Attaque désespérée des États-Unis et du Royaume-Uni contre le Yémen
Manifestation au Yémen, le 12 janvier 2024, pour dénoncer
l'attaque des États-Unis et du Royaume-Uni et soutenir le peuple
palestinien
Dans la nuit du 12 janvier, les États-Unis et la
Grande-Bretagne ont fait un usage irresponsable de la force en
lançant des frappes militaires au Yémen. Ils prétendent que leur
objectif était d'empêcher les forces de résistance yéménites
d'entraver la navigation vers Israël dans la mer Rouge, tant que
les attaques israéliennes contre Gaza se poursuivraient. Selon
un communiqué de la Maison-Blanche, le Canada, les Pays-Bas,
Bahreïn et l'Australie ont joué un rôle de soutien. Selon
certaines informations, des membres des forces armées
canadiennes déployés au sein du Commandement central des
États-Unis ont participé à la planification des attentats. Ces
frappes militaires ont non seulement tué cinq personnes au
Yémen, mais elles posent le grave danger d'un élargissement de
la guerre au Moyen-Orient.
Ces attaques irresponsables ont sans doute aussi pour but de menacer les Yéménites pour qu'ils cessent d'apporter un soutien matériel à la résistance palestinienne. Ça ne marchera pas. Quelques heures après les attentats, le Conseil politique suprême des Houthis a déclaré dans un communiqué que « tous les intérêts américano-britanniques sont devenus des cibles légitimes pour les forces armées yéménites en réponse à leur agression directe et déclarée contre la République du Yémen ».
« La joie des agresseurs sera de courte durée, et notre main aura le dessus, si Dieu le veut », ajoute le communiqué.
Qualifiant de « barbares » les frappes contre le Yémen, les Houthis ajoutent qu'ils continueront de prendre pour cible les navires se dirigeant vers Israël tant que continue la guerre contre Gaza et ils ont également menacé de prendre des mesures de rétorsion.
« L'ennemi américain et britannique porte l'entière responsabilité de son agression criminelle contre le peuple yéménite, et il ne restera pas sans réponse ni impunité », a averti Yahya Saree, porte-parole militaire des Houthis.
Le gouvernement du Yémen, mis en place par l'Arabie saoudite
dans le cadre de la guerre qu'elle mène contre ce pays avec le
soutien des États-Unis, a imputé aux Houthis eux-mêmes la
responsabilité des frappes britanniques et américaines sur le
pays, affirmant que les rebelles étaient responsables d'avoir
entraîné le Yémen dans une arène de confrontation militaire avec
leurs attaques en mer Rouge.
Un peu plus tôt, le président américain Joe Biden, qui affirme que sa flotte de la mer Rouge et ses attaques militaires visent à défendre la liberté de navigation, a averti qu'il n'hésiterait pas à prendre d'autres mesures si nécessaire, rapporte Al Jazeera.
Manifestation devant la Maison-Blanche à Washington, le 12
janvier 2024, dénonçant l'attaque
des États-Unis contre le Yémen
« Ces frappes ciblées sont un message clair que les États-Unis et nos partenaires ne toléreront pas les attaques sur nos troupes (et) ne permettront pas à des acteurs hostiles de mettre en danger la liberté de navigation », a déclaré le président américain à propos des attaques aériennes et maritimes.
Le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a déclaré à Al Jazeera que l'armée américaine suivait de près la situation et qu'elle n'avait pas vu d'attaques de représailles de la part des Houthis jusqu'à présent.
« Notre objectif est de veiller à ce que cette voie de navigation vitale [la mer Rouge] soit sûre et sécurisée pour le transport maritime international et les marins », a-t-il déclaré.
Si les États-Unis et leurs partenaires de l'OTAN, y compris le Canada, veulent la paix, ils doivent s'abstenir de recourir à la force ou de menacer d'y recourir et trouver des solutions pacifiques aux problèmes et aux conflits. Le refus de trouver des alternatives au recours à la force montre que leurs arguments ne méritent pas d'être pris en considération parce que cela en fait des arguments intéressés, illogiques et irrationnels. Les peuples doivent définir leur propre voie en fonction de leurs intérêts et de la ligne de marche à suivre pour les atteindre.
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 4 - 12 janvier 2024
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