Promotion du mythe de l'Holodomor le 25 novembre

Le gouvernement Trudeau persévère dans sa falsification anticommuniste de l'histoire

Cette année, le gouvernement du Canada fera sans doute encore une fois la promotion du mythe de l'Holodomor à propos d'une famine provoquée délibérément par Staline en Ukraine parce que les Ukrainiens se seraient opposés au régime communiste. Le maintien du mythe aujourd'hui sert à mousser l'hystérie guerrière contre la Russie. C'est habituellement l'occasion de répandre toutes sortes de vieux mensonges anticommunistes qui trouvent leur origine chez les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il sera intéressant de voir ce que diront les représentants officiels, les universitaires et les médias cette année pour dissimuler leur soutien à l'idée de faire du Canada un refuge pour les nazis et leurs collaborateurs qui répètent le mythe de l'Holodomor.

En date de juin 2023, seulement 34 des 193 pays membres des Nations unies reconnaissaient ce qu'on appelle l'Holodomor, le dernier étant le Sénat italien le 26 juillet 2023. Évidemment, le Canada en fait partie.

Le terme Holodomor en ukrainien se traduit par « mort de faim ». Il fait référence à une prétendue famine touchant des millions d'Ukrainiens qui aurait été provoquée délibérément en 1932-1933 par les politiques soviétiques. Il est présenté comme le point culminant d'un assaut du Parti communiste et de l'État soviétique contre la paysannerie ukrainienne qui, prétend-on, résistait aux politiques soviétiques. Lorsqu'ils parlent de la paysannerie ukrainienne, ses promoteurs confondent toujours les koulaks, les paysans riches et les petits propriétaires fonciers, qui ont tous généralement joué un rôle réactionnaire, et la masse des paysans pauvres, dont beaucoup sont encore asservis, qui ont bénéficié de la Russie soviétique et l'ont rejointe dans la construction d'une nouvelle société.

En 2008, le gouvernement Harper a déclaré le quatrième samedi de novembre « Jour commémoratif de la famine et du génocide ukrainiens » pour commémorer l'Holodomor. Le gouvernement conservateur de l'Alberta a proclamé peu après le Jour commémoratif de la famine et du génocide ukrainiens (Holodomor) et d'autres provinces, dont le Québec, ont emboîté le pas avec des lois similaires et des événements annuels.

Le gouvernement Harper a créé une journée spéciale de commémoration du prétendu génocide, bien que sur les 193 pays qui existaient à ce moment-là, seuls 15 ont officiellement accepté de qualifier les événements dont il est question de génocide, c'est-à-dire une politique délibérée d'extermination d'une nation ou d'un groupe ethnique particulier. L'Ukraine, le Canada et les États-Unis sont trois de ces pays qui sont aujourd'hui au nombre de 34 et qui comprennent plusieurs pays d'Amérique latine que les États-Unis et le Canada ont amadoués. Aucun pays africain, asiatique ou arabe n'approuve la qualification de génocide de l'Holodomor. Le musée de l'Holodomor en Ukraine qualifie cela de « reconnaissance mondiale que l'Holodomor était un génocide ». Il est significatif qu'Israël, qui commémore bien sûr l'Holocauste, ne soit pas d'accord avec le fait que ce qui s'est passé en Ukraine soit qualifié de génocide. Ce n'est pas parce qu'Israël est un tant soit peu progressiste. Il aurait des préjugés contre toute utilisation du terme génocide qui, selon lui, déprécie l'Holocauste européen au cours duquel tant de personnes identifiées comme juives ont péri si horriblement.

De plus, aucun document officiel n'a jamais été produit pour confirmer que le gouvernement soviétique avait mené une politique délibérée de famine en Ukraine. En fait, en 1934 le ministère des Affaires étrangères de Grande-Bretagne a déclaré à la Chambre des Lords qu'il n'y avait aucune preuve pouvant soutenir les allégations contre le gouvernement soviétique concernant les pénuries alimentaires, en se basant sur le témoignage de Sir John Maynard, un expert renommé en matière de famine qui s'est en fait rendu en Ukraine au cours de l'été 1933. Parmi les autres personnalités connues de l'époque qui partageaient ce point de vue, citons le journaliste américain Walter Duranty, l'écrivain H. G. Wells, le dramaturge George Bernard Shaw et le président français Édouard Herriot.

