Les stratagèmes pour payer les riches du gouvernement du Québec

Plein étalage de la corruption des gouvernements de partis cartellisés

– Christine Dandenault –

Le 14 décembre, le Journal de Montréal publiait un article d'enquête sur l'« aide » aux entreprises du gouvernement Legault depuis l'arrivée au pouvoir de son gouvernement en 2018.

Une compilation inédite effectuée par le Journal de Montréal souligne que l'argent des « contribuables québécois « pleut littéralement sur les entreprises depuis l'arrivée au pouvoir de François Legault, alors que son gouvernement leur a versé 67 % plus d'aide financière que le gouvernement de Philippe Couillard ».

Le Journal poursuit : « D'octobre 2018 à juin dernier, le ministère de l'Économie de l'Innovation et de l'Énergie (MEIE), avec à sa tête Pierre Fitzgibbon, a attribué plus de 14,9 milliards de dollars en aide de toutes sortes à des entreprises, à des fonds d'investissement et à des organismes à but non lucratif.

« En moins de six ans, le MEIE a donc investi davantage dans les entreprises que ce que coûterait la construction de 370 écoles primaires (en utilisant un prix moyen de 40 millions de dollars par projet). »

La liste des 50 plus grands bénéficiaires d'aides publiques du MEIE, qui comprend les montants totaux reçus en prêts, investissements et subventions depuis octobre 2018, a été publiée et peut être consultée ici.

Selon l'article, la moyenne mensuelle de versement du MEIE atteint plus de 216 millions de dollars en prêts, en subventions et en investissements divers. Annuellement, les dépenses du gouvernement s'élèvent à plus de 1,6 milliard de dollars. Northvolt vient en tête de liste, ayant reçu 508 millions de dollars et sa société mère s'étant placée à l'abri de ses créanciers. Avec un appui financier du gouvernement fédéral, d'Investissement Québec et autres paliers qui dépasse 1,3 milliard de dollars, la filière batterie se hisse au premier rang des secteurs qui ont obtenu le plus d'aide de l'État québécois sous la CAQ, devant la foresterie (1,2 milliard de dollars) et l'aéronautique (1,2 milliard de dollars en incluant les 413 millions de dollars accordés à Airbus en juillet dernier).

L'article souligne : « Notons que sur les 14,9 milliards $ en aide aux entreprises octroyés par le gouvernement caquiste, près de 5,5 milliards $ (37 %) ont été accordés en dehors des programmes normés, en vertu d'exceptions autorisées pour des « projets qui présentent un intérêt économique important pour le Québec. »

Les travailleurs savent de leur propre expérience que ces aides aux entreprises, au nom de la création d'emploi est une fraude totale qui créent une insécurité grandissante dans leur vie. Ils sont à la merci de ces grandes entreprises qui vont et viennent avec tout le chantage qu'elles exercent pour s'enrichir et la complicité du gouvernement. Les travailleurs ont leur propre expérience des « retombées » pour payer les riches comme stratégie de développement économique. Cela conduit également à une fausse dichotomie entre la protection de l'environnement et la création d'emplois, et à une intégration plus poussée du Canada à la machine de guerre des États-Unis.

Ce qu'il faut, c'est une nouvelle direction de l'économie, un changement de cap pour l'axer sur l'édification nationale et la satisfaction des besoins du peuple. Le peuple doit devenir le décideur pour le faire. Il faut remplacer les intérêts privés étroits, souvent étrangers, comme décideurs de l'utilisation des vastes ressources du Québec, de ce que le Québec produit et des relations commerciales qu'il veut avoir avec les autres pays.

(Avec des informations du Journal de Montréal, Bureau d'enquête, MEIE)



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Volume 54 Numéro 12 - Décembre 2024

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