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La Résistance continue d'avancer

En date du 1er janvier 2024, la campagne de génocide et de bombardements meurtriers menée par Israël à Gaza avait tué 21 822 Palestiniens et blessé 56 451 autres depuis le 7 octobre 2023, en majorité des femmes et des enfants. Le nombre a doublé depuis la fin de la trêve temporaire le 1er décembre 2023.

La Commission palestinienne des affaires des détenus et ex-détenus et la Société palestinienne des prisonniers (PPS) ont rapporté que le nombre total de prisonniers dans les prisons israéliennes, à la fin du mois de décembre, a atteint 8 800, et que le nombre de détenus administratifs, détenus sans inculpation ni procès, était de 3 291. Beaucoup d'entre eux sont des femmes et des enfants. Les prisonniers libérés rapportent que les prisonniers, en particulier les habitants de Gaza, sont torturés et humiliés de manière répétée. Des habitants de Gaza disparaissent également et on dispose de peu d'informations à leur sujet. L'administration pénitentiaire israélienne a seulement signalé que dans une prison, Damon, il y a environ 51 femmes de Gaza, y compris des personnes âgées, des adultes et des enfants. Il y a 661 détenus gazaouis classés arbitrairement comme « combattants illégaux », un peu comme la classification américaine de « combattant ennemi », qui a permis l'élimination de tous les droits et la détention à la prison de Guantánamo.

Le réseau Samidoun de solidarité avec les prisonniers palestiniens a publié une déclaration condamnant le meurtre, le 1er janvier, d'un détenu palestinien de 23 ans, Abdul-Rahman Bassem Al-Bahsh, assassiné par les forces d'occupation alors qu'il était détenu dans la prison coloniale sioniste de Megiddo.

Israël a donné la priorité à l'utilisation de bombes massives fournies par les États-Unis pour détruire les zones résidentielles de Gaza. Il a utilisé des bombes de 900 kilos pour tuer jusqu'à 100 Palestiniens en une seule frappe. Cependant, des rapports indiquent également qu'Israël n'est pas en mesure d'atteindre ses objectifs. Le journaliste palestinien à Gaza Youssef Fares, rédacteur à Al-Akhbar News, a écrit le 27 décembre :

« La chose la plus remarquable observée la semaine dernière est peut-être la capacité des Brigades Qassam et Al-Quds à réapprovisionner les lignes de défense en hommes et en matériel, et à développer des tactiques opérationnelles qui ont amélioré qualitativement leurs opérations défensives. Cela a eu pour conséquence directe d'augmenter les pertes humaines dans les rangs de l'armée d'occupation, d'une part, et de réduire les pertes dans les rangs de la Résistance d'autre part.

« Le déploiement tactique des cellules de la Résistance ne comprend qu'une poignée de personnes chargées d'affronter l'ennemi dans les limites géographiques d'une zone résidentielle. Lorsque ces cellules remplissent leur mission, elles sont remplacées par de nouveaux groupes. Le nombre total de cellules actives à l'heure actuelle ne dépasse pas 20 % du nombre total de combattants de la Résistance, ce qui laisse des dizaines de milliers de combattants en attente, prêts à être déployés.

« Cette stratégie de rotation des troupes a donné à la Résistance l'espace nécessaire pour poursuivre le combat, même dans les zones et les quartiers que les forces d'occupation ont 'capturés' au début de la guerre. Par exemple, à Beit Lahia et Beit Hanoun, où l'incursion terrestre 'israélienne' a commencé il y a deux mois, le 26 octobre, les Brigades Qassam ont annoncé le 22 décembre que leurs combattants ont été engagés dans de violents affrontements avec les forces terrestres et ont infligé des pertes directes à l'armée d'occupation. La Résistance palestinienne exploite la réduction des effectifs et des véhicules de l'occupation dans les zones que l'occupant pensait avoir déjà sécurisées contre la Résistance. Il est clair que les combattants de la Résistance disposent toujours de lignes d'approvisionnement actives par le biais de tunnels souterrains pour réapprovisionner leurs cellules, qui continuent à mener efficacement des opérations sur le terrain.

« La Résistance sait que le temps joue en sa faveur et que l'ennemi est épuisé et démoralisé. La Résistance se prépare à une nouvelle phase de la guerre et elle est confiante qu'elle sera victorieuse. »

Le journaliste rapporte également que les combattants de la résistance disposent de suffisamment de munitions.

