À titre d'information
18 décembre, Journée internationale des migrants de l'ONU
Le 4 décembre 2000, l'Assemblée générale des Nations unies, prenant en compte le nombre important et croissant de migrants dans le monde et reconnaissant l'énorme contribution des migrants à l'économie mondiale, aux sociétés dans lesquelles ils émigrent et les énormes contributions financières qu'ils apportent aux pays dont ils sont originaires par le biais de transferts de fonds et d'autres moyens, a proclamé le 18 décembre Journée internationale des migrants. Dix ans plus tôt, le 18 décembre 1990, l'Assemblée adoptait la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Notons que le Canada n'a jamais signé ni adhéré à cette Convention.
En 2006, 132 pays membres des Nations unies ont participé au Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement, au cours duquel ils ont reconnu que les migrations internationales étaient un phénomène croissant et qu'elles pouvaient être bénéfiques si elles étaient soutenues par des politiques sociales et politiques adéquates. Le dialogue a également souligné la nécessité de respecter et de protéger les droits des migrants, condition essentielle à leur épanouissement et à leur contribution à la société. Enfin, le dialogue a reconnu l'importance de renforcer la coopération internationale aux niveaux local, régional et mondial pour protéger les droits et le bien-être des migrants à l'échelle mondiale.
En juin 2023, le Canada a proclamé, sous le titre « Approche du
Canada visant à promouvoir les droits de la personne »,
qu'il « défend fièrement ses engagements, respecte ses
obligations et fait la promotion, à l'échelle nationale et
internationale, des droits des personnes déplacées, persécutées
et ayant besoin de protection ». Mais le Canada ne fait
rien de tout cela. Au contraire, il est fier de pouvoir parler
de grands idéaux alors que dans la réalité quotidienne il viole
les droits humains des personnes déplacées, persécutées et ayant
besoin de protection. Cela a été confirmé par les Nations unies
elles-mêmes.
En septembre 2023, à la suite d'une visite au Canada pour enquêter sur les conditions des travailleurs migrants, Tomoya Obokata, rapporteur spécial des Nations unies sur les formes contemporaines d'esclavage, leurs causes et leurs conséquences, s'est déclaré « profondément troublé par les récits d'exploitation et d'abus dont m'ont fait part des travailleurs migrants en référence aux risques des formes contemporaines d'esclavage posés par les programmes de travailleurs étrangers temporaires du Canada », ainsi que par les politiques d'immigration et de réfugiés discriminatoires qui ciblent les personnes d'origine africaine et d'autres personnes vulnérables. Le professeur Obokata a appelé le Canada à signer la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille et à prévenir et combattre activement les formes contemporaines d'esclavage.
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 31 - Décembre 2023
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