Voici des extraits de l'entrée de Wikipédia sur le sujet. Ils sont intéressants parce qu'ils révèlent le profond anticommunisme qui imprègne toute la propagande de l'Holodomor. Wikipédia dit :

« Avec l'assentiment du Sénat canadien, la Chambre des communes a adopté la Loi sur le Jour commémoratif de la famine et du génocide ukrainiens (« l'Holodomor ») et reconnaissant la famine ukrainienne de 1932-1933 comme un génocide :

« 'Attendu que la famine et le génocide ukrainiens de 1932-1933, connus sous le nom d'Holodomor, ont été délibérément ourdis et déclenchés par le régime soviétique de Joseph Staline en vue d'anéantir systématiquement les aspirations du peuple ukrainien à la liberté et l'indépendance de l'Ukraine, et ont entraîné la mort de millions d'Ukrainiens en 1932 et 1933. [...] Sa Majesté, sur l'avis et avec le consentement du Sénat et de la Chambre des communes du Canada, édicte que le quatrième samedi de novembre est, dans tout le Canada, désigné comme Jour commémoratif de la famine et du génocide ukrainiens et qu'il est entendu que le Jour commémoratif de la famine et du génocide ukrainiens ('l'Holodomor').»

En arrivant au pouvoir en 2015, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a poursuivi cette campagne de Stephen Harper avec des déclarations annuelles affirmant que la famine de 1932-1933 était un génocide systémique artificiel provoqué par le gouvernement soviétique, que des millions de personnes ont été tuées par la famine, qu'il s'agissait d'une tentative d'anéantir la nation ukrainienne et que c'est un autre exemple des souffrances causées par le communisme. Dans ces déclarations est également soulignée la contribution que les Ukrainiens ont apportée au Canada et que le Canada appuie les Ukrainiens et leur gouvernement. Ceux qui n'acceptent pas que la situation en Ukraine en 1932 et 1933 fut une famine créée artificiellement sont tout bonnement traités de « négationnistes » par les partisans de l'Holodomor, au même titre que les négationnistes de l'Holocauste.


Affiche soviétique vers 1930 :
« Nous empêcherons les koulaks d'entrer »

L'idée d'une famine provoquée délibérément par le gouvernement soviétique est un mythe inventé par les nazis pour discréditer l'Union soviétique et lui enlever le grand prestige qu'elle avait acquis aux yeux des peuples du monde. Les faits montrent que s'il est vrai que l'Ukraine a connu des pénuries alimentaires importantes, notamment à cause de la longue campagne interventionniste des puissances impérialistes de 1918 à 1922, à laquelle ont participé des soldats canadiens, et des tentatives des vestiges du régime tsariste de mobiliser les paysans riches appelés koulaks contre la collectivisation de l'agriculture, il n'y a jamais eu de « famine artificielle » en Ukraine. Mark Tauger, professeur associé d'histoire à l'Université de Virginie-Occidentale, a effectué des recherches exhaustives et conclu que les difficultés en Ukraine étaient principalement dues à des facteurs naturels récurrents qui ont entraîné de graves réductions de la production agricole, notamment des sécheresses périodiques et la persistance de parasites et de maladies attaquant différentes cultures alors que les moyens de les combattre étaient encore en développement.

Aujourd'hui, le mythe du génocide est ressuscité délibérément pour répandre la désinformation et dissimuler les crimes que commettent les impérialistes américains dans leurs efforts pour dominer le monde, avec les sionistes israéliens et leurs soutiens en Europe et en Amérique du Nord, incluant le gouvernement du Canada.

Les nazis ont créé le mythe du génocide ukrainien en 1933 pour discréditer l'Union soviétique, leur ennemi le plus redoutable. Ils ont publié des « nouvelles » à sensation dans les journaux allemands, qui ont ensuite été reprises par la presse réactionnaire britannique, notamment par Lord Rothermere, propriétaire du Daily Mail de Londres, qui était un antisoviétique, un anticommuniste, un antisémite et un antiouvrier enragé. Ami d'Hitler et de Mussolini et sympathisant du parti fasciste britannique d'Oswald Mosley, Rothermere a envoyé plusieurs télégrammes de félicitations à Hitler avant l'invasion de la Pologne.

En septembre 1934, le milliardaire William Randolph Hearst, le plus grand éditeur américain de la « presse à sensation » et un sympathisant du nazisme, a rencontré Hitler et son ministre de la propagande nazie, Joseph Goebbels, et reçu des fonds en liquide pour promouvoir une image positive des nazis aux États-Unis. Les journaux de Hearst ont publié de nombreux articles payés par Adolf Hitler, Herman Goering et Benito Mussolini, et Randolph Hearst a assisté au grand rassemblement du Parti nazi à Nuremberg en 1934, dont Leni Riefenstahl a fait le film de propagande nazie notoire Le triomphe de la volonté.

Encouragés par les hitlériens, les journaux de Hearst sont aussitôt devenus les plus grands propagandistes du mythe du génocide et ont utilisé de fausses photographies et publié des mensonges qui ont été réfutés par des preuves solides à maintes et maintes reprises.


Le Chicago American, qui fait partie de la chaîne Hearst, fait la promotion d'un mensonge sur la famine ukrainienne, 3 mars 1935. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

La campagne calomniatrice de Hearst a commencé le 8 février 1935 avec un titre de première page, fabriqué de toutes pièces, dans le Chicago American : « Six millions meurent de faim en Union soviétique ». La vérité est qu'au début des années 1930, la révolution en Union soviétique entamait une nouvelle étape caractérisée par une intense lutte de classe au cours de laquelle les paysans pauvres sans terre se sont soulevés contre les riches propriétaires terriens, les koulaks, et ont entamé la collectivisation de l'agriculture. La collectivisation fut entreprise en conjonction avec la campagne d'industrialisation rapide de l'Union soviétique afin de répondre aux besoins des peuples soviétiques et de la défense de l'Union soviétique contre les agressions étrangères.

