L'élite dirigeante s'en prend aux travailleurs et aux petites entreprises de Toronto
Dénonçons les propositions de l'élite dirigeante de Toronto de faire payer le peuple !
Sous la direction de la nouvelle mairesse de Toronto, Olivia Chow, l'élite dirigeante a préparé une panoplie de mesures pour faire porter le fardeau des problèmes de l'économie impérialiste sur le dos de la classe ouvrière et des petites entreprises. Les médias de masse contrôlés par les monopoles soutiennent que pour maintenir et consolider la direction antisociale actuelle de l'économie et le pouvoir des riches, il faudra exproprier à nouveau de vastes sommes de richesse sociale à la classe ouvrière et aux petites et moyennes entreprises pour la remettre entre les mains des cartels mondiaux et de leurs propriétaires milliardaires.
Les mesures qui ont été discutées et qui sont prêtes à être mises en oeuvre extorqueront la richesse sociale de la classe ouvrière, des petites entreprises et des programmes sociaux, pour la déposer dans les coffres des riches où elle sera à leur entière disposition. L'escalade de l'offensive antisociale réduira, dans l'ensemble, le niveau de vie de la classe ouvrière et de la couche moyenne, détériorant les conditions de vie et sociales d'un grand nombre de personnes.
Il est devenu monnaie courante pour l'élite dirigeante d'offrir des subventions massives aux cartels mondiaux et pour les préparatifs de guerre en concert avec l'impérialisme américain. Elle prive les programmes sociaux des investissements dont ils ont besoin pour plutôt payer les riches et leur économie de guerre destructive et intéressée. Les mesures antisociales telles que proposées pour Toronto ne résolvent en rien les problèmes de la ville mais, au contraire, les exacerbent. L'inégalité continuera d'augmenter, sans oublier les problèmes sociaux et naturels atténuants.
En vertu de leur loi « pour des maires forts » adoptée l'année dernière par le premier ministre Doug Ford, la mairesse Chow détient le pouvoir politique de faire adopter à la hâte un budget antisocial sans opposition officielle. Pour défendre les intérêts du peuple et de son économie socialisée, la classe ouvrière et ses alliés ont le devoir de s'opposer à toutes ces mesures par des actions avec analyse et en luttant pour une nouvelle direction prosociale de l'économie qui défend les réclamations qu'ils sont en droit de faire à la richesse sociale qu'ils produisent et qui ouvre la voie à l'obtention du pouvoir politique nécessaire pour prendre les décisions sur toutes les questions affectant leur vie.
Certaines de mesures antisociales que l'élite
dirigeante
se prépare à imposer aux Torontois
En janvier, le personnel municipal a lancé l'idée d'une augmentation « à deux chiffes » de l'impôt foncier de 10 % (près de 400 dollars par année, en moyenne) s'ajoutant au projet de loi sur l'impôt foncier existant pour une maison moyenne. La mairesse Chow et son entourage avaient, en oiseaux de malheur, laissé planer que sans fonds fédéraux additionnels pour la ville ce pourcentage pourrait grimper jusqu'à 16,5 %, ce qui aurait pour effet d'augmenter l'impôt foncier moyen de 600 dollars.
Le budget municipal adopté le 14 février comprend une augmentation de l'impôt foncier de 9,5 % qui, bien qu'elle soit inférieure à l'augmentation annoncée, représente tout de même près de 372 dollars par année. Il s'agit de la plus importante augmentation depuis la fusion en 1998 et a été précédée, l'an dernier, d'une augmentation de 7 %. Cette augmentation de l'impôt foncier aura un impact négatif non seulement sur les propriétaires mais aussi sur les locataires, puisqu'elle se traduira par une augmentation des loyers. L'impact se fera ressentir directement sur les petites entreprises en particulier et pourrait signaler la fin de leurs affaires et la faillite. La disparition de plus en plus de petites et moyennes entreprises accélère la tendance impérialiste de la concentration entre quelques mains de la propriété, du contrôle et de l'emprise sur l'économie et sur la politique.
Dans la période qui a précédé la présentation du budget de la mairesse, des propositions ont été discutées envisageant la possibilité de postes de péage routiers sur les principales autoroutes de la ville. Cette attaque aurait été non seulement de nature médiévale en raison de son caractère rétrograde portant atteinte à l'égalité devant la loi et les règlements mais parce qu'elle aurait mené à une restriction du commerce et du transport semblable à la restriction imposée par les postes de péages féodaux contrôlant le mouvement du peuple et des biens. Cette mesure ne contribuerait en rien à réduire la congestion routière puisque, parallèlement, l'élite dirigeante encourage la propriété et l'usage uniques de véhicules en donnant des milliards de dollars en cadeau aux riches pour la production de véhicules électriques et d'infrastructure routière. Pendant ce temps, elle refuse de rendre le transport en commun plus efficace, confortable et gratuit pour tout le monde.
Une autre mesure antisociale qui a été envisagée mais n'a pas été retenue dans l'adoption de ce budget est une taxe de vente qui se serait rajoutée à la tant détestée taxe de vente harmonisée (TVH).
Les principales dépenses municipales sont consacrées à la Commission de transport en commun de Toronto (TTC), l'infrastructure générale et les services de police, d'incendie et d'urgences. Le fait que la ville soit forcée de couvrir les coûts de production du TTC et d'augmenter les impôts des résidents pour recueillir des fonds va à l'encontre de la réalité moderne et du fait que le transport en commun produit une richesse sociale pour l'économie de la ville et ses principaux propriétaires. Ces milliardaires qui contrôlent les composantes les plus importantes de l'économie mondiale ne versent pas un sou pour que leurs entreprises puissent utiliser le transport en commun, mais y trouvent leur compte économiquement, ne pouvant pas, en fait, fonctionner sans lui.
Le transport en commun ne doit pas être une dépense municipale, il doit être objectivement considéré comme un moyen de production des principales composantes de l'économie de la ville. Les plus importantes entreprises et les institutions de la ville en ont besoin pour transporter les travailleurs à leur travail, les clients à leurs entreprises et centres commerciaux et les étudiants à leurs établissements scolaires. Ces dernières devraient donc payer le coût de ces services selon le nombre de leurs employés, clients et étudiants au même titre qu'elles doivent payer pour les autres moyens de production et de distribution qu'elles utilisent dans le fonctionnement de leurs entreprises.
Mise à part l'augmentation de l'impôt foncier, les postes de péage et une taxe de vente municipale, l'élite dirigeante et les médias de masse veulent une augmentation des frais pour tous les services municipaux, y compris le stationnement, ainsi que des compressions aux services municipaux, dont une réduction des services de déneigement et d'hébergement pour les sans-abris. Les coupures de services laisseraient en plan des problèmes urgents, dont la pénurie de garderies et de soins à long terme, et la crise de santé mentale et des opioïdes. Cela ne doit pas passer !
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 1-2 - Janvier-Février 2024
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