Les unités de fabrication et les ateliers militaires travaillent depuis cinq ans à produire en abondance le lance-roquette Yassin-105. « Cela s'ajoute aux armes importées qui atteignent la bande de Gaza, comme les lance-roquettes à charge tandem RPG-7 et PG-29V. D'autres engins explosifs sont également disponibles en abondance, d'autant plus que la Résistance en produit un grand nombre depuis plus de 15 ans.

« En outre, des sources proches de la Résistance ont révélé à Al-Akhbar que les factions de la Résistance ont développé la capacité technique de fabriquer des munitions pour Kalachnikov (AK-47) localement, il y a plus de sept ans, malgré le fait que le processus de production nécessite environ 60 opérations complexes. Notons que les munitions fabriquées localement se sont révélées tout aussi efficaces que les balles importées.

« Une source sur le terrain au sein des Brigades al-Quds, que nous avons rencontrée lors de la préparation d'un dossier après la bataille de l'Épée d'al-Quds en 2021, nous a révélé que la politique officielle veut que le stock minimum d'obus de mortier prêts à l'emploi sur le terrain soit supérieur à 15 000 obus. Naturellement, ce nombre est plusieurs fois supérieur pour les Brigades Qassam, compte tenu de leur taille, de leurs capacités et de leurs ressources plus importantes.

« En conclusion, la Résistance maintient des conditions stables sur le terrain dans cette phase de la guerre. Les combattants ont étudié les éléments du champ de bataille, se sont adaptés à l'intensité de la surveillance, de l'artillerie et des bombardements de l'ennemi, et ont acquis une compréhension profonde de la psychologie des soldats de l'ennemi et de leur façon de travailler. Tout cela contribue à la stabilité de la Résistance et au succès continu de ses opérations, dont les résultats sont visibles dans les performances de sa délégation de négociation en coulisses, comme la position unanime sur la libération des soldats capturés, et l'adhésion à la demande qu'il n'y ait pas de négociation sans un cessez-le-feu complet. Même les trêves temporaires, qui leur ont permis par le passé de rééquilibrer le cours de la bataille, ne sont plus une concession nécessaire pour la Résistance. »

Par ailleurs, le journal israélien Yedioth Ahronoth écrit dans son édition anglaise que cinq brigades de combat israéliennes opérant dans la bande de Gaza, y compris les 551e et 114e brigades de réserve, ainsi que trois brigades d'entraînement, ont été retirées. Selon le journal, les soldats de ces brigades sont rentrés en Israël pour aider au rétablissement de l'économie israélienne.

Les reportages indiquent que sur les quelque 17 brigades opérant à Gaza, quatre se battent encore dans le nord et que les combats sont loin d'être terminés. « En outre, les combats dans le centre de Gaza n'ont pas encore dépassé les frontières orientales du camp de réfugiés de Bureij. Plusieurs brigades de l'armée israélienne ont tenté en vain de prendre le contrôle d'une zone très restreinte de quelques kilomètres carrés.

« Aucun combat sérieux n'a encore eu lieu à Nuseirat, Maghazi ou Deir el-Balah, qui continuent d'être soumis à des bombardements incessants et à des massacres. S'il est vrai que sept brigades auraient combattu dans la région de Khan Younès, dans le sud, elles n'ont pas encore obtenu de gains militaires significatifs. »

Le site d'information Walla indique que d'autres forces seront sans doute retirées de Gaza au cours de la semaine suivante.

Palestine Chronicle rapporte qu'« un hôpital israélien, le centre médical Barzilai, a indiqué aujourd'hui avoir traité à lui seul 3 500 soldats israéliens depuis le 7 octobre ».

« Il s'agit du taux de pertes israéliennes le plus élevé jamais enregistré en 75 ans d'histoire d'Israël, et cela contredit tous les rapports officiels de l'armée israélienne, ou même des estimations indépendantes publiées par Haaretz et Yedioth Ahronoth.

« Il n'y a pas d'autre façon d'interpréter cela, en particulier avec la réduction massive de la présence militaire israélienne à Gaza, si ce n'est que la Résistance palestinienne est en train de gagner et que l'armée israélienne est en train d'échouer. »


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Volume 54 Numéro 2 - 5 janvier 2024

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