Élection partielle dans la circonscription fédérale de Toronto–St. Paul's
Prise de position en faveur du renouveau politique
L'élection fédérale partielle du 24 juin à Toronto–St. Paul's a été marquée par le travail d'un ensemble de gens et d'organisations déterminés à exposer le processus électoral dysfonctionnel et antidémocratique qui viole le droit des citoyens de participer au processus décisionnel. Une position audacieuse a été prise par ceux qui ont participé au Projet du bulletin le plus long et par d'autres qui ont utilisé l'élection partielle pour discuter des questions qui préoccupent le peuple, allant de la réforme électorale au logement et à la pauvreté, en passant par la complicité du Canada dans le génocide contre le peuple palestinien. Bien qu'un représentant des partis cartellisés ait « gagné » l'élection, des progrès concrets ont été réalisés dans la lutte politique pour la réforme électorale et le renouveau démocratique au Canada.
En plus des candidats des partis cartellisés, 78 candidats étaient inscrits. Sur les 84 candidats inscrits sur le bulletin de vote, le plus long de l'histoire des élections fédérales canadiennes, ces 78 candidats représentaient des petits partis, le Parti marxiste-léniniste (PMLC), le Parti marijuana, le Parti rhinocéros et le Parti centriste, ainsi que des indépendants. Le fait qu'il y ait eu autant de candidats et qu'Élections Canada ait dû présenter un bulletin de vote de 90 cm de long et de 30 cm de large était une manifestation concrète du désir des Canadiens de réformer le système électoral.
L'objectif des organisateurs du Projet du plus long bulletin de vote a fait du sens pour les 12 543 personnes de la circonscription qui ont signé les documents de mise en candidature pour leurs candidats, exprimant une volonté de rompre avec le statu quo et de soutenir une approche différente de la participation aux élections. L'une des propositions du Projet est la création d'une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle loi électorale. Cela permettrait aux Canadiens de décider quel genre de système électoral ils veulent, qui ne serait pas un système qui permettrait à un parti politique de « gagner » et de gouverner avec les votes d'à peine 17 % des électeurs admissibles, dans lequel les électeurs perdent leurs droits lorsqu'ils votent, sans aucun moyen de demander des comptes aux élus.
Au cours de l'élection partielle, Le Marxiste- Léniniste, Supplément du mensuel a déclaré : « Le Projet du bulletin de vote le plus long est une expression courageuse et significative de la volonté des Canadiens qui, en plus de réclamer un renouveau démocratique, prennent des mesures pratiques pour se donner les moyens d'agir, notamment en bâtissant leur capacité d'organisation pour se faire entendre. »
Le Projet de bulletin de vote le plus long a été
présenté dans
les médias comme une nouveauté au mieux et une nuisance
au pire,
notamment le fait que les résultats le soir des élections
ont
été retardés en raison de la taille du bulletin de vote
et ainsi
de suite. Cependant, dans le travail de porte-à-porte que
le
PMLC a effectué dans la circonscription pour populariser
son
candidat et le Projet de bulletin de vote le plus long,
de
nombreuses personnes ont exprimé leur enthousiasme pour
l'initiative conçue pour attirer l'attention sur la
nécessité de
changer le scrutin uninominal à un tour.
LML félicite tous les candidats et les organisateurs du Projet du bulletin de vote le plus long, le candidat du PMLC, Meñico Turcotte, pour leur travail courageux pendant les élections pour ouvrir l'espace au renouveau électoral et démocratique afin que ce soit le peuple qui soit habilité à choisir et à élire ses propres pairs à des fonctions publiques, et non les partis cartellisés qui défendent les intérêts des riches. Les résultats obtenus sont de bon augure pour la prochaine élection partielle dans la circonscription de Verdun, au Québec, ainsi que pour les élections fédérales de 2025.
Sur les 84 934 électeurs inscrits, 36 954 ont voté, ce qui donne un taux de participation de 43,51 %. Les candidats des libéraux, des conservateurs, du NPD et du Parti vert ont obtenu 40.48 % des votes admissibles, ce qui signifie que 59.52 % des électeurs n'ont pas voté pour eux, ont refusé de voter et plus d'un millier d'électeurs ont voté pour les indépendants et les candidats des petits partis qui ont participé au Projet du bulletin de vote le plus long. De plus, 590 électeurs ont signé l'engagement pris par le groupe Toronto–St. Paul pour la Palestine de ne pas voter pas pour des candidats qui refusent de prendre position pour un cessez-le-feu et les droits du peuple palestinien.
Le « gagnant », le conservateur Don Stewart, banquier de Bay Street et champion du militarisme, a remporté la victoire avec 15 565 voix, soit 18,32 % des électeurs, ce qui, selon les médias traditionnels, est une « victoire éclatante » sur la candidate libérale, Leslie Church, qui a obtenu 14 932 voix, soit 633 de moins que le « gagnant ».
L'initiative prise par le groupe non partisan Toronto–St. Paul's pour la Palestine a été d'utiliser l'élection partielle pour mettre la question de l'appui du Canada à Israël devant les électeurs et d'exiger des candidats des partis cartellisés qu'ils prennent position sur le génocide en cours contre les Palestiniens. Fidèles à eux-mêmes, les candidats des partis cartellisés ont éludé la question, en donnant des réponses vagues ou en tentant de s'écarter de la question posée, en s'en prenant à ce qu'ils appellent une montée de l'antisémitisme à Toronto. LML félicite les militant de Toronto–St. Paul's pour la Palestine d'avoir tout mis en oeuvre pour mettre à l'ordre du jour le génocide américano-israélien en Palestine et la complicité du Canada.
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 7 - Juillet 2024
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