Les articles de la presse Hearst sont à l'origine du grand mythe au sujet de millions de morts en Union soviétique. Ce mythe a été repris par la CIA et le MI5, et après la guerre par les responsables de la chasse aux sorcières maccarthyste et des propagandistes payés, comme Robert Conquest, professeur de Stanford et un ancien agent du MI5. Pendant des décennies, ces calomnies ont servi à dresser un portrait négatif du socialisme en URSS. Combattant ces fabrications, le syndicaliste canadien Douglas Tottle a publié en 1987 un livre bien documenté intitulé Fraud, Famine and Fascism dans lequel il expose systématiquement les mythes de l'Holodomor. Ce livre est disponible sur Internet, accessible à tout lecteur désireux d'enquêter les faits à ce sujet.

Le Canada a également signé les quatre déclarations conjointes des délégations à l'Assemblée générale des Nations unies reconnaissant et condamnant l'Holodomor. En 2019, le premier ministre Justin Trudeau a publié une déclaration officielle sur le génocide à l'occasion de la Journée commémorative de l'Holodomor :

« Aujourd'hui, nous nous souvenons des millions de personnes innocentes qui ont souffert et perdu la vie en Ukraine durant l'Holodomor.

« De 1932 à 1933, le régime soviétique totalitaire a lancé une campagne de famine en Ukraine. Des millions de personnes sont mortes et d'innombrables autres ont été arrêtées, déportées ou exécutées lors d'un génocide.

« Le peuple ukrainien a survécu à ces horreurs et est parvenu à protéger sa langue, sa culture et son identité. Des décennies plus tard, en 1991, les Ukrainiens se sont libérés du contrôle et de l'oppression soviétiques pour obtenir leur indépendance.

« Pendant trop d'années, les auteurs de l'Holodomor ont nié son existence et caché l'étendue de ces souffrances indescriptibles à la communauté internationale. Il incombe à chacun d'entre nous de veiller à ce que leurs histoires ne soient jamais oubliées. »

La Saskatchewan, le Manitoba, l'Alberta, l'Ontario et le Québec ont également adopté des lois reconnaissant l'Holodomor similaires à celles adoptées par le parlement canadien. L'assemblée législative de la Saskatchewan a reconnu l'Holodomor comme un génocide en 2008 avec l'adoption du Ukrainian Famine and Genocide (Holodomor) Memorial Day Act (loi sur la commémoration de la famine et du génocide ukrainiens). En 2019, elle a allumé une bougie commémorative pendant toute la durée de la semaine commémorative de l'Holodomor afin de commémorer les victimes de la famine et du génocide. Une statue intitulée Bitter Memories of Childhood (souvenirs amers de l'enfance) a été installée dans le parc entourant le bâtiment législatif de la Saskatchewan en 2015 pour commémorer les victimes de l'Holodomor. Après avoir assisté à la cérémonie d'allumage des bougies dans le bâtiment législatif, le ministre canadien Greg Ottenbreit a déposé une gerbe devant la statue.

L'information qui suit à propos de la Saskatchewan montre toute l'infamie de ce projet. En 2011, Greg Ottenbreit s'est prononcé contre le partage des revenus des ressources avec les Premières Nations, disant entendre que les membres des Premières Nations qui reçoivent une « aumône » la dépenseraient en drogues et en alcool. Ce commentaire a suscité des appels à sa démission de la part de la Fédération des nations indiennes de la Saskatchewan, qui a qualifié ces remarques de « très blessantes et très inappropriées ».

En octobre 2020, Greg Ottenbreit a partagé un message de l'Action de grâce du pasteur texan Ed Newton, un prédicateur américain qui a exprimé des opinions anti-LGBT et dont l'église considère l'homosexualité comme une dépendance. Il a également partagé des messages du pasteur John Hagee, un autre prédicateur qui a qualifié l'Église catholique romaine de « grande prostituée », a affirmé qu'Adolf Hitler accomplissait la volonté de Dieu, a promu des opinions conspirationnistes sur les juifs et a affirmé que l'ouragan Katrina était la punition de Dieu pour les droits accordés aux homosexuels. Greg Ottenbreit s'est dit intéressé par la théorie des « lunes de sang » de John Hagee, selon laquelle les éclipses lunaires coïncidant avec des fêtes juives déclencheraient une guerre en Israël et annonceraient le retour de Jésus Christ.

Le fait est que la politique d'État ne doit pas être basée sur de fausses croyances idéologiques.


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Volume 53 Numéro 24 - Novembre 2023

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