Les Sud-Coréens demandent la destitution du président Yoon Suk-yeol à la suite des élections nationales
La 85e vigile à la chandelle organisée récemment en Corée du sud pour protester contre les politiques antisociales et bellicistes du président Yoon Suk-yeol a appelé à sa destitution à la suite des élections du 10 avril, au cours desquelles le Parti du pouvoir du peuple de M. Yoon s'est retrouvé avec 108 sièges sur les 300 que compte l'Assemblée nationale. Il s'agit de la pire défaite d'un parti politique depuis la création de la République de Corée par les États-Unis en 1948, une décision politique visant à maintenir la Corée divisée et à permettre aux États-Unis de conserver une emprise militaire et politique sur la péninsule coréenne.
Depuis son arrivée au pouvoir en mai 2022, M. Yoon a non seulement lancé une offensive antisociale dans son pays, mais il a également resserré les liens avec les États-Unis et l'OTAN. La République de Corée est désormais l'un des dépôts d'approvisionnement en armes destinées à l'Ukraine, à la guerre par procuration des États-Unis et de l'OTAN contre la Russie, ainsi qu'en armes destinées au génocide américano-israélien contre le peuple palestinien. La République de Corée rivalise également avec le Japon pour devenir l'avant-poste officiel de l'OTAN en Asie de l'Est. Le mouvement pacifiste en République de Corée s'est toujours opposé à ces politiques ainsi qu'à la participation du gouvernement Yoon à des jeux de guerre contre les Coréens de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Au cours de ses deux années de mandat, Yoon Suk-yeol s'est employé à défaire les progrès accomplis dans l'établissement des relations intercoréennes pendant le mandat du précédent président, Moon Jae-in, et a intensifié sa participation aux exercices militaires menés par les États-Unis en Corée du sud, dans le but de provoquer la République populaire démocratique de Corée. En outre, sous la pression des États-Unis et du Japon, le gouvernement Yoon a adopté une approche souple à l'égard des crimes commis par le Japon pendant la guerre contre le peuple coréen et a plutôt cherché à renforcer les liens bilatéraux avec le Japon. La question des dizaines de milliers de « femmes de réconfort » coréennes qui ont été enlevées et réduites à l'esclavage sexuel pour servir l'armée impériale japonaise pendant la Deuxième Guerre mondiale, par exemple, a également été mise de côté. Sous les ordres des États-Unis, Yoon a également oeuvré au renforcement des relations militaires entre la République de Corée et le Japon, ainsi que des relations entre les États-Unis, le Japon et la République de Corée, au service de la stratégie indopacifique des États-Unis visant à contenir la Chine et la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Le résultat de l'élection du 10 avril n'est donc pas surprenant. Il n'est pas de bon augure qu'à la suite de ces élections, qui ont entraîné la démission du premier ministre Han Duck-soo et du chef de cabinet de Yoon, Lee Kwan-sup, Yoon ait déclaré à la télévision nationale : « Nous devons humblement accepter le sentiment populaire qui s'est manifesté lors de ces élections. Nous allons communiquer davantage avec souplesse et ouverture d'esprit, et je serai le premier à écouter attentivement le sentiment populaire. »
En d'autres termes, tout se passera comme d'habitude.
Les
Coréens de la République de Corée n'ont pas l'intention
de
supporter ce type d'arrogance et d'autoritarisme, et il
est très
possible que le président Yoon Suk-yeol ne se rende pas à
la fin
de son mandat en 2027.
(Avec des fichiers de Hankyoreh et KCNA)
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 4 - Avril 2024
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