Militante dénonciation des provocations des agents de l'État philippin au Canada
Quelque soixante-dix personnes, pour la plupart des jeunes, ont participé à une action militante contre deux agents de l'État philippin invités à une réunion « sur invitation seulement » à l'Institut coréen canadien de Toronto, le 16 août dernier.
Eric Celiz et Trixie Cruz-Angeles sont de fervents partisans des gouvernements soutenus par les États-Unis aux Philippines, ceux de Rodrigo Duterte et de son successeur et actuel président Ferdinand Marcos fils. Ils étaient à Toronto pour recueillir le soutien des Philippins avant les élections de mi-mandat qui auront lieu l'année prochaine aux Philippines. Les Canadiens qui possèdent également la nationalité philippine peuvent voter lors de ces élections. Celiz et Cruz-Angeles sont des ennemis notoires du peuple philippin et ont pratiqué le « red-tagging », qui consiste à qualifier les forces progressistes de communistes, de subversifs ou de terroristes pour justifier leur arrestation, leur emprisonnement, leur torture et souvent leur mort.
Les manifestants se sont tenus à l'extérieur du lieu où
se
tenait la réunion, à l'arrivée des invités. Ils ont
scandé des
slogans en anglais et en philippin dénonçant les deux
orateurs.
Alexia, porte-parole d'Anak Bayan Canada, l'organisation
de la
jeunesse philippine progressiste et patriotique, a
dénoncé les
deux orateurs venus au Canada pour provoquer la
communauté
philippine. Elle a détaillé leurs crimes et dénoncé le
gouvernement canadien pour avoir permis à de tels
individus, qui
violent les droits humains du peuple philippin, de venir
au
Canada dans le cadre de leur mission anti-peuple.
Philip Fernandez, s'exprimant au nom du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), a exprimé le ferme soutien du Parti et du peuple canadien à la lutte du peuple philippin pour la libération nationale menée par le Parti communiste des Philippines. Il s'est dit convaincu que les États-Unis et leurs alliés, comme le Canada, ne seront pas en mesure d'étouffer la juste lutte du peuple philippin, tout comme ils ont été incapables d'écraser la résistance palestinienne. Il a souligné que l'État canadien brandit l'argument de l'« ingérence étrangère » dans les affaires canadiennes pour servir des intérêts privés étroits, mais qu'il soutient clairement l'« ingérence étrangère » si elle attaque l'unité du peuple canadien qui s'oppose vigoureusement aux actions criminelles du gouvernement Marcos-Duterte soutenu par les États-Unis et des sociétés minières canadiennes qui pillent les ressources naturelles des Philippines.
Plusieurs intervenants ont dénoncé l'État canadien qui permet aux agents de l'État philippin d'opérer en toute liberté au Canada, notamment en menaçant de représailles les militants de la communauté philippine et leurs familles aux Philippines, pour leurs prises de position en faveur de la défense de leurs droits au Canada et leur soutien à la lutte pour l'indépendance et la démocratie aux Philippines. Un jeune d'Anak Bayan Scarborough a fait remarquer que son organisation avait été « étiquetée rouge » dans les médias.
Une porte-parole de la section torontoise de la Coalition internationale pour les droits humains aux Philippines a dit que participer à des actions en faveur de ce qui est juste est un devoir et un droit et que l'étiquetage rouge des activistes politiques doit cesser. Elle a ajouté que des personnes comme Celiz et Cruz-Angeles doivent répondre de leurs crimes.
Les participants ont scandé de nombreux slogans tels que
«
Le peuple uni ne sera jamais vaincu ! »,
«
Celiz, Celiz, est une peste ! », captant
l'attention
de nombreux automobilistes qui passaient par là.
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 9 - Septembre 2024
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