés de la Convention à laquelle elle est également partie et est donc disposée à accompagner cette action judiciaire au moyen des ressources et des outils procéduraux prévus par le statut et la pratique de la Cour internationale de justice ».

Le 11 janvier, le ministère cubain des Relations extérieures a publié une déclaration condamnant les massacres et l'impunité d'Israël à Gaza et a affirmé qu'en tant que signataire de la Convention sur le génocide, il soutenait l'affaire de l'Afrique du Sud devant la CIJ. « Malgré les appels répétés à la paix dans les territoires illégalement occupés, un crime de génocide est clairement perpétré depuis 75 ans et prend aujourd'hui des proportions extrêmes. Il requiert l'action conjointe des peuples et des gouvernements du monde pour mettre fin immédiatement à l'extermination aveugle des filles, des garçons, des femmes et de la population civile en général », peut-on lire dans la déclaration.


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Volume 54 Numéro 4 - 12 janvier 2024

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