La signification de la défaite libérale
Les médias avaient pratiquement donné la libérale Leslie Church vainqueur de l'élection fédérale partielle du 24 juin à Toronto–St. Paul's lorsque, tard dans la nuit, alors que 189 des 192 sondages faisaient état de résultats, l'avance a basculé en faveur du candidat conservateur Don Stewart, qui a ensuite remporté le siège. Les résultats définitifs donnent à Stewart environ 42 % des voix contre la candidate libérale Leslie Church, qui a obtenu environ 40 % des bulletins de vote exprimés. Le NPD a obtenu 11 % des voix et le Parti vert 2,9 %. Les candidats inscrits sur le bulletin de vote le plus long ont obtenu entre 97 voix (Meñico Turcotte du Parti marxiste-léniniste du Canada a obtenu la troisième place avec 59 voix) et aucune voix dans le cas d'un indépendant. Le nombre total de votes pour les candidats du bulletin de vote le plus long a été de 1079 (2,9 %).
Maintenant que l'élection partielle est terminée, les
médias
disent aux Canadiens que Justin Trudeau « a vu sa
popularité
chuter alors que l'inflation, la crise du coût de la vie,
les
prix élevés des maisons et l'augmentation des niveaux
d'immigration suscitent le mécontentement des
électeurs ».
Aucune mention n'est faite du fait que le Canada bafoue
l'État
de droit international lorsqu'il fournit des armes et des
colons
et soutient le génocide du peuple palestinien. On ne
parle pas
non plus des crimes commis par l'OTAN et des dangers de
l'expansion de l'OTAN en Asie-Pacifique et dans
l'Arctique
canadien ou du soutien du Canada au régime néonazi en
Ukraine et
bien d'autres choses encore.
Avec un peu plus de 36 954 votes sur plus de 82 891 électeurs, il est difficile d'accepter la conclusion du cartel de l'establishment politique canadien selon laquelle une différence de 2 % de votes entre la candidate libéral et le candidat conservateur indique une chute de la popularité des libéraux et une hausse de la popularité des conservateurs. C'est étirer les choses un peu trop pour le discours politique au Canada.
Cela vise délibérément à détourner l'attention des Canadiens de la nécessité de renouveler le processus politique et d'adopter une nouvelle loi électorale qui mette fin au gouvernement des partis, qui mette fin au financement public des partis politiques, qui finance le processus électoral et non les partis et qui permette aux électeurs de voter en toute connaissance de cause.
Le langage utilisé dans les journaux et sur les ondes
est pour
le moins hyperbolique. Des déclarations hyperboliques
sont,
selon les termes d'un dictionnaire, « de petits chiens
aux
grands aboiements : ne les prenez pas trop au
sérieux ». Mais leur intention de déclarer quels
sont « les
enjeux » sur lesquels les Canadiens devraient voter lors
d'une
élection est toujours évidente.
« Voici le verdict : Trudeau ne peut pas continuer
comme
ça », a écrit le leader conservateur Pierre
Poilievre sur
X. « Il doit déclencher une élection sur la taxe carbone
dès
maintenant. »
Comme le montrent une fois de plus les résultats de l'élection partielle de Toronto–St. Paul's, le choix du représentant d'une circonscription par le scrutin majoritaire uninominal à un tour tourne en dérision le concept même de représentation. Il est grand temps de le remplacer par un système choisi par l'électorat sur la base duquel il pourra s'investir du pouvoir de décider.
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 7 - Juillet 2024
Lien de l'article:
https://cpcml.ca/francais/Lml2024/Articles/LM540716.HTM
Site web : www.pccml.ca Courriel : redaction@pccml.ca