La Cour suprême des Philippines se prononce contre la pratique gouvernementale du marquage rouge

Le 8 mai, la Cour suprême des Philippines a statué que la pratique gouvernementale du marquage rouge, de la diffamation, de l'étiquetage et de la culpabilité par association menaçait le droit d'une personne à la vie, à la liberté ou à la sécurité. La déclaration suivante a été publiée ce jour-là par la Coalition internationale pour les droits humains aux Philippines-Canada.

La Coalition internationale pour les droits humains aux Philippines-Canada (ICHRP-Canada) se réjouit de la décision rendue aujourd'hui par la Cour suprême, qui définit le marquage rouge comme une menace pour la sécurité des personnes et des organisations. Cette décision marque un triomphe important pour le mouvement des droits humains. Cette décision fait suite à l'Assemblée générale de l'ICHRP Canada qui s'est tenue le week-end dernier à Montréal [2-5 mai], au cours de laquelle la question urgente du marquage rouge a été largement débattue et identifiée comme une préoccupation majeure.

L'arrêt de la Cour suprême souligne l'urgence d'aborder et de condamner la pratique du marquage rouge, fréquemment utilisée par des agents étatiques et non étatiques pour étiqueter et harceler des ennemis de l'État perçus comme des communistes ou des terroristes.

La conférence de la Coalition internationale pour les droits humains aux Philippines-Canada a mis en lumière les dangers persistants que représente la pratique du marquage rouge, ainsi que ses implications considérables pour les droits humains et les libertés civiles. Cette décision renforce l'engagement de l'assemblée à promouvoir et à sauvegarder les droits humains aux Philippines et à renforcer la solidarité entre les communautés, d'autant plus que la pratique du marquage rouge ne se limite pas aux Philippines. L'année dernière, des incidents ont eu lieu au Canada contre l'avocat Neri Colmenares, spécialiste des droits humains et ancien membre du Congrès philippin, lors de sa tournée de conférences à travers le Canada en octobre 2023; contre des organisations populaires basées au Canada comme Anakbayan Scarborough; ainsi que contre l'ICHRP-Canada et son ancienne présidente, la révérende Patricia Lisson.

La décision de la Haute Cour sert notamment d'avertissement sévère à ceux qui accusent à tort et vilipendent les activistes, car ils risquent l'emprisonnement s'ils poursuivent leurs actions injustifiées. Cette décision représente une étape décisive dans la lutte actuelle pour protéger les défenseurs des droits humains et les activistes contre les allégations malveillantes et infondées. Neri Colmenares, l'un des orateurs de l'assemblée générale de l'ICHRP, a déclaré que « la décision de la Cour suprême selon laquelle le marquage rouge constitue une menace pour la vie et la sécurité d'une autre personne est une victoire juridique majeure et confirme notre longue affirmation selon laquelle le marquage rouge doit être interdit ». Il a également déclaré que « les auteurs de marquage rouge doivent être avertis que nous porterons plainte contre eux en vertu de nos lois pénales et civiles ».

En s'attaquant à la pratique pernicieuse du marquage rouge, cette décision de la Cour suprême s'aligne sur les efforts de l'ICHRP-Canada pour favoriser une société plus juste et équitable, où les droits humains sont défendus et respectés. Il s'agit d'une victoire importante qui résonnera dans toutes les communautés de défenseurs des droits humains et au-delà.


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Volume 54 Numéro 6 - Juin 2024

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