Les travailleurs migrants défendent fermement leurs droits à la veille de la session parlementaire d'automne
Toronto, le 15 septembre 2024
Sous la bannière « Dites non au racisme ! Dites oui à la justice pour les immigrants ! », le Réseau des droits des migrants et ses alliés ont organisé des actions à Charlottetown, Moncton, Ottawa, Peterborough, Toronto, Sudbury, Edmonton et Vancouver entre le 12 et le 15 septembre. Ils ont fermement exigé du gouvernement du Canada qu'il respecte les droits des travailleurs migrants et sans papiers, des étudiants internationaux et des réfugiés, qui sont attaqués alors que le gouvernement tente de trouver des boucs émissaires pour tous les maux qui ont frappé la société en raison de ses propres offensives antisociales et de ses stratagèmes pour payer les riches.
Les actions ont également condamné les abus et l'exploitation des travailleurs migrants, des étudiants internationaux, des réfugiés et des sans-papiers, dont le nombre est estimé à près de 500 000, et ont exigé que ces attaques cessent immédiatement. Le rapport sur le Canada de Tomoya Obokata, rapporteur spécial des Nations unies sur les formes contemporaines d'esclavage, y compris leurs causes et leurs conséquences, publié le 22 juillet, indique que le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) du Canada « alimente les formes contemporaines d'esclavage, car il institutionnalise les asymétries de pouvoir qui favorisent les employeurs et empêchent les travailleurs d'exercer leurs droits ».
Des représentants du gouvernement et des organisations d'employeurs se sont vigoureusement opposés à ce que certains ont qualifié de langage extrémiste et ont contesté ses conclusions, citant des rapports gouvernementaux qui montrent que la réglementation est respectée dans la majorité des cas. Leurs réponses ignorent fondamentalement les conditions qui rendent les gens vulnérables. Elles ignorent également que certains de ceux qui nient les conclusions du rapporteur sont des défenseurs d'intérêts privés étroits qui profitent de l'incapacité du gouvernement à faire respecter la dignité du travail dans tous les domaines et que les travailleurs migrants et sans papiers, les étudiants internationaux et les réfugiés sont manifestement vulnérables.
Les intervenants aux actions ont parlé de leurs propres expériences avec le système d'immigration brutal et raciste du gouvernement qui est impliqué dans la traite des êtres humains et les violations flagrantes des droits humains. La situation des dizaines de milliers de personnes amenées au Canada dans le cadre du PTET est déplorable, tout comme le recrutement des étudiants internationaux. On leur promet un statut permanent alors qu'en fait, eux et leurs familles sont utilisés comme des vaches à lait pour répondre au besoin désespéré du Canada de contribuer à ses stratagèmes pour payer les riches, alors qu'il réduit les fonds destinés aux programmes sociaux, y compris l'éducation.
Les étudiants internationaux apportent plus de 25 milliards de dollars par an au Canada, mais le gouvernement permet à des propriétaires sans scrupules de les escroquer. Au moins 150 000 étudiants internationaux reisquent l'expulsion après avoir étudié et travaillé au Canada pendant des années. Leurs permis de travail post-diplôme (PTPD) sont sur le point d'expirer et les libéraux de Trudeau n'ont pas réagi pour les prolonger, laissant les étudiants dans l'incertitude.
Tous ceux qui travaillent et étudient au Canada contribuent à l'économie, à la culture et à la vie du pays dès leur arrivée, mais leur dignité est brutalement bafouée, ce qui entraîne une détresse et des difficultés indicibles.
Les représentants du Réseau des droits des migrants ont souligné la nécessité d'un statut permanent. Sans statut permanent, les réfugiés, les travailleurs étrangers temporaires, les étudiants internationaux actuels et anciens et les personnes sans papiers sont encore plus vulnérables aux mauvais traitements et au racisme sur le lieu de travail, à l'exploitation par les propriétaires et au vol de salaire, parce qu'ils sont privés des droits et des protections de base. Le Canada doit mettre fin à ces abus en accordant la résidence permanente sans exception.
L'un des thèmes dominants de l'action pancanadienne en faveur des migrants, des réfugiés, des étudiants internationaux et des sans-papiers a été le rejet des tentatives des plus hauts responsables du Canada de leur faire porter le chapeau des problèmes dont les gouvernements sont eux-mêmes responsables. Par exemple, l'événement de Toronto a souligné qu'au cours des deux dernières années, Bell Canada a supprimé 6 000 emplois tandis que son PDG a empoché 13 millions de dollars en salaires et avantages. Les banques – TD, Banque Royale du Canada et Banque Scotia – outre le fait qu'elles investissent dans l'armée israélienne qui mène le génocide contre les Palestiniens, ont récemment supprimé 7 500 emplois alors que leurs hauts responsables ont reçu une « compensation » de premier ordre pour les services qu'ils ont rendus.
Il a également été noté que les entreprises
propriétaires et
les spéculateurs, tels que Starlight Investment,
contrôlent des
milliers de logements locatifs pour lesquels ils
reçoivent des
subventions publiques, tout en expulsant les locataires
vulnérables et en augmentant les loyers. Cela contribue à
créer
une pénurie artificielle de logements pour laquelle ils
devraient être poursuivis. Il est clair que ce ne sont
pas les
travailleurs migrants, les étudiants internationaux et
les
réfugiés qui sont la cause de la pénurie de logements,
comme le
prétendent les porte-parole du gouvernement et les médias
afin
de susciter des attaques et une réaction brutale à leur
encontre.
Parmi les slogans qui ont retenti lors des actions, on peut citer : « Nous voulons la justice ! Nous voulons la justice, un statut pour tous et toutes », « Si vous voulez la justice, nous devons résister ! », « Si vous voulez la justice, levez le poing, Pas de haine, pas de peur, les immigrants sont les bienvenus ici ! » et « « Nous élevons nos enfants, nous travaillons toute la nuit ! Mais côte à côte, nous sommes prêts à nous battre ! »
Toronto, le 15 septembre 2024
Ottawa, 17 septembre 2024
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 9 - Septembre 2